"Long time no see, Captain." ft Camden A. Baxter
Jeu 24 Mai - 13:23- InvitéInvité
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Re: "Long time no see, Captain." ft Camden A. Baxter
Ven 25 Mai - 13:03- Camden A. Baxterhumain
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Crédits : V76 by Vaughn
Métier : Agent de renseignement au NCA
Long time no see, Captain
& Camden A. Baxter |
Contrairement à la police de Killingworth avec qui j'avais prit rendez-vous sans trop de difficulté, celle de Newcastle à été bien plus difficile à contacter. Non seulement je suis tombé sur une secrétaire qui n'avais même pas l'air certaine de la personne en charge au poste, mais plus encore, elle semblait avoir débarqué de nulle part. J'aurais pu mettre ça sur le compte du téléphone, le fait qu'elle soit mal à l'aise. Mais malheureusement, mon arrivé au poste n'a pu que confirmer ma première impression.
Je gare ma Harley sur le parking - bien plus grand que celui auquel je commence à m'habituer à Killingworth, ôte mon casque pour le poser sur le siège en extirpant mon paquet de cigarette de ma veste. Je coince l'un des bâtonnet entre mes lèvres, levant le visage vers la bâtisse. Il n'y a pas à dire, c'est bien plus grand ici. Je me demande ce à quoi leurs locaux doivent ressembler, est-ce que, à l'instar du poste auquel je commence à m'habituer, les offices sont disposés en vrac avec pour seuls bureau solitaires celui des chefs, ou bien est-ce que chaque employé possède son propre lieu de travail, bien espacé de celui des autres ?
J'allume rapidement ma cigarette, laisse tomber mon briquet dans le fond de ma poche. Au final, nous avons conclu une horaire à seize heures trente, ce qui est bien loin d'être habituel lorsqu'il s'agit de rencontres importantes, en l’occurrence, celle mentionnée d'un agent de renseignement du NCA qui souhaite rencontrer le gérant du poste de Newcastle dont la secrétaire semble être incapable de donner le nom ou le grade.
Je tire sur ma cigarette en observant ma montre, une fois encore je suis arrivé bien à l'avance. Cela dit, je dois dire que je m'en suis plutôt bien tiré. Au final, le temps de fumer ma cigarette et je serais quasiment à l'heure.
Cette nuit encore, mes cauchemars m'ont mené la vie dure, et Neo tout autant. Si bien que lorsque mes yeux se sont ouverts, j'aurais juré de le voir assis à mes côtés dans le lit, à me sourire de la même manière que celle à laquelle il m'avait habitué lorsque je travaillais sous couverture au nom d'Alek, et que notre relation avait dépassé le stade du strictement professionnel.
Je n'ai jamais su si les sentiments que j'avais développé à l’égard du mutant avaient été une projection tordue de mon esprit, comme si mon rôle avait prit le dessus sur ma personne, ou bien si, aussi étonnant que cela puisse paraître, j'avais définitivement fini par lui céder. Car j'aurais pu le coincer, j'aurais pu l'arrêter bien plus tôt, bien avant qu'il me découvre, bien avant que tout dégénère. J'aurais pu fouiller davantage, profiter de moments où il était moins enclin à observer mes faits et gestes.
Je jette un œil au mégot déjà bien entamé, un rictus s'accroche à mes lèvres. A penser à cet enfoiré, je n'ai même pas réalisé que je l'avais consumé à ce point. Je lève la tête vers la porte du commissariat, puis pose les yeux sur un homme à côté du cendrier, également en train de fumer. Il a l'air et l'allure de celui qui tente de faire une pause mentale durant celle destinée à assouvir son tabagisme, mais qui sait pertinemment que les choses vont se corser lorsqu'elle va se terminer. En bref, il regroupe toutes les caractéristiques de celui qui passe une sale journée et redoute les prochaines heures.
J'expire ma dernière latte puis avance vers lui. Me contentant d'un vague hochement de tête en guise de salutation, j'écrase la nicotine dans le support, puis pousse le panneau d'ouverture.
Un bureau se trouve face à moi, où une jeune femme est assise, ses yeux filant de sa lime à ongle aux sièges qui se trouvent non loin de l'entrée. Sièges sur lesquels deux hommes sont assis. L'un vraisemblablement SDF, l'autre à l'allure de monsieur-tout-le-monde. Cependant, lorsque nos regards se croisent, quelque chose dans son regard me rappelle incontestablement mon paternel. Probablement un mari violent, ou un ivrogne.
J'avance vers l'office, déposant mon casque à mes pieds. La secrétaire d'accueil ne daigne même pas lever le regard vers moi. Je me racle la gorge, sans grand succès, puis fini par lâcher un discret soupir, plongeant la main dans la poche intérieur de ma veste afin d'en extirper mon badge pour l'appliquer sur le bureau dans un coup sec. S'il y a quelque chose qui m'agace, c'est les employés pas foutu d'être poli en plus d'être incompétent, et très franchement, vu son allure, je mettrais ma main à couper qu'il s'agit de celle que j'ai eu au téléphone.
Elle sursaute, puis fini par lever les yeux vers moi, avant de les reporter sur le badge. Je force un sourire – des plus forcé pour lui faire comprendre qu'il n'a rien à voir avec de l'amabilité – puis déclare :
- Camden Baxter, j'ai un rendez-vous avec votre supérieur à 4h30 p.m, aujourd'hui.
Mon interlocutrice semble piquer un fard en observant l'insigne, puis m'observe à nouveau, avant de lâcher sa lime à ongle sur le bureau.
- C'est que... ça va être compliqué. Le surintendant est intervenu ce matin et il n'a pas encore prit sa pause déjeuner... Il a été appelé sur une affaire...
Je hausse les sourcils. Alors quoi, je suis censé tenir compagnie à son chef pendant qu'il va casser la croûte au bistrot du coin ? Je sais comme le métier de flic peut être compliqué à gérer, je l'ai moi même été. C'est justement pour ça qu'on cale les rendez-vous tôt le matin.
Je jette un œil au badge apposé sur sa tenue pour y observer son nom, puis soupir une nouvelle fois, bien plus bruyamment que plus tôt.
- Bien, on va replacer les choses dans leur contexte, Jenny. Quand j'ai appelé pour prendre un rendez-vous avec votre supérieur, vous m'avez dit de « passer pour 4h30 p.m ». Sachez que lorsque quelqu'un appelle pour convenir d'un entretien avec un membre du personnel, vous êtes dans l'obligation de lui fournir une réponse précise, et, si elle ne l'est pas parce que vous êtes trop jeune dans le métier, eh bien il se doit d'assumer la responsabilité de votre incompétence, que ça lui plaise ou non, et ce, peu importe l'état de son estomac.
Ladite Jenny s'agite sur son siège, l'air de fouiller dans ses papiers. J'aurais pu être plus tendre. Mais je déteste perdre mon temps et il serait mentir que de dire qu'elle m'en fait gagner.
Je l'observe tourner les pages d'un large agenda, le bruit d'une porte s'ouvrant à ma droite. Alors que je m'apprête à lui dire que je vais me charger de trouver ledit surintendant moi-même et que le regard de la secrétaire se porte derrière moi, une voix qui ne m'est pas inconnue se fait entendre.
Je me tourne vers l'arrivant, non sans sentir mes sourcils de hausser. Décidément, les postes de polices alentours sont désormais peuplés de visages familiers. Car même s'il a bien changé en cinq ans, le sourire dont me gratifie mon ancien collègue lui est tout a fait propre.
- Johana Von Schürmann, je ne m'attendais pas à te croiser ici. C'est un plaisir de te revoir également. J'ai prévu de voir le surintendant du poste de police de NewCastle aujourd'hui, je travaille pour le NCA à présent, en temps qu'agent de renseignements. Et toi quel...
Avant que je n'ai pu terminer ma phrase, un projectile nous frôle, allant s'écraser sur le mur attenant, dans un volute de fumée. Je suis sa trajectoire un instant, puis reporte mon attention sur la personne qui se trouve derrière mon ancien sous-fifre. Les personnes présentes sur les sièges commencent à s'agiter, l'étranger au regard perturbant de tout à l'heure observant mon ancien collègue, juste avant de s'en prendre à lui par la parole. Je discerne un murmure de la part de mon homologue, un murmure qui électrise mes sens. « putain de mutant ».
Cet homme. Cet énergumène était un mutant. Et pas n'importe quel type de mutant. Un capable de créer du feu, tout comme mon géniteur l'était. Mon sang ne fait qu'un tour, mes poings se serrent, tandis que Joh' m'adresse un sourire ennuyé.
Les civils présents dans le poste dorénavant regroupés par groupe, accolés dans des coins, l'un d'eux ayant vraisemblablement décidé que le porte manteau était la planque idéale. Je pousse un soupire en me décalant de côté, tandis que le collègue fumant sa clope un peu plus tôt entre dans le commissariat, arme dégainée. Le mutant s'est à présent redressé, une flamme dans la paume de la main.
A nouveau, je fais un pas de côté, glissant peu à peu vers l'emplacement de l'homme, comme pour me réfugier parmi les personnes décidées à se cacher de la manière la plus logique comme la plus stupide.
Leurs regards se croisent, se fixent, en chien de fusil, la victoire allant à celui qui lâcherait les armes en premier. Les yeux du mutants passent de mon ancien collègue au présent policier à l'arme en joue.
Je ne supporte pas les pourriture dans son genre. Ce sont des déchets, des boulets au pieds d'une société déjà bien gangrenée à sa base. Que l'on accepte les mutants au sein de la population est déjà beaucoup, devoir tolérer ceux qui, comme cet homme, se servent de leur dons pour menacer des humains, ça ne rentre pas dans mes codes, ni dans mes principes. Ce genre de cas mérite d'être éliminé.
D'un geste rapide, mon coude s'abat sur la colone vertébrale de l'homme, la seconde emprise empoignant sa nuque. Mon pied cogne brutalement sur l'arrière de ses rotules pour le forcer à cèder, le poussant à tomber à genoux.
Je m'empare de son poignet, plaquant la main à la boule de feu contre le sol du commissariat, puis viens aplatir mon genoux entre les omoplates de l'inconnu, passant son autre poigne au bas de ses lombaires. Dans un dernier mouvement, je le plaque contre le sol, son bras et son dos à présent coincé sous mes jambes repliées, mon flingue dégainé, le canon posé sur sa tempe. J'ignore si mon action est produite par l'adrénaline, le fait que cet homme possède la même mutation que celle de mon géniteur, ou bien tout simplement le fait qu'il agisse comme s'il se pensait au dessus de lois. Mon action est probablement démesurée, et en tant que simple agent de renseignements, je dépasse mes propres droits. Mais je suis un ancien flic, un ancien agent du FBI, et officieusement, un traqueur. Alors il m'est impossible de rester les bras croisés, et encore moins de contrôler mes mots face à cette ordure.
- Fini de jouer, ici t'es dans un commissariat et pas dans un putain de Freak Show. Fais cramer ne serait-ce que le plancher de cet établissement et je te fais sauter le crâne putain de mutant.
Je gare ma Harley sur le parking - bien plus grand que celui auquel je commence à m'habituer à Killingworth, ôte mon casque pour le poser sur le siège en extirpant mon paquet de cigarette de ma veste. Je coince l'un des bâtonnet entre mes lèvres, levant le visage vers la bâtisse. Il n'y a pas à dire, c'est bien plus grand ici. Je me demande ce à quoi leurs locaux doivent ressembler, est-ce que, à l'instar du poste auquel je commence à m'habituer, les offices sont disposés en vrac avec pour seuls bureau solitaires celui des chefs, ou bien est-ce que chaque employé possède son propre lieu de travail, bien espacé de celui des autres ?
J'allume rapidement ma cigarette, laisse tomber mon briquet dans le fond de ma poche. Au final, nous avons conclu une horaire à seize heures trente, ce qui est bien loin d'être habituel lorsqu'il s'agit de rencontres importantes, en l’occurrence, celle mentionnée d'un agent de renseignement du NCA qui souhaite rencontrer le gérant du poste de Newcastle dont la secrétaire semble être incapable de donner le nom ou le grade.
Je tire sur ma cigarette en observant ma montre, une fois encore je suis arrivé bien à l'avance. Cela dit, je dois dire que je m'en suis plutôt bien tiré. Au final, le temps de fumer ma cigarette et je serais quasiment à l'heure.
Cette nuit encore, mes cauchemars m'ont mené la vie dure, et Neo tout autant. Si bien que lorsque mes yeux se sont ouverts, j'aurais juré de le voir assis à mes côtés dans le lit, à me sourire de la même manière que celle à laquelle il m'avait habitué lorsque je travaillais sous couverture au nom d'Alek, et que notre relation avait dépassé le stade du strictement professionnel.
Je n'ai jamais su si les sentiments que j'avais développé à l’égard du mutant avaient été une projection tordue de mon esprit, comme si mon rôle avait prit le dessus sur ma personne, ou bien si, aussi étonnant que cela puisse paraître, j'avais définitivement fini par lui céder. Car j'aurais pu le coincer, j'aurais pu l'arrêter bien plus tôt, bien avant qu'il me découvre, bien avant que tout dégénère. J'aurais pu fouiller davantage, profiter de moments où il était moins enclin à observer mes faits et gestes.
Je jette un œil au mégot déjà bien entamé, un rictus s'accroche à mes lèvres. A penser à cet enfoiré, je n'ai même pas réalisé que je l'avais consumé à ce point. Je lève la tête vers la porte du commissariat, puis pose les yeux sur un homme à côté du cendrier, également en train de fumer. Il a l'air et l'allure de celui qui tente de faire une pause mentale durant celle destinée à assouvir son tabagisme, mais qui sait pertinemment que les choses vont se corser lorsqu'elle va se terminer. En bref, il regroupe toutes les caractéristiques de celui qui passe une sale journée et redoute les prochaines heures.
J'expire ma dernière latte puis avance vers lui. Me contentant d'un vague hochement de tête en guise de salutation, j'écrase la nicotine dans le support, puis pousse le panneau d'ouverture.
Un bureau se trouve face à moi, où une jeune femme est assise, ses yeux filant de sa lime à ongle aux sièges qui se trouvent non loin de l'entrée. Sièges sur lesquels deux hommes sont assis. L'un vraisemblablement SDF, l'autre à l'allure de monsieur-tout-le-monde. Cependant, lorsque nos regards se croisent, quelque chose dans son regard me rappelle incontestablement mon paternel. Probablement un mari violent, ou un ivrogne.
J'avance vers l'office, déposant mon casque à mes pieds. La secrétaire d'accueil ne daigne même pas lever le regard vers moi. Je me racle la gorge, sans grand succès, puis fini par lâcher un discret soupir, plongeant la main dans la poche intérieur de ma veste afin d'en extirper mon badge pour l'appliquer sur le bureau dans un coup sec. S'il y a quelque chose qui m'agace, c'est les employés pas foutu d'être poli en plus d'être incompétent, et très franchement, vu son allure, je mettrais ma main à couper qu'il s'agit de celle que j'ai eu au téléphone.
Elle sursaute, puis fini par lever les yeux vers moi, avant de les reporter sur le badge. Je force un sourire – des plus forcé pour lui faire comprendre qu'il n'a rien à voir avec de l'amabilité – puis déclare :
- Camden Baxter, j'ai un rendez-vous avec votre supérieur à 4h30 p.m, aujourd'hui.
Mon interlocutrice semble piquer un fard en observant l'insigne, puis m'observe à nouveau, avant de lâcher sa lime à ongle sur le bureau.
- C'est que... ça va être compliqué. Le surintendant est intervenu ce matin et il n'a pas encore prit sa pause déjeuner... Il a été appelé sur une affaire...
Je hausse les sourcils. Alors quoi, je suis censé tenir compagnie à son chef pendant qu'il va casser la croûte au bistrot du coin ? Je sais comme le métier de flic peut être compliqué à gérer, je l'ai moi même été. C'est justement pour ça qu'on cale les rendez-vous tôt le matin.
Je jette un œil au badge apposé sur sa tenue pour y observer son nom, puis soupir une nouvelle fois, bien plus bruyamment que plus tôt.
- Bien, on va replacer les choses dans leur contexte, Jenny. Quand j'ai appelé pour prendre un rendez-vous avec votre supérieur, vous m'avez dit de « passer pour 4h30 p.m ». Sachez que lorsque quelqu'un appelle pour convenir d'un entretien avec un membre du personnel, vous êtes dans l'obligation de lui fournir une réponse précise, et, si elle ne l'est pas parce que vous êtes trop jeune dans le métier, eh bien il se doit d'assumer la responsabilité de votre incompétence, que ça lui plaise ou non, et ce, peu importe l'état de son estomac.
Ladite Jenny s'agite sur son siège, l'air de fouiller dans ses papiers. J'aurais pu être plus tendre. Mais je déteste perdre mon temps et il serait mentir que de dire qu'elle m'en fait gagner.
Je l'observe tourner les pages d'un large agenda, le bruit d'une porte s'ouvrant à ma droite. Alors que je m'apprête à lui dire que je vais me charger de trouver ledit surintendant moi-même et que le regard de la secrétaire se porte derrière moi, une voix qui ne m'est pas inconnue se fait entendre.
Je me tourne vers l'arrivant, non sans sentir mes sourcils de hausser. Décidément, les postes de polices alentours sont désormais peuplés de visages familiers. Car même s'il a bien changé en cinq ans, le sourire dont me gratifie mon ancien collègue lui est tout a fait propre.
- Johana Von Schürmann, je ne m'attendais pas à te croiser ici. C'est un plaisir de te revoir également. J'ai prévu de voir le surintendant du poste de police de NewCastle aujourd'hui, je travaille pour le NCA à présent, en temps qu'agent de renseignements. Et toi quel...
Avant que je n'ai pu terminer ma phrase, un projectile nous frôle, allant s'écraser sur le mur attenant, dans un volute de fumée. Je suis sa trajectoire un instant, puis reporte mon attention sur la personne qui se trouve derrière mon ancien sous-fifre. Les personnes présentes sur les sièges commencent à s'agiter, l'étranger au regard perturbant de tout à l'heure observant mon ancien collègue, juste avant de s'en prendre à lui par la parole. Je discerne un murmure de la part de mon homologue, un murmure qui électrise mes sens. « putain de mutant ».
Cet homme. Cet énergumène était un mutant. Et pas n'importe quel type de mutant. Un capable de créer du feu, tout comme mon géniteur l'était. Mon sang ne fait qu'un tour, mes poings se serrent, tandis que Joh' m'adresse un sourire ennuyé.
Les civils présents dans le poste dorénavant regroupés par groupe, accolés dans des coins, l'un d'eux ayant vraisemblablement décidé que le porte manteau était la planque idéale. Je pousse un soupire en me décalant de côté, tandis que le collègue fumant sa clope un peu plus tôt entre dans le commissariat, arme dégainée. Le mutant s'est à présent redressé, une flamme dans la paume de la main.
A nouveau, je fais un pas de côté, glissant peu à peu vers l'emplacement de l'homme, comme pour me réfugier parmi les personnes décidées à se cacher de la manière la plus logique comme la plus stupide.
Leurs regards se croisent, se fixent, en chien de fusil, la victoire allant à celui qui lâcherait les armes en premier. Les yeux du mutants passent de mon ancien collègue au présent policier à l'arme en joue.
Je ne supporte pas les pourriture dans son genre. Ce sont des déchets, des boulets au pieds d'une société déjà bien gangrenée à sa base. Que l'on accepte les mutants au sein de la population est déjà beaucoup, devoir tolérer ceux qui, comme cet homme, se servent de leur dons pour menacer des humains, ça ne rentre pas dans mes codes, ni dans mes principes. Ce genre de cas mérite d'être éliminé.
D'un geste rapide, mon coude s'abat sur la colone vertébrale de l'homme, la seconde emprise empoignant sa nuque. Mon pied cogne brutalement sur l'arrière de ses rotules pour le forcer à cèder, le poussant à tomber à genoux.
Je m'empare de son poignet, plaquant la main à la boule de feu contre le sol du commissariat, puis viens aplatir mon genoux entre les omoplates de l'inconnu, passant son autre poigne au bas de ses lombaires. Dans un dernier mouvement, je le plaque contre le sol, son bras et son dos à présent coincé sous mes jambes repliées, mon flingue dégainé, le canon posé sur sa tempe. J'ignore si mon action est produite par l'adrénaline, le fait que cet homme possède la même mutation que celle de mon géniteur, ou bien tout simplement le fait qu'il agisse comme s'il se pensait au dessus de lois. Mon action est probablement démesurée, et en tant que simple agent de renseignements, je dépasse mes propres droits. Mais je suis un ancien flic, un ancien agent du FBI, et officieusement, un traqueur. Alors il m'est impossible de rester les bras croisés, et encore moins de contrôler mes mots face à cette ordure.
- Fini de jouer, ici t'es dans un commissariat et pas dans un putain de Freak Show. Fais cramer ne serait-ce que le plancher de cet établissement et je te fais sauter le crâne putain de mutant.
Re: "Long time no see, Captain." ft Camden A. Baxter
Mar 29 Mai - 19:44- InvitéInvité
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Re: "Long time no see, Captain." ft Camden A. Baxter
Mer 27 Juin - 2:35- Camden A. Baxterhumain
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Mes sourcils se haussent considérablement lorsque j'attrape la main de Johana Von Schürmann, comme pour le saluer une nouvelle fois. Surintendant ? Le dernier souvenir que je possède de lui demeure celui d'un très bon élément, tout à fait capable et apte à diriger une équipe avec brio, mais je n'aurais pas pensé le revoir un jour à Newcastle, encore moins en tant que dirigeant. A croire que j'avais visé juste en le recommandant auprès de mes supérieurs pour reprendre mon poste au FBI.
Je jette un œil au collègue policier de mon ancien subalterne, puis passe la main dans mes cheveux pour dégager une mèches. Au vu de mon expérience avec les mutants, je ne suis évidemment pas le plus tolérant envers eux. Mais en tous les cas, quelque soit le passif de cet homme, ou ses raison pour agir de manière aussi agressive, il aurait tout aussi bien pu être prête que je ne l'aurais pas accepté. Tout simplement pour la raison de sa mutation. Le fait qu'il s'agisse de la même que celle de mon géniteur ne risquant déjà pas d'aider, sa manière de l'employer n'a que renforcé mon idée que cet homme ne mérite rien de plus que l’échafaud.
Johana pousse un soupir, je lui répond d'un sourire bref. J'ignore combien vaut son costard, mais ça va coûter cher de réparer les dégâts. De plus, à y regarder de plus près, je pense qu'un passage par l’hôpital risque de lui être plus que nécessaire.
A nouveau, les sourcils se haussent face à la proposition de mon homologue. Je n'ai pas pour habitude d'être invité à dîner, et pour être honnête, je n'en ai jamais eu le besoin. Mes propres revenus sont bien assez suffisant pour que je ne m'en soucie pas. Le sourire qu'il m'adresse m'incite cependant à revoir ma façon de voir les choses. J'ai l'impression de me retrouver face au sourire d'un enfant devant son père. Un sourire que l'on ne m'a pas adressé depuis bien longtemps.
Je lui réponds d'un léger sourire, puis désigne sa blessure toute fraîche d'un mouvement de menton.
- Si tu insistes, ce serait malpoli de décliner. Je n'ai rien de prévu ce soir, je te laisse choisir le restaurant en revanche, je ne connais pas très bien NewCastle je dois dire. Mais avant va soigner ça avant que ça s'infecte.
Avec un sourire qui se veut des plus sympathique, je lui adresse un clin d’œil et me penche pour attraper mon casque avant de le caler sous mon bras. Coincant d'ores et déjà une cigarette entre mes lèvres, je m'empare d'un bloc note sur le bureau de la secrétaire, y appose mon numéro de téléphone avant de décrocher le post-it et de le tendre au plus jeune.
- Tiens moi au courant pour l'heure et l'endroit.
Je hoche vaguement la tête en guise de salutation, puis sors du poste, laissant claquer la porte derrière moi. Effectivement, je vais avoir besoin d'un verre.
Je jette un œil à ma montre, posté devant le restaurant. Je n'ai jamais vécu à NewCastle, alors autant dire que je ne connais absolument pas les environs. Cependant, l'endroit où ledit surintendant à fixé le lieu de rendez-vous n'est pas si loin du coin que je connais déjà, à savoir le poste de Police. Situé dans une ruelle non loin, j'ai facilement trouvé le chemin en suivant la route indiquée par le GPS. A se demander comment je m'en sortait auparavant pour me diriger quand tout n'était pas équipé d'électronique, de téléphone portables, de géo-localisation et de 4G.
J'inspire la nicotine un court instant, pose mon regard sur le trottoir en face, où l'enseigne d'un magasin brille faiblement. L'homme de tout à l'heure n'a pas quitté mes pensées. Ce serait mentir que de dire que je ne pensais pas qu'il était possible que des mutants développent la même mutation, même s'ils n'ont aucun liens de parenté. Pourtant, je n'avais jusqu'à l'ors jamais soupçonné la possibilité que je puisse être confronté à quelqu'un possédant la même déviance que mon paternel. Et visiblement le même type de caractère. Si ça n'avais tenu qu'à moi et que j'avais coincé cette pourriture une nuit, je n'aurais pas hésité une seule seconde à lui coller une balle entre les deux yeux.
Mon regard se porte sur la gauche, après avoir observé ma montre une nouvelle fois. Johana ne devrait plus tarder à présent. Mes vingts minutes d'avance ont bien vite été comblée. Le temps que je trouve un endroit où garer ma Harley sans risquer un quelconque vandalisme, ainsi que de rejoindre l'emplacement à pied, et de fumer deux cigarette tout en consultant mes dossiers depuis mon mobile. J'ai dernièrement épluché le dossier DCRM d'un mutant tenant un bar à cocktail sur Killingworth, je compte m'y rendre en repérage dans les jours prochains.
Je lève les yeux vers la rue, entendant des bruits de pas. La silhouette de mon collègue se dessine, mes lèvres s'arquent sensiblement. Je suis naturellement passé chez moi pour enfiler quelque chose d'un peu plus habillé que ma tenue de tout à l'heure, mais je n'ai pas sortit de costume pour autant. Je déteste ça, alors moins j'ai à en porter, mieux je me porte.
Je m'avance vers mon homologue, lui tends la main comme pour le saluer, visse la cigarette entre mes lèvres.
- Salut Joh', comment va ton bras ?
Je jette un œil au collègue policier de mon ancien subalterne, puis passe la main dans mes cheveux pour dégager une mèches. Au vu de mon expérience avec les mutants, je ne suis évidemment pas le plus tolérant envers eux. Mais en tous les cas, quelque soit le passif de cet homme, ou ses raison pour agir de manière aussi agressive, il aurait tout aussi bien pu être prête que je ne l'aurais pas accepté. Tout simplement pour la raison de sa mutation. Le fait qu'il s'agisse de la même que celle de mon géniteur ne risquant déjà pas d'aider, sa manière de l'employer n'a que renforcé mon idée que cet homme ne mérite rien de plus que l’échafaud.
Johana pousse un soupir, je lui répond d'un sourire bref. J'ignore combien vaut son costard, mais ça va coûter cher de réparer les dégâts. De plus, à y regarder de plus près, je pense qu'un passage par l’hôpital risque de lui être plus que nécessaire.
A nouveau, les sourcils se haussent face à la proposition de mon homologue. Je n'ai pas pour habitude d'être invité à dîner, et pour être honnête, je n'en ai jamais eu le besoin. Mes propres revenus sont bien assez suffisant pour que je ne m'en soucie pas. Le sourire qu'il m'adresse m'incite cependant à revoir ma façon de voir les choses. J'ai l'impression de me retrouver face au sourire d'un enfant devant son père. Un sourire que l'on ne m'a pas adressé depuis bien longtemps.
Je lui réponds d'un léger sourire, puis désigne sa blessure toute fraîche d'un mouvement de menton.
- Si tu insistes, ce serait malpoli de décliner. Je n'ai rien de prévu ce soir, je te laisse choisir le restaurant en revanche, je ne connais pas très bien NewCastle je dois dire. Mais avant va soigner ça avant que ça s'infecte.
Avec un sourire qui se veut des plus sympathique, je lui adresse un clin d’œil et me penche pour attraper mon casque avant de le caler sous mon bras. Coincant d'ores et déjà une cigarette entre mes lèvres, je m'empare d'un bloc note sur le bureau de la secrétaire, y appose mon numéro de téléphone avant de décrocher le post-it et de le tendre au plus jeune.
- Tiens moi au courant pour l'heure et l'endroit.
Je hoche vaguement la tête en guise de salutation, puis sors du poste, laissant claquer la porte derrière moi. Effectivement, je vais avoir besoin d'un verre.
Je jette un œil à ma montre, posté devant le restaurant. Je n'ai jamais vécu à NewCastle, alors autant dire que je ne connais absolument pas les environs. Cependant, l'endroit où ledit surintendant à fixé le lieu de rendez-vous n'est pas si loin du coin que je connais déjà, à savoir le poste de Police. Situé dans une ruelle non loin, j'ai facilement trouvé le chemin en suivant la route indiquée par le GPS. A se demander comment je m'en sortait auparavant pour me diriger quand tout n'était pas équipé d'électronique, de téléphone portables, de géo-localisation et de 4G.
J'inspire la nicotine un court instant, pose mon regard sur le trottoir en face, où l'enseigne d'un magasin brille faiblement. L'homme de tout à l'heure n'a pas quitté mes pensées. Ce serait mentir que de dire que je ne pensais pas qu'il était possible que des mutants développent la même mutation, même s'ils n'ont aucun liens de parenté. Pourtant, je n'avais jusqu'à l'ors jamais soupçonné la possibilité que je puisse être confronté à quelqu'un possédant la même déviance que mon paternel. Et visiblement le même type de caractère. Si ça n'avais tenu qu'à moi et que j'avais coincé cette pourriture une nuit, je n'aurais pas hésité une seule seconde à lui coller une balle entre les deux yeux.
Mon regard se porte sur la gauche, après avoir observé ma montre une nouvelle fois. Johana ne devrait plus tarder à présent. Mes vingts minutes d'avance ont bien vite été comblée. Le temps que je trouve un endroit où garer ma Harley sans risquer un quelconque vandalisme, ainsi que de rejoindre l'emplacement à pied, et de fumer deux cigarette tout en consultant mes dossiers depuis mon mobile. J'ai dernièrement épluché le dossier DCRM d'un mutant tenant un bar à cocktail sur Killingworth, je compte m'y rendre en repérage dans les jours prochains.
Je lève les yeux vers la rue, entendant des bruits de pas. La silhouette de mon collègue se dessine, mes lèvres s'arquent sensiblement. Je suis naturellement passé chez moi pour enfiler quelque chose d'un peu plus habillé que ma tenue de tout à l'heure, mais je n'ai pas sortit de costume pour autant. Je déteste ça, alors moins j'ai à en porter, mieux je me porte.
Je m'avance vers mon homologue, lui tends la main comme pour le saluer, visse la cigarette entre mes lèvres.
- Salut Joh', comment va ton bras ?
Re: "Long time no see, Captain." ft Camden A. Baxter
Mer 1 Aoû - 18:39- InvitéInvité
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Re: "Long time no see, Captain." ft Camden A. Baxter
Sam 18 Aoû - 22:42- Camden A. Baxterhumain
- Messages : 97
Date d'inscription : 22/04/2018
Crédits : V76 by Vaughn
Métier : Agent de renseignement au NCA
"Long time no see, Captain"
Camden A. Baxter - Johana Von Schürmann
Je pose les yeux sur son bras en écharpe, examinant un instant les dégats. En effet, cet homme ne l'a pas loupé. Non seulement sa mutation était dangereuse, mais en plus de ça, Johana aurait pu être bien plus blessé, c'est presque un miracle qu'il ait seulement écopé de ça.
J'attrape sa main en souriant légèrement, me passant de lui lancer une moquerie sur la manière de me serrer la main. Il aurait tout aussi bien pu tendre l'autre de manière à m'inciter à tendre ma seconde afin de le saluer en bonne et due forme. Je prends la parole en enfonçant à nouveau mes emprises dans mes poches, après avoir balayer rapidement une mèche rebelle devant mon visage.
- Je vois ça, il ne t'a pas loupé. Fait pourrir ce chien quelques jours en garde à vue, ça lui fera les pieds.
J'accompagne ma phrase d'un rire comme pour adoucir la dureté de mes mots, ce serait mentir que de dire que je ne les pense pas le moins du monde.
Je hausse les épaules à mon tour, puis viens tapoter son bras valide dans un geste de sympathie.
- J'arrive toujours en avance alors ce n'est pas rare que j'attende, un peu plus un peu moins ça ne me change pas grand chose. Enfin, tutoie-moi ça fait un bout de temps que je ne suis plus ton supérieur, en plus, ça me fous un coup de vieux.
Et c'est peu dire. Lorsque j'ai été muté à Chicago, j'approchais doucement de la quarantaine, et Johana est entré dans les rangs effectifs de mes subordonné alors qu'il était au début de sa carrière. En soit, le simple fait de le revoir à présent, en tant que Surintendant en chef de Newcastle témoigne du nombre d'années qui se sont écoulées, mes cinquante ans fêté récemment me le prouvent encore plus. Au moins, je n'ai pas spécialement de problème de santé lié à mon âge, contrairement à Louciane.
Je m'engage à sa suite dans le restaurant, dont le nom m'étais aussi inconnu que l'emplacement. A dire vrai, je n'ai jamais pris le temps de me renseigner sur les restaurants de Newcastle. En terme général, les repas que je fais qui sont hors de ceux cuisiné par mes soins sont en livraison ou bien à emporter, c'est pourquoi les seuls établissements à ma connaissance disposent de ce genre de service. Pour ce qui est des restaurants à proprement parler, où l'on réserve une table, je n'en ai tout simplement pas trouver l'utilité jusqu'à l'ors. Diner seul dans de tel lieu me flanque le cafard, et si ce n'est pour des missions, je ne m'y rendrait jamais de mon plein gré. Quant à y aller avec quelqu'un, je n'en ai pas eu l'occasion depuis mon arrivée. Je ne vois d'ailleurs pas avec qui je pourrais. Même à l'heure actuelle. Je ne me verrais même pas proposer à Louciane. Non seulement j'ai bien trop d'égo pour le lui proposer, et il serait capable de me lancer à la figure que je ne dois vraiment avoir personne dans ma vie pour l'inviter. Ce qui, en soit, n'est pas si faux à l'heure actuelle.
L'endroit est éclairé par une lumière faible, presque tamisée. J'imagine qu'il doit s'agir d'un lieu très prisé par les jeunes couples. L'ambiance y est agréable et chaleureuse.
Je m'installe à mon tour, face à Johana, attrape dans la foulée la carte des boissons. La variété des whisky et bourbons n'est pas la plus grande que j'ai vu, mais au moins ils ne se contentent pas de Jack Daniel's et autre Clan Campbell. Mon choix se porte d'office sur un Aberlour lorsque je lève les yeux de la carte, pour les poser sur mon ancien collègue.
J'esquisse un sourire en refermant la carte, puis la pose sur la table en reculant un peu mon siège, croisant une de mes jambes de façon à ce que ma cheville repose sur mon genoux.
- Je dois dire que je ne connaissait pas, mais j'ai rarement l'occasion de dîner au restaurant pour être honnête. Ne t'en fais pas, ça me va très bien. Je ne supporte pas tout ces resto's pompeux au noms de plats imprononçables et hors de prix où on ne bouffe rien.
Je prends la carte des menus et l'ouvre rapidement, la parcours en diagonale. Des burgers, des pâtes, des grillades. Effectivement, c'est assez loin de la haute gastronomie et ça me changera des salades qui sont, en soit, le peux de chose que je cuisine, par manque de motivation la plupart du temps. Car je sais cuisiner. Je ne me targuerais pas non plus d'être un cordon bleu, mais je ne me débrouille pas trop mal. Je l'ai appris, à mes dépends. Quand ma mère était trop amochée pour pouvoir faire le moindre mouvement, et mon père trop ivre mort pour être un tant soit peu utile. Il m'est arrivé également de cuisiner pour Norah lorsque nous étions marié, y compris une fois bien plus tard, où elle m'avait rendu visite à Chicago avec son enfant.
Je regarde à nouveau Johana, après m'être arrêté un instant sur un plat de ribs dont la description me met en appétit. Je fais un signe à la serveuse qui arrive de pas pour prendre notre commande. J'annonce mes choix en les ponctuant d'un sourire, en hâte de voir mon verre de whisky arriver. Je m'installe sur ma chaise d'une manière un peu plus correcte, puis souris légèrement.
- Bien, parle moi un peu de toi, où tu en es depuis Chicago, et comment tu es arrivé ici ? Tu as trouvé une anglaise à épouser ?
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Re: "Long time no see, Captain." ft Camden A. Baxter
Jeu 6 Sep - 14:11- InvitéInvité
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Re: "Long time no see, Captain." ft Camden A. Baxter
Jeu 27 Sep - 20:54- Camden A. Baxterhumain
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Métier : Agent de renseignement au NCA
"Long time no see, Captain"
Camden A. Baxter - Johana Von Schürmann
Alors que j'écoutais mon ancien subordonner parler, la serveuse déposa devant moi mon verre de whisky, que je m'empressais d'attraper. Sentant son odeur un court instant, je le porte à mes lèvres dans la foulée, savoure la douce brûlure que l'alcool y laisse. Ce réflexe, je l'ai ac quis un peu malgré moi. Dans un premier temps, j'agissais ainsi avec chaque boisson que l'on présentait, comme pour vérifier si elle n'était pas empoisonnée. Mais depuis que le bourbon est devenu mon pêché mignon, je dois dire que j'ai davantage tendance à humer son parfum pour vérifier sa qualité.
Je repose mon verre, penche la tête de côté en entendant sa réponse. La manière dont il réponds m'est étrangement familière. Cette manière de dire qu'il n'est pas intéressé par les femmes, avant de se rattraper vivement en incluant le fait que son travail lui prends beaucoup de temps. Cette façon de dire qu'il existe bien « quelqu'un » qui suscite son attention tout en évitant de mentionner un quelconque attrait ou genre à l'individu en question. Peut-être est-ce une simple projection de ma propre expérience, mais ce genre de discours, je l'ai tenu plus d'une fois auprès de collègues, quand je tentais de dissimuler mon homosexualité.
Cependant l'époque, la situation dans laquelle je me trouvais était bien différente d'aujourd'hui. J'étais marié à une américaine pour obtenir la nationalité et intègrer le FBI, nous étions dans les années quatre-vingt-dix, et les mœurs étaient bien différentes. Aux états-unis, c'était à peine s'ils envisageaient un jour la possibilité d'avoir un président noir. Et pourtant, avant que Donald Trump soit élu à la présidence dernièrement, Obama a tenu deux mandats. Comme quoi, ils ont fini par l'apprécier.
La différence entre ma propre expérience de vie et celle de Johana est justement là, l'époque. De nos jours, la mentalité collective c'est davantage actualisée, largement plus dans les grandes villes, mais l'homosexualité est loin d'être vue comme une tare. Bien entendu, il existe encore beaucoup de préjugés et de personnes qui aiment à se mêler de ce qui ne les regardent pas, mais il faut dire que globalement, le monde est devenu plus ouvert d'esprit à ce sujet.
Alors est-ce possible que le jeune Von Schürmann ne disent pas les choses parce qu'il a flashé pour la première fois sur une personne du même sexe que lui ? Ce serait bien possible. Et il ne serait pas le premier à qui ça arrive et qui en a particulièrement honte. J'en ai un beau spécimen dans mon entourage, un superbe exemple d'honnêteté sur à peu près tout, mais qui n'a jamais été foutu d'assumer le tournant que notre relation avait prit il y a des années.
- Quelqu'un ? Eh bien, quelque soit le nom de l'heureuse ou l'heureux élu – nous sommes en 2018 après tout – ne la lâche pas pour des broutilles et bats toi pour la garder dans ta vie, quitte a faire des choix difficiles.
Voilà que je me mets à parler comme un vieillard, à retranscrire mon expérience passée dans la génération suivante. Quelle horreur.
J'avale une nouvelle gorgée de whisky, laisse couler la liqueur dans ma gorge quelques instants. Ma propre vie sentimentale est un fiasco totale et je me permets de lui donner des conseils, décidément. Tombé amoureux pour la première fois à l'âge de dix huit ans, d'un homme qui plus est. Marié à quelques années plus tard à une femme que je ne m'aimais pas juste pour obtenir des papiers et rejoindre le FBI, père factice d'un enfant dont je n'étais pas le géniteur et que j'ai encore moins élevé, divorcé cinq ans plus tard comme convenu dans l'accord de mon mariage blanc avec Norah. M'éprendre d'un criminel recherché tandis que je suis sous couverture, débuter une relation étrange et tumultueuse avec lui pour finir par le tuer de mes propres mains.
Sans même parler de mon amour de jeunesse que j'ai fini par rencontrer pour mon travail, qui m'a clairement fait comprendre qu'il ne voulait pas de ma présence ici, que ça soit en tant qu'ami, connaissance ou même de simples collègues. Entre deux, toutes les opportunités que j'aurais pu avoir, je les aies laissées filer.
- Je suis ravi de savoir que j'ai contribué à ta réussite en tout cas, Joh'. De mon côté ma vie n'a pas grand chose de palpitant non plus. J'avais quitté Chicago pour rejoindre Bristol, ma ville natale. Ma mère étant décédée là-bas, mon père...
Je marque une courte pause. Mon paternel était une ordure, et il l'a tué avant de mettre le feu à sa maison. Il a eu ce qu'il méritait.
- … avait besoin de soutien. J'ai réglé les choses et j'ai rejoins le NCA, qui est en quelques sorte le FBI britannique, même s'ils avaient prit la fâcheuse habitude de me cantonner à des postes de bureaucrates, ce qui m'insupporte particulièrement. Enfin après avoir poussé ma gueulante ils ont fini par me proposer une affaire sur laquelle ils travaillaient depuis un moment, l'apparition de mort inexpliquées sur Killingworth et Newcastle. Ils suspectaient une sorte de drogue, c'est pourquoi je suis arrivé ici. J'ai trouvé un loft et j'y ai emménagé en commençant à faire mon enquête de mon côté. Depuis les événements ont prit une autre tournure, et j'ai été forcé de coopérer avec les forces de l'ordre avoisinantes.
Je m'écarte un peu sur mon siège, puis m'installe plus confortablement, en lorgnant mon verre déjà bien entamé, je vais probablement en prendre un deuxième.
- Je suppose que de ton côté les informations sur le Poison Prince sont tout autant houleuses que du mien. On a de plus en plus d’indices qui tendent à prouver qu'il s'agit d'un mutant, et pourtant ce type à l'air d'être une ombre. Du côté de Louciane...
A nouveau, je marque une pause. Décidément, je n'arriverais jamais à prendre l'habitude de l'appeler par son nom de famille.
- Du sergent-détective Howard, en charge au commissariat de Killingworth, il semblerait qu'eux non plus n'aient pas réuni plus d'informations.
Je bois une nouvelle gorgée de scotch, mes doigts passant le long du verre. Je pousse un soupir puis passe la mains dans mes cheveux.
- Si tu veux mon avis, ça planait au dessus de nos tête comme une épée de Damoclès. On aurait pas dut laisser tant de liberté aux mutants, on ne peut pas savoir ce qu'ils ont dans leur tête. La plupart des Hommes possèdent du bon et du mauvais je l'entends bien, mais file une arme à n'importe qui et tu verra ses pires côtés ressortir. Les mutants c'est exactement pareil, sauf qu'ils ont en permanence l'arme avec eux.
Je m'arrête sur ses mots, préférant ne pas insister davantage. J'ignore quel est l'avis du surintendant au sujet des mutants, et je ne préfère pas m’épandre sur le sujet s'il n'est pas du même avis que moi.
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