Camden A. Baxter - Double game
Dim 22 Avr - 17:09- Camden A. Baxterhumain
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Date d'inscription : 22/04/2018
Crédits : V76 by Vaughn
Métier : Agent de renseignement au NCA
état civil | |
Votre personnage en détails | |
Allégeance de votre personnageAutrefois, Camden se tournait vers sa mère dans une situation de doute, bien qu'il ait rarement écouté ses conseils. Pour lui, la société est remplie de moutons et d'aveugles, c'est donc ce pourquoi il n'a confiance qu'en lui-même. Il estime que l’engouement que la population possède par rapport aux mutants est injustifié et romancé, à ses yeux, les mutants représentent un danger car leur pouvoir leur monte à la tête et ils se pensent tout permis. Il se passe cependant de délivrer ce message auprès de ses collègues, notamment pour qu'aucun d'eux ne le soupçonne. | |
Implication chez les traqueursCamden a rencontré deux mutants, bien avant que leur existence ne soit révélée au monde. Il a également été confronté à quelques petits groupuscules qui en parlaient, mais l'évolution n'étant pas encore connue à l'époque, ils n'avaient pas plus de crédibilité que ceux qui croient à la théorie du complot ou aux Aliens. Lorsque l'existence des mutants a été confirmée, il a commencé à mener des enquêtes en parallèle. Dans un premier temps, il a rassembler des informations sur ceux qu'il suspectait, puis, avec son poste au sein de la NCA il a put avoir accès à des fichiers complémentaires pour confirmer ou infirmer ses hypothèses, voir avoir accès à certains dossiers contenus au DCRM. Alors il les a traqué, au sens propre du terme. Son mot d'ordre ? Les mutants doivent servir la cause humaine, autrement ils sont une menace, et doivent être éliminés, peu importe le moyen. S'ils coopèrent, il rendront des comptes, s'ils se révoltent, ils disparaîtront. De part son métier et son habitude en tant qu'agent double, il n'a aucun mal à gérer son rôle de traqueur dans la discrétion la plus totale. |
Histoire de votre personnage« Normal ». Un mot que l'on m'a dit et répété depuis ma plus tendre enfance à ces jours. Quel était le sens véritable de ce mot ? Signifiait-il l'inclinaison aux principes de la société, la conformité, l’assujettissement de l'esprit face au monde ? J'ai toujours pensé que je n'avais pas compris les codes, ou du moins, que je n'étais pas né pour les suivre. Je passe la manche de mon sweat sur ma joue, écarte mon bras, la main tremblante. Ma mâchoire s'agite, mes yeux se posent sur la manche bleue maculée. Mon visage tout entier me fait mal, et je sais que je ne peux pas rentrer dans cet état, sinon elle s’inquiétera. J'approche de la fenêtre, observe l'intérieur depuis la jardinière. Assise dans la cuisine, ma mère est en train de fumer une cigarette. Si je passe par l'entrée, elle me verra depuis le couloir. Je ne peux donc pas choisir ce chemin-là. Je contourne le pavillon, passe par la porte arrière. Je ne vais pas avoir d'autres choix de toute manière. Mes mains appuient sur la porte, je la pousse lentement, tente de me faire le plus discret possible. Je retire mes bottines, lâche mon sac à côté de la machine à laver. Toujours sans un bruit, je me dirige vers la chambre, me débarrasse de mon sweat tâché, puis de mon jean dégueulasse et troué. Fais chier, je l'aimais bien. J'enfile un t-shirt noir, un pantalon propre, puis sors lentement de la pièce, avance vers la salle de bain. Avec un peu de chance, je vais pouvoir camoufler les dégâts avec son fond de teint. Je m'arrête face à la porte, la fais lentement pivoter sur ses gonds. Elle grince, je plisse les yeux. Loupé. - Camden ? Je pousse un discret soupir, penche la tête en arrière. Mon œil me fait mal. Je fais demi-tour, prends la direction de la cuisine. Au moins j'ai eu le temps de me changer, je peux toujours lui dire que je me suis pété la gueule avec la 50cc. J'arrive dans la cuisine, tire une chaise, m'y laisse tomber. L'odeur du tabac l'entoure. J'attrape son paquet de cigarettes, son briquet, m'allume une clope. Rachel Holmes, sept-cents cinquante livres. C'est ce qui est inscrit sur la facture qui est posée devant elle. La manière dont elle tire sur sa sèche et sa position démontre qu'elle est à cran, à bout. Ses mains sont abîmées, elle enchaîne les petits boulots en ce moment, pour arrondir les fins de mois. Ménage chez des particuliers, plonge dans des restaurants de quartier. Pas étonnant que son épiderme soit aussi abîmé. Elle lève la tête vers moi, ses yeux bruns m'observent, de haut en bas. Ses lèvres se mettent à trembler, sa cornée s'embue. C'est tout ce que je ne souhaitais pas voir ce soir. - Tu t'es encore battu ? Je hausse les épaules. Elle pense que je cherche la bagarre, alors qu'en vérité, je suis plutôt de ceux qui l'évitent. Tout ce que je demande, c'est qu'on me foute la paix. Et visiblement, c'est difficile pour pas mal de comprendre ça. - Non. Ses doigts se referment sur eux-même, se crispent. Je les entends craquer faiblement. Elle a perdu beaucoup de poids ces derniers temps. - Ne me mens pas Cam, qu'est-ce qui s'est passé ?[/color] Je jette un œil à la table, tire sur la cigarette. Je lui apporte pas mal de problèmes, bien malgré moi. Le mois dernier, elle a dû payer une somme considérable aux parents d'un type de mon lycée. Je lui ai foutu un coup dans le nez et lui ai malencontreusement cassé. Je ne cherche pas la bagarre, mais c'est pas pour autant que je vais me laisser frapper quand on me cherche des noises. - C'est rien. Juste la bande de Donovan qui est venu m'emmerder pendant la pause. - Pourquoi ? Je ne lui réponds pas. Elle sait pourquoi. Elle est parfaitement au courant de ce pourquoi on vient m'emmerder la plupart du temps. J'ai de bons résultats, j'envoie chier ceux qui viennent me parler, et je ne m'intègre pas aux autres. Je ne suis pas comme la plupart des types de mon bahut, qui ne pensent à qu'a serrer des gonzesses et rouler leur bosse. Sans parler du culte de la stupidité qui les gangrènes. - Essaie de ne pas trop attirer l'attention, tu sais que ça n'apporte rien de bon. Fais-toi des amis, invite une jolie fille au bal de fin d'année. - J'ai pas envie. Ils sont tous plus débiles les uns que les autres, et les filles ne m'intéressent pas non plus. Elle rit un peu, souffle sa fumée. Sa main viens saisir la mienne, l'autre, tenant toujours sa cigarette, viens effleurer ma joue esquintée. - Il faut parfois prendre sur soi quand on ne veut pas d'ennui. Même si ça ne fais pas toujours plaisir. Je serre les dents, tire sur ma clope en désignant la facture du menton. - Tu vas demander de l'aide à papa ? Elle hoche la tête, écrase sa propre cigarette dans le cendrier. Parfois, dans des cas comme celui-ci, elle n'a effectivement pas le choix que de lui demander de l'argent. Ses affaires marchent bien, et il est toujours prêt à l'aider. En échange, bien souvent, d'une nuit avec elle, ou de quelque temps en sa compagnie. Malheureusement. - Tout ce que je te demande Cam, c'est d'être normal, c'est tout. Il n'y a que comme ça que tu pourra éviter les problèmes. Sois juste normal, d'accord ? Je me redresse, pousse un léger soupir. Je n'en reviens pas d'avoir passé une nuit blanche pour ce compte-rendu, mais le jeu en vaut la chandelle. Je me suis vraiment bien démerdé ces derniers temps, et mes notes ont véritablement augmenté. Ce serait mentir que de dire que j'y suis parvenu seul. Non seulement le fait de jouer à l'enseignant en théorie m'a énormément aidé, mais j'ai eu un bon prof de pratique. Cela fait quatre mois que j'ai intégré l'école de police. Après avoir réussi le concours pour y entrer, et dit au revoir aux bouffons de mon lycée en étant accompagné d'Ellen Murray au bal de promo, j'ai promis à ma mère de réussir mes études et d'en revenir en uniforme avec un insigne et un job qui nous permettra de vivre dans de meilleures conditions. Puis j'ai rencontré Louciane. Au départ, on discutait seulement de l'école, des matières, ce dans quoi on excellait, chacun à notre manière. Un commun accord s'est établi, il m'aidait sur la pratique, je l'aidais sur le théorique. On se voyait souvent, très souvent. Les autres le charriaient sur son nom de famille, ce qui m'a poussé à me documenter. J'appris que les Howard étaient une grande famille, plutôt ancienne en vérité. Probablement riche d'ailleurs. J'ai donc commencé à le questionner, puis on a discuté plus, davantage, en sortant des sujets classiques. Il m'a parlé de lui, de sa famille, de sa relation compliquée avec son père, ce qui l'avait poussé à rejoindre l'école de police. Peu à peu, j'ai commencé à comprendre. J'ai saisi un des points sur lesquels ma normalité était absente. À force de le fréquenter, j'ai compris. Pourquoi je n'avais pas répondu au baiser d'Ellen Murray, pourquoi je ne m'étais jamais intéressé à aucune fille jusqu'à présent. Je n'aimais pas les femmes, pas comme un homme est censé les aimer. Je n'aimais pas leurs courbes, leurs voix aigues, leurs yeux brillants. La morphologie des hommes était plus attrayante, leur visage anguleux plus beaux. Mais plus que tout, plus que n'importe quel homme, je tombais amoureux d'un seul. Je tombais amoureux de Louciane. Je ne réalisais qu'à peine mes sentiments envers lui lorsque c'est arrivé. Nous étions dans sa chambre. Nous avions eu un cours sur les attaques au corps-à-corps et de self-défense. Évidemment, il s'en était sorti bien mieux que moi. Je n'étais pas bon dans ce type d'attaque, et c'était ce pourquoi il m'aidait. Planté au centre de la pièce, son bras était passé autour de mon cou, tandis que lui-même m'envahissait de son odeur, me dominant des quelques centimètres qu'il avait de plus que moi. Son autre main glissa sur ma hanche pour me placer. Un frisson se mit à me parcourir depuis son emprise, je sursautais. Dans une situation rocambolesque et des mouvement confus, je parvins à le faire passer devant moi, me retrouvais irrémédiablement attiré vers le sol, le suivait dans sa chute, mon visage se retrouvant à quelques infimes centimètres du sien. Nos lèvres s’effleuraient, son souffle glissait sur moi. Mes yeux fixés dans le sien, quelque chose s'éveilla en moi, me remuant les tripes. Quelque chose qui me hurlait « maintenant ». Je réduisais alors à néant le dernier écart, m'emparant de sa bouche lentement, le temps de quelques secondes. Il me repoussa brutalement, se relevait l'instant d'après, la mine indéchiffrable. Il avança vers la porte de sa chambre, et ce jour-là, je crus bien que mon cœur allait s'évader de ma cage thoracique en comprenant que je perdais l'unique ami que je possédais ici. Pourtant, alors que sa main avançait vers la poignée et que je me dressais sur mes jambes, prêt à m'en aller, ses doigts fermaient la porte à clef ou lieu de m'y mettre. Les semaines ont défilé, se sont enchaînées. D'amis, nous sommes passés à amant. Toujours plus loin toujours plus intense. Chaque rencontre dans sa chambre ou dans la mienne se terminait de la même manière. Nous couchions ensembles, finissions la nuit ensembles également. La tournure de mes sentiments était plus forte que jamais. Nous ne nous affichions pas devant les autres, et je le respectais. Je ne comptais pas me donner en spectacle, et avais plus que conscience du regard qui aurait pu être porté sur nous. Pourtant, je n'en avais pas honte. Ma différence n'était pas une source de peur, et cette fois, je ne voyais aucune raison de la cacher. Puis la semaine dernière, tout à changé. Nos corps entremêlés, les mots ont franchi mes lèvres. - Je t'aime. Je n'ai pas eu de réponse. Je n'en attendais pas spécialement non plus. Je ne voulais pas dire ces mots, pas de suite en tout cas. Dés l'instant où je les ai prononcés, j'ai su qu'il s'agissait d'une erreur. Louciane ne voulait pas de ça. La relation que nous avions lui convenait totalement de cette manière, et il ne voulait pas s'engager dans quelque chose comme ça. Parce que c'était trop complexe, trop difficile pour qu'il puisse assumer. Une large part de moi l’espérait. Mais je savais, au fond, qu'il ne voudrait pas de ça, il ne voudrait pas être en couple avec moi, et encore moins s'afficher à mes côtés. Je lève la tête en entendant la poignée, termine ma tasse de café. Mon rythme cardiaque déraille lorsque je vois Lou passer la porte, le visage prostré dans l'impassibilité. Je sens ma propre respiration s'affoler, j’agrafe un large sourire à mon visage pour dissimuler mon inquiétude, me lève de ma chaise en approchant de lui. - Écoute Cam, je crois qu’on devrait arrêter là. Ce qu’on a fait, c’était pas une bonne idée. Mon sourire s'efface aussitôt, mes dents se serrent. Bien sûr que je me doutais que ma révélation n'aurais pas de suite. Bien sûr que je savais que ça le turlupinais depuis ça. Mais putain, je pensais pas qu'il pourrait juste se pointer comme ça, dans ma chambre, et balancer ça comme une bombe. Comme si ce qu'on vivait depuis presque deux mois n'avait aucune importance. Les sentiments sont peut-être quelque chose de nébuleux, de complètement obscur pour Louciane. Mais je ne peux pas croire que tout ça n'avait aucune importance. Les gestes parlent, bien plus que les paroles. Il aurait pu me repousser, me virer après la première fois. Et pourtant non. Les événements se sont reproduits, répétés, bien plus d'une fois. Je lâche, amer. - Laisse moi deviner, t’as fait ça pour faire chier ton père, c’est ça ? Mais en fait il est même pas au courant, et t’as juste la trouille qu’il l’apprenne. C’est sûr que là, t’as atteint un bon niveau de déception. Surtout pour moi. Louciane a l'air destabilisé. Il pousse un soupir. Mon poing se referme. - Le prend pas comme ça Cam. Je suis pas… comme toi. Je peux pas… Pas comme moi. Je lève les mains en l'air pour le couper dans sa phrase, reprend. - Oh te fatigue pas ! Pas comme moi ? C'est-à-dire ? Quelqu’un qui s’assume ? Bah ça mon vieux, c’est pas vraiment une nouveauté. Tu sais, moi je suis sincère, je t’aime vraiment. Je ne me suis pas engagé dans cette relation, rien que pour le prestige de mettre tapé un putain de Howard ! Si c’est ce que tu t’imagines. Mais toi, tout ce que t’aime visiblement c’est décevoir papa. Tu vis que pour ça, tu te caches derrière ça. Grandis merde ! Pourquoi t’as choisi l’école de police ? Parce que t’en avais envie, ou juste pour le plaisir d’aller à l’inverse de lui ? Ouvre les yeux, arrête de perdre ton temps, et celui des autres. Assume tes putains de choix, et assume-toi tout court ! Mon cœur bat à mille à l'heure dans mon thorax. J'ai conscience que mes mots sont durs, mais sa réaction ne me donne pas d'autre envie que de lui balancer tout ça. Qu'est-ce que j'aurais pu en avoir à foutre moi, de m'engager dans une relation avec quelqu'un au nom prestigieux ? Je ne cours pas après l'argent, ni après la renommée. Ce que je ressens pour lui n'a rien à voir avec tout ça. En revanche, j'ai vraiment l'impression que lui, s'est clairement servi de moi. À quoi ça aurait pu lui servir ? À pouvoir, un jour, balancer à son père qu'il cherche tant à défier qu'il s'est envoyé en l'air avec un mec juste pour avoir le loisir de voir son visage se décomposer ? Je le foudroie du regard, les bras croisés, attendant quelque chose. N'importe quoi. Une excuse de merde, des paroles pour se rattraper, une prise de conscience, ou même un simple « désolé ». Mais rien ne vient. Là encore, je sais que rien ne viendra. Je sais qu'il n'assumera rien de tout ça, pas dans le cas présent en tous les cas. Mon aorte se fissure un peu plus en le voyant ouvrir légèrement la bouche. Putain non, je mérite pas d'entendre une justification inventée de toute part juste pour me donner une raison, lui accorder bonne conscience et me foutre un complexe probable durant les prochaines années. - Tu sais quoi ? Laisse tomber, j'ai pas envie d'en entendre plus, encore moins si c'est pour me mentir. J'attrape mon sac dans le même temps, le dépasse. Je crève d'envie de le supplier d'y réfléchir, de lui promettre monts et merveilles s'il veut bien nous accorder une chance, lui dire qu'il ne peut pas se fixer sur une relation qui a à peine eut le temps de mûrir. Mais j'ai trop d'ego pour ça. C'est à lui de me courir après, non pas l'inverse. Je claque la porte derrière moi, avance de quelques pas puis rejoins un angle isolé du couloir. Je me déteste d'avoir pu croire que lui aussi, était différent. J'écrase ma cigarette dans le cendrier, redresse mon costume sur mes épaules. Je ne supporte pas ça. Qu'il s'agisse des chemises, des cravates, ou même des vestes. Je me sens mal à l'aise. Je jette un œil à mon reflet dans la vitre du bâtiment, passe la main dans mes cheveux. Je ne sais vraiment pas pourquoi je fais ça, mais en tous les cas, ça ne me plaît pas. J'aurais pu faire autrement, plus légalement, moins facilement. J'ai changé d'école pour terminer ma formation, m'échapper loin de la présence de Louciane, et j'ai fini par partir aux états-unis avant de trouver un poste dans la police de l'état de New-York. En temps que gardien de la paix dans un premier temps, pour être promu dernièrement au poste de Lieutenant. Il me reste quoi au final, 2 années à tirer avant de pouvoir tenter ma chance au concours du FBI pour intégrer leur centre de formation ? Je le sais pourtant, maintenant. Malgré le temps qui a passé depuis ma première année à l'école de police. Je sais que les filles et moi, ça fait deux. J'ai eu quelques expériences entre deux, des truc plus ou moins rapide sans grand intérêt, mais qui m'ont juste conforté dans le fait que mon orientation sexuelle n'entrait pas dans les cases de la société. Alors pourquoi je m'impose ça ? Pour faire plaisir à ma mère ? Pour la voir sourire ? Je pourrais lui dire que c'est pas ma tasse de thé. Elle comprendrait, j'en suis presque certain. Je suis même à peu près sûr que si le Howard nous avait laissé une chance, elle l'aurait adoré. Mais je ne veux pas la décevoir, pas encore. Si quelqu'un comptait véritablement pour moi, j'aurais pris ce risque. Mais en cet instant, je ne peux pas me le permettre. J'entre dans la pièce, avance sur le long tapis. Des chuchotements se font entendre. Je m'arrête au centre, jette un œil à l'assemblée. Au premier rang, se trouve ma mère. Vêtue d'une robe bleu marine, le visage émacié. Malgré sa nouvelle perte de poids, elle a fait l'effort de se rendre la plus belle possible, et l'attention qu'elle y a porté me touche énormément. Le bras autour de son épaule, Franck Baxter à le menton levé, m'observe de haut en bas. Son visage anguleux, une barbe grisonnante sur la mâchoire. Il a sorti un costume marron, ainsi qu'une cravate tout assortie à la tenue de ma mère. Ça va faire six mois qu'ils se sont remis ensembles, à ce que j'en ai compris. J'observe l'autre côté de la foule, emplie de visages inconnus, et bien plus comblée que de mon côté. Des têtes rousses, blondes, brunes. Au premier rang, se trouve une femme aux cheveux blonds, noués en un chignon serré, elle à les lèvres pincées, et un mouchoir entre les mains. La musique démarre, je lie mes mains entres elles. La porte s'ouvre sur une femme aux cheveux foncés, vêtue d'une longue robe blanche. Un homme se trouve à ses côtés, le visage dur. Mon supérieur, le préfet de police Shawn. Un sourire étire mes lèvres, ma mère essuie une larme. Je l'observe un instant, fronce les sourcils en observant ses jambes. Un hématome foncé s'y trouve. Il est récent, deux ou trois jours tout au plus. Assez pour qu'il se voit suffisamment, trop peu pour qu'il soit estompé. Alors que mes lèvres s'entrouvrent, un bruit de chaise se fait entendre, les invités se lèvent. La mariée avance dans l'allée, plus éblouissante et radieuse que jamais. Elle s'arrête face à moi, étire sa bouche dans une joie complètement factice. Oui, elle le sait. Nous le savons tous les deux. Pourtant nous y voilà. Sur le point de nous marier, alors que nous connaissons, elle comme moi, la triste vérité sous ce mensonge, ces larges sourires et la réception organisée et entièrement financée par son père. Un oui solennel, des vœux hypocrites, une étreinte, le passage des alliances, puis enfin le baiser. Un long et beau baiser. Un qui témoigne d'amour, d'affection éternelle, d'amitié, de complicité. Un que personne ne pourrait remettre en question. « je vous déclare à présent, Camden Alexander Baxter et Norah Shawn, Mari, et Femme ». S'ils savaient tous, à cet instant, à quel point tout ceci n'était qu'un mensonge. Je me débarrasse de ma cravate, la lance sur une chaise en me débarrassant de ma veste. Je jette un œil à l'alliance, pousse un discret soupir. Norah est dans la douche. J'ouvre la porte de la chambre, y met le pass « ne pas déranger », avance vers l'ascenseur, silencieusement. Je lui ai promis la solitude, et la possibilité de retrouver son amant, Alejandro Rodriguez. Un Portoricain avec qui elle entretien une relation depuis près d'un an. Sans réellement savoir pourquoi, je me dirige vers la chambre de mes parents. Est-ce que je devrais dire la vérité à ma mère ? Que ce mariage est bidon, qu'il n'est qu'une excuse pour me faire obtenir la nationalité américaine et me permettre, par la suite, de rejoindre le FBI avec deux années d'avance ? Lui dire que Norah n'était que la fille de mon supérieur et qu'elle a été, de ce fait, le choix qui m'a été proposé ? Dés notre première soirée, elle a su que je n'aurais jamais de sentiments pour elle. J'ai joué franc-jeu, lui ai avoué mes attirances. Puis nous avons passé un accord. Elle me couvrait en m'épousant, m'offrait la nationalité américaine et la possibilité de travailler au sein du FBI, en échange de quoi, je lui laissais la possibilité d'être avec celui qu'elle voulait et que son paternel n'accepterait jamais, puis divorcerais trois ans plus tard. Il ne fallait que trois années en temps que couple marié pour que ma nationalité soit valide. Ça passerait vite. Arrivé devant la porte, un cri me parvient. Je frissonne, frappe à la porte. - Maman ? Un coup se fait entendre. La voix de mon père s'élève. - Vas-t-en fiston, il en temps que tu ailles profiter de ta femme. Mes dents se serrent. Je ne le laisserais pas faire. Pas aujourd'hui. Pas sous mes yeux. Quand j'étais plus jeune, je pouvais me le permettre, je pouvais laisser les choses se faire. Mais plus maintenant. Ma main avance d'un geste habitué vers mon all stair, caché sous ma chemise. Les habitudes ont la peau dure. Mon pied part vers l'avant, je cogne le panneau avec tactique. La porte s'ouvre sur mes parents, ma mère au sol, face à mon père, le poing levé. Mes sourcils se froncent, je claque la porte derrière moi, l'observe. De la fumée s'échappe de ses mains. Comment de la fumée peut s'échapper de ses mains ? Une odeur de brûlé me prend à la gorge. Qu'est-ce qu'il a encore foutu putain ? - T'as encore bu comme un trou Franck ? Mon père grince des dents, effectue un mouvement de mâchoire. J'avance vers ma mère, toujours au sol, la redresse. - Cam, c'est pas ce que tu crois. Rachel, explique lui. - Qu'est-ce que tu veux expliquer, hein ? Que t'es un sale ivrogne et que tu l'as battue, encore ? Tu manques pas d'air, tu crois vraiment que je vais te laisser faire ? Il ouvre la bouche, prêt à répondre, je lui coupe le sifflet. - Tu te pointes à mon mariage, tu dors dans une chambre que la famille de ma femme t'as gracieusement payé, tu te bourres la gueule et tu t'en prends à ma mère. Tu crois vraiment que y'a besoin d'expliquer quoi que ce soit ? Sa main se lève, il claque des doigts. Je cligne des yeux plusieurs fois d'affilé. Non, non c'est pas possible. Qu'est-ce que c'est que ce délire ? Une flamme est présente au bout de ses doigts. Je lui lance un regard noir, dégoutté. - Tu crois vraiment que c'est le moment pour un de tes petits tours de magie ? Je t'en prie, ça marchait quand j'étais gosse mais pas maintenant. - Cam... ce n'est pas un tour de magie... Je baisse les yeux vers ma mère, l'observe, ses yeux implorants. Je sais toutes les horreurs qu'il lui a faites. Les brûlures de cigarette sur les bras, le dos. Les coups qu'il lui a portés. Les crises de nerfs qu'il a endurées par manque d'alcool en se vengeant sur elle. Une fois, il lui a brûlé le bras. À cause d'un tour de magie qui avait mal tourné, dans ce qu'on m'avait dit. Mes paupières s'écarquillent, je me place devant ma mère, crache. - J'ignore ce que t'es, mais déjà que pour moi t'avais rien d'un être humain, je pense que cette fois t'as touché le gros lot. Maintenant casse-toi, et ne t'avise même plus de l'approcher, sinon je te crève. - Ne dis pas des choses comme ça, je suis ton père Camden. Je réagis plus vite que de mesure, mes doigts empoignent le col de sa chemise. Je le plaque à la cloison du couloir. Au quart de tour, mon autre main s'empare de mon pistolet, applique le canon contre sa gorge, l'index d'ores et déjà posé sur la gâchette. - Lien de parenté ou pas j'en ai rien à foutre. Si tu t'approches d'elle, même de deux mètres, tu crèves. Maintenant casse-toi. Nous sommes le 13 décembre 1993, je viens d'avoir 26 ans. Je suis marié depuis quelques heures avec une femme pour qui je ne ressens strictement rien, et je viens d'apprendre que mon père est un monstre. En apparence, je suis un jeune marié, tout ce qu'il y a de plus normal. - Bien, c'est quand tu veux Camden. Tu comprends que je n'ai pas le choix que de filmer... Enfin, tu connais la procédure. Je hoche la tête, les mains posées sur le gobelet de café fumant. Putain, j'ai vraiment touché le fond cette fois. J'ignore ce que tout ça va me réserver, mais si je m'en sors en me faisant reclassé aux archives, ce sera un miracle. - Je m'appelle Camden Alexander Baxter, originaire d'Angleterre. Je suis né le 10 décembre 1967 à Bristol. J'ai obtenu mon diplôme de l'école de police en 1988, puis ai déménagé à New York en 1990, j'ai ensuite commencé à travailler pour la NYPD en temps que gardien de la paix, puis ait été promu Lieutenant en début 1993. J'ai épousé Norah Shawn la même année, puis ai rejoint le FBI en 1994. - Quel était ta mission ? Je jette un œil à Larry, observe mes doigts contusionnés. Merde. J'ai vraiment merdé sur ce coup. - J'étais en mission d'infiltration dans un gang de Manhattan, mené par Kurt Lory. Le FBI les soupçonnait de mener un trafic d'armes et d'explosifs. L'un de leurs anciens membres avait déjà été neutralisé lors d'un braquage il y a deux ans. Kurt se faisait surnommer Neo. Un frisson parcours mon échine au moment où je prononce le mot. Je passe la main sur ma joue esquintée. - Ma fausse identité était Alek Wilson, né dans l'Arkansas, à Conway, le 27 Mai 1971. Je devais récolter un maximum d'information sous couverture, et les transmettre au FBI. J'ai donc rejoins le groupe de Lory, en me faisant passer pour un trafiquant d'armes. Mes connaissances en armement m'ont été utile pour rendre tout ça crédible. Après quelques mois, ils ont commencé à m'accorder leur confiance et m’intégrer davantage parmi eux. Neo m'a alors demandé d'exécuter un homme qui lui posait problème, pour lui prouver ma loyauté. Je ferme les yeux. Ce type avait l'air d'un clochard. Et pourtant, je me souviens très bien de ce qu'il vociférait avant que je lui colle une balle entre les deux yeux. Il hurlait que Neo était un monstre, qu'il n'était pas humain. Il disait l'entendre partout où il allait, chez lui, en pleine journée, en pleine nuit, même dans ses rêves. J'ai pensé qu'il était fou à lié, à ce moment-là. - J'aurais dû prévenir le FBI dés que Neo m'a demandé de faire ça. Mais je ne l'ai pas fait. Je devais en savoir plus sur lui, je me rapprochais du but et je le sentais. Si j'avais prévenu mes supérieurs, ma couverture aurait sauté, et tout le travail que j'effectuais là-bas n'aurait servi à rien. Non, je ne l'ai pas cru. Et pourtant, sa voix, juste avant que je ne l'exécute m'a hanté. J'aurais pu prévenir mes supérieurs, mais j'étais trop près du but. Le chef m'accordait sa confiance, je n'avais que ça à faire pour pouvoir mener à bien ma mission. J'ai pensé, à tort, qu'un clochard en moins à New-York n'aurait pas grande répercussion sur l'espèce humaine. - Alors j'ai descendu l'homme, et Kurt m'a accordé sa confiance. Il me demandait de venir le voir chaque jour, et me donnait des tâches à effectuer. En ayant accès à son bureau, j'ai pu regrouper beaucoup d'informations. Mais il avait accès à moi, également. La première fois qu'il m'a touché, j'ai senti un courant électrique se propager depuis la zone. C'était comme si on y avait enfoncé une puce. C'est d'ailleurs ce que j'ai pensé, dans un premier temps. Quand j'ai entendu sa voix dans ma tête. J'ai voulu me charcuter la clavicule pour vérifier, mais il n'y avait rien. - Que s'est-il passé entre vous et Kurt Lory ? - Il a remarqué que je lui tournais autour. Alors il m'a demandé s'il me plaisait. Pour me protéger, je lui ai répondu que oui, afin qu'il ne découvre pas la véritable raison de ma présence. « Tu en as envie, tu le sais » C'est mot pour mot ce que j'ai entendu cette fois là. J'ai pensé que je devenais fou, qu'il m'attirait et que je ne m'en rendais pas compte. Que c'était pour ça que sa voix se répercutait en moi. Nous avons commencé à coucher ensembles, au départ c'était simplement pour dissimuler mon secret. Par la suite, c'était seulement pour dissimuler mon obsession à vouloir comprendre pourquoi il me hantait un peu plus, à chaque contact. - Certaines rumeurs disent que vous êtes homosexuel. Avez-vous eu une relation de nature sexuelle avec Kurt Lory ? - J'admets m'être tourné vers les hommes depuis mon divorce avec Norah. Mais je n'ai pas eut de relations avec lui, cet homme était un monstre. Sa voix dans ma tête, tous les jours, du matin au soir. Au réveil comme au coucher. Le midi ou en pleine nuit. Dans mes pensées comme dans mes rêves. Il me rendait barge. - Il a fini par me démasquer, et à menacé de s'en prendre à Norah. Il a découvert son existence par je ne sais quel moyen. Je savais de quoi il était capable, je l'avais vu à l’œuvre. Il m'a séquestré plusieurs jours, puis j'ai fait mine de céder à la douleur et en ai profité pour m'enfuir. J'étais prêt à discuter quand il m'a rattrapé, mais il m'a attaqué. Je me suis défendu, et j'ai fini par désarmer un de ses hommes, et lui ait tirer une balle dans la tête quand il m'avait en joue. Faux. Complètement, et totalement faux. Le fait que le détecteur de mensonge tressaute pourra être expliqué par le simple fait que j'évoque Norah. Ils penseront tout simplement que ma rupture difficile est encore une plaie à vif, dont je ne me suis jamais remis. Neo m'a démasqué oui, oui. Mais il n'a jamais eu connaissance de mon ex-femme. Il m'a séquestré, effectivement. Il m'a torturé mentalement, physiquement. Sans parler de ce qu'il m'a fait endurer des mois durant, sa voix résonnant toujours dans ma tête, jusqu'à me communiquer des images, des pensées qui n'étaient pas les miennes. C'était juste un putain de monstre sadique, tout comme l'était mon père. Une créature douée d'une forme humaine, mais qui n'avais rien d'un être humain. Alors quand il m'a relâché, en pensant m'avoir brisé, je me suis assuré de lui faire payer. - Pourquoi ne pas avoir prévenu le FBI plus tôt ? - Parce que tout c'est enchaîné, et j'avais peur, je reste un être humain. Je me suis inquiété pour Norah, comme tout homme normal l'aurait fait. Et j'ai fais exploser le crâne de cette pourriture. Mon père était capable de créer du feu. Neo savait s'implanter dans la tête de ceux qu'il choisissait. Les preuves ne manquent pas, et visiblement, la population semble peu à peu accepter leur existence. Certains les voient comme des héros, des dieux. D'autres les visualisent comme une menace, parce qu'ils ne les connaissent pas. Ils ne savent pas ce dont ils sont capables. Je resserre la cravate autour de mon cou, jette un œil autour de moi. Ça fait des années que je n'étais pas retourné ici. Je ne pensais d'ailleurs pas avoir à le faire dans de telles circonstances. Ma mère est décédée. Personne n'en connaît véritablement la raison, tout ce que l'on sait c'est que sa maison, notre maison, a prit feu. Les flics du coin ont mis ça sur le compte de la chaudière, ont balancé qu'elle aurait déconné et que ça aurait prit feu. Elle aurait été asphyxiée dans son sommeil. Lorsque quelque chose brûle, il n'en reste rien, rien d'autre qu'un tas de cendres. Les marques, les contusions, les coups. Les objets cassés, les preuves. Tout se retrouve mêlé dans la même matière charbonneuse, et ça s'arrête là. Mais j'ai reçu un coup de fil, deux jours avant d'apprendre la tragédie. Elle m'a appelé au beau milieu de la nuit, m'a parlé de mon père. Il lui faisait peur, il était venu la voir, encore une fois. Il l'avait menacé, et lui avait promis de revenir si ce n'était pas elle qui revenait vers elle. Le temps de boucler mes dernières affaires, de prendre mon billet et de rejoindre l'aéroport de Chicago, mon téléphone sonnait à nouveau. Le service de Police de Bristol m'appelait, pour m'informer de son décès. Les flics de là-bas me connaissent bien. L'un d'eux, James McArton à présent à la retraite, était le premier à prendre ma défense quand j'avais des problèmes, en étant ado. Je leur ai dit ce que je savais, complètement déboussolé. Ils se sont contenté de me dire qu'ils n'avaient rien pour prouver à l'incendie criminel, et encore moins d'évidences à présenter pour accuser la mutation de mon paternel. Puis McArton m'a contacté. Nous avons longuement parlé. Jusqu'à ce qu'il me dise que si je tenais à me venger, il s'arrangerait pour que les services de police locaux ferment les yeux. C'était un petit village, alors oui, tout le monde savait et tout le monde à toujours su comment il se comportait envers ma mère, et quelle pourriture il était. Je frappe à la porte. Ma clope consumée, je la balance au delà du perron. Des pas se font entendre, une lumière s'allume. Un bruit métallique me fait comprendre qu'il regarde au travers de la porte, puis le panneau tressaute, s'ouvre. Mon bras se tend, je pointe l'arme face à moi. Franck Baxter me fait face. Ses paupières s'écarquillent quand il comprend ce qu'il lui arrive. - Camden, qu'est-ce que... - Salut Papa. Un coup de feu se fait entendre, le bruit sourd d'un corps qui tombe vers l'arrière. Je tiens toujours parole. Un coup d’œil à l'horloge de mon ordinateur, j'enregistre mon fichier, ferme le clapet du portable. 23H55, nous sommes le 9 décembre 2017. J'en reviens pas d'avoir passé ma journée sur ce dossier, encore moins un samedi. Mon taff me prend déjà pas mal de temps, mais récolter des informations sur des mutants en parallèle m'en prend encore plus J'échappe un soupir, avance vers le fauteuil pour m'y laisser tomber. Je jette un œil autour de moi, observe mon appartement. De type moderne, spacieux. Un loft qui se situe au 14ème étage d'une tour de Killingworth, une ville du nord de l'Angleterre. On m'y a confié une affaire depuis trois mois maintenant. Suite à la mort de ma mère ainsi que de mon père, j'ai dû rester quelque temps aux alentours de Bristol le temps de régler les problèmes d'héritage, j'ai ensuite choisi de quitter le FBI pour rejoindre la NCA. Un retour aux origines, j'imagine. Non seulement l’événement avec Neo m'a valu pas mal de privilèges en moins, mais il m'a également apporté une soit disant « promotion » et mutation en tant qu'assistant du directeur général adjoint, basé à Chicago. Un poste de bureaucrate pour m'éviter de retourner sur le terrain et me récompenser pour la neutralisation d'un criminel. Alors très franchement, quitter ma place là-bas n'a pas été une grande perte. Je me penche vers la table basse, ouvre le bar qui s'y trouve dissimulé, en sort une bouteille de bourbon, ainsi qu'un verre. J'y verse une bonne quantité de boisson, puis le prends dans ma main, en observant mon appartement, bien vide. Quel ennui. Quand je vivais avec Norah, j'avais la possibilité de ramener qui je voulais, d'entretenir une relation avec quelqu'un autant que je le désirais, et pourtant, je n'en ai jamais profité. Aujourd'hui, elle s'est enfin mariée à Alejandro, et ils filent le parfait amour avec deux gamins. Ma montre sonne, m'affiche minuit. Aujourd'hui, je prends 50 ans. Ce serait mentir que de dire que ça me flanque pas un méchant coup de vieux. Encore plus quand je réalise qu'a part mon travail et l'organisation que je gère dans l'ombre, je n'ai pas grand chose. J'approche le verre de mes lèvres, inspire un instant l'odeur de l'alcool. Je souffle, davantage pour moi-même que pour une présence fantomatique. - Joyeux anniversaire Camden. . | |
Derrière l'écran |
Re: Camden A. Baxter - Double game
Dim 22 Avr - 19:54- Louciane J. Howardnon tatoué
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Métier : Det Sgt au sein du CID, il travail énormément sous couverture.
Ah ouais donc, vu tout ce que t'as écrit de vilain sur moi (encore) : pas bonjours, pas re bienvenu et compte tenu de notre lien : j't'aime pas
En tout amitié bien sûr
En tout amitié bien sûr
Re: Camden A. Baxter - Double game
Dim 22 Avr - 20:49- Edward T. Seymourhumain*
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Métier : Avocat
Rebienvenuuuuuuuuuuuuuuuuue !! J'approuve cent fois ce choix d'avatar... (et ça me fait drôle de le voir avec le nom Baxter vu qu'on a looongtemps eu un Baxter avec Norman Reedus en avatar sur un autre forum... )
Re: Camden A. Baxter - Double game
Dim 22 Avr - 21:04- Swann Weaverschronologiste
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Métier : Infirmier
Mais si l'histoire est juste en dessous j'ai tout condensé en un D:
Mais si tu m'aimes un peu chouchou loulou d'amour
Mais si tu m'aimes un peu chouchou loulou d'amour
Re: Camden A. Baxter - Double game
Dim 22 Avr - 21:43- Kaisa H. Howardhumaine
- Messages : 100
Date d'inscription : 14/01/2018
Crédits : Avatar : lush-rimbaud
Métier : Interne en médecine
Rebienvenue
Je suis d'accord avec Eddy, cet avatar est juste génial ** !
J'ai hâte de lire les retrouvailles avec Louciane, le rp promet beaucoup de choses
Je suis d'accord avec Eddy, cet avatar est juste génial ** !
J'ai hâte de lire les retrouvailles avec Louciane, le rp promet beaucoup de choses
Re: Camden A. Baxter - Double game
Dim 22 Avr - 22:26- Camden A. Baxterhumain
- Messages : 97
Date d'inscription : 22/04/2018
Crédits : V76 by Vaughn
Métier : Agent de renseignement au NCA
Ed : Oh sérieusement ? Là pour le coup je promets que c'est une énorme coincidence xD En vérité, j'ai hésité entre Camden, Alek et Baxter comme prénom, ce qui à donné la totalité en nom complet
Kaisa : Haha oui moi aussi, je sens que ça va être épique
un grand merci à tous les deux pour l'avatar, je me suis donné du mal D:
Kaisa : Haha oui moi aussi, je sens que ça va être épique
un grand merci à tous les deux pour l'avatar, je me suis donné du mal D:
Re: Camden A. Baxter - Double game
Lun 23 Avr - 8:52- Anakin Hawkcréateur
- Age : 26
Messages : 497
Date d'inscription : 26/01/2018
Crédits : TAG
Métier : Propriétaire du bar le Cocktail Colors (centre ville)
REUH-BIENVENUE !!!
Eh oui je me suis fais la même réflexion pour "Baxter" et Norman Reedus
Mais ma parole tu as déjà écrit un roman !
Tu me ferras un résumé quand je viendrai te quémander un lien xD
Eh oui je me suis fais la même réflexion pour "Baxter" et Norman Reedus
Mais ma parole tu as déjà écrit un roman !
Tu me ferras un résumé quand je viendrai te quémander un lien xD
Re: Camden A. Baxter - Double game
Lun 23 Avr - 9:01- Camden A. Baxterhumain
- Messages : 97
Date d'inscription : 22/04/2018
Crédits : V76 by Vaughn
Métier : Agent de renseignement au NCA
Ce fameux baxter à l'ava de Norman Reedus x) pour le coup c'est vraiment une sacré coincidence parce que ce forum est le premier avec avatar réel sur lequel je m'inscris (Lou pourra en témoigner, de base c'était un truc qui me bloquait à mort, mais je crois que je commence à y prendre goût)
Et ça marche pour le résumé t'en fais pas, j'ai l'habitude d'écrire des romans
Et ça marche pour le résumé t'en fais pas, j'ai l'habitude d'écrire des romans
Re: Camden A. Baxter - Double game
Lun 23 Avr - 19:17- InvitéInvité
Chatoooooon.
Bienvenue (pas re.. j'étais pas là la première fois !).
J'ai trop trop hâte de rp avec Baxter. Ça va être canon du feu de dieu leurs retrouvailles avec Joh'.
Bienvenue (pas re.. j'étais pas là la première fois !).
J'ai trop trop hâte de rp avec Baxter. Ça va être canon du feu de dieu leurs retrouvailles avec Joh'.
Re: Camden A. Baxter - Double game
Lun 23 Avr - 19:34- Camden A. Baxterhumain
- Messages : 97
Date d'inscription : 22/04/2018
Crédits : V76 by Vaughn
Métier : Agent de renseignement au NCA
Haha oui ça va être rigolo je le sens bien
Re: Camden A. Baxter - Double game
Lun 23 Avr - 22:24- Nikola D. Stepanovicpsychologiste
- Messages : 759
Date d'inscription : 10/02/2018
Crédits : marelle
Métier : Directeur artistique - docteur en psychologie - pompier volontaire
Reuuuuuh bienvenue chez toi, Eden Je t'ia déjà tout dit par MP bien sûr, mais je suis plus qu'heureuse de voir le groupe des Pour réellement t'amuser sur ItS, il te reste quelques (toutes petites, promis)
Si tu souhaites rapidement te trouver des partenaires de RPs, je te conseille de te diriger vers N'oublie pas de passer régulièrement du côté des Petit lien utile à garder dans tes favoris : Enfin... |
Re: Camden A. Baxter - Double game
Lun 23 Avr - 22:34- Camden A. Baxterhumain
- Messages : 97
Date d'inscription : 22/04/2018
Crédits : V76 by Vaughn
Métier : Agent de renseignement au NCA
Ah merci ça fait vraiment plaisir (oui c'est bon c'est tout corrigé maintenant ~) J'ai hâte aussi de voir tout ça et comment il va pouvoir s’intégrer dans le forum, merci encore
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