Histoire de votre personnage

Tout a commencé il y a trente ans. La famille Estevez ne comptait encore qu’un garçon, Alejandro, âgé de huit ans. L’annonce de l’arrivée d’une petite fille avait réjoui la petite famille. Et il y avait de quoi ; à sa naissance, Maria avait tout de l’enfant parfaite. Mais les mois, puis les années ont passé, et comme tous les enfants, Maria a commencé à demander beaucoup d’attention de la part de ses parents. Mais ceux-ci voulaient qu’elle soit autonome et ne pas trop avoir à interagir avec son éducation. Ils l’ont très rapidement confiée à des nounous et surtout, à son frère. C’est d’ailleurs ce dernier qui s’est occupé de sa scolarité. Tout aurait pu bien se passer pour les deux enfants, mais ce ne fut pas le cas. Si Alejandro améliorait ses propres notes en enseignant à Maria, celle-ci avait beaucoup de peine dû à sa dyslexie et malheureusement, c’était son frère qui se faisait réprimander par sa faute. Les années passèrent, laissant Maria patauger dans cette incompréhension totale et venu le temps de passer son bac, les notes ne suffirent pas. Elle se sentait abandonnée par ses parents et ne cherchait très certainement que de l’attention de leur part. Elle passa donc son bac aux rattrapages et en guise de rébellion, elle se lança dans le domaine de la cuisine, provoquant de nouveaux reproches de ses parents sur son frère. Epuisé par tout ça, Alejandro décida de s’en aller de l’autre côté du pays, délaissant sa petite sœur face à ses parents. Maria vécu très mal cette séparation, à présent seule face à ses parents et obligée de les côtoyer quotidiennement. Le changement ne fut pas bien vécu par les parents également, fortement déstabilisés par ce départ si brutal. Pourtant, les Estevez semblent soudain se souvenir de l’existence de leur fille et prennent enfin le temps de se préoccuper d’elle. Celle-ci est partagée entre la joie de retrouver de l’attention et une insatisfaction persistante.

C’est en 2013 que les choses recommencèrent à se gâter pour la petite famille Estevez. Maria découvrit avec horreur qu’une mutante avait tué la quasi-totalité d’un établissement à Grenade. Le cœur au bord d’exploser, elle se rendit compte qu’il s’agissait de l’école où son frère Alejandro enseignait les mathématiques. Mais par miracle, Alejandro était en sortie avec ses trente élèves ce jour-là et ils furent les seuls rescapés de cette horreur. Maria mit sa vie entre parenthèse pour son frère et laissa tout tomber pour le rejoindre. Elle prit soin de lui, lui trouva un thérapeute et le poussa même à partir à l’étranger afin de l’éloigner de tout ce qui touchait à ce traumatisme.

Dix-huit mois plus tard, le procès contre la mutante prit fin et celle-ci en ressortit totalement innocente, soit disant « victime de la situation ». Ce fut à ce moment-là que Maria développa une haine contre l’espèce mutante et s’engagea dans la lutte contre eux. Ils étaient dangereux pour les humains et ne devaient pas être en droit de les côtoyer. C’est également à cette période qu’elle devint hypocondriaque. Le pouvoir de la mutante était de pouvoir propager un virus et à présent, Alejandro et Maria deviennent fous à l’idée de tomber malades.

Son frère décida de déménager en Angleterre, là où la politique pour gérer les mutants étaient bien plus sévère. Il y enchaîna plusieurs postes d’enseignant, fuyant les mutants. Quant à Maria, elle enchaina elle aussi les postes, en cuisine puis décida de rejoindre son frère en Angleterre. Elle finit même par le convaincre de s’installer à Killingworth et d’y ouvrir un bar. Dans l’illégalité, ils décidèrent d’interdire l’entrée aux tatoués mutants, se contentant de les dissuader de s’assoir à leurs tables.

Quelques mois plus tard, Maria monta un groupe d’anti-mutants afin de faire justice elle-même. Selon elle, le Gouvernement n’agissait pas assez contre la menace qu’ils représentaient et elle n’avait donc aucune confiance en lui. Elle réussit à convaincre trois personnes de la rejoindre et plus tard, son frère. A l’annonce de la mise en place des tatouages pour catégoriser la population, la discussion s’enflamma rapidement au sein du groupe. Maria voulait revendiquer haut et fort qu’elle appartenait au groupe des humains, qu’elle n’avait rien à voir avec ces abominations, mais la décision finale fut de ne pas se tatouer du tout et ainsi pouvoir approcher plus facilement les mutants.

Aujourd’hui, Maria mène son combat avec son groupe tout en gérant le bar El bar de la armada et elle compte bien agir contre les mutants et continuer de trouver des gens prêts à mener le même combat.