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Dim 9 Sep - 7:22
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Skyler marche dans la rue, nonchalante, la moue boudeuse, petite blonde vêtue d’une robe portefeuille grise courte et d’une veste en jean. Pas maquillée, elle ne se démarque pas vraiment, ce qui est le but exact de son déguisement. Ne pas se faire remarquer est sa principale règle de survie, surtout depuis qu’elle est seule, sans clan, isolée et apeurée. Ses cheveux nattés en deux tresses lui donnent un air de petite fille sage contrastant avec son regard aussi sombre que des onyx. Clope au bec, elle baisse la tête afin de ne croiser aucun regard. Avec son énorme sac à dos, elle ressemble à une jeune voyageuse découvrant un nouveau pays, mais en vérité elle se cherche un nouveau toit. Elle ne peut jamais rester longtemps à un endroit, on ne peut pas s’habituer à l’avoir comme voisine, on ne peut pas finir par la reconnaître en la croisant en dehors de l’immeuble. Dans son sac à dos ses maigres biens, le manteau de son frère, ses faux papiers, de l’argent, elle ne possède jamais longtemps du superflu, régulièrement elle se débarrasse de ce qui pourrait l’identifier ou la ralentir. Elle doit pouvoir s’enfuir au quart de tour, attraper son sac et disparaître. Tout ce qui ne lui sert pas elle le brûle, c’est le moyen le plus efficace pour ne laisser aucune trace. Skyler est un fantôme.

Un instant, elle s’arrête devant un kiosque à journaux, elle attrape un journal au hasard, peu importe celui qui y écrit, elle ne fait ça que pour enrichir sa longue liste d’ennemis. Grâce à la presse écrite, elle collecte les noms des anti-mutants qui n’ont pas honte de leurs pensées.  Cette liste lui servira un jour, elle en est certaine. Elle rentre dans la boutique pour payer le papier avec de l’argent volé la veille à un anonyme dont elle a déjà oublié le visage.  Elle dit de garder la monnaie, elle n’en manque jamais, dernièrement elle est plus voleuse que tueuse. Elle sort de la boutique, elle esquive gracile un nouveau client qui entre. Dehors la nuit est en train de tomber, l’air est humide, probablement qu’il va bientôt pleuvoir, un temps typique anglais. Skyler vérifie l’état ses fonds, elle a de quoi flemmarder un peu à l’hôtel si elle ne trouve pas de logement tout de suite. Elle reprend sa marche, étrangement elle se sent plus en sécurité dans la foule que nulle part ailleurs, au moins dans les rues il y’a toujours trop de monde pour qu’on la remarque vraiment. Skyler déteste quand elle doit se poser quelque part, quand elle le fait elle a toujours l’impression d’être comme une mouche prête à se faire écraser.  Sa clope malheureusement terminée, elle la jette dans un cendrier public. Elle sait très bien que c’est une effroyable habitude, elle a besoin d’un corps sain, mais la nervosité est trop forte, elle a besoin de cette drogue douce pour se calmer.

Son regard affûté remarque au loin une patrouille de police, ce n’est probablement pas pour elle, mais elle préfère toujours garder ses distances avec ces énergumènes. Rapide elle remarque un home qui entre dans son immeuble et elle profite qu’il ouvre la porte pour qu’elle puisse entrer avec lui. Elle le salue d’un signe de tête polie et monte les escaliers, elle frappe à une porte parfaitement au hasard. Elle attend qu’on lui ouvre ensuite elle sortira un mensonge simple comme le monde, une arnaque, on lui avait dit qu’e cet appartement était disponible à la location pour une semaine. Voilà le plan, bien sûr le propriétaire va être surpris et dire qu’il y’a erreur. Elle pourra ensuite disparaître et la police se sera sûrement déjà volatilisée ailleurs. Sauf qu’elle frappe et zéro réponse, elle grimace, l’homme qu’elle a croisé en bas et à présent derrière elle, et merde c’est son appartement, la faute a pas de chance. Elle se retourne et affiche un air un peu contrit.

- C’est votre appartement ? Je viens pour la location d’une semaine… Je vous montrerais bien mon mail, mais mon téléphone m’a lâché. J’ai mes papiers cependant.

Elle sort une pièce d’identité ou elle se nomme Deirdre Blowton. Sky la tend avec son plus bel air innocent.

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Dim 16 Sep - 12:57
Nikola D. Stepanovic
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Nikola D. Stepanovic
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Skylar
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C’était une des promesses que j’avais faites à Polina et auxquelles j’avais l’intention de rester fidèle le plus longtemps possible. C’était l’un des engagements que j’avais pris auprès de Polina et que j’entendais tenir le plus longtemps possible. C’était, également, l’une des choses que j’avais le plus de mal à respecter : sortir à l’heure de mon travail, être là pour elle tous les soirs, autant de soirs que possible tout du moins, ne pas me laisser envahir par la culpabilité d’un poste à responsabilité que je ne méritais pas, ne pas me laisser ronger, consumer, enchaîner par le mieux, se contenter du bien, s’en contenter suffisamment du moins pour m’arracher aux dossiers, aux comptes-rendus, aux réunions et aux fichiers qui s’amoncelaient, précipités par une deadline à venir. Quand je descendis de l’autobus, il était déjà tard, trop tard à mon goût, trop tôt à en croire celui de ma conscience professionnelle, me laissant tiraillé par le remord. Comme à mon habitude, je saluai le chauffeur, rejoignis le petit tabac presse qui me voyait chaque soir, échangeai quelques mots et quelques pièces avec le gérant, pour mieux repartir, les yeux effleurant le journal, ses grands titres. Le Cosmic Ballroom restait aux premières pages, ses victimes, le développement de l’affaire, les - maigres - avancées de l’enquête, les portraits robots et, bien évidemment, la liste qui ne cessait de se rallonger de tous ceux qui demandaient, exigeaient, cherchaient des informations.

Au regard de tout cela, l’attaque de la banque, la prise d’otages qui s’en était suivie, le silence hébété des victimes… à côté de tout cela, ce n’était rien ; le Cosmic Ballroom, parce qu’il avait atteint de plein fouet la jeunesse et plus encore la jeunesse dorée de la région, supplantait, et de loin, les autres faits et faits divers qui bousculaient le Northumberland. Et je ne savais qu’en penser, j’étais incapable de savoir ce que j’en pensais réellement, lorsqu’on prenait en considération un seul et même point commun entre tout cela : les mutants en étaient à chaque fois responsables, de près ou de loin. Et j’étais partagé entre la compréhension de ce que pouvaient ressentir toutes les victimes, et l’appréhension quant à l’avenir qui allait se profiler pour Polina. Pour les gens comme moi. Pour tous les mutants, si les humains nous jugeaient comme dangereux. Pour les humains, aussi, si les mutants commençaient à réellement vouloir les dominer, à les voir comme des personnes inférieures, comme Irina pouvait déjà avoir tendance à le faire. Je me pinçai l’arête du nez avant de tourner les pages du journal pour en consulter les autres grands titres et orienter mes pensées et mes inquiétudes dans une autre direction.

Je suivis un trottoir, j’empruntai un, deux, trois passages piétons, je longeai un immeuble sans y penser. Je tapai les cinq caractères du digicode, poussai la porte, la retins pour une jeune femme, récupérai le courrier, sans y penser. Mû par une routine rassurante, je me laissai guider dans mes mouvements, même quand je commençai à monter les escaliers en trottinant, à laisser encore une fois, une fois de trop, dériver ma conscience vers ce journal que je tenais dans ma main nerveux, vers Helena, aussi, vers Polina, vers Irina, vers bien trop de personnes, vers bien trop d’innocents qui gravitaient autour de moi - même si le terme d’innocente ne décrivait certainement pas ma sœur jumelle - tout comme certains devaient bien tourner autour de ce fameux Poison Prince sans le savoir. Ce que j’avais fait en Croatie, ce que j’avais répété à deux reprises, voire trois, depuis mon retour en Angleterre, ce que j’avais infligé à Helena, huit ans plus tôt et à toute ma famille, bien avant ça… mes mains cherchèrent, nerveusement, mes clés dans ma poche alors que j’atteignais le palier. Peut-être ce Poison Prince que tout le monde cherchait, peut-être n’était-il qu’un homme ou qu’une femme perdue avec des capacités qu’il ne maîtrisait pas, lui aussi, peut-être… Quelqu’un attendait devant ma porte, je m’immobilisai en reconnaissant la jeune femme à qui j’avais cédé le passage dans le hall de l’immeuble. Elle attendait ou plutôt, elle semblait m’attendre moi, ou Polina, si j’en croyais les trois coups qu’elle fit résonner sur le montant. Excusez-moi, puis-je vous aider ?

Je m’approchai en la détaillant avec un peu plus d’attention. C’est votre appartement ? Je viens pour la location d’une semaine… Je vous montrerais bien mon mail, mais mon téléphone m’a lâché. J’ai mes papiers cependant. Sans trop comprendre, plus par réflexe qu’autre chose, je pris les papiers qu’elle me tendait, sans même les examiner. Une location ? Mais… Je lui rendis sa carte d’identité, non sans oublier de jeter un coup d’œil à son nom et son prénom. Excusez-moi, je pense que vous faites erreur, l’appartement… je suis déjà locataire, à dire vrai. Vous êtes sûre que vous ne vous êtes pas trompée d’étages, ou de portes ? Je me mordis la lèvre. Si vous vous souvenez du nom du propriétaire… je peux peut-être vous aiguiller. Si vous voulez recharger votre téléphone, d’ailleurs, je peux… Je désignai mon appartement d’un geste de la main. J’ai des prises. Je n’étais pas des plus doués pour communiquer, c’était Irina qui avait hérité de toute la sociabilité de nos parents. Il n’y avait plus qu’à espérer que ce soit suffisant pour le moment. Et tout en parlant, je me rendis compte qu’elle avait frappé, mais que Polina n’était pas venue ouvrir. Et c’est à ce moment-là que je me rendis compte que Polina avait entraînement ce soir. Et que j’aurais pu rentrer plus tard. Je me passai la main sur le visage : j’avais grand besoin d’une boisson fraîche. Je déverrouillai la porte. Je peux vous offrir un verre, aussi, le temps que tout rentre dans l’ordre.
by marelle

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Ven 21 Sep - 1:33
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Son air juvénile joue souvent en sa faveur, si elle n'avait pas parfois son regard sombre on lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Calme -elle a l'habitude de mentir- elle examine l'homme qui lui fait face, il doit être dans la fin de la vingtaine ou alors il fait jeune. Il ressemble à Thor dans les films, dans le sens ou il est bien bâti, blond et barbu. Ce n'est pas qu'elle soit déjà allée au cinéma baver sur ses tablettes de chocolat comme toute jeune fille normale, c'est juste que les films de superhéros étaient bien sûr les préférés du groupe Titan. Pour n'importe quelle fille il aurait été séduisant, très même, elle ne le voit pas comme ça, elle est en situation de stress, elle doit l'accaparer assez longtemps pour que les flics repartent. Il fait 20 centimètres de plus qu'elle et au moins voir autant plus de kilos qu'elle. Son talent c'est la discrétion, la rapidité, l'agilité, mais dans ce genre de palier bien serré...

Elle serre les temps, elle devient paranoïaque comme trop souvent en ce moment, pourquoi il se douterait de quoi que ce soit. Elle n'est pas recherchée, elle est déguisée, elle est même censée être morte. Soudain il lui demande s’il peut l'aider, elle se détend, s’il savait, bien sûr qu'elle a besoin de lui, enfin surtout de son toit. Elle sort un bobard elle est rapide pour les imaginer. Une histoire de sous-location d'appartement pour un séjour. Quand il lui signale que c'est lui le locataire, elle se mord la lèvre inférieure faussement gênée. Elle fait mine de fouiller dans son sac à dos. Bien sûr elle n'a rien pour prouver ce qu'elle avance, mais faut bien jouer le jeu, elle se stoppe.

- C'était Madame Irma Jones... Je suis vraiment désolée. Je dois avoir l'air complètement stupide.

Elle est droite comme un pique et semble véritablement gênée, elle est assez bonne comédienne surtout quand elle doit jouer les innocentes. Ce rôle est toujours parfait pour passer sous le radar. L'homme qui lui fait face semble parfaitement la croire et lui propose de l'aider à charger son téléphone, il ajoute même qu'il peut lui offrir un verre. Tout cela lui semble parfait pour passer le temps. Dans son sac il y'a toujours deux téléphones, celui qu'elle utilise et le prochain qu'elle usera qui ne doit pas être chargé. Elle offre un sourire au blondinet.

- Cela m'aiderait beaucoup et je ne serais pas contre un café, c'est un peu ma drogue...

En réalité, elle en consomme de bien plus corsés, mais elle ne va pas aller demander un shoot de vodka quand même, cela serait vraiment trop bizarre.

-Vous êtes sûres que je ne vous dérange pas monsieur?

Son ton est interrogateur, elle ne sait rien de lui après tout, à part qu'il est serviable et confiant.

- Je ne voudrais pas rendre votre petite amie jalouse, elle a un sourire en coin qui indique clairement qu'elle plaisante.

Skyler est à présent à l'aise. Parler sans crainte est assez plaisant, elle est terriblement seule ces derniers temps. Elle n'est pas antisociale, enfin pas complètement, elle a juste toujours été isolée par sa vie, son père d'abord, puis son frère. Depuis ses 13 ans, son seul ami est Hunter, personne ne sait qui elle est ou ne peut la connaître. Elle était l'arme secrète de son frère. Skyler n'est cependant pas assez en manque ou euphorique pour se confier, ne serais-ce qu'avouer une partie de la vérité, le dernier à qui elle a raconté sa vie elle l'a tué. Skyler n'est pas si cruelle, elle préfère éviter les victimes inutiles.

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Sam 6 Oct - 22:12
Nikola D. Stepanovic
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Skylar
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J’avais été éduqué de cette manière. J’avais été éduqué dans l’idée que la porte de mon foyer ne devait jamais se fermer, que ma table devait toujours comporter une assiette bienveillante en plus, et que je devais toujours avoir l’œil ouvert pour repérer les personnes en recherche d’aide et de secours pour aussitôt leur proposer mon soutien, qu’il soit moral, psychologique ou financier. J’avais été élevé pour faire passer mes besoins des autres avant les miens, pour faire passer les intérêts des autres avant les miens, pour ne jamais cesser d’être charitable et d’être constamment prêt à accueillir une tierce personne. Et si de telles résolutions pouvaient aller de soi lorsque mes parents les initiaient, si elles avaient été difficiles à tenir lorsque mon indépendance financière dépendaient d’une multitude de petits boulots en marge de mes études, et davantage encore lorsqu’Helena s’était immiscée dans ma vie, s’était emparée de mon temps, de mon attention et plus encore de mon cœur, ces résolutions avaient fini par être presque impossibles à suivre lorsqu’Irina m’avait entraîné dans sa vie illégale et ses occupations instables. Et reprendre ces bonnes habitudes en revenant en Angleterre, avec une Polina mineure à charge n’avait pas été facile, loin de là.

Mais pas impossible, heureusement. Je considérai la jeune femme, égarée devant mon appartement, brandissant des papiers, une inquiétude, des excuses… il ne me fallut qu’une fraction de seconde pour savoir ce que j’avais à faire. Elle devait s’être trompée d’appartement, bien évidemment, je ne voyais guère mon propriétaire louer le trois pièces qu’on occupait, Polina et moi, depuis plus d’un an maintenant, à une tierce personne, mais erreur ou non, je ne pouvais pas non plus la laisser sur le palier, sans autre point de repère qu’un téléphone probablement en rade de batterie, si je comprenais ce qu’elle sous-entendait. Je me mordis la lèvre, désignai l’intérieur de mon appartement. Si elle se souvenait du nom de la personne qu’elle avait contacté, je ne prétendais pas connaître l’identité de tous les occupants de l’immeuble mais… C'était Madame Irma Jones... Je suis vraiment désolée. Je dois avoir l'air complètement stupide. Irma Jones ? Je fronçai les sourcils, murmurai à mon intention un vague Ca ne me dit rien… Tout en la laissant entrer dans l’appartement, fermant derrière elle et lui proposant quelque chose à boire, la moindre des politesses.

Je déposai mes affaires sur la table basse du salon, y superposai mon journal et me débarrassai de mon manteau. Cela m'aiderait beaucoup et je ne serais pas contre un café, c'est un peu ma drogue... Vous êtes sûres que je ne vous dérange pas monsieur? Je secouai la tête, tout en sortant des tasses et la boite de café du placard. Non, non, ne vous en fait pas… Filtre, cuillère, café, eau… mes gestes se firent mécaniques, suffisamment pour que je puisse les effectuer tout en gardant un œil en direction de la jeune femme. Comment, déjà ? J’avais oublié de regarder jusqu’à son nom sur ses papiers… Je ne voudrais pas rendre votre petite amie jalouse. Je jetai un nouveau coup d’œil dans sa direction, tout en me désintéressant de la cafetière qui remplissait désormais son office, nous servis deux verres d’eau pour patienter et revins vers elle dans un petit sourire, lui désignant canapé et fauteuils qui n’attendaient que de nous reposer les jambes. Installez-vous, et vous pouvez me tutoyer. Je m’appelle Nikola. Je lui tendis une main chaleureuse. Et… vous ne risquez pas de déranger ma petite amie, croyez-moi… Je me fendis d’un petit rire nerveux en songeant à Helena. Qui devait me détester, à l’heure actuelle : il devait lui être bien plus facile de me maudire que de m’apprécier. Je suis célibataire. Je précisai, avant de me rendre compte de ce que ça pouvait éventuellement sous-entendre. Aussitôt, mon visage se tendit d’incertitude, et de remords, et d’inquiétude, et de malaise. Enfin… je… ne voyez dans mon invitation que de… de la simple humanité. Sous-entendais-je à présent qu’elle m’avait fait pitié ? Enfin, je veux dire de la gentillesse… Ce qui n’était peut-être guère mieux. Ou de la politesse. Oui, voilà, de la politesse, je… J’envisageai un instant de m’enfermer dans ma chambre pour disparaître de son champ de vision, avant qu’un fourmillement ne me rappelle qu’il me serait si simple, beaucoup trop simple, de ne serait-ce que supprimer ces quelques dernières secondes de sa mémoire… Je m’écartai brusquement d’elle en m’asseyant sur le fauteuil le plus éloigné, bras croisé pour limiter mon champ d’action. Le champ d’action de ma mutation. Qui n’avait, et j’en avais fait l’expérience à trop de reprise, besoin d’aucun contact pour prendre ses aises et supprimer chez d’autres ce qui pouvait me porter préjudice selon mon subconscient. Je me mordis la lèvre avant de secouer la tête. Je veux dire, je vis avec ma nièce, ici. Et… Je toussai, gêné par ma propre stupidité, incapable de la regarder dans les yeux. Si elle voulait partir en courant et en me traitant de psychopathe, je serais bien incapable de lui en vouloir. Madame Irma Jones, vous disiez donc ? Hum… il y a une prise juste derrière vous. Vous avez un chargeur avec vous ? Changeons de sujet.

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Ven 14 Juin - 22:22
Skyler R. Dwight
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Les épaules de Skyler se relâchent, son pouls se calme. La situation est sous contrôle, elle va pouvoir boire un petit café, discuter un peu, puis disparaître de la vie du jeune homme. Il a l’air doux et charitable, il n’est pas soupçonneux. C’est une espèce rare chez l’être humain. Le regard doux elle le regarde préparer son café, il connaît le geste, il peut même lui parler, il est à l’aise, il est chez lui…. Chez lui. Un chez elle voilà longtemps qu’elle n’a pas eu ça. Cela lui manque vadrouiller l’épuise, être toujours à l’affût du moindre danger commence à la rendre marteau, enfin encore plus qu’avant parce que marteau au fond elle l’a toujours été au moins un peu. Skyler envie le jeune homme, elle voudrait être à sa place, vivre en coloc avec Bryan son ami d’enfance, étudier… Que pourrait-elle étudier ? Peut-être une formation dans le maquillage, elle n’est pas mauvaise. Il lui permet de le tutoyer, l’invite à s’installer, elle lui obéit docile et s’installe dans un fauteuil, elle pose son sac à dos à ses pieds. Ses genoux sont cagneux, ce n’est pas très joli, mais elle est habituée et ne complexe pas dessus. Doucement Sky se met à rire, un rire un peu rauque. Elle lui serre sa main, la sienne est glacée contre celle de Nikola.

- C’était pour vous taquiner, fit-elle attendrie. Ne voyez dans ma question que de la simple malice, rétorqua-t-elle au tac au tac. Argh désolée, j'ai l'habitude vouvoyer... Elle offre un sourire désolé.

Il s’installe loin d’elle, elle l’a mise mal à l’aise, elle s’en sent désolée, ce n’était pas vraiment son intention, c’est juste son fichu caractère. Elle attrape le verre que Nikola a mis devant elle probablement pour lui faire patienter le café. Elle en boit une gorgée et écoute Nikola qui continue à parler. Il explique qu’il vit avec sa nièce, puis change de sujet en ramenant le sujet principal, celui de la fausse location occasionnelle. Il lui indique ensuite où brancher son portable, elle reprend son sac à dos sort son portable neuf pas encore chargé et son chargeur elle branche le tout tranquillement. Elle est sereine.

- Désolée de vous avoir mis mal à l’aise, ajoute-t-elle avant de définitivement clore le sujet pour revenir au prétexte qui l’amène dans son appartement. D’ici un petit quart d’heure, je devrais avoir assez de batteries pour régler le problème Irma Jones. A moins que je sois tombée les deux pieds dedans dans un piège à pigeon. On devrait tous se méfier des trop belles occasions. Mais mon manque de budget m’a sans doute aveuglée. Demain, j’ai un entretien comme conseillère makeup dans une boutique de cosmétique, puis j’en ai 3-4 autres dans les jours qui suivent, j’en aurai peut-être d’autre avec de la chance. C’est un secteur assez concurrentiel. Mais tout le monde a besoin d’un job pour vivre, alors quand je suis tombée sur cette annonce Airbnb vraiment alléchante, je n’ai pas réfléchi. Airbnb, c’est vraiment moins cher qu’un hôtel donc…

Elle fait mine de grimacer, puis lisse sa robe pour cacher ses genoux, comme si elle était gênée. Elle doit rester dans son rôle de petite provinciale tantôt timide, tantôt audacieuse.

- Merci encore, pour la prise et pour l’offre du café, il fait encore frisquet la nuit à Londres. Vous travaillez dans quel secteur vous ? ajoute-t-elle pour faire la conversation comme une personne tout à fait normale. Je te vouvoie encore désolée. Je vais vraiment essayer de te tutoyer promis.

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Mer 17 Juil - 21:34
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Skylar
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« C’était pour vous taquiner. Ne voyez dans ma question que de la simple malice. Argh désolée, j'ai l'habitude vouvoyer... » En l’espace de quelques phrases, j’avais donc réussi à plonger tête baissée dans un peu d’humour, à devenir plus écarlate qu’une écrevisse en pensant à Helena. Et en l’espace de quelques phrases supplémentaires, malgré son franc sourire amusé, j’entrepris de m’enfoncer davantage. Bien, bien bien. Il ne me fallut guère plus de mots pour lui exposer à quel point je n’étais clairement pas à la hauteur des politiciens et des communicants au regard de ma capacité à mener une discussion. Quelques phrases, pas plus, pour m’enfoncer, pour me noyer dans une nasse que j’avais moi-même tressée autour de moi, stressé par les double-sens, par les sous-entendus, par les quiproquos que quelques mots mal choisis pouvaient provoquer, angoissé à l’idée de me rendre compte que… que… je m’installai le plus loin possible d’elle : j’étais dans le parfait état d’esprit pour que dans un réflexe défensif, ma mutation s’amuse à envenimer davantage encore la situation.

Je finis par lui désigner les prises électriques les plus proches pour en revenir au principal : la raison de sa présence ici, le temps que la personne qu’elle cherchait arrive, ou juste le temps que son téléphone soit suffisamment chargé pour qu’elle puisse enfin avoir toutes les informations dont elle avait besoin. Je la regardai faire, sans parvenir à me décider sur ce qui était le mieux entre continuer ma vie comme si de rien n’était ou tenter vainement de relancer la conversation ; elle résolut mon dilemme en prenant les devants. « Désolée de vous avoir mis mal à l’aise. D’ici un petit quart d’heure, je devrais avoir assez de batteries pour régler le problème Irma Jones. A moins que je sois tombée les deux pieds dedans dans un piège à pigeon. » Mon sourire rassurant à la mention de la fin de ses problèmes devint rides soucieuses sur mon front quand elle prédit que ses problèmes, justement, avaient de fortes chances de persister voire pire encore. « Comment ça ? » Je soufflai, pour lutter contre l’envie de rester silencieux. « On devrait tous se méfier des trop belles occasions. Mais mon manque de budget m’a sans doute aveuglée. Demain, j’ai un entretien comme conseillère makeup dans une boutique de cosmétique, puis j’en ai 3-4 autres dans les jours qui suivent, j’en aurai peut-être d’autres avec de la chance. C’est un secteur assez concurrentiel. Mais tout le monde a besoin d’un job pour vivre, alors quand je suis tombée sur cette annonce Airbnb vraiment alléchante, je n’ai pas réfléchi. Airbnb, c’est vraiment moins cher qu’un hôtel donc… » A sa grimace, je ne peux que répondre par mimétisme, et lorsqu’elle réajuste sa robe, je me lève d’un bond pour aller…

Pour chercher quelque chose à faire. Pour me taire, réprimer mon envie de lui proposer de l’aider, de l’héberger, même, si besoin ; après tout, nous avions un appartement suffisamment grand, sans compter que… Non. Il fallait que je me concentre sur le principal : ma nièce, sa protection, son avenir, sans me disperser dans des travers idiots d’un altruisme dangereux. J’étais dangereux. Trop, ces derniers mois, pour me permettre d’exposer aux excès de ma mutation des inconnues innocentes et déjà trop malchanceuses. Sans compter que… « Merci encore, pour la prise et pour l’offre du café, il fait encore frisquet la nuit à Londres. Vous travaillez dans quel secteur vous ? Je te vouvoie encore désolée. Je vais vraiment essayer de te tutoyer promis. » D’un mouvement de main, je balayai ses excuses, « Ne t’en fais pas, si tu préfères, vouvoie moi, fais ce qui te met le plus à ton aise » tout en revenant m’asseoir sans avoir trouver la moindre occupation : je n’en avais plus besoin, si j’étais incapable de faire la conversation, au moins avait-elle de son côté ce talent-là. « Et ce n’est rien pour la prise, tout ça, c’est bien normal. Mes parents m’ont toujours répété que le grand problème de nos immeubles, c’était la pluralité des portes fermées qu’on pouvait y trouver. » L’autre problème, c’était également que lorsqu’on laissait une porte un peu trop ouverte, on risquait de ne plus retrouver les objets de valeur dans notre appartement, mais c’était autre chose. « Je travaille dans la publicité, je suis directeur artistique, et photographe à mes heures perdues. D’ailleurs, à bien y regarder, nous ne sommes pas dans des domaines si éloignés l’un de l’autre. » Ou plutôt, lors des campagnes de publicité qui nécessitaient des mannequins et non de simples dessins, j’avais souvent à faire avec divers maquilleurs avec les équipes de photographe et ceux de réalisation des spots. « Si tu veux, tu peux même me passer ton CV, je pourrais le faire passer. Enfin, si ça t’intéresse. Même si à ce que tu me dis, tu ne manques clairement pas d’offres et... » Et je recommençai à partir dans des angoisses idiotes : je pris le temps de respirer ; et de laisser reposer tout ce à quoi je pouvais être en train de penser sans m’en rendre compte depuis plusieurs minutes.

« J’y pense… si Madame Jones ne répond pas, tu es bien évidemment la bienvenue pour le dîner, Polina – ma nièce – va rentrer pour vingt heures. Et je peux même te proposer de t’héberger pour la nuit, tant qu’à faire. Enfin… si tu veux, bien sûr, si tu as d’autres points de chute ou autre… je comprendrais tout à fait. Mais sache que mon appartement, ma porte d’appartement t’est ouverte. »

Et voilà, j’avais cédé. A ce besoin de me rendre utile, de me sentir utile. Tout en faisant croître dans ma poitrine un soupçon de culpabilité que je choisis d’étouffer en me faisant la promesse de l’avertir pour ma mutation si jamais elle acceptait.

by marelle

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Lun 22 Juil - 0:35
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- Vos parents ont l’air d’être vraiment des gens bien, répondit Skyler sincèrement touchée par les propos du jeune homme. Ma mère était une femme bien, mais trop effacée pour son bien et mon père un connard intersidéral.

Au moins elle ne mentait pas. Sa mère l’avait toujours aimé et elle avait fait ce qui était en son pouvoir pour la protéger. Malheureusement elle était trop faible pour vraiment la protéger, de ce côté Skyler avait pris le contre-pied elle pouvait détruire la gueule de n’importe qui. Si seulement elle avait eu cette force plus jeune, elle aurait tué son père plus tôt avant qu’il ne tue sa mère et ne provoque l’éclatement de leur famille. Elle se mordilla la lèvre, inférieure, elle détestait se rappeler de son père, mais il semblait que c’était un souvenir qui la poursuivrait sa vie entière, il avait été le premier à la détruire. Elle voulait penser à autre chose, mais il y avait une expérience psychologique qui prouvait que quand on demandait à ne pas penser à un éléphant on pensait à un éléphant et bien c’était pareil avec son père. Lui sur elle… Elle tenta de se concentrer sur les paroles de Nikola qui semblait être un gars vraiment chouette lui.

- Wow c’est impressionnant, enfin c’est juste que vous semblez jeune, vous devez être talentueux. Vous avez une carte ? C’est vrai qu’on risque de se croiser, même si je m’engage dans une boutique je risque de continuer à faire du free-lance à côté histoire du mettre du beurre dans les épinards. Si rien n’aboutit je vous enverrais un mail, aucune offre n’est mauvaise à prendre. J’ai fait des études dans la beauté, mais j’avoue aimer surtout la transformation je vise au final le cinéma, même si ce ne sera pas probablement de suite…

Skyler débitait des mensonges avec réalités, car ses mensonges auraient pu être sa vie s’il en avait été autrement, elle aimait vraiment le monde du maquillage. Nikola semblait vraiment adorable il lui tendait des perches gratuitement, sans se méfier un instant d’elle. Il semblait un peu timide aussi, un peu gêné. Skyler ne comprenait pas pourquoi il était à un poste qui demandait un certain leadership, il n’était pas laid, qu’est-ce qui pouvait l’embarrasser ? Elle se le demander sincèrement. Il continua de parler et malheureusement la suite commença à la mettre un peu mal à l’aise, elle cacha son malaise, mais elle ne pouvait pas dormir chez lui, plus elle restait, plus elle risquait de compromettre sa couverture. Il ne tentait pas de la draguer, sinon il n’aurait pas parlé de la nièce, c’était juste du pur altruisme comme il en existait bien peu de nos jours. Elle n’arrivait pas à comprendre, elle-même n’aurait jamais fait confiance à un inconnu, mais peut-être était-ce parce qu’elle était une femme et lui un homme. Quand on était un homme on devait se sentir plus fort, quelle raison dans le fond avait-il de se méfier d’elle qui faisait 50 kilos tout mouillé. Bien sûre elle savait se défendre, mais ça il ne le savait pas.

- Pourquoi pas pour le dîner, le temps que la police passe à un autre quartier ce n’était pas une si mauvaise idée, après au pire je me débrouillerais, je dois me lever tôt demain je ne veux pas vous déranger. Je peux voir votre travail, excusez-moi ma curiosité, je pourrais vous montrer ce que je fais aussi, lança-t-elle pour poursuivre la conversation sur ton léger.

Elle avait un compte google drive privé ou elle accumulait les photos de ses transformations, c’était une mauvaise idée elle le savait, mais c’était à la fois par narcissisme car elle était fière d’elle, mais aussi par nécessité qu’elle le faisait, afin de se rappeler chacune de ses fausses identités et à quoi elle devait ressembler quand elle décidait d’utiliser une de ses fausses pièces d’identité. C’était juste des photos de face, de coté gauche, de coté droit avec des numéros. Elle n’avait pas besoin de d’autre indication et comme si un pirate par le pur des hasards tombait dessus ça ne lui disait rien mis à part qu’elle était douée dans l’art du déguisement. Elle était certaine de ne prendre aucun risque avec Nikola. Elle était morte depuis 10 ans, il fallait avoir l’esprit sacrément tordu pour la relier au meurtre d’une jeune fille de 14 ans dans le sud de l’Angleterre en 2008.

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Mar 6 Aoû - 23:19
Nikola D. Stepanovic
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A évoquer mes parents, tout ce qu’ils avaient cherché à me transmettre, tout ce qu’ils avaient voulu nous offrir, je ne pus que me sentir coupable de les avoir trahis, tant eux que leurs enseignements. Et lorsqu’elle répondit, ma gorge se noua instantanément. « Vos parents ont l’air d’être vraiment des gens bien. Ma mère était une femme bien, mais trop effacée pour son bien et mon père un connard intersidéral. » Incapable de réagir ni même de parler sur l’instant, je me contentai d’hocher la tête, ne pouvant m’empêcher malgré tout de noter le passé dans ses propos, l’affection pour sa mère et l’antipathie suintante envers son père. Regard fuyant, cherchant à mettre un autre sujet entre nous et mes parents, j’enchaînai sur sa question initiale, à savoir mon poste, à savoir mon travail, volé lui aussi. J’y mis de l’enthousiasme, du positif, de l’humilité également – ou du moins l’espérai-je – pour tenir au loin mes angoisses et mes tendances chroniques au pessimisme, lançant un pont entre nos deux professions, lançant un pont dans la conversation pour mieux reporter la discussion de son côté à elle. En vain : « Wow c’est impressionnant », j’eus un petit rire de gêne, alors que mes joues rougissaient de malaise ; j’agitai dans la foulée ma main, langage non verbal pour mieux amoindrir les idées qu’elle était en train de se faire. Il n’y avait rien d’impressionnant dans le mensonge et la manipulation. « … enfin c’est juste que vous semblez jeune, vous devez être talentueux. Vous avez une carte ? C’est vrai qu’on risque de se croiser, même si je m’engage dans une boutique je risque de continuer à faire du free-lance à côté histoire du mettre du beurre dans les épinards. Si rien n’aboutit je vous enverrai un mail, aucune offre n’est mauvaise à prendre. J’ai fait des études dans la beauté, mais j’avoue aimer surtout la transformation je vise au final le cinéma, même si ce ne sera pas probablement de suite… A la mention d’une carte, je me levai d’un bond, autant pour camoufler mes joues rougies, mon malaise grandissant, que pour aller lui en chercher une dans les plus brefs délais. Je rejoignis le portemanteau en l’écoutant attentivement, « C’est un milieu difficile d’accès, le cinéma, mais c’est un bel objectif, c’est bien de viser sur du long terme » je renchéris, en dégotant dans le revers de ma veste les quelques cartes que l’on avait fait faire à mon intention dans ma boîte, afin de faciliter les prises de contact avec des clients, qu’ils sont potentiels ou au contraire des prospects bien avancés. Je la lui tendis avant de me réinstaller sur le canapé, les mains nerveuses. « Tenez, vous avez bien fait de me demander, j’oublie souvent d’y penser par moi-même » Nouveau reproche fait à moi-même

Je secouai la tête. Il fallait que j’arrête avec ça, il fallait que je cesse de toujours me flageller pour mes erreurs – j’en accumulais bien trop –, il fallait plutôt que je commence par prendre le taureau par les cornes pour mieux les résoudre et les éviter. Il fallait plutôt que j’arrête d’avoir peur et que je fasse un peu honneur à mes parents, pour la première fois depuis des années : je pris une nouvelle inspiration, avant de m’entendre, d’une voix hésitante et pourtant assurée, lui proposer de rester. Main nerveuse dans mes cheveux, achevant son trajet par un lissage de ma courte barbe. Je guettai dans son regard une réponse.

N’y trouvai qu’un léger malaise – reflet du mien – et une surprise. « Pourquoi pas pour le dîner… » Mon instinct me poussa à ne surtout pas insister sur le fait qu’il ne fallait en rien qu’elle s’y sente obligée : ça ne ferait que la contraindre davantage ; je gardai le silence. « … après au pire je me débrouillerai, je dois me lever tôt demain je ne veux pas vous déranger. Je peux voir votre travail, excusez-moi ma curiosité, je pourrais vous montrer ce que je fais aussi » Lèvres entrouvertes, sur le point d’insister – encore une fois – je me tus – encore une fois – de justesse, avant de transformer un altruisme excessif en sourire bienveillant. « Bien sûr ! Je reviens tout de suite » Il ne me fallut qu’une poignée de secondes pour extirper d’une pile de papiers administratifs à ranger et de quelques prospectus de travail, mon ordinateur portable que j’ouvris et déverrouillai dans un même mouvement – mon mot de passe écrit en croate n’était guère compliqué à comprendre : il se contentait de mélanger les dates de naissance et les surnoms des trois personnes qui m’étaient les plus chères. Naviguant au pad, j’affichai le dernier jeu de photos que j’avais pu prendre, quelques jours plus tôt, à l’occasion d’un week-end passé entièrement avec Polina. Des photos de forêt, principalement, de quelques coins de Killingworth aussi ; beaucoup de jeux de lumière, de ceux que je pouvais attendre pendant des heures pour les immortaliser en un soupir. Beaucoup de double, de triple, dans ma recherche de la photo précise qui attraperait l’instantané visé. « Je ne peux pas vraiment vous montrer ce sur quoi je travaille précisément, les dossiers sont encore classés confidentiels puisque la concurrence est rude dans le monde de la publicité, du coup voilà plutôt ce que j’évoquais quand je parlais photographie. Rien de bien professionnel, j’apprends encore par moi-même. »

Je la laissai regarder quelques secondes, avant d’ouvrir d’une combinaison de touche une page internet. « Si vous avez un site internet ou autre… » D’un geste de la main, je l’invitai à s’accaparer le clavier de l’ordinateur, avant de me lever pour ramener une carafe d’eau, qu’elle puisse remplir à nouveau son verre à loisir. « Vous exercez dans le domaine depuis longtemps ? Qu’est-ce que vous a amenés à Killingworth plutôt qu’à Newcastle d’ailleurs ? » Les questions m’échappèrent, je me repris aussitôt : « Pardon, c’était indiscret. »

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Jeu 8 Aoû - 19:45
Skyler R. Dwight
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Ce garçon était timide pour des raisons qu’elle ignorait. Elle ne lui plaisait pas elle en aurait perçu les signes, elle ne lui faisait pas non plus peur, alors qu’est-ce que ça pouvait être ? Elle était en train de se casser la tête pour résoudre ce mystère tout en maintenant un niveau de conversation classique, le genre de conversation qu’elle devrait maîtriser dans la vie de tous les jours pour passer inaperçue.

- Je crois que j’ai toujours eu des ambitions assez élevées… Petite je voulais devenir championne olympique de gymnastique…

Projet auquel le elle avait dû renoncer à cause des aléas de sa vie, pourtant elle n’était pas mauvaise du tout, elle aurait pu gagner des prix. Elle avait été seconde aux nationales lorsqu’elle avait 12 ans. Skyler eut un petit rire quand il se culpabilisa.

- Non, mais vous allez arrêter de vous autoflagellez, je n’ai même pas reçu encore mes propres cartes, alors voilà on est tous humain et on fait tous des erreurs.

Skyler avait un petit sourire en coin, elle avait rarement croisé des gens comme Nikola, il fallait dire que pour faire partie d’un groupe de rebelle pro-mutant il fallait avoir une certaine force qu’elle soit physique ou de caractère. Nikola bien qu’il soit plus grand qu’elle comme environ 90 pourcents des hommes sur sa planète, ne l’effrayaient pas le moins du monde alors qu’elle n’avait jamais été particulièrement à l’aise face à une personne plus costaud, de dos c’était autre chose, mais de face. Bien sûr cela faisait 10 ans qu’elle apprenait à se battre, dans le feu de l’action elle pouvait se montrer impitoyable, mais étrangement tant qu’elle n’était jamais à l’aise avant le premier coup porté. Cela lui rappelait trop de choses, à des époques où elle n’avait la force ni les connaissances pour se battre. Elle examina sa carte et la rangea dans son sac à dos, bien sûr elle ne pouvait se permettre de vraiment la garder, mais elle devait jouer son rôle jusqu’à là. Il était si nerveux, tant qu’elle avait envie de lui faire boire du bon whisky pour qu’il se détendre. Au début il lui semblait être cella qui était la plus mal à l’aise, mais plus à présent. Quand elle lui demanda son book, il disparut. Elle crevait d’envie sa perruque, mais elle ne pouvait le faire, à la place, elle retira juste sa veste en jean, dévoilant de frêles bras. De ce côté elle était tel un kinder surprise, elle ressemblait à l’épitome de la fragilité, alors qu’elle était une meurtrière. Il revint enfin et s’installa près d’elle pour lui montrer des photos. C’était plutôt joli, il avait l’œil, enfin elle disait ça alors qu’elle ne connaissait rien à la photo.

- J’aime bien, je n’ai jamais le temps de m’attarder sur les paysages qui m’entoure, je ne vois que des visages…

C’était entièrement vrai, elle scrutait toujours les visages qui l’entourait et craignait toujours de recroiser une personne qui l’avait déjà vu sous une autre apparence et qui malgré qui déguisement actuel parvenait à la reconnaître. Elle était douée certes, mais certaine personne était de grand physionomiste, il pouvait reconnaître la courbure de sa bouche, de son nez ou la forme des ses yeux malgré le maquillage. Bien sûr il y avait des techniques pour agrandir, rétrécir, affiner, arrondir, mais certaine personne pouvait voir au-delà.

- Les lumières, c’est poétique,vous êtes un grand sensible Nikola, fit-elle pour le taquiner. Je n’ai pas exactement de site internet encore, mais j’ai un drive…

Elle prit la tablette pour chercher son drive qui avait le nom de Titania, un clin d’œil à son ancienne famille.

- Vla. A chaque transformation, je fais une photo de face, du côté droit et gauche, c’est probablement plus barbant que vos photos, ce sont juste des jeux de transformations. Elle jouait la modeste, mais elle se savait douée à cela au moins, c’était peut-être le seul sujet ou elle était sûre d’elle, avec l’art de tuer quelqu’un peut-être. En faîte je vise Newcastle, fit-elle pour répondre à sa question. Je loge ici, car c’est beaucoup moins cher et ensuite je prendrais les transports pour me rendre à mes rdvs, ça ne prend même pas une demi-heure. Ce n’est pas indiscret, arrêter de vous excuser. Ça fait 10 ans que j’ai commencé le maquillage, mais ça fait 8 ans que j’étudie ça de façon plus pro, en école…

Elle offrit un sourire chaleureux, elle n’essayait pas de le draguer, ce n’était pas vraiment son style -elle préférait les bruns-, mais elle voulait le mettre à l’aise.

- J’ai de la chance d’être tombé, sur une personne aussi compréhensible que vous. Franchement merci. Le café doit être prêt. Je ne sais pas pour vous, mais je dois avoir de la caféine à la place du sang…

Elle ne dormait jamais beaucoup et absorbait une dose impressionnante de caféine et de clope. Pour la clope elle essayait de calmer le jeu, mais pour le café rien à foutre.

- Et vous pourquoi ici ?

Elle avait tout fait pour ne pas mettre de sarcasme dans sa voix et se sentait relativement fière.

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Dim 25 Aoû - 15:29
Nikola D. Stepanovic
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« Je crois que j’ai toujours eu des ambitions assez élevées… Petite je voulais devenir championne olympique de gymnastique… » J’étais déjà en train de chercher dans ma veste les cartes de visite qu’on m’avait remises quelques jours plus tôt pour que je les transmette à tous les futurs clients que j’étais amené à croiser dans le cadre de mes nouvelles fonctions : le dos tourné, je ne pus m’empêcher de sourire à cette ambition qui me dépassait complètement – je n’avais jamais été sportif – mais avec laquelle j’allais devoir faire dans les années à venir, si les talents de Polina dans le patinage artistique se confirmaient, s’affirmaient et croissaient encore. « Et bien ! Vous allez aller loin, j’en suis certain » Je renchéris, tout en revenant vers elle pour lui tendre les cartes. Elle irait loin, c’était une certitude ; quant à moi… « Non, mais vous allez arrêter de vous autoflagellez, je n’ai même pas reçu encore mes propres cartes, alors voilà on est tous humain et on fait tous des erreurs. » Je me mordillai la lèvre. « Oh… Désolé, je… » Avant de fermer les yeux, me rendant compte que je venais de refaire exactement ce qu’elle avait commencé à me reprocher, d’une certaine manière. Je me passai une nouvelle fois la main dans les cheveux avant de secouer la tête, cherchant à changer de sujet le plus rapidement possible. Inutile de s’attarder sur un malaise qui allait croissant, que diable, c’était ridicule en effet. On est tous humain, le problème principal était que non, je n’étais pas humain.

Mais il ne fallait pas non plus que je prenne le réflexe de mettre tous mes manquements sur le dos de ma mutation.

J’inspirai à fond et saisis au vol sa proposition d’échanger nos productions, mes photos d’amateur et ses travaux de maquilleuse, comme une nouvelle échappatoire parfaite pour ma lâcheté naturelle. Je bondis à nouveau, revenant bien vite avec mon ordinateur extrait d’une pile de documents et de magazines, l’allumant en quelques touches. Je commençai par mes photos, dans les dossiers les plus récents, résultat d’un week-end et d’une promenade en forêt, tout d’abord, puis en ville, avec l’un de mes modèles préférés. Polina avait le sourire des Stepanovic, ces légères tâches de rousseur qu’Irina avait toujours détestées sur elle, et une douceur héritée de sa grand-mère. Sans compter ses yeux… Je tournai l’ordinateur dans sa direction pour lui laisser la possibilité de naviguer elle-même : dans ce jeu de photos, je n’avais absolument rien à cacher. « J’aime bien, je n’ai jamais le temps de m’attarder sur les paysages qui m’entoure, je ne vois que des visages… » Je ne pus retenir un sourire. « Déformation professionnelle, j’imagine. » Avant de rire un peu, tout en rougissant légèrement. « Merci. J’ai, de mon côté, toujours un peu de mal avec les portraits. Je… je vais plus chercher les mouvements, ceux qu’on peut capturer, et les lumières… » Celles qui révélaient une autre réalité, celles qui transformaient un simple paysage en autre chose, comme une zone frontalière entre deux mondes, l’un plus bien plus onirique que cette réalité dans laquelle nous marchions tous. Je ne croyais pas au surnaturel, mais j’avais cette envie enfantine de le voir en tout et toutes choses.

« Les lumières, c’est poétique, vous êtes un grand sensible Nikola. Je n’ai pas exactement de site internet encore, mais j’ai un drive… » La rougeur sur mes joues s’accentua davantage encore, je détournai le regard. Grand sensible. Oui… si prompt à paniquer, si prompt à avoir cette hypersensibilité à fleur de peau… J’en venais peu à peu à la regretter, cette sensibilité. Et à envier Irina qui l’était si peu…

Je me penchai un peu sur l’écran lorsqu’elle entreprit d’ouvrir son dossier drive, Titania je notai, sans oser poser de question quant à l’origine du surnom : mes questions étaient déjà suffisamment indiscrètes à mes yeux pour que je n’assume l’idée d’en poser davantage. « Vla. A chaque transformation, je fais une photo de face, du côté droit et gauche, c’est probablement plus barbant que vos photos, ce sont juste des jeux de transformations. » Avec l’aide du pad, je fis lentement défiler les photographies. Face, droit, gauche. Face, droit, gauche. « C’est… bluffant… » Et c’était loin, très loin, d’être barbant. « En fait, je vise Newcastle. Je loge ici, car c’est beaucoup moins cher et ensuite je prendrai les transports pour me rendre à mes rdvs, ça ne prend même pas une demi-heure. » J’acquiesçai : je faisais la même chose quotidiennement. « Ce n’est pas indiscret, arrêter de vous excuser. Ça fait 10 ans que j’ai commencé le maquillage, mais ça fait 8 ans que j’étudie ça de façon plus pro, en école… » Je m’arrêtai sur un cliché, pour me tourner vers elle. « En école ? », ma voix se noyant dans son sourire et la sienne alors qu’elle reprenait. « J’ai de la chance d’être tombée sur une personne aussi compréhensible que vous. Franchement merci. Le café doit être prêt. Je ne sais pas pour vous, mais je dois avoir de la caféine à la place du sang… » Je regardai – bêtement – en direction de la cafetière que j’avais fini par presque oublier et ne me retins que de justesse de m’excuser une nouvelle fois : la forcer à réitérer une troisième fois son invitation à arrêter d’être désolé aurait relevé de l’insulte à ce niveau-là. « Ah, oui, oups ! Je vais chercher tout ça ! » Je repoussai l’ordinateur sur la table, en profitai pour faire un peu d’espace.

« Et vous pourquoi ici ? » Sa question me cueillit le dos tourné, mes pas ralentirent réellement et je pris le temps de revenir avec la cafetière et des tasses avant de répondre. Pourquoi ici ? « En partie pour les mêmes raisons que vous : les loyers sont bien moins chers que dans Newcastle et les bus desservent suffisamment bien la ville pour que je puisse me passer d’acheter une voiture. Et en partie pour des raisons… » Je jetai un regard vers un meuble sur lequel trônait une photographie de Polina, Irina et moi en train de sourire. « …familiales. »  J’hésitai avant d’expliciter. « J’ai grandi ici et quand je suis revenu de Croatie, ça m’a semblé évident. » Je n’avais aucune raison de taire tout cela. Je ne me méfiais, à dire vraiment que de la police. Et d’Irina. Et de la mafia croate dans laquelle elle m’avait forcé à mettre les pieds. Je poussai vers elle la tasse remplie. « Tenez, j’espère qu’il ne sera pas trop fort. » Je trempai mes lèvres dans ma propre tasse, grimaçai – un peu trop corsé à mon goût – avant de désigner du menton l’écran toujours allumé sur l’une de ses photos. « Vous êtes vraiment douée, les transformations sont réellement impressionnantes. » et ce même si je ne m’y connaissais que pour les besoins de mon travail, et encore. « Vous étudiez à quelle école du coup ? Et pourquoi avoir abandonné la gymnastique ? » Je me réinstallai en essayant d’être le plus détendu possible.

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Lun 26 Aoû - 5:29
Skyler R. Dwight
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Et encore de nouveau il s’excusait, ce qui fit sourire doucement Skyler, pas par moquerie, mais parce qu’elle était attendrie. Hé attends depuis quand elle était attendrie par quoi que ce soit ? Ce n’était pas son comportement normal, les chiots, les chatons ou les bébés l’indifféraient complètement par exemple. Elle ne se souvenait pas s’être attendrie un jour dans sa vie, dès le début elle avait du s’endurcir pour survivre, en premier au coup de son père ce putain d’alcoolique et à pire ensuite, de plus en plus pire à vrai dire. Enfin bon passons elle devait se concentrer sur son rôle de gentille fille à la recherche d’un emploi et c’étant fait pigeonner. Il parla de déformation pro oh ça c’était très bien.

- Probablement…

Pas pour les raisons auquel il pensait probablement, mais bon c’était une vérité. Sky devait toujours être sur ses gardes, elle ne pouvait pas se permettre d’oublier un visage, elle devait savoir à tout moment qui l’entouraient et sous quel nom elle s’était présentée. Souvent elle quadrillait par rue ou quartier, avec des identités quotidiennes qu’elle portait lorsqu’elle traînait dans ses quartiers sans vraie raison et des apparences particulières lorsqu’elle avait une mission à effectuer, cela demandait beaucoup de rigueur. Sous une fausse identité elle possédait un garage ou perruque, lentilles, armes, téléphones et objets luxueux se côtoyaient, ce qui avait peur de valeur elle le brûlait toujours. Elle était paranoïaque, elle tentait de laisser le moins de traces, toujours. Elle le fit rougir encore, c’était presque amusant, elle n’avait jamais rencontré une personne comme lui, sa vie était emplie de guerriers sans scrupule et de salaud de la pire espèce. Il n’y avait pas de place à la tendresse dans sa vie. Quand elle présenta son travail, il sembla sincèrement impressionné et cela lui fit plaisir, sans la gêner, sans la rendre mégalomaniaque non plus. Juste ça faisait plaisir de voir son travail reconnu.

- Pas vraiment une école en réalité, juste des cours en ligne, se rattrapa-t-elle, elle ne savait pas quelle longueur de bras il avait dans le métier de la photo, elle préférait éviter qu’il ne parle d’une Deirdre s’il connaissait des écoles, cela casserait sa couverture.

Sky savait qu’elle avait donné trop de détail, les meilleurs mensonges étant les plus bref, elle était malgré tout capable d’improviser sans trop se mélanger les pinceaux, c’était essentiel. Sans cela elle serait dans la merde jusqu’au cou depuis déjà longtemps. Pour bien changer de conversation, elle lui rappela qu’il avait du café à faire et elle lui demanda pourquoi il avait choisi de s’installer dans le coin. Son intuition marcha bien et pour une fois il ne s’excusa pas, encore une fois cela la fit sourire. Elle se ramollissait, mais ne s’autoflagellait pas trop, cela collé au caractère fictif de Deirdre, qui n’était pas une dure à cuire. Il revient avec le fameux café.

- J’aime le café corsé, ne vous inquiétez pas.

C’était la pure vérité, elle le prenait toujours bien noir et sans sucre. Quand elle devait rester éveillée et qu’elle n’avait pas de cocaïne à disposition, elle avalait des dizaines de tasses très facilement. Elle porta le café qu’elle trouva corsé, elle aimait, Nikola visiblement moins.

- Le site s’appelle schoolonlineuniversity, mais je regarde surtout beaucoup de youtubeuses et je fais des essais, énormément d’essais. Merci du compliment ça fait chaud au cœur.

Puis il lui posa une question sensible, elle resta un court instant sans répondre, elle avait deux idées en tête une plus honnête, mais qui rendrait l’atmosphère étrange et malaisante et une autre simple, un mensonge, mais avec moins de soucis. Elle trancha rapidement au final.

- Pas assez de talent. Vous savez quand on est enfant on a tous des rêves un peu fou… Ma petite sœur voulait devenir astronaute, elle est programmeuse.

C’était ce qu’Hunter lui avait expliqué, un truc comme ça, elle n’était pas certaine. C’était juste une conversation étrange qu’ils avaient eu un soir de nostalgie.

- J’aime votre café au fait, je les aime corsés, ça m’aide à tenir quand je dois travailler. Merci c’est juste parfait, vraiment merci de votre gentillesse.

Et là venait le moment ou ils avaient échangé les annalités communes et ou il fallait trouver autre chose, au moins pendant encore 10 minutes, le temps que son tel se recharge assez pour mimer un appel. Elle but une gorgée de son café. Elle songea qu’il lui avait parlé d’une nièce, c’était étrange le fait qu’ils vivent ensemble, des parents morts ? Une autre histoire tordue ? Elle ne voulait pas s’attarder sur cela, cela jetterait un froid, mais par contre elle pouvait demander…

-Quel âge à votre nièce ? Elle travaille ?

Ça elle le demandait parce qu’il avait précisé qu’elle rentrerait vers 20 heures et que c’était une heure assez tardive pour une adolescente, si elle en était une, mais cela semblait probable vu l’âge présumé de Nikola, à moins que son frangin ou sa frangine parent de Polina fût beaucoup plus âgés que lui.

- Désolée si je me montre indiscrète, j’ai du mal avec les silences, mentit-elle.

En réalité, elle n’avait pas le moindre problème avec le silence au contraire elle appréciait.

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