(nikola) But did you see the flares in the sky?
Sam 10 Fév - 0:48- Nikola D. Stepanovicpsychologiste
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état civil | |
Votre personnage en détailsNikola a une soeur jumelle, Irina, née très fragile à la naissance ; ses parents ont attendu qu’ils fêtent tous les deux leur premier anniversaire pour les nommer et les baptiser ; avant ça, Niko était surnommé Grassouillet et Irina, Chétive. Ces surnoms leur sont restés même après leur baptême. | |
Allégeance de votre personnageNikola est craintif : c’est une position pire que neutre, parce qu’il ne se contente pas de rester en retrait, il est également prompt à se plier aux désirs de ceux qui insisteront un peu trop. Nikola l’a déjà vécu : il a tenu tête pendant des mois à Irina, a plié le jour où elle s’est montrée trop menaçante. Et il le sait pertinemment, s’il se retrouve dans la même situation, les risques que la même chose se reproduisent sont élevés, très élevés, certainement trop. Nikola ne se contente donc pas d’être discret, il a tendance à agir pour faire plaisir et pour désengager le conflit. Son allégeance va et ira toujours à sa famille, oui, mais également à la personne en face, selon le contexte. Les grandes valeurs en lesquelles il croit, ce sont le partage, la gentillesse, l’écoute et la générosité, mais il en a déjà piétinée certaines. Il est faible, Nikola, il a peur, Nikola. Il n’aime pas les conflits, Nikola. | |
Description de la mutationSa maîtrise de sa mutation n’est que superficielle. Dans les faits, oui, il contrôle. Il a appris à se rendre compte de ce qu’il faisait, il a appris à mettre de la distance. Un toucher n’est pas nécessaire mais facilite la suppression ? Il évite au maximum les contacts physiques. La colère lui fait perdre tout contrôle ? Il évite de se mettre en colère. Nikola ne maîtrise pas vraiment, mais il esquive au maximum les situations risquées. Avec Irina, il a appris à se servir de ses capacités, avec brouillon et sans délicatesse, il sait en user quand il en a besoin mais la plupart du temps, son influence est involontaire, sa mutation agit au gré de ses désirs les plus inconscients. Lorsque Nikola efface quelque chose, une marque apparaît sur son corps : l’effacement de la marque signifie le retour de la sensation supprimée. Plus la marque sera foncée, plus la suppression sera durable, voire définitive. Nikola est condamné à porter à vie la marque de la suppression des souvenirs d’Irina chez ses parents et sa soeur, une marque au menton, et la suppression de son existence dans les souvenirs d’Helena, une marque sur l'avant-bras. |
Re: (nikola) But did you see the flares in the sky?
Sam 10 Fév - 0:49- Nikola D. Stepanovicpsychologiste
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Histoire de votre personnageNikola naît un 2 avril 1984, quelques minutes après sa soeur, Irina. Leurs parents, Stanislav et Vera Stepanovic sont des ouvriers croates, étrangers installés en Angleterre quelques mois à peine avant la naissance des jumeaux. Nikola est très tonique, dès la naissance, alors qu’Irina nécessite plusieurs mois de soins intensifs. Vera et Stanislav tardent d’ailleurs volontairement à lui choisir un prénom, refusant de la nommer tant qu’elle ne sera pas hors de danger. Les deux petits sont baptisés le jour de leur un an. En 1988, alors que les jumeaux grandissent bien, extrêmement calme pour Nikola, trop agitée pour Irina, inventant bien plus de bêtises qu'il ne serait nécessaire, deux événements sont à fêter dans l'année : l'arrivée de Divna Stepanovic, le 14 novembre, et l'acquisition de la nationalité anglaise par les deux parents juste avant Noël. Divna naît grande prématurée et nécessite à son tour un long séjour en pédiatrie. Les hospitalisations des deux filles laissent chez les Stepanovic la réputation d’un Nikola solide et deux filles fragiles, quand bien même ce n’est plus le cas, les années passant. De l’enfance des trois enfants Stepanovic, peu de choses sont à dire. Une enfance heureuse, difficile vue la situation financière délicate des deux parents, mais heureuse. Les deux jumeaux, sans être extrêmement proches ou complices, s’épaulent et se soutiennent en cours, mettent à profit le calme de Nikola et la vitalité d’Irina pour se démarquer des autres élèves et rester dans les têtes de classe, non par facilité mais en travaillant à deux, toujours, pour s’entraider. Parce que voilà l’un des points fondamentaux de l’éducation dispensée par Vera et Stanislav : il faut s’entraider. Quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe, se serrer les coudes. L’entraide est au coeur de la famille Stepanovic, l’altruisme aussi. Tendre la main, aider l’autre, son voisin, sa soeur, son ami, son ennemi, donner lorsqu’on a, mériter ce qu’on obtient. Et ne pas chercher son profit si ça se fait au détriment d’un autre. Nikola et Divna sont les plus réceptifs à cet idéal de vie ; avec l’adolescence, au contraire, Irina s’en offusque, s’en agace, se fatigue de porter les mêmes habits usés parce que leurs parents préfèrent aider leurs voisins et vivre pauvrement que vivre un peu mieux et savoir que sur l’autre porte du palier, des amis ont faim. Irina se rebelle, Irina rejette son éducation, Irina n’en fait qu’à sa tête, se heurte à des parents fatigués, las, patients mais pas suffisamment. Et Nikola et Divna, eux, se taisent. Observent. Ne sachant pas qui soutenir, entre leur soeur, et leurs parents. Ils ont seize ans quand leur mutation se déclenche. Même jour, même heure : c’est une dispute des plus violentes qui secoue l’appartement des Stepanovic, opposant Irina à ses parents. Ils ne savent ni l’un ni l’autre ce qu’ils font, mais il en résulte une escalade de la colère - côté Irina - et des tentatives vaines d’apaisement - côté Nikola. La raison de la dispute ? La grossesse annoncée d’Irina. Quand elle part en claquant la porte, Nikola tente de rassurer et d’apaiser ses parents et Divna : involontairement il supprime de leur mémoire tout souvenir d’Irina. Quand Irina revient, quelques jours plus tard, il n’a pas le temps de lui expliquer l’indifférence de leurs parents et Irina, accusant mal le coup d’être une étrangère pour ses parents, croyant que c’est volontaire de leur part pour lui faire payer, fugue et s’enfuit à l’étranger. Le départ d’Irina ne laisse douloureusement aucune plaie, juste de l’incompréhension. L’incompréhension pour la mère de Nikola lorsqu’elle trouve des courriers adressés à une certaine Irina, l’incompréhension de Divna quand on lui demande des nouvelles d’une soeur dont elle n’a aucun souvenir. L’incompréhension d’un père qui trouve des photos de lui et d’une inconnue en train de pêcher, des photos d’une inconnue et de Nikola en train de rire aux éclats. Les mois passent, accentuent une fracture et Nikola, de plus en plus coupable, ne sait pas comment réparer un tort qu’il ne comprend lui-même qu’avec difficulté. Un jour, après avoir retrouvé sa mère en pleurs devant une photo d’elle tenant dans ses bras ses jumeaux nouveau-nés, Nikola perd pied avec la réalité et tente de brûler les photos. L’incendie se propage dans toute la maison des Stepanovic qui perdent absolument tous leurs souvenirs. Si une part de Nikola s’en trouve soulagée, les traces de l’existence d’Irina s’en trouvant effacées, l’autre… l’autre s’affole de ce qu’il a fait. Les mois passent encore, il fête pour la première fois son anniversaire sans sa sœur, la situation financière des Stepanovic est plus précaire que jamais. Dans ce climat instable et tendu, la mutation de Nikola se déploie, sans qu’il ne le veuille, soumise à ses désirs inconscients. Il efface, l’incompréhension de ses parents, il efface les doutes qui subsistent, il s’épuise, à effacer continuellement, jusqu’à ce que le temps fasse son office. A chaque souvenir ôté, à chaque sensation enlevée, à chaque effacement, son corps se teinte d’une marque assimilable à un tatouage. Une marque qui s’estompe quand l’oubli s’estompe, qui n’est définitif que lorsque l’oubli est définitif. En 2002, quand Nikola obtient son bac, une seule marque s’obstine à rester gravée dans sa chair. Celle d’Irina. Elle est lovée sur sa mâchoire et une barbe naissante commence à la masquer. Grâce à de bons résultats, Nikola obtient une bourse et part étudier à Newcastle, en psychologie. Il veut s’orienter vers tout ce qui est mémoire pour tenter de comprendre ce qu’ont ses parents et si ça peut être réparé. Il est le seul à avoir des nouvelles régulières d’Irina, qu’il garde secrète, incapable de faire revenir la mémoire à ses parents et à sa petite soeur. Irina, de son côté, décide de faire le tour du monde. Petit à petit, la blessure laissée par l’absence d’Irina se referme et la vie reprend réellement son cours. Pendant ses études, Nikola comprend de mieux en mieux ce qui lui arrive et le fait qu’il soit capable de faire des choses bizarres. Il évite au maximum les contacts qui sont les plus propices à la suppression, même si non obligatoires. Nikola est un élève discret, qui travaille en tant que serveur pour compléter sa bourse d’étude, et fait également des traductions à la volée en croate et en français. Vie très active, peu d’amis et pas vraiment de relations : ses études et l’argent qu’il gagne, et qu’il partage avec les autres Stepanovic, sont au centre de ses préoccupations. A dire vrai, Nikola se fond dans la masse, se contraignant à la plus grande distance avec les autres pour ne pas risquer de laisser son anormalité prendre le pas, pour ne pas se faire remarquer et juste réussir ses études. Il n’a pas de grandes ambitions, Nikola, il se contente de viser la fin du mois, puis la fin du mois qui suit, éventuellement la fin de l’année. Quand Divna obtient elle aussi son bac et part dans des études plus manuelles, dans la couture plus spécifiquement, Nikola propose tout naturellement à ses parents de l’héberger à Newcastle, pour qu’elle soit plus proche de son lieu d’étude et surtout, qu’une voiture ne lui soit pas encore nécessaire, le coût représenté par un tel achat n’étant absolument pas envisageable pour le moment. . En juillet 2007, à 23 ans, Nikola décroche un diplôme de master en psychologie. Il s’est orienté vers tout ce qui est mémoire, dans un premier temps, mais s’intéresse depuis peu aux dessins et aux émotions qui y sont attachées, toujours dans l’idée de comprendre les marques qui apparaissent sur sa peau à chaque suppression. Quelque part, Nikola essaye juste de se comprendre et de réparer ses erreurs, parce qu’il a beau tenter de trouver des explications, Irina commence à se douter que Niko n’est pas innocent : la mutation de sa jumelle se déploie elle aussi, de l’autre côté du monde ; en correspondant par mail et par lettre, les deux Stepanovic essayent de comprendre ce qu’ils ont, ce qu’ils sont, se donnent des conseils. La vérité sur la mémoire des parents et de Divna reste en suspens, sujet non abordé, tout comme l’incendie qui a détruit la maison de leur enfance. Mais omniprésent. Plus les années passent, plus le secret se délite mais la vérité reste muette. Irina maîtrise et use bien plus que Niko de ses capacités, ses contacts deviennent de plus en plus irréguliers aussi, ses lettres lacunaires et lapidaires : elle a construit sa vie ailleurs. Diplôme en poche, Nikola se retrouve confronté à un choix : les Stepanov souhaitent le savoir enfin pleinement indépendant et surtout hors de danger financièrement, et donc avec un travail stable et correctement rémunéré, quand Niko estime n’en avoir pas encore véritablement fini avec les études. Bon élève, élève sérieux, apprécié, déterminé, il vise un doctorat, il vise plus haut, il veut aller plus loin, et plus encore, il ne veut pas vraiment sortir de sa routine. Pour financer son doctorat, sitôt un responsable de thèse trouvé, Nikola se retrouve à démarcher plusieurs entreprises et laboratoires. Devant les refus, il envisage un instant d’utiliser sa capacité, volontairement, mais se ravise de justesse, quelques jours avant de recevoir enfin une réponse positive. Septembre qui suit l’obtention de son diplôme, Nikola commence donc un doctorat. Sa thèse concerne, dans la lignée de ses études, l’impact de l’art et des images sur les émotions et l’empreinte mnésique laissée. Il cherche encore, Nikola, il cherche encore à comprendre ces marques qui apparaissent sur sa peau à chaque fois que sa mutation lui échappe et qu’il prive quelqu’un de la faim, d’un souvenir ou d’une sensation de malaise. Il cherche à trouver une raison et une explication à la forme, abstraite à ses yeux, de cette marque qui est intimement liée à sa soeur jumelle et à son existence dans les souvenirs de ses parents. Il regrette, Nikola, l’incendie et la suppression des souvenirs, il regrette ce qui date de maintenant sept ans. Mais il n’a aucun moyen de remonter le temps. Avec la distance et le silence de plus en plus pesant d’Irina, il s’en veut de plus en plus. En septembre 2009, alors qu’il a déjà 25 ans et qu’il entame le dernier tiers d’une thèse qui avance à grands pas malgré des difficultés financières toujours plus compliquées à gérer, on propose à Nikola de compléter ses fins de mois en donnant des cours à des élèves en école de publicité. C’est au cours de cette dernière année de doctorat que Nikola fait ainsi la rencontre d’Helena Percy. Elève inattentive, absente, il connaît peu de son histoire mais suffisamment pour se sentir concerné. Il voit Divna, les premiers temps, quand il la voit, Divna qui ne gère pas bien la perte de ses souvenirs, qui la gère d’ailleurs de moins en moins bien, comme consciente qu’il manque quelque chose (une grande soeur ?) dans sa vie. Alors Nikola insiste, engage le dialogue, encore et encore. Exige de la jeune Percy des exercices faits, une participation, lui propose un cours de soutien, à côté, encore et encore. Jusqu’à ce qu’elle finisse par céder. Quelques mois se perdent, se gagnent, fleurissent entre eux tout au long de cette année. Petit à petit, Nikola voit Helena changer, trouver un autre port d’attache que les substances qu’elle inhalait, il la voit se révéler, et il tombe amoureux de la jeune femme, malgré la distance qu’il s’imposait jusque-là entre lui et les autres, par précaution. En février 2010 (25 ans) alors qu’Helena et Nikola ont fini par trouver un réel équilibre, que le doctorant oublie pour la première fois depuis bientôt dix ans la culpabilité qui pèse sur ses épaules et s’autorise, pour le première fois depuis bien longtemps, à être heureux, Irina revient. Retrouvailles brutales, retrouvailles inattendues, retrouvailles mordantes. Des années de silence, après des années de distance et de correspondances de plus en plus lapidaires. Elle a changé, sa soeur, mais Nikola la retrouve instantanément, dans son approche frontale et brutale. Elle revient dans sa vie pour réclamer. Les Stepanovic ont éduqué leurs enfants dans un esprit d’altruisme, de générosité et d’économie : Irina s’est affranchie de cette éducation depuis des années et ce qu’elle réclame, à Nikola, c’est de l’argent. D’abord, elle argue qu’il sait très bien pourquoi. Sauf que Nikola n’a pas d’argent, et que le peu qu’il a, il le partage déjà avec des parents qui ne se sont jamais vraiment remis de ce qu’il leur a infligés et de l’incendie. Irina s’impose dans la vie de son frère avec nonchalance et décontraction, avec aplomb et assurance. Elle revient à la charge chaque soir, chaque matin, s’immisce dans sa vie privée, bouleverse tout son quotidien et surtout sa routine, jusque-là établie et stable, avec Helena. Février, mars, avril, mai, tant bien que mal, Nikola tente de gérer la chèvre et le chou. Il se dispute constamment avec une Irina de plus en plus insistante, de plus en plus omniprésente, il se débat pour rédiger sa thèse, tenir ses engagements. Met en berne ses projets avec Helena, assume ses cours tant bien que mal. C’est avec bien moins de contenu que prévu qu’il soutient sa thèse en mai 2010. Il aurait pu, il aurait dû, viser les félicitations et une publication, sa présentation est moyenne, bien en dessous de son niveau habituel, mais il devient docteur sous le sourire d’Helena et sans l’ombre d’une Irina à l’horizon, disparue du jour au lendemain trois semaines plus tôt, avec un mot l’informant qu’elle repartait en Croatie, puisqu’il ne savait plus ce que signifiait le mot famille. Irina partie, Nikola envisage quelques temps de retrouver sa vie d’avant l’irruption de sa jumelle, mais à peine a-t-il le temps de se réjouir et de recommencer à planifier l’avenir - une installation avec Hel’ ? - que sa soeur revient. Avec plus de violence. En juin, moins de deux mois après son départ, elle réapparaît. Bien plus insistante et nerveuse qu’avant : l’argent dont elle a besoin, c’est pour des dealers et des mafieux des Balkans auprès desquels elle s’est endettée. Elle en a besoin, il en va de sa vie, hurle-t-elle à Nikola. Furie furieuse, rage déraisonnée, elle brise une nouvelle fois les plans de Nikola et plus encore : comme dix ans plus tôt, leurs mutations se heurtent l’une à l’autre. Sauf que cette fois, Irina est celle qui contrôle. Elle submerge Nikola, n’a rien besoin de créer, enflamme la graine de culpabilité qu’il avait réussi tant bien que mal à étouffer. Elle joue avec lui, crée de la douleur, crée des acouphènes, leurre ses sens, leurre ses émotions, manque de le briser et lui impose de l’aider. Et de la suivre. Nikola, malmené, n’a que peu de temps devant lui, et dans la précipitation, comme lorsqu’il avait décidé de brûler tous souvenirs d’Irina quand il n’avait que dix-sept ans, décide cette fois de s’effacer de la vie d’Hel pour ne pas laisser un nouveau gouffre béant dans laquelle la Percy pourrait se perdre sans qu’il ne soit cette fois là pour l’en sortir. Il s’en souvient avec une acuité sans pareille. Refuge chez elle, nuit chez elle, soirée avec elle, il l’embrasse, il l’aime plus que jamais, et le contact physique aidant, il efface. Il supprime tout. Absolument tout. Son nom, leurs projets. Sa présence. Son existence. Il oblitère de l’esprit d’Helena toute trace de lui, arrachant à la racine jusqu’à l’odeur de son parfum. En une nuit, une marque noire de jais apparaît dans le creux de son avant-bras. Plus sombre encore que celle associée à Irina. Nikola, déterminé, ne laisse rien au hasard. Il ne peut créer, il ne peut que supprimer. Alors il efface, encore et encore, une boule au ventre, certain qu’il ne pourra jamais rendre à Helena ce qu’il lui prend. Mais certain, aussi, qu’Irina n’hésitera pas à s’en prendre à Helena si elle se rend compte que la petite-amie de Nikola est non seulement son point faible mais aussi la fille aînée d’une fortune d’Angleterre. Juin 2010, Nikola disparaît, tout juste diplômé, tout juste docteur, et quitte l’Angleterre pour retourner sur la terre de ses grands-parents. La Croatie lui ouvre les bras, lui dévoile ce qu’il a oublié, ce qu’Irina lui a caché. Quel a été le point de départ de tout ? A seize ans, elle annonçait une grossesse inattendue aux parents Stepanovic. Dix ans plus tard, endettée auprès de mafias locales, ils enlèvent sa fille, Polina. Et ce qu’elle attendait de Nikola, finalement, ce n’était pas tant l’argent que ce qu’ils peuvent faire à deux. Il efface, elle crée : ils peuvent réinventer les vies de leurs adversaires d’un seul regard. Nikola fait table rase, elle reconstruit ce qu’elle veut sur les ruines des esprits. Et si Nikola a suivi Irina, c’est pour lui obéir, c’est pour se plier à ses besoins, c’est pour mettre de côté le docteur en psychologie. A eux deux, Irina maîtrisant à la perfection ses capacités, Nikola faisant de son mieux pour ne pas en perdre le contrôle, ils récupèrent Polina, laissent des coquilles vides derrière eux. Ils fuit. En Serbie, en Roumanie. Et même en Bulgarie, ou ils finissent par s’arrêter. Nikola ne cherche plus vraiment à réfléchir, peu l’attend de toute manière en Angleterre. Pendant les quatre années qui suivent, Nikola apprend à connaître sa nièce. Il enseigne l’anglais, travaille dans un garage de voiture, fait les vitres et le ménage chez des particuliers, se fond dans la population. Il ronge son frein, trouve son équilibre malgré tout. Irina est souvent absente, reprenant elle aussi sa vie dans une illégalité noire et crue. C’est Nikola qui élève vraiment Polina, qui lui apprend à lire, qui lui apprend à dessiner. Quatre ans d’exil, au moins. Quatre ans en Bulgarie, en Croatie, puisqu’ils continuent à bouger. Quatre ans, et soudain, du jour au lendemain, Irina disparaît à nouveau. Cette fois, rien, aucune trace. Niko a toutes les raisons de penser qu’elle s’est fait la malle sans les prévenir, sur un coup de tête. Et il se retrouve bloqué, perdu, sans rien d’autre qu’une nièce et des petits boulots qui ne ressemblent en rien à ce qu’il s’était démené à avoir. Il a trente ans. Et il n’a pas la vie dont il rêvait, juste celle qu’Irina lui a imposée sans lui demander son avis. Les mois passent, Irina ne réapparaît pas et Nikola caresse de plus en plus l’idée de rentrer au bercail. Avril 2015 : il a quitté l’Angleterre à vingt-six ans, forcé par Irina, il y revient cinq ans, cinq longues années plus tard, avec Polina dans ses bagages. Ce qui l’a décidé à bouger, à revenir à Killingworth ? Un reportage sur le dépistage systématique, quelques vidéos du DCRM de Newcastle upon tyne, une silhouette. Est-ce l’envie de revenir qui lui a fait reconnaître dans cette silhouette indistincte Irina ou est-ce vraiment sa soeur qui se trouvait là-bas ? Nikola ne se pose pas longtemps la question et prend une décision. Avril 2015, il est de retour chez lui. Son anglais est fortement teinté d’un accent pris dans l’Est, son CV est vide, juste après l’obtention de sa thèse, il n’a plus de logements, plus d’amis, plus de contacts, mais il est de retour chez lui. Sitôt un pied en Angleterre, Nikola essaye de contacter ses parents mais découvre, un peu tard, que face à son silence, ils ont déménagé en 2011 dans la banlieue de Londres. Seul, sans repère, avec une mineure à charge, Nikola tente tant bien que mal de trouver du travail, avec l’espoir d’utiliser enfin son diplôme, ses qualifications. Le pire étant qu’il y croit. Sincèrement. Un an plus tard, il y croit bien moins. Plus d’un an plus tard, plus d’un an d’échec laissent un Nikola de trente-deux ans nerveux de ne pas pouvoir offrir la sécurité du logement et du repas à une Polina qui s’évertue, pourtant, elle aussi, d’apporter son aide au duo maladroit qu’ils forment tous les deux. Oncle et nièce, presque père et fille finalement, après six ans, sont complices et se soutiennent. Nikola est surpris de reconnaître davantage celui qu’il était qu’Irina dans la jeune fille. Polina, d’ailleurs, va bientôt avoir quinze ans. Elle va être dépistée, elle va être reconnue comme mutante, Nikola sait qu’il doit absolument la protéger comme il peut. Alors, en juin 2016, il décide de tricher. Un énième entretien, un énième refus qui se profile à l’horizon quand on lui demande d’expliquer le vide de son CV, Nikola se concentre pour être le plus succinct possible. Et il commence à effacer, la boule au ventre, les doutes et les réserves de son interlocuteur, il efface, lentement, ce vide dans son CV pour qu’il ne reste, au final, que sa thèse et ses excellents résultats, que sa motivation. Deux jours après, on le rappelle, il signe son contrat. Directeur artistique d’une agence de publicité. Il fête ça avec Polina, Nikola, sans lui dire la vérité sur son entretien, lui qui insiste toujours pour qu’elle n’use de sa mutation qu’avec parcimonie, raison et lucidité. Et le moins souvent possible. Et jamais pour son propre confort. Tout le contraire de ce qu’il vient de faire. Juillet 2016, Nikola est présenté à son équipe. Et se retrouve face à une Helena resplendissante. Bonne santé, bonne forme, bien plus belle encore que dans ses souvenirs, il balbutie, les premiers instants, se reprend comme il peut quand la marque laissée dans son avant-bras le démange. Il l’évite, les premiers temps, il se montre volontairement froid à son égard, les premiers temps. Le temps, justement, de savoir comment se comporter. Faire table rase du passé et recommencer à flirter avec elle comme si de rien n’était ? Quelque part, il a trop peur que cela fasse remonter des souvenirs à la Percy. Et en même temps, une part de lui l’espère. Il est froid, les premiers temps, il est infect, les premiers mois. En janvier 2017, Nikola se débrouille et se démène pour être mis sur un dossier compliqué, géré par l’antenne de Durham. Il prend de la distance, délègue le plus possible sa charge et sa responsabilité à Newcastle pour être le moins en contact possible avec Helena. Dans les faits, il ne souhaite que gagner du temps, du temps loin d’elle, du temps pour savoir ce qu’il veut et ce qui est raisonnable. Il s’aide de sa mutation, une nouvelle fois, pour que sa requête soit acceptée : il efface les doutes, efface les réserves, efface le non pour qu’on lui concède un oui. Un projet d’un an, un an de répit. Janvier 2018, l’année s’est achevée. Pendant douze mois, Nikola a oscillé entre Newcastle et Durham, voilà que sa mission s’achève et qu’il s’apprête à pleinement embrasser sa fonction de directeur artistique. Et à devenir réellement le supérieur d’Helena, avec qui il a eu le moins de contacts possibles jusque-là, des contacts toujours plus froids et cassants. Pour maintenir une distance. Il hésite à démissionner mais il a trop besoin de ce travail, de cette fonction et du revenu qui va avec pour cela. Polina, plus précisément, en a trop besoin : sans nouvelle d’Irina, il porte la responsabilité de l’avenir de sa nièce, et pour cela, il doit être en mesure de lui financer des études; Trop d’irrégularité dans leurs parcours, pour qu’elle puisse obtenir la moindre bourse, comme lui a pu le faire. | |
Derrière l'écran |
Re: (nikola) But did you see the flares in the sky?
Sam 10 Fév - 9:27- Edward T. Seymourhumain*
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... Ah bah bravo ! Bien ! C'est du joli ! Même pas t'attends les copains pour balancer ton DC sur la toile ! Nan mais voilà, même pas bienvenue, j'te boude.
( cet avatar qui fait saigner du nez... )
( cet avatar qui fait saigner du nez... )
Re: (nikola) But did you see the flares in the sky?
Sam 10 Fév - 9:29- InvitéInvité
Je t'aime déjà **
Edit : Wesh Ed, d'ou tu me grilles la prio ??
Re: (nikola) But did you see the flares in the sky?
Sam 10 Fév - 9:58- Anakin Hawkcréateur
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Speedy gonzales de la fiche xD
Pire que moi !
Avoue elle était toute prête il ne manquait plus que le ctrl+V
En tout cas il est fort sympathique ce petit Niko !
Pire que moi !
Avoue elle était toute prête il ne manquait plus que le ctrl+V
En tout cas il est fort sympathique ce petit Niko !
Re: (nikola) But did you see the flares in the sky?
Sam 10 Fév - 10:31- Nikola D. Stepanovicpsychologiste
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Merci vouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuus
Eddie, bien sûr que j'attends pas les copains, j'voulais être la preums
Colomba... moi aussi jotem même si tu vas me crier
Ani : huhu, bien sûr, elle était prête depuis 3 semaines merci beaucoup
Eddie, bien sûr que j'attends pas les copains, j'voulais être la preums
Colomba... moi aussi jotem même si tu vas me crier
Ani : huhu, bien sûr, elle était prête depuis 3 semaines merci beaucoup
Re: (nikola) But did you see the flares in the sky?
Sam 10 Fév - 15:02- Helena M. Percyhumaine
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*vient mourir ici*
J'ai déjà lu cette fiche 10000 fois à peu près et je l'adore toujours autant ! Ton Nikola est juste parfait, torturé à souhait, cette histoire est super originale et parfaitement rodée avec ton style d'écriture qui se lit tout seul Ca promet un tas de torture et de feels MARELLE T'ES UNE PERLE
J'ai déjà lu cette fiche 10000 fois à peu près et je l'adore toujours autant ! Ton Nikola est juste parfait, torturé à souhait, cette histoire est super originale et parfaitement rodée avec ton style d'écriture qui se lit tout seul Ca promet un tas de torture et de feels MARELLE T'ES UNE PERLE
- Spoiler:
- ET JE T'AI DEJA PARLE DE LA PERFECTION DE TES GIFS HEIN ? OUI JE T'EN AI DEJA PARLE
Re: (nikola) But did you see the flares in the sky?
Sam 10 Fév - 15:11- Nikola D. Stepanovicpsychologiste
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Huhu, c'toi qui es la plus belle des perles merci encore ! Je suis tellement contente que mon nikola te plaise comme ça
Re: (nikola) But did you see the flares in the sky?
Sam 10 Fév - 17:48- InvitéInvité
Stop les perso perfect là Et avec Luke, bah tiens, quelle surprise Bienvenue à lui
Re: (nikola) But did you see the flares in the sky?
Sam 10 Fév - 18:21- Edward T. Seymourhumain*
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Et bien me voilàààà ! J'te valide pô. C'est nul, ça vaut rien, tu recommences tout ! ... NIKO EST BEAUCOUP TROP PIPOU POUR CE MONDE OMG !! C'est tellement le jour et la nuit par rapport à Marius et Andreï ! j'aime beaucoup ce nouveau personnage, en tout cas, il est vraiment chou et torturé à souhait, et tu l'as rendu bien mieux que ce que j'imaginais en faisant le PV d'Helena. Tu sais à quel point j'aime ton style d'écriture alors rien à redire là-dessus, tout est bon ! Y a juste un truc ! Dans la description de la mutation, tu dis que la marque liée à Helena est sur son épaule et dans l'histoire c'est sur son avant-bras. Lequel l'emportera ? PS : va falloir arrêter les photos/gif de ce genre, c'est du bonbon pour les yeux qui déconcentre ! Pour réellement t'amuser sur ItS, il te reste quelques (toutes petites, promis)
Si tu souhaites rapidement te trouver des partenaires de RPs, je te conseille de te diriger vers N'oublie pas de passer régulièrement du côté des Petit lien utile à garder dans tes favoris : Enfin... |
Re: (nikola) But did you see the flares in the sky?
Dim 11 Fév - 0:26- Nikola D. Stepanovicpsychologiste
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Merciiiii Maria
Eddie > Ah bah ouais, c'est un perso un peu différent des deux autres cons mais je suis contente qu'il te plaise Pour la marque de la mutation, je... je... je suis débile, ok ? je vais relire pour homogénéiser ça merci de me l'avoir fait remarquer heureusement que tu es là
Eddie > Ah bah ouais, c'est un perso un peu différent des deux autres cons mais je suis contente qu'il te plaise Pour la marque de la mutation, je... je... je suis débile, ok ? je vais relire pour homogénéiser ça merci de me l'avoir fait remarquer heureusement que tu es là
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