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I'm not Party Material (Byron Saberhagen) Empty I'm not Party Material (Byron Saberhagen)

Ven 27 Avr - 23:34
Kirk H. Abberline
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Pour une fois, la journée s’est passée calmement, sans heurt, sans regard à la limite du dégoût de la part de mon père, sans personne qui tente activement de me prendre la tête. J’ai presque envie de dire une journée idyllique, mais ça serait mentir. Une journée idyllique pour moi serait être loin de ce chantier, de cette équipe, chez moi ou alors dans un parc à dessiner les passants et les paysages, ou encore à passer la soirée à mater des films plus ou moins débiles avec Byron. Pas une journée passée dans ce travail que je réalise bien, mais sans passion. Enfin, c’est une journée de plus. Une qui se finira bien à priori, puisque je retrouve Byron ce soir pour qu’on aille manger au diner tous les deux.

Les soirées tous les deux sont régulières, mais d’habitude, c’est chez moi (et en de rares occasions chez lui, quand ses parents le lui autorisent), loin des regards indiscrets. C’est comme ça que je préfère nos rendez-vous : seul avec lui, où mes regards ne peuvent être perçus par des étrangers. Ou pire, par des connaissances de l’un ou l’autre. Car Killingworth n’est pas une grande ville, on croise vite quelqu’un que l’on connaît, même peu. Il ne manquerait plus que quelqu’un ne me remarque et n’aille en parler aux parents de Byron ou les miens ou, le pire, à Byron lui-même. Non, clairement, je suis plus à l’aise quand on reste en intérieur. Mais le danseur, lui, est un être sociable, mondain, qui aime se montrer et être vu. Pourtant sans arrogance aucune, simplement un type du monde du spectacle qui aime les feux de la rampe, et qui aime les autres, qui veut aller vers eux. Un type bien, un jeune homme qui peut devenir tellement, tellement plus qu’il ne le pense.

La sonnerie annonçant la fin de journée retentit et je finis rapidement de sceller en place la poutre qu’on a installé à peine cinq minutes plus tôt avec un autre de l’équipe, et descends de mon perchoir, précautionneux de ne pas me casser quoi que ce soit. Un fin sourire joue sur mes lèvres en pensant à cette soirée, à celui que je vais rejoindre, me permettant d’oublier mes soucis personnels le temps de quelques heures, un répit que je recherche avidement. Mais lorsque je sors de l’endroit où on dépose notre matériel, après avoir enfilé ma veste pour contrer le froid de ce mois de Février, la vue qui m’accueille me glace le sang plus efficacement qu’un bain dans les eaux polaires. Byron est à l’entrée du chantier, juste de l’autre côté de la grille (actuellement ouverte pour laisser passer les ouvrier qui sortent) et face à lui, le dépassant d’une bonne tête, mon père. C’est un cauchemar devenu vrai, mon père en capacité de faire du mal à mon meilleur ami, à la personne qui m’est la plus précieuse. J’accélère le pas, sans pour autant courir, je ne peux pas me permettre d’attirer l’attention sur moi en cet instant, c’est crucial. M’avançant toujours vers eux, je commence à percevoir quelques brides conversation, je capte surtout ce que mon père dit.

"Saberhagen, hein ? Ça vient d’où ? Ça ne ressemble pas aux noms du coin…" le danseur n’a pas le temps de prononcer un mot que j’arrive, dépassant mon père d’un pas, obligeant Byron à reculer du même pas, me plaçant ainsi entre lui et mon ami.
"Hey Byron. Je ne m’attendais pas à te voir ici…"

Je tente d’user de ma nonchalance habituelle, mon détachement, mais ma voix est trop claire, trop rigide pour que mon ami ne le remarque pas. J’aimerais me maudire pour cela, mais j’ai d’autres préoccupations, comme éloigner autant et aussi vite que possible mon père de Byron. Car cette question, qu’il a posé d’un ton tout à fait innocent avec une pointe de curiosité semblant sincère, je sais où elle mène et je refuse qu’il déverse sa haine perfide sur lui, non, tout mais pas sur lui.

"Si t’es prêt on peut y aller."
"On discutait, Kirk, tu permets ?"

Non, non je ne permets pas, mais je ne peux pas dire ça. Mais je ne peux pas m’opposer à lui non plus ; je n’y suis jamais arrivé jusqu’ici, pourquoi j’y arriverai maintenant ? Alors je ne dis rien, mais mon regard supplie Byron de juste…partir, sans rien dire de plus, tant pis si je me prends des réprimandes demain, mais je veux juste…l’éloigner de cet homme.
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Mar 1 Mai - 4:59
Byron G. Saberhagen
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I'd like to do more than survive; i'd like to rub it at the world's face ••• Enfin. Jamais Byron ne se souvenait avoir autant attendu la fin d'une répétition de danse. Du moins pas depuis récemment. Il ne prend même pas le temps de faire un selfie de mesure avec quelque uns de ses camarades, comme il lui arrive régulièrement de faire. À la place, il fonce à la douche pour soulager rapidement ses muscles à grand coup d'eau tièdasse, et s'active pour prendre un bus pour le centre ville. Kirk était probablement encore en train de travailler, mais tant pis : Byron irait à lui au lieu de l'attendre à un spot X ou Y, non loin de leur diner habituel où la serveuse avait finit par les connaître par cœur. Et le serveur aussi. Et le patron. Et le commis. Et la plongeuse. Bref. Difficile de rater Bybyeight là où il avait ses habitudes.

Mais cette fois-ci, Byron était plus impatient que d'habitude. Pour cause, voilà quelques jours qu'il n'avait pas pu voir son meilleur ami, parce qu'il avait mit un point d'honneur a aider sa cousine à se sentir chez elle à Killingworth. Il l'avait fait volontiers, et recommencerait derechef si c'était nécéssaire. Mais voilà. Kirk lui manquait toujours un peu. Pour faire dans l'euphémisme. L’inonder de SMS n'était jamais vraiment suffisant pour le danseur. Et il avait tellement de choses à lui raconter! Des tas de trucs sans importances. Surtout. Pour ne pas parler de cette horrible nuit où il avait trouvé un cadavre quelque part. Il avait mit son meilleur ami au courant – cette nuit d'annversaire lui avait définitivement passé le goût de lui faire la moindre cachoterie à l'avenir – mais il n'avait pas spécialement envie de remettre le sujet sur le tapis. Autant parler de trucs parfaitement inutile, auxquels Kirk lui jeterait des oeillades désabusées, et pourtant continuerait à l'écouter avec une attention toute particulière. Byron avait beau le connaître par cœur, cette partie là de cette personnalité restait un mystère.

Donc, pour ne pas manquer une nanoseconde de la présence de Kirk ce soir, Byron s'était pointé au chantier où il savait qu'il pourrait le trouver. De quoi faire une espèce de surprise innocente. Occupé à regarder son dashboard sur instagram en attendant que son meilleur ami ne finisse sa journée, il ne fit pas vraiment attention à la silhouette qui s'approcha de lui. Pour finalement relever la tête vers Mr Abberline senior. Qu'il identifia tout d'abord comme étant le père de Clint, son camarade de classe, qui était aussi dans sa troupe de théatre. Et par extention celui de Kirk. Parce que c'était difficilement une cause à effet vu la relation difficile que ce dernier avait avec sa famille. Bien qu'il ne soit pas spécialement bavard sur le sujet. Comme toujours.

« Je t'ai déjà vu quelque part... »
Lança-t-il en guise de bonjour. Byron, bien élevé par sa mère, ne se laissa pas avoir par l'apparente hostilité silencieuse de l'homme en face de lui. Il tend une main avec un sourire qui se veut serein. Fort heureusement qu'il fait du théâtre depuis de nombreuses années. Parce qu'il est toujours difficile pour le jeune homme de rester complètement calme face à des gens qui sont connus publiquement pour être anti mutant.

« Byron Saberhagen, Enchanté! Je fais du théâtre avec Clint, nous avons dût nous croiser aux représentations de fin d'années. »

Le charpentier regarde sa main avec ce qui semblait être un peu d'appréhension teintée de méprit, mais il la serre sans se faire prier. Et il la serre bien. La vache. Byron mord l'intérieur de ses joues, mais ne dit rien.

« Saberhagen, hein ? Ça vient d’où ? Ça ne ressemble pas aux noms du coin… »

En voilà une question saugrenue que Byron n'a pas vu arriver. Ok, il venait d'un large melting-pot qui faisait la fierté de sa famille. Mais avec sa face de bébé, sa peau laiteuse, et son accent anglais à couper au couteau, ce n'était pas le genre de réflexion auxquelles il avait le droit. L'herbe un peu coupée sous les pieds, il n'eut heureusement pas le temps de répliquer qu'il vit directement le visage familier de Kirk s'interposer entre eux, et le reculer légèrement.

Kirk est bourré de qualités, que Byron n'a de cesse de vanter a qui veut l'entendre. En revanche c'était un acteur sincèrement déplorable. Sa voix trop claire, et son regard inquiet le trahit dans la seconde, et personne ici n'était dupe de son envie de mettre fin à la conversation sur le champ. Et quand Kirk a l'air aussi peu rassuré, Byron n'accoure pas à son secours: il y vole à la vitesse de superman.

« Alors ça serait avec plaisir Mr Abberline, mais si je suis venu chercher Kirk c'est justement qu'on a un planning un peu serré... »

C'était de toute façon assez connu que tout les deux étaient comme cul et chemise, alors il ne prit pas la peine de plus expliquer quoique ce soit.

«... Donc on va pas vous déranger très longtemps. Mais nous continuerons cette conversation une autre fois. Bonne soirée! » Fit-il en prétextant un enthousiasme poli avant de saisir son meilleur ami par l'épaule pour le pousser gentiment mais sûrement vers la sortie, appuyant un petit peu pour lui signifiait que sa démarche raide comme un piquet était aussi visible qu'un paquebot dans une piscine.

A distance raisonnable, non loin de l'arrêt de bus, Kirk préférant ne pas prendre son Pick Up en centre ville -c'était affreusement chiant à garer- Byron soupira comme si il sortait d'apnée.

« Hell, il m'est tombé dessus d'un coup j'ai rien vu venir. Merci Bro, je savais pas quoi lui répondre. J'ai pas l'air assez anglais pour lui? Je dois porter The Union Jack en t shirt et me faire tatouer 'Earl Grey' sur le bras ? » Il ricanait, mais un peu jaune. Son père était quand même vachement flippant mine de rien, et il n'imaginait pas ce que ça avait été pour Kirk de vivre avec lui. Ni ce que ça devait être de travailler pour lui.

« BREF. » Fit-il pour couper court à la conversation, sachant que Kirk ne voulait pas en parler. Mais si il le faisait, le lycéen serait de toute façon parfaitement sujet à l'écouter. « Tu fais quoi le 28? » qu'il demanda avec un large sourire de celui qui sait qu'il ne fait évidemment rien. Mais bon. Il fallait au moins lui demander par pure politesse. Sa maman l'avait bien élevé.
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Jeu 10 Mai - 1:19
Kirk H. Abberline
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Je suis terrorisé. Je ne devrais pas, car mon père est peut-être quelqu’un de détestable, il n’est pas un idiot pour autant. Là est bien ce qui est le plus terrifiant : il est intelligent et sait très bien comment se servir de sa matière grise, notamment quand il s’agit de s’en prendre à des mutants ou, mieux encore, à moi. Byron n’est pas dupe à ses questions pseudoment curieuses mais polie, et je le vois bien, j’espère juste qu’il ne fasse rien d’idiot. Pour une fois, ma prière a été écoutée. Jamais je n’ai autant vénéré Byron qu’en cet instant. Je remercie tout ce que je peux que nous possédâmes une relation aussi fusionnelles lui et moi et surtout, qu’il me connaisse aussi bien. Un seul regard échangé et le voilà qui coupe court à la conversation qu’il a engagé avec mon père et toute ma gratitude et mon soulagement passe par un regard alors que je garde mon visage impassiblement neutre. Finalement, il me pousse vers la sortie et je le suis avec très grand plaisir, allant aussi vite que mes jambes me le permettaient, même si avec une démarche à la limite du robotique (chose que me fit remarquer Byron par une savante pression à mon épaule, mais je n’arrive pas à me détendre ; il n’y a que lorsque je suis sûr que je suis hors de vue de mon père que je me détend enfin.

Un petit sourire amusé s’affiche sur mon visage à sa remarque, parce que l’image est assez drôle, il faut bien le dire. En revanche, je ne réponds rien, parce que cela voudrait dire lui expliquer le pourquoi du comportement de mon père, lui expliquer aussi clairement pourquoi je suis aussi intimidé par lui et ça, non. Pas maintenant, je n’en n’ai pas la force. On avance jusqu’à l’arrêt de bus tranquillement, et je vérifie que j’ai bien les clés du pick-up avec moi pour rentrer ce soir, parce que les bus le soir et surtout de là où j’habite à mon travail…urg, quelle prise de tête. Donc il valait mieux que j’ai mes clés sur moi pour être tranquille.

Je regarde l’écran d’annonce des prochains bus et décide de m’asseoir sur le petit banc à l’arrêt en attendant que les minutes s’égrainent. Byron, qui a très bien compris que parler de mon père n’était pas une bonne idée en l’état actuel des choses, me pose une question je me tourne vers lui pour l’observer. Hm…Vu la petite lueur dans ses yeux et la spécificité de la date demandée…

"A priori rien."
Je fais une très courte pause "Qu’est-ce que tu as prévu au juste ?"

Car quand Byron Saberhagen a une idée en tête, il ne l’a pas ailleurs. Ca vaut aussi pour le fait que s’il a décidé de me faire faire quelque chose, en général je finis par le faire. Il n’y a que quelques petites lignes qu’il sait ne pas devoir dépasser, et qu’il respecte scrupuleusement, mais sinon ? En général je suis bon pour y aller. Déjà parce que Byron est quelqu’un de très persuasif quand il le veut, d’autre part parce que je suis terriblement faible face à sa petite moue triste. Le bus arrive et on monte dedans, s’installer vers le fond avant qu’il ne puisse me répondre concrètement.
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Ven 25 Mai - 15:40
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I'd like to do more than survive; i'd like to rub it at the world's face ••• Mission accomplie : Kirk restait toujours aussi laconique et peu bavard, mais au moins il était souriant est un peu moins tendu. Le changement de sujet était le bienvenue, même si la curosité naturelle de Byron, autant que son angoisse qui prenaient régulièrement les rennes de sa pensée, se demandait toujours ce qui avait pu se passer entre Kirk et son père. Bon, en soit, le fait que son père soit anti mutant devait être une réponse suffisante. Mais elle peinait sincérement Byron. Il n'imaginait pas l'horreur d'être rejeté de sa famille pour la simple notion de ce qu'il était. Et pourtant c'était aujourd'hui le lot de beaucoup de mutants, tatoués et affichés comme du bétail. Quelques associations fleurissaient de ci de là, et des groupes de soutien, mais toujours cruellement insuffisant face à la demande croissante des gens qui ont désespérément besoin d'être entouré. Kirk avait lui et les Saberhagen en guise de soutien moral, mais les autres?...

Mais pour l'heure, il affiche un sourire qui se veut énigmatique à la question de son meilleur ami. Il sait que ce qu'il est sur le point de lui demander est loin d'être anodin, et du coup il veut y aller en douceur. Il le suivit dans le bus, et s'installe à côté de lui, posant son sac de cours et de sport à ses pieds. Il prend la peine de répondre à un sms de son père en vitesse entre temps. Histoire de le prévenir qu'il ne mange pas à la maison ce soir.

« Moi? Rien. Mais t'as du recevoir le carton d'invitation de Calixte Seymour non? » Probablement qu'il avait rejoint la poubelle à peine avoir été ouvert. Ou alors il prenait la poussière sur son étagère a côté de trois bons discounts. « Bref, c'est ses trente ans le 28, et il a invité toute la ville pour fêter ça. Je le connais, c'est un bon pote à moi! Le genre qui like toutes mes photos, tu vois le genre? »  

Byron doit admettre, c'est un fait dont il n'est pas peu fier. Mais il reprend vite :

« Bon ok, je sais que dit comme ça ça peut faire un peu peur. Après c'est un noble hein? Il a les moyens. » Et c'était dit de la part d'un Saberhagen. Ils n'avaient pas de noblesse offerte par la couronne en personne, mais peut-être que Byron avait du mal à comprendre que son style de vie faisait tout de même parti des plus aisés du pays. Bien qu'il avait surprit plus d'une fois Kirk a être dérouté par sa façon de dilapider son humble argent de poche. Qui était loin d'être humble. « Mais voilà. Mes parents ne viennent pas, Viviana est bien motivée par contre. » Il ignorait actuellement que c'était loin d'être un argument en sa faveur à l'instant, mais il papillonne brièvement des yeux.

« Bref! Tu veux bien venir toi aussi? Même si c'est juste pour faire un petit tour une petite heure! »

C'était peut-être un peu ridicule, il le savait. Mais Byron avait sincérement besoin de ce genre de truc pour se détendre. Il avait du mal à trouver un sommeil réparateur depuis cette sinistre nuit où il a découvert un cadavre dans la rue, et où il avait du subir un triste interrogatoire. Menacé et bafoué dans son intégrité, il avait beau faire illusion d'aller parfaitement bien, lâché du lest et aller danser un peu devenait vraiment vital. Entre ça et sa pathologie, il avait l'impression d'être en pilote automatique, sous un masque de sourire. Les événements s'enchainaient sans qu'il ait aucun contrôle dessus. Et et à dire vrai : ça l'effrayait particulièrement. Même lui qui avait toujours subir le dépistage, depuis l'épisode de sa crise cardiaque, il n'était très honnêtement plus sûr de rien.

Bon en soit, Kirk avait toutes les raisons de refusait : il détestait ce genre de célébration autant qu'un chat fuyait l'huile bouillante. Mais Byron n'aimait pas vraiment l'idée de ne pas avoir son meilleur ami à ses côtés. Il savait que sur place, Byron serait rapidement oublié au profit de Bybyeight, et qu'il y avait peu de chance qu'il soit libre de ses mouvements si il était à tout le monde pendant cette soirée.
Et plus que tout : Sans Kirk, tout était chiant.
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Mar 29 Mai - 12:13
Kirk H. Abberline
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Le temps de s’installer et que Byron réponde à un sms quelconque est le seul répit que j’ai avant qu’il ne commence à m’expliquer le pourquoi du comment. Autant dire que la notion du carton d’invitation me fait hausser un sourcil alors que je cherche dans ma mémoire ce qui pourrait s’apparenter à cela dans mon courrier récent. Bon, il faut admettre que je n’ouvre pas très régulièrement mon courrier, à moins que ça ne soit des factures, pour voir exactement ce que ça concerne. Affichant une mine entre agacement et embarras, je finis par dire.

"…Peut-être ?"

Une façon comme une autre d’avouer que je n’en n’étais pas sûr. De toute façon, ça ne semble pas déranger outre mesure le danseur qui commence à lui expliquer la situation et mon visage se mue bientôt en une moue presque boudeuse. Bon sang, une fête, rien que ça. Je n’ai même pas besoin d’entendre la question de Byron pour savoir ce qu’il veut. Il veut que je l’accompagne. JE l’ai senti venir dès qu’il a parlé d’une fête d’anniversaire. Mais il venait de citer tout ce qu’il faut pour me faire fuir ce genre d’évènement : déjà, c’est un type qui est « pote » avec Byron parce qu’il like toutes ses photos, donc autant dire un type de plus qui aime ce qu’il affiche que ce qu’il est, on peut difficilement considérer cela un « pote ». Deuxième chose : c’est un noble. Mais oui, pourquoi ne l’ai-je pas deviné tout de suite, voyons ? Suis-je sot ! Non sérieusement, me faire venir, moi, plus prolétaire tu ne peux pas (ou presque), dans une fête tenue par un type de la haute ? La bonne blague. Et enfin, Viviana était partante pour y aller. Sous-entendu : on aura la cousine dans les pattes toute la soirée. Chouette. Objectivement, la gamine était adorable, on sentait qu’elle venait de la famille de Byron ; pourtant, j’y peux rien, la voir me voler du temps avec Byron m’agace.

Pendant un moment, je ne réponds rien, la moue clairement boudeuse en place, mais je finis par soupirer.

"Sérieusement ? Tu viens de dire tout ce qui peut me rebuter dans cette histoire : fête, GROSSE fête oserai-je imaginer, des nobles dans tous les coins…" un nouveau soupire "Je fais pas partie de ce monde Byron."

Une réalisation que j’ai déjà eu il y a quelques temps déjà. Parce que j’ai beau essayer de me voiler la face quand on est que tous les deux dans mon petit appartement, à se mater des trucs à la télé ou bien à discuter de tout et de rien, juste à profiter de la présence de l’autre, mais la chose est clair : lui et moi, on est de deux mondes différents. Si pas une des raisons principales, loin de là, c’en est tout de même une dans la case des raisons pour que je garde pour moi tout ce qui concerne Byron au-delà de notre amitié. Jamais je ne serais capable de rivaliser avec la fille qui finira indéniablement par lui voler son cœur, car je n’évolue (et n’évoluerai) pas dans les mêmes cercles que lui.
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Sam 2 Juin - 20:06
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I'd like to do more than survive; i'd like to rub it at the world's face •••Bon. Kirk n'ouvrait pas son courrier, très juste. Une carte postale que Byron avait envoyé depuis Londres avait manqué de passer à la trappe à cause de ça -mauvaise habitude de ne pas écrire le nom de l'expéditeur. Donc voilà que le jeune danseur finit par expliquer par A + B ce dont il est question le 28 février. Et comme prévu, il est accueillit par un enthousiasme tiède, pour ne pas dire aussi gelé que la surface de Pluton.  Kirk se morfond, fait la moue, et rien de ce qu'il semble dire ne parvient à lui arracher une seconde d'intérêt. C'est le néant le plus total. Et d'un coup, Byron se sent très égoïste. Parce qu'il a beau vouloir que Kirk vienne, il sait très bien que pour lui ça sera de la torture. Mais pourtant, un peu gauchement, il tente de se justifier.

« … C'est pas vraiment mon monde non p... »

Ah merde, il avait oublié : un bus c'était un lieu public, et a une heure pareille, les jeunes sont de sorti. Il voit un groupe de jeune lycéen arriver : pas un de son lycée, mais tout de même. En pleine discussion importante avec son meilleur ami, il n'a pas envie de qu'on vienne le chercher pour un selfie. Byron adorait être bybyeight, mais maintenant? Il n'avait pas besoin de son persona d'instagram. Foutu pour foutu, il détourna le regard et rabat la capuche de son hoodie sur sa tête. Le temps qu'ils s'installent, il laissa passer un léger silence, les yeux rivés sur ses genoux, le temps d'être certain que personne ne l'a vu. Une fois qu'il est presque certain qu'il lui foutra la paix, il repointa son regard vers son meilleur ami.

« Tu vois? C'est exactement ce dont je parles. »

Il soupire et se frotte l'arrête du nez, pas vraiment à l'aise.

« Enfin... si je disais que ça me saoule, ça serait hypocrite tu vois? J'aime bien l'attention, et j'adore être bybyeight. J'passerai pas ma vie sur mon téléphone sinon. Mais … tout le temps? Pour une aussi grosse fête?... » Il soupire et hausse une épaule avant de se gratter la nuque sous sa capuche

« J'vais pas te mentir : J'ai vraiment envie d'y aller. C'est probablement ma dernière soirée avant d'être... » Fiché mutant, mais pour des raisons de discrétion il préféra taire la fin de sa phrase. « Avec tout ce qui s'est passé, ça me détendra un peu avant d'attaquer le début de la fin d'année. Mais j'ai vraiment envie que tu viennes. Déjà parce que vu que toute la ville est invitée y'a des chances qu'on croise des potes à nous, et ça te ferra sortir un peu. Puis... » Il mâchonne sa lèvre inférieure, dodeline de la tête, mal à l'aise et finit par lâcher « …puis quand t'es là, j'ai une bonne raison d'être moi-même et de pas paniquer à l'idée de dire une connerie ou d'être ridicule. » Bref silence. « Bon ça m'empêchera pas de le faire de toute façon, mais voilà. Avec toi c'est mieux. »

Il grogna et se massa la tempe avant de se tourner vers Kirk et de le fixer avec un regard qui pouvait s'apparenter à celui d'un cocker. Vu son talent d'acteur, beaucoup y verraient juste une ridicule tentative de manipulation, mais il ne faisait vraiment pas exprès sur le coup. « Ok, bon : C'est super égoïste, je sais. Mais promis : on partira vite! C'est juste le temps que je fasse plaisir à un pote, et que je me défoule sur une piste cinq minutes! »

Dernier argument : « J'me rattraperai sur un truc! Tout ce que tu veux! » Bon c'était pas vraiment le genre de Kirk d'imposer quoique ce soit, mais bon.

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Dim 24 Juin - 22:22
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Voir Byron se tendre à l’arrivée d’un groupe de jeune me met moi-même en alerte. Est-ce qu’ils lui posent des problèmes? Ou bien...La lumière se fait dans mon esprit. Il ne veut pas qu’on nous dérange. Il ne veut pas qu’on le reconnaisse. Soit, ça m’arrange à dire vrai. Je ne retiens donc pas l’expression la moins aimable que je puisse faire le temps qu’ils nous dépassent tous. Ca les dissuadera de venir trop près de nous. Hey, il faut bien qu’il y ait des avantage à avoir un air mal aimable de temps en temps. Une fois qu’ils sont tous installés au fond du bus, je reporte mon attention complète et entière sur mon meilleur ami qui a repris sa tentative de m’expliquer pourquoi il aimerait que je vienne, de me convaincre. Pour tout vous dire, ses arguments sont du genre à me faire flancher, surtout venant de lui, mais un en particulier me frappe pile là où ça fait mal. Juste quand il laisse sa phrase en suspens. Ce n’est peut-être pas à cela qu’il pensait, mais je ne peux empêcher mon esprit de revenir au soir de mon anniversaire.

Je ne lui ait pas dis, mais je me suis renseigné sur sa possible condition. En fait, j’ai lu tout ce que je pouvais sur les maladies cardiaques, chroniques ou non. J’en ai même fait des nuits blanches sur le sujet. Masochiste dîtes-vous? Point du tout. Je préfère simplement savoir contre quoi je me bat. Plus j’en saurais sur les tenants et les aboutissants de sa condition, mieux je pourrais l’aider. Je ne pourrais pas le guérir, je ne suis pas dupes et encore moins avec suffisamment d’espoir en réserve pour cela, mais je sais qu eje peux l’aider, peut-être ralentir la maladie, mais pour cela, je dois savoir ce que je peux faire. Je dois savoir ce que j’ai en face. Alors quand il ne finit pas sa phrase, mon esprit saute directement aux derniers stages de ce que j’ai pu lire, qui se finira immanquablement par un séjour à l’hôpital. Mon coeur se serre rien qu’à cette pensée.

Le reste de son argumentaire m’échappe un peu, tant je me perds dans mes pensées. Je comprends bien qu’il préfère passer ce genre de soirée avec moi, pour ne pas se sentir trop seul, perdu ou tout simplement factice. Je me sens flatté et privilégié, mais j’écrase cela très vite. Ce n’est pas bon pour moi de trop croire à ce genre de choses. Je ne doute pas de la sincérité de Byron, mais je sais comment je fonctionne, je sais ce qui arrivera si je me laisse trop aller et ce n’est pas beau à voir.

Finalement, c’est sa dernière phrase qui s’imprime comme au fer rouge sur l’avant de mon esprit. Je n’aime pas le fait qu’une part de moi se réjouisse de cette proposition pour imaginer lui proposer de passer du temps avec moi, comme s’il n’en passait pas assez déjà. C’est le genre de proposition sur laquelle des types avec bien moins de scrupules que moi auraient sauté pour tenter d’obtenir ce qu’ils veulent. Finalement, je pousse un soupir.

"I’ll think about it..."

Je sais déjà que je vais lui dire oui, je me connais trop bien, moi et mes faiblesses, pour ne pas m’en rendre compte. Je ne suis pas un idiot.
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Ven 6 Juil - 17:57
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I'd like to do more than survive; i'd like to rub it at the world's face •••N’importe qui avec un semblant d’instinct pragmatique aurait probablement vu Byron comme un fieffé manipulateur, prétextant qu’il utilisait les sentiments on-ne-peut-plus visible de son meilleur ami pour l’entrainer dans n’importe quel plan foireux. Pleurnichant qu’il n’avait pas envie d’être seul pour que Kirk accoure et se plie à n’importe quelle exigence, quitte à passer une horrible soirée entouré de gens qu’il déteste et qui le méprisent. Et pourtant c’était parfaitement faux. À commencer par le fait que Byron n’avait pas la moindre idée de ce que pouvait ressentir le charpentier à son encontre, et surtout il n’était pas persuadé que n’importe laquelle de ses requêtes trouveraient bonheur avec Kirk. A dire vrai, si ce dernier ne lui avait jamais refusé quoique ce soit, Byron n’était pour le moins persuadé que c’était le cas. Et quand bien même il le serait, il est juste animé par ce simple sentiment : tout est mieux avec Kirk.

Et par là il entend : le dérider quand il fait la tête. Le rassurer quand ça va pas fort. Se faire pardonner quand il a visiblement passé une soirée exécrable… c’était le genre d’interaction qu’il aimait beaucoup avec lui. Et quelque part, il savait que Kirk avait une sainte horreur d’être mis de côté : quitte à passer une soirée de merde, autant que ce soit ensemble. Au moins ils auront tout les deux un soutien.

Pourtant ça n’empêchait pas Byron de toujours se dire que ce ne serait pas si pire. Que peut-être que Kirk se déridera et finira par miracle par bien s’entendre avec une de ses connaissances. Ça n’avait pas vraiment fonctionné avec Viviana. Pour une raison qui lui échappait, son meilleur ami restait parfaitement hermétique à la bouille avenante de sa cousine qui avait pourtant plus besoin de soutien qu’autres chose en cette difficile période de transition.  Ça n’avait pas vraiment marché avec Polina non plus. Ni avec Pandora. Vaguement au Cocktail Colors, mais à condition qu’ils soient seuls. Mais face aux critiques, Byron persistait et signait : Kirk avait juste besoin d’un peu de temps d’adaptation. Leur amitié ne s’était pas construire en un jour. Et pourtant Byron ne la troquerait pour rien au monde. Il avait largement plus confiance en lui qu’en bon nombre de personnes l’entourant. Et ce même avant qu’il apprenne sa nature de mutant.

Par ailleurs il portait encore le bracelet de force qu’il lui avait offert. Quelque part ça ne faisait que le conforter dans ce qu’il savait déjà, et sa dernière reflexion lui tira un sourire.

« Parfait ! » Il dodelina de la tête, satisfait. « Prends ton temps pour te décider. » Non pour Byron ce n’était pas consu de fil blanc que de toute façon il accepterait. Mais il était juste content qu’il prenne au moins son temps pour considérer sa proposition.  Maintenant que c’était fait passons à la suite.

« J’espère que t’as faim parce que je suis en train de m’autodigérer. » Fit-il en se cambrant un peu en arrière pour faire craquer son dos. « On a commencé les répétitions pour la fin de l’année. Je croise les doigts pour qu’ils acceptent mon idée. »

C’était un secret pour personne que Byron essayait de faire son bonhomme de chemin dans le monde de la danse, et qu’il débordait d’idées, parfois bonnes parfois moins. Internet était un bon terrain d’expérimentation, mais les recruteurs qui avaient les yeux rivés sur lui attendaient qu’il tape un grand coup pour la fin d’année, juste avant qu’il soit diplômé et tout frais pour être formé où commencer sa carrière. Il était fébrile et particulièrement anxieux. Ajoutez à ça le Bachelor, et toute cette histoire de Poison Prince et de mutation à cacher… Il avait beau fanfaronner, Byron était tout sauf à l’aise. Raison de plus pour se détendre avec cette histoire d’anniversaire. Et de la bouffe en pagaille dans son diner préféré.

D’ailleurs ils étaient arrivés et Byron l’accompagna hors du bus, le temps qu’il entende son pseudo à l’arrière, de la même bande de jeune qu’il avait esquivé juste avant. Il n’arrêta pas sa course vers la sortie, mais salua quand même ses followers d’un geste de la main et un sourire flatté. On ne changeait pas Byron. Il ne fit pas de commentaire à Kirk sur ça, c’était quasi journalier après tout, et il se mit à parler normalement de sa journée à son meilleur ami sur le chemin du restaurant. Ce qui comprenait en pèle mêle ; une note correcte en géographie pour une fois, une nouvelle vidéo de son chat qui glisse lamentablement de son lit pendant sa sieste, et deux lettres d’amour anonymes retrouvées dans son cahier. Pour Byron c’était ni plus ni moins que des compliments.

« Et toi ? » Fit-il en s’installant à table après avoir salué le serveur comme les habitués qu’ils étaient. « Ta journée, ça s’est passé comment ? » Il grimaça un peu. « Mise à part l’intervention de ton père qui doit me prendre pour un émigré. » Il ricana un peu. Jaune.

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Sam 21 Juil - 23:47
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Qu’il est plaisant de voir l’innocence dans les yeux de Byron. Une innocence qui m’a quitté depuis bien longtemps. C’est une bouffée d’air frais, un rappel que le monde n’est pas forcément aussi noir qu’on le voit au jour le jour. J’ai presque envie de rire quand il me dit de prendre mon temps pour me décider. Un rire un peu jaune, un rire désabusé, parce que je sais déjà ma réponse. Je sais déjà que je vais dire oui, même si je ne le lui dis pas tout de suite, car ce ne serait pas logique: je me suis défendu de vouloir venir à cette foutue fête, parce que ce n’est pas mon monde, parce que ce n’est pas moi d’aller à des fêtes, parce qu’il y a trop de monde...Faites votre choix pour la raison, j’en ai plusieurs. Alors accepter aussi vite? Il sentirait qu’il y a baleine sous gravillon. Je ne peux pas le risquer. Donc j’attends. Combien de temps? Je n’en suis pas certain. Suffisamment pour que ça n’ait pas l’air suspect de changer d’avis ainsi.

La conversation bifurque sur un sujet commun qu’on aime bien: la nourriture. Plus précisément manger ladite nourriture. J’esquisse un petit rire.

“Ca ne m’étonne même pas tiens. Mais oui j’ai plutôt faim. Je me suis contenter d’un sandwich ce matin, j’ai oublié de me faire un repas pour ce midi hier soir, donc je n’avais rien."
bon, ça m’a permis de prendre un peu de distance avec le reste de l’équipe pour le moment de la pause déjeuner au moins. “Je ne vois pas pourquoi. Tu a eu des bonnes idées jusque-là, tu es talentueux...Il y a de grandes chances qu’ils acceptent, quelle que soit ton idée."

Je lui offre un sourire rassurant alors que concrètement, je ne sais pas du tout à quoi peut ressembler son idée. Il refuse de m’en parler, cherchant à garder la surprise et je n’ai pas trop insisté, car quand Byron a décidé de quelque chose, il est difficile de lui changer d’avis, surtout en ce qui concernait la danse.

On atteint notre arrêt et on descend, non sans un salut rapide aux ados du fond quand ils l’interpellent. S’il y a une chose que Byron respecte beaucoup: ses fans. Jamais il n’ignorerait sciemment un fan. Mais cette fois ça ne dure pas, c’est juste un geste de la main pour montrer qu’il les a vu et il enchaîne sur sa journée durant le reste du trajet à pied. Je le félicite pour sa note correcte en géographie et préfère me taire quand il me parle des lettres d’amour dans son casier. Une bonne raison de plus pour ravaler les sentiments qui ont élus domicile dans mon coeur envers lui. Il ne manque de prétendantes, et même probablement de prétendants, pourquoi irait-il me choisir moi, cassé, disfonctionnant?

On entre vite dans le diner qui nous connait bien, depuis le temps qu’on y va et qu’on prend plus ou moins toujours la même chose. Les commandes sont passées et j’allais répondre à sa question quand il commente l’attitude de mon père et je me fige. Crainte, honte, un peu des deux? Excellente question.

"Je suis désolé. Il est assez...catégorique et brute de décoffrage. Mais ce soir après une bière ou deux il t’aura oublié, crois-moi."

C’est clair que mon père et son attitude envers moi sont des sujets qui m’atteignent à coup sûr et fort, en plus de cela. Pas tant physiquement que mentalement. C’est un tout, un tout qui me pèse et dont j’aimerai me libérer définitivement, mais ce n’est pas aussi simple que je le souhaiterais...
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Mer 8 Aoû - 2:35
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I'd like to do more than survive; i'd like to rub it at the world's face •••Il avait zappé son repas du midi ?!

Byron lève les yeux au ciel, suivit de ses bras, qui retombèrent lourdement en même temps que son regard significateur et outré sur Kirk. Mais avec un sourire en coin, bien entendu. Pour Byron, passé deux heures sans manger était déjà une épreuve de force, mais alors rater un repas…

« On avait dit quoi sur les repas, Kirk ! » Il soupira d’un air faussement lassé et souligna : « C’est toi le type mature ici ! Après tu t’étonnes d’être fatigué mais si tu ne manges pas ça peut pas faire de miracles. Surtout avec un temps pareil. »

Et puis il renonça. Ça ne lui allait pas d’être aussi donneur de leçon. Déjà parce qu’il était aussi peu exemplaire qu’il était possible de l’être. Et aussi parce qu’à contrario, il mangeait tellement que ce n’était pas spécialement sain non plus. Lui ça va : il a le droit avec son rythme de vie. Kirk, lui, prendrait plutôt une bonne dizaine de kilos dans le moins. Soulever des charpentes c’était bien mais certainement pas suffisant pour être à son niveau de dépensage de calories.

Les commandes passées, Byron semble à l’aise, mais le sujet du père de Kirk était loin d’être aussi tranquille qu’il n’y paraissait. Déjà parce qu’il savait qu’il y avait bien plus profond comme malaise entre lui et son fils que ce dernier ne voulait bien lui dire, c’était visible comme un nez au milieu de la figure. Parce que Byron sait que Kirk est un extrême mauvais cachotier. Comprenez bien l’ironie de la situation.

Au delà qu’il n’avait pas aimé les allusions de Mr Abberline, il était surtout inquiet de l’angoisse qu’avait ressenti Kirk en le voyant parler avec lui. Les anti mutants sont légions, et donc son père n’est pas la plus grande menace possible. Ceci dit, Byron n’était absolument pas au fait de ce que Abberline Père serait capable de faire. Que ce soit à lui, et surtout à Kirk. Byron se força a être un peu plus positif bien qu’il serra amicalement et  brièvement le poignet de son meilleur ami avec un sourire qui se voulait serein et rassurant.

« Tant mieux alors. » Il se permet d’ajouter néanmoins : « Fais gaffe à toi quand même. Hésites pas à prevenir si t’as un soucis. » Il hocha la tête et annonça. « Tu sais qu’il y a toujours une chambre pour toi au cas ou. »

Les Sagerhagen, sa mère en premier lieu, avait toujours tenu à protéger les mutants contre toute  attaque potentielle. Pour cette raison, Kirk était le bienvenue à la maison de Byron a la première occasion. Sa mère avait même décidé de le prendre un peu sous son aile pour l’aider pour sa mutation. Une situation qui mettait en joie le lycéen.

Son Soda fraichement servi en attendant son entrée, le regard de Byron fut attiré parce quelque chose en arrière plan. Des gens qui dévisageait le dos de son meilleur ami. Pas spécialement avenant et le jeune homme fronça un peu les sourcils. Et détacha son regard d’eux pour éviter de trop les interpeler.

« Kirk… Buddy y’a des mecs qui te dévisagent. » Il précisa, parce qu’il pensait que ça avait de l’importance. « C’est deux jumeaux. Ça te dit un truc ? »
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Mar 11 Sep - 9:25
Kirk H. Abberline
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Je hausse vaguement une épaule à sa question. Oui, on en avait déjà parlé et oui je sais que j’aurais dû manger surtout le midi où j’ai encore du travail dans la journée. Sauf que j’ai raté mon repas. Sue me. La preuve je vais me rattraper ce soir, ça sera très bien. Je n’épilogue pas sur le sujet, de toute façon ça se voit bien qu’il fait ça par force de l’habitude (oui, c’est devenu une habitude) plus que pour réellement me réprimander. Je me permet quand même de hausser un sourcil à son “c’est toi le type mature ici” parce que bon sang, je ne sais pas si je peux vraiment être considéré comme mature...Réaliste et quelque peu blasé par ma vie actuelle serait une description plus correcte à mon avis, mais de même, je n’épilogue pas là-dessus. Je ne suis pas venu dans ce diner, avec lui, pour me chamailler sur des détails idiots.

Fort heureusement aussi, le sujet de mon père tombe très rapidement, après que j’ai dévié la question en elle-même. J’aurais pu en profiter pour déverser toute le dégoût que j’éprouve pour cet homme et faire clairement comprendre à Byron pourquoi il n’est pas bon de le laisser approcher de trop près. J’aurais pu. Je ne l’ai pas fait. Parce qu’il me terrorise et même si je sais au fond de moi qu’il n’y a aucun moyen pour qu’il apprenne ce que je pourrais révéler à Byron, j’ai l’appréhension qu’il l’apprenne et que je le sente passer. Pas physiquement, jamais physiquement. Il est trop intelligent pour cela. Même quand il a bu, c’est pour dire. Non, il ne se risquerait pas à laisser des traces visibles, même juste quelques jours. Ce qu’il fait est bien plus vicieux. Il détruit petit à petit, à l’usure et use d’un grand coup de départ, pour finir en grattant les murs, petit à petit. Voilà pourquoi je n’ose pas, même à la personne à qui je pourrai confier ma vie, tout déballer. Un faible sourire s’affiche néanmoins sur mon visage à son geste et ses paroles.

“Je sais. Mais j’ai mon propre chez moi, c’est pas comme si je vivais encore chez lui. Mais oui, si j’ai un soucis je te préviendrai”

Ou pas. Je ne sais pas en fait. L’envie de suivre son conseil et d’appeler à l’aide est là, se débattant pour sortir. Mais qu’est-ce qu’il pourrait faire? Ou même ses parents? Il sont de grands scientifiques, je doute qu’ils connaissent bien les boîtes embauchant des charpentiers. Je me prend à y croire malgré tout, qu’il sera là dans les pires adversités. Tout comme je serai toujours là pour lui, quoi qu’il advienne. Nos boissons arrivent, avec l’assurance de la serveuse que les entrées arrivent. Je n’attends pas pour prendre un gorgée de ma citronnade à l’ancienne. Franchement, c’est une tuerie ce truc. C’est le genre de chose qui réconcilie avec la vie.

Mais parce que c’est MA vie, rien n’est là pour durer bien longtemps et ce petit moment de paix avec Byron est dérangé une nouvelle fois. Quand il m’annonce que des types me dévisagent, je suis à la limite de hausser les épaules, l’air de dire “et?” mais la suite me crispe sur mon siège. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s’agit. Il n’y a pas 46 paires de jumeaux à Killingworth, d’une part, et une seule a des griefs contre moi, d’autre part. Ce qui réduit drastiquement les possibilités: ce sont les frères de Lauren. C’est arrivé plusieurs fois que je les croise de loin (on est pas dans une grande ville non plus), et à chaque fois je faisais de mon mieux pour les éviter. Ici, je ne vais pas fuir le diner ou inciter Byron à changer de restaurant alors que c’est notre tradition du vendredi le diner. Je ne peux pas. Alors je hoche la tête.

“Les frères de mon ex.”

Je n’explique pas plus, je me dis que ça suffit comme explication. Je vois une ombre s’avancer vers nous et quand je relève la tête, je les vois, là, juste à côté et je suis en train ce que j’ai pu faire de si mal dans une vie antérieure pour avoir une journée aussi pourrie. Je serre mon verre pour empêcher ma main de trembler, serrant le poing de l’autre pour la même raison.

“Salut Kirk, ça fait un bail.” il désigne Byron “Tu sors avec des célébrités maintenant?” je déglutis, les souvenirs de notre dernière rencontre encore très fraîche dans mon souvenir.
“Et? C’est pas votre problème.”
“Quoi, on peut même plus faire la causette à une vieille connaissance?”

Je serre les dents, parce que à moins de sortir publiquement tout ce qu’il s’est passé il y a trois ans, je n’ai pas exactement d’échappatoire. Et surtout, je ne sais pas comment les faire partir. C’est bien ça qui m’embête le plus…

“Qu’est-ce que vous voulez?”

J’espère qu’avec une réponse je trouverai le moyen de les faire partir.
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Ven 14 Sep - 5:17
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I'd like to do more than survive; i'd like to rub it at the world's face •••Si il avait posé la question sans trop y penser, bien que pas vraiment à l’aise à cause du double regard pesant qui siège sur son meilleur ami, il aurait largement préféré ravaler sa langue bien pendue que de demander le plus innocemment du monde. Il était vaguement au courant que Kirk avait eu une ex et que ça n’avait pas marché pour une raison X ou Y, mais comme à son habitude, le charpentier n’avait pas épilogué sur la question. Mais pas besoin d’être spécialement une lumière pour comprendre que l’histoire avait été un chouïa plus tendue qu’un simple ‘ça n’a pas marché’. La rupture avait dû être particulièrement difficile pour que Kirk ne puisse même pas en parler l’air de rien. Il était plus bavard sur son père que sur ça. Et c’est dire.

De là, Byron ne pouvait pas vraiment décrypter la vérité sur cette histoire. Il regrettait peut-être quelque chose, elle lui avait peut-être brisé le cœur pour une raison particulière… peut-être même qu’il était toujours amoureux d’elle. Mais si Byron serait une oreille attentive si il tient a lui en parler un jour, il espérait pas spécialement en savoir plus sur la situation.  Pour tout un tas de raison qu’il ne comprenait pas spécialement, mais il savait aussi qu’il n’y connait rien du tout en terme de relation, certain que ce n’était pas et ne serait jamais son truc. Alors pour lui donner des conseils, il serait bien ennuyé et ridicule. Par ailleurs il savait que le jour ou Kirk trouve quelqu’un qui lui plaisait, il serait un bien piètre wingman pour l’aider à s’en sortir. Mais vraiment. C’était définitivement pas son truc.

La conversation s’arrêta ici. Déjà parce que le ton de Kirk indiquait que c’était tout simplement pas sujet à être développé, et Byron suivit le mouvement très volontiers. Mais surtout parce que leur tranquillité fut avortée de la plus crue des façons. Les deux jumeaux s’interposèrent au milieu de leur rituel, et même pour le jeune danseur, c’était insupportable au plus haut point. Il n’avait rien contre une paire de fan qui demandait timidement des selfies entre deux commandes, mais là, il voyait que Kirk était parfaitement mal à l’aise. Pire : il semblait presque effrayé. Le jeune homme remarqua qu’il était en train de serrer son verre un peu trop rudement. La citronnade était délicieuse mais à ce point c’était quand même particulièrement angoissant.

Et juste après ? Byron avait assez vu de bullies dans sa vie pour savoir ce qui se tramait juste sous son nez. Et malgré son talent d’acteur, il ne put s’empêcher de se pincer les lèvres, très peu satisfait de voir ce qui se passait sous son nez. Son propre meilleur ami au prise avec des types qui digèrent visiblement mal une histoire terminée, et qui se permettent d’être belliqueux, il n’en faut pas plus pour qu’il s’interpose. Du moins après que le type ait répliqué.

« On est juste là pour voir comment tu vas. La dernière fois qu’on t’as vu tu traînais un peu la patte. » Il se permit même d’ébouriffer la crinière de Kirk, avec une proximité étouffante et parfaitement insupportable. L’autre reporta son regard sur Byron et annonça.

« Enfin ça va, on va pas trop te plaindre si tu te fais inviter par la coqueluche de la ville. T'as fait quoi pour finir dans ses petits papiers ?...»

« Bon les mecs, il vous a demandé ce que vous voulez. Faites vite, le patron aime pas trop le grabuge ici… » Réplique le lycéen, bien plus sec que d’habitude. De loin ça ressemble à de la phobie anti mutant, et ça lui plait déjà très peu. Mais envers Kirk, le côté vindicatif de sa mère semblait ressortir vitesse grand V.

Absolument pas impressionné, l’un d’entre eux répliqua. « T’as l’air plus sympa sur internet, toi. » L’intéressé offrit un sourire faussement innocent, et c’est à ce moment que la serveuse, attentive, observa la scène qui avait déjà fait tourné quelques têtes dans les restaurant. BB8 ne passait pas inaperçu de base, mais ici, c’était encore pire. Elle s’avança vers ce qui ressemblait à une chicanade entre adolescents mais répliqua sèchement.

« Si vous commencez à ennuyer les autres clients, j’vais vous demander de partir rapidement… »

« Noooon, en fait on est là pour demander un autographe à lui là… »
Il eut un roulement d’œil et lâcha. « Notre frangine est fan et son anniversaire va pas tarder… »

L’autre renchéri en hocha la tête avec une certaine lassitude. « Grave… elle saute au plafond dés qu’il poste un truc. Si on lui dit qu’on l’a croisé au restaurant elle va finir barge! » Son regard lorgna Kirk d’un air méprisant. « On va juste retiré deux trois détails et tout le monde sera content... »

L’autre tendit un carnet vers le jeune homme pour qu’il y apose sa signature, non sans lui demander, étrangement aimablement, si le jour précis de son anniversaire, il ne pouvait pas faire une petite story personnalisé au nom de Lauren pour que la surprise soit totale. Byron, un peu prit de cours, jeta un regard interrogateur à son meilleur ami et finit par s’exécuter. Visiblement perplexe. Mais si ça les faisait partir…
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Ven 5 Oct - 22:34
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Il fallut tout le self control que je possédais en moi pour ne pas vivement repousser cette main dans mes cheveux et reculer autant que la banquette du diner me le permettait. Mon estomac me donna l’impression de se retourner littéralement, et je serre un poing et ma main sur mon verre pour ne pas les laisser trembler, pour ne pas afficher la détresse dans laquelle je suis en cet instant précis. Mais ils savent très bien l’état dans lequel je suis, car il ont été témoin de ma déchéance à cette époque, en étant les auteurs. Ils savent parfaitement le pouvoir qu’ils ont sur moi et ils en jouent. Je ne veux pas que Byron le sache. Je ne veux pas voir de la pitié ou de la haine (envers eux), dans ses yeux. Il est peut-être la chose la plus saine qu’il y ait dans ma vie à présent, aussi étrange que cela puisse paraître, et je ne veux pas qu’il se retrouve teinté de cette ombre qui semble me suivre à la trace depuis que j’ai découvert que je suis un mutant. Alors je me tais et je serre les dents, priant pour que ça se termine vite.

Même quand ils semblent insinuer des choses pas nettes entre moi et Byron et que je n’ai qu’une envie, de lui arracher les yeux pour cela. Ou la langue, le jury est encore indécis sur l’option à prendre.

Même quand ils font trainer la chose et ont le culot de demander à Byron un autographe, pour LAUREN en plus.

Même quand ils se font soudain bien aimables envers lui et que j’ai envie de leur hurler de s’éloigner et de ne plus jamais remontrer leur faces devant moi ou Byron.

Malgré tout cela, la peur, viscérale, inscrite dans mes os, est plus forte et je n’arrive pas à bouger un seule muscle, à peine à lancer un regard à Byron le suppliant de simplement...Simplement laisser couler. Car si j’avais peur pour Byron en présence de mon père, en cet instant, je suis pétrifié à l’idée que les jumeaux tentent quelque chose envers Byron. Pourtant, la partie rationnelle de mon cerveau ne cesse de me rassurer (ou tente du moins) en me rappelant que Byron est bien trop populaire et apprécié pour qu’ils prennent le risque de lui infliger quoi que ce soit en public, encore moins dans un lieu aussi peuplé que le diner. Finalement, Byron signe les autographes et répond à une question et enfin, enfin, les jumeaux quittent le diner, non sans un dernier regard vers moi et j’ai l’impression de mieux respirer.

L’impression seulement. Je tente de me détendre, voulant relâcher mon verre mais mes doigts encore engourdis d’avoir été crispé aussi longtemps sont devenus gauches, et je renverse ma citronnade, jurant dans ma barbe en me décalant vivement afin d’éviter de m’en prendre trop sur les genoux.

“Et merde. Je reviens.”

Il fallait que je nettoie ça rapidement, j’utilise un nombre fort peu sympathique pour la planète de serviettes en papier pour éponger un peu le massacre et file dans les toilettes pour essayer de limiter les dégâts sur mes vêtements. Là je ne sais pas ce qui déclenche tout; mon reflet dans la glace, la chute d’adrénaline, ou juste la terreur que je tenais au loin qui revient en full force au devant de la scène, allez savoir, toujours est-il que je me sens mal. Je m’appuie sur le lavabo, et je tente de prendre de grandes inspiration, mais ça ne va pas mieux. Et merde, c’est bien ma veine que ça m’arrive maintenant. Ca ne pouvait pas arriver plus tard, quand je serai chez moi tranquillement, sans personne qui m’attend à une table un peu plus loin? Cette pensée, c’est comme si j’en rajoutais une couche sur la crise que je subissais déjà. C’est bien ma veine...
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Ven 12 Oct - 4:13
Byron G. Saberhagen
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I'd like to do more than survive; i'd like to rub it at the world's face •••La situation avait été parfaitement surprenante, voir complétement lunaire. Il avait bien compris que quelque chose de pas sain se tramait ici, et que ça avait un rapport direct avec une période de la vie de Kirk que ce dernier n’avait jamais osé évoquer devant Byron. Il se doutait que cette histoire s’était mal terminé, mais les jumeaux étaient particulièrement agressifs et méchants. Et chez Byron, ça bouillait. Les machoires serrés devant la détresse visible devant son meilleur ami, et surtout, il se sentait dans l’incapacité nette de faire quoique ce soit. Il pouvait quoi, les frapper au milieu du restaurant ? Il avait causé assez de problème a ses parents qui n’avaient pas besoin de ça. En désespoir de cause, il finit par prendre la seule option qui se tenait face à lui : faire ce qu’ils voulaient.

Bon, en soit, c’était pas horrible : faire plaisir a une fan, il y avait largement pire. Sauf que la fan… bah il fallait pas être diplomé d’école de police pour comprendre qu’ils parlaient de l’ex de Kirk. Et il suffit d’un regard à son meilleur ami pour voir que la situation était loin, très loin de le laisser indifférent. Il finit pourtant par leur promettre qu’il enverrait le message le jour de son anniversaire, il avait même mit une alarme sur son téléphone, la moindre des choses pour un type aussi aisément distrait que lui.

Quand, enfin, ils quittent les yeux, Byron a l’impression d’avoir perdu 10 kilos minimum, et qu’enfin il vient de réapprendre à respirer normalement. Il tente vaguement de détendre l’ambiance un tentant un timide : « C’est plus calme d’un coup, non ? » Avec un rire jaune. Peine perdue : Kirk en renverse son verre, et son meilleur ami n’est même pas certain qu’il l’est même entendu. Byron se lève d’un coup comme un diable hors de sa boite, et n’hésite pas à l’aider à éponger les dégats. Il hoche  même la tête quand ce dernier s’eclipse aux toilettes, sans trop se douter ce que il peut lui traverser l’esprit. Kirk n’est pas dans son assiette, ça suinte par tout les pores de sa peau. Mais il le laisse souffler un moment, négociant avec la serveuse qu’on lui serve a nouveau une citronnelle sans qu’on lui facture en supplément. Clients réguliers et situation houleuse, elle ne se fait pas prier pour en laisser une flambant neuve sur la table.

Une minute s’écoule, deux, trois et finalement Byron n’y coupe pas : il se lève. Il n’aime pas le silence lourd qui entoure toute cette histoire et encore moins l’état dans lequel ça a laissé le charpentier. Honnêtement, il veut l’aider mais il ignore en toute sincérité comment faire. Jamais il n’avait vu Kirk si tendu, et pourtant ils viennent de croiser son père, et c’était déjà particulièrement glacial comme ambiance. Maintenant, si il ne savait pas comment agir, il savait qu’il devait néanmoins faire quelque chose. De toute façon il ne pouvait plus rester sans rien plus longtemps. C’était de la torture.

Il entendra donc doucement dans les toilettes, bien que peu assuré.

« Kirk ? Ça va ? »

Il s’avance un peu plus, et le voit accoudé au lavabo, affligé et sinistré, respirant avec difficulté. Il n’en faut pas plus pour que Byron s’avance doucement vers lui, et lui pose sans trop y penser, une épaule qui se veut rassurante sur son épaule. Kirk avait toujours été là pendant ses crises de paniques, il tenait à être présent pour l’aider à aller mieux à son tour.

Il resta un moment à se tenir à ses côtés, plongé dans un mutisme respectueux, à essayer de le calmer silencieusement, faute de savoir vraiment comment réagir. Et finalement il murmura.

« Hey… tu sais que tu n’as pas à m’en parler si tu veux pas. » assura Byron, toujours aussi patient et compréhensif. « Mais... si tu penses que c’est le moment je suis là. »

Leur plat seait probablement froid d’ici là, mais soit. Y’a plus urgent. Genre le bien être de son meilleur ami. Ça c'était de loin sa priorité.

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Lun 15 Oct - 10:25
Kirk H. Abberline
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La porte s’ouvre sur Byron, mais je ne l’entend même pas. Je ne réagis que lorsque j’entend la voix de mon meilleur ami à deux mètres à peine. Je tourne vivement la tête, surpris, non pas qu’il soit là, mais parce que je ne l’ai pas entendu arriver justement. Je dois avoir l’air d’une bête apeurée en cet instant précis, avec ma respiration difficile, mes yeux beaucoup trop grands et terrorisés. Une part de moi ne veut pas qu’il me voit ainsi. Apeuré, de manière aussi viscérale, incapable d’utiliser ce sarcasme qui est devenu ma défense par défaut, incapable de me défendre tout court, faible. Ca n’a pas de sens, parce qu’il est mon meilleur ami, s’il y a bien quelqu’un avec qui je peux me permettre de me montrer vulnérable, c’est bien lui. Sauf qu’il n’a pas besoin de ça. Ce n’est pas à lui de me protéger, c’est tout l‘inverse en fait: c’est à moi de le protéger. De protéger tout ce qu’il représente, tout ce qu’il incarne, même si je sais parfaitement qu’il n’est pas parfait, qu’il a lui aussi ses démons, ses angoisses, ses problèmes. Pourtant, je considère que c’est à moi de le protéger de ce monde qui est bien trop cruel. Mais quand ce sont mes propres démons qui reviennent et qui le menace, qu’est-ce que je dois faire au juste? Finalement, la partie de moi qui me susurre que j’ai simplement besoin d’avoir quelqu’un auprès de moi remporte le combat et je secoue la tête, piteusement, une réponse à sa question.

Non, je ne vais pas bien.

Il l’a très bien vu, il est beaucoup plus observateur et perspicace qu’il ne s’en donne crédit, je le sais et je ne lui ferai pas l’affront de croire autrement. Mais il a besoin de savoir s’il peut venir, s’il peut essayer de m’aider, ou non. Je sais qu’il m’aurait laisser tranquille si je lui avais dit que ça allait. Il ne m’aurait pas cru, mais il aurait compris que je ne voulais pas de son aide.

Là c’est tout l’inverse, même si je suis bien content qu’il ne tente pas de me tirer les vers du nez dès le départ, restant cette présence rassurante et silencieuse à mes côtés, une main sur mon épaule. Ca ne doit pas être facile pour lui, lui qui ne m’a jamais vu dans un tel état. Il m’a déjà vu mal à l’aise, cherchant à me fondre avec la tapisserie, fuyant la foule et le contact humain comme la peste. Il m’a déjà vu fatigué et peu enclin à être de bonne compagnie. Mais aussi affligé par une simple rencontre dans un diner? Ou pour tout autre raison même, jamais. Je ne lui ai jamais raconté ces squelettes précis, parce qu’ils me font honte, parce qu’ils me hantent et qu’ils m’effraient. Et si...Et si c’était le moment? Il ne mérite pas de rester dans le noir comme ça, alors que je connais son plus lourd secret, sa maladie. Pas dans un meilleur état que plus tôt, je me tourne cependant pour lui faire face, m’appuyant sur le lavabo pour me supporter.

“Il y a un peu plus de trois ans…” je déglutis, les souvenirs se rappelant à mon bon souvenir “Ils se sont servis de moi comme d’un punching bag.” façon relativement édulcoré pour dire ce qu’ils m’ont fait mais comme je le disais, Byron est loin d’être un idiot. J’enchaîne vite, car je sais qu’il va réagir vite et fort “Mais ils avaient une bonne raison!” je croise son regard et je bloque un instant. Je ne peux pas m’empêcher de l’imaginer horrifié par ce que je vais lui raconter et s’éloigner, effrayé. Comme n’importe qui de sensé devrait le faire, pourtant, je finis par lui dire, la voix tremblante de peur “J’ai failli tuer Lauren...avec ma mutation…”

La bombe est lâchée, maintenant j’attend le résultat. Ma tête se baisse d’elle même, incapable que je suis de supporter l’idée qu’il puisse enfin, enfin, être effrayé par ce que je suis ce que ma mutation veut dire. Un couinement de détresse s’échappe de ma gorge et je sais que je devrais expliquer ce qu’il s’est passé mais pour l’instant je ne peux pas. Je n’en n’ai pas la force.
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Jeu 18 Oct - 4:28
Byron G. Saberhagen
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I'd like to do more than survive; i'd like to rub it at the world's face •••A peine eut-il approché que Kirk sursaute comme un beau diable. Surprit, certes. Mais surtout, blessé, seul, et définitivement apeuré. Et pour le jeune homme, c’est très difficile d’être témoin d’une chose pareille. Sans avoir toujours considéré Kirk comme étant intouchable, il n’avait jamais imaginé que quelque chose, ou encore moins quelqu’un, pouvait l’atteindre de cette façon. Et il détestait ça. Ça lui pinçait avec peine le palpitant. Son meilleur ami était dans un état de détresse rarement vu, et il ne savait même pas pourquoi ni comment l’aider à aller mieux. Il commença par lever les deux paumes en signe de paix, pour le détendre un minimum. Si Byron savait bien quelque chose, c’était reconnaitre les premiers symptomes d’une attaque de panique. Ce qui brillait dans les yeux humides de son meilleur ami, c’était un sentiment bien trop familier. Et ça lui brisait les entrailles de voir que le charpentier était en proie à la même chose.

Quand il sait qu’il peut rapprocher sa main, il la laisse se poser a nouveau sur son épaule, un simple geste pour lui indiquer qu’il est là, près à l’aider au moindre problème, même si il décide de se taire a nouveau sur ce qui semble le hanter depuis si longtemps, sur la familiarité particulièrement répugnante des jumeaux. Il serait là, toujours, quoiqu’il advienne.

Et c’est assez surprit qu’il l’écouta, commencer à s’ouvrir sur le sujet. Il n’aurait pas vraiment cru que ça arriverait si tôt, et franchement pas dans des toilettes publiques, lieu ô combien peu prompts a des confidences aussi douloureuses. Mais tant pis : Byron le regarde dans les yeux, prêt à tout entendre.

Ou presque. Son regard change visiblement quand Kirk évoque subtilement un vulgaire passage a tabac dont il fut l’infortuné coupable voila trois ans. Byron serre légèrement sa main sur son épaule sur Kirk, raffermissant une prise qui se vaut rassurante, mais le long de sa cuisse, son point se serrer, et il sent monter en lui quelque chose qu’il a en temps normal bien du mal à ressentir. La colère. Il est souvent affligé, régulièrement abattu, malgré ce qu’il peut montrer au reste du monde, et de temps en temps ennuyé. Il lui arrive d’être furieux, certes, mais souvent après lui. Ce qu’il ressent ici, c’est brutal et soudain, et il ne s’était pas préparé a une chose aussi directe et aussi… cruelle. Et Kirk l’a ressenti parce qu’il cherche brutalement à lui couper l’herbe sous les pieds.

Byron se fait patient, silencieux, plus silencieux qu’il ne l’a jamais été. L’heure est grave, et il se fait aussi grave qu’elle. Il reste une pièce du puzzle, et c’est ce qui bloque Kirk. Ce qui le ronge en silence, le coupe du monde, le plonge dans la léthargie dans laquelle il s’était soigneusement emmitouflé avant qu’ils ne se fréquentent régulièrement. Et la révélation lui fait tomber les épaules. Abasourdis. Choqué, peut-être. Ému, surement. Perturbé, beaucoup.

Kirk n’avait jamais osé lui révéler la nature même de sa mutation avant ce début d’année, et si Byron en avait compris la dangerosité, il n’avait jamais osé en imaginer toute la teneur. Il n’avait jamais voulu laisser son esprit vagabonder dans ce genre d’idée. Parce qu’il préférait croire que les mutants étaient innocents. Lui ne pouvait que se téléporter, comment pouvait-il imaginer tout le poids d’être capable d’influencer l’essence même de ce qui fait un être humain ?

Mais Byron ne réfléchit pas longtemps. Il ne voit et n’entent que la souffrance d’une des personnes les plus importantes de sa vie. Il le voit se décomposer, brisé par la douleur du secret, et la souffrance de l’avoir gardé si longtemps. Il passe avec douceur ses bras autour de lui pour le serrer contre lui, se force a respirer lentement et profondément pour ne pas qu’il se mette a paniquer.

« Kirk… tu vas suivre ma respiration, et y aller doucement.» Il tapa doucement dans son dos pour l’encourager. « Je suis là, je ne bouge pas. Je reste avec toi. »

Il soupira, pas gêné par la proximité. Même si pour cette fois, ce n’était pas dans un lieu clos. « Tu as été seul trop longtemps Kirk. Seul avec ta mutation, et c’était beaucoup trop pour un seul homme. » Il ratatina son front sur son épaule, aussi bien pour rassurer Kirk que pour se rassurer lui-même : Les détails de cette sinistre histoire attendraient. Maintenant il était entouré, sa  mère lui servait même de mentor. Il soupira, en déclarant avec un appui qu’il ne se connaissait pas : « Plus jamais. Tu auras plus jamais à vivre ça. Je te laisserai pas comme ça. Je vais te ramener chez toi, et on en reparlera plus dès que tu le voudras… Mais rassures toi : je ne suis peut-être pas une flèche Kirk, mais je sais que tu n'es pas un assassin. »

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Jeu 25 Oct - 17:40
Kirk H. Abberline
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Pendant de longues secondes, je ne suis pas sûr de comprendre ce qu’il se passe. Je m’attendais à entendre la porte s’ouvrir et se fermer, annonçant le départ de Byron de cet endroit, ou à un bruit d’effroi ou...Je ne sais pas exactement en fait. Mais pas à ses bras autour de moi. Pas à cette étreinte qui se veut rassurante et chaleureuse. Je me fige au départ, tout se mélangeant dans mon cerveau, entre la crise de panique que je sens monter doucement, mes sentiments pour lui, et l’irréel de cette situation en général. Je ne sais pas au bout de combien de temps, mais je finis par passer mes bras autour de lui, doucement, hésitant, incertain...Mais quand j’ai enfin les bras poser autour de lui, c’est comme un déclic, comme un instinct de survie: je le serre contre moi et cache la moitié de mon visage dans son épaule.

Je l’écoute et hoche la tête d’un geste minime, mais juste assez pour qu’il comprenne que je l’ai entendu et tente ce qu’il me dit. Ce n’est pas facile de respirer quand vous avez l’impression qu’une main géante vous compresse la poitrine. Mais j’écoute sa respiration, je me force à l’imiter et au bout de longues minutes, ça y est, je respire mieux. Je ne vais pas mieux, mais je ne risque pas de perdre connaissance par manque d’oxygène à cause de cette crise de panique. Ses mots me parviennent et je serre mes poings dans le tissus de sa veste. Quel autre choix avais-je que de m’isoler? Personne dans ma famille n’allait m’aider, je n’avais pas d’amis au lycée (je me demande encore par quel miracle j’ai réussi à avoir une petite amie d’ailleurs), les mutants faisaient peur, je suis classé comme “dangereux”...Mais il a raison sur le fond: c’est beaucoup trop à porter pour mes seules épaules, aussi déterminé puis-je être. Quant au reste...Est-ce que je pourrais un jour le remercier suffisamment pour toute l’aide qu’il m’a apporté ces dernières années? Je n’en suis pas sûr, je ne suis pas sûr d’ailleurs qu’une vie suffirait. Pourtant, j’essaie, la faible encore tremblante.

“Merci…”

J’ai à la fois envie de dire mille fois plus et les mots qui me manquent. La porte des toilettes s’entrouvrent et c’est la serveuse qui passe la tête, visiblement inquiète, cherchant à savoir que tout va bien. Je ferme les yeux et me bouine un peu plus contre Byron, cherchant à me cacher le plus possible.

Oh...Je suppose que vos commande seront à emporter dans ce cas?”

Sa voix est douce, paisible et maternelle. Je ne sais pas ce que lui répond Byron, mais elle repart. Quelques instants plus tard je relâche mon étreinte, et voit Byron, face à moi, avec ses yeux qui hurlent la compassion et l’envie de m’aider et son petit sourire, qui veut dire “tout va bien”. On finit par sortir de là mais je garde les yeux rivés sur le sol, jusqu’à ce qu’on sorte. Je remarque le sac en plastique dans la main de mon meilleur ami et je comprend que c’est notre repas de ce soir. Pourtant, je n’ai plus faim. Je me dirige machinalement vers ma voiture, mais une main sur mon bras m’arrête. Cinq minutes plus tard nous voilà dans un taxi en direction de mon appartement. Ca m’embête de laisser ma voiture garée là-bas toute la nuit, mais Byron a raison: je ne suis pas en état de conduire.

On arrive finalement chez moi, on pose la nourriture sur la table basse, prête à être réchauffée et mangée, mais je le sais, la soirée ne sera pas aussi calme que je l’espérais. Cependant, je sens que tout ira bien, parce que j’ai Byron avec moi...
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