Les mutations sont génétiques

Ancrées pleinement dans les gènes, ce ne sont à la base que des divergences progressives dans les chromosomes. Perdues dans l'ADN silencieux, sans marqueurs permettant aux gènes de s'exprimer, ces divergences se sont multipliées avec le brassage des populations, des différentes cultures et civilisations, toujours dans un mutisme obstiné. Puis il y a eu une énième mutation, celle de trop, celle en plus, celle qui a tout déclenché. Tout d'abord chez une personne. Puis il a transmis le marqueur ITS à ses enfants. Certains possédaient les gènes adéquats, d'autres non, tout ne s'est joué tout d'abord que sur du hasard, des coïncidences, des combinaisons. Il n'y a pas un seul gène responsable des mutations, il y en a des dizaines, répartis inégalement sur les vingt-trois paires de chromosomes de l'être humain. Une mutation est un assemblage constant de concours de circonstances.

Transmission héréditaire

Les mutations, génétiques, sont héréditaires. Les probabilités et les statistiques sont là. Plus il y a de mutants dans une lignée, plus les enfants hériteront de cette particularité. Plus il y a d'humains dans une lignée, plus les chances que les descendants soient également humains sont élevées. Mais dans les deux cas, le risque zéro n'existe pas. Certains mutants naissent de façon inexplicables chez des humains, certains humains naissent sans que l'on ne sache pourquoi chez des mutants.

Les mutations, génétiques, sont héréditaires. Cela signifie également que les types de mutation sont héréditaires. Deux mutants manipulant les plantes auront vraisemblablement non seulement un enfant mutant, mais également un enfant mutant manipulant les plantes, ou ayant du moins une mutation très fortement liée à la nature. Les mutations au sein d'une même famille sont donc liées entre elles, sur la manière dont la mutation impacte son environnement mais également sur la façon dont elle s'exprime.

Veilleurs et recherches

La compréhension de l'origine des mutations fait partie de la priorité des veilleurs depuis leur fondation, c'est même l'un des objectifs principaux, des missions données par Henri VIII. Les Percy et les Seymour, à la tête des laboratoires Asclepios, ont notamment toute une aile des laboratoires et un budget spécifiquement alloués à la recherche sur les mutations, ce sont eux qui ont mis au point le dépistage, qui se fait via l'injection d'un virus s'attaquant tout particulièrement au marqueur ITS.

Les laboratoires Asclepios cherchent désormais à comprendre quelques gènes exactement sont activés par le marqueur ITS et la manière dont ils s'expriment, pour détecter dans un premier temps à quel groupe appartiendra le mutant dépisté, mais également comment en réprimer l'expression.