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Dim 8 Juil - 21:11
Louciane J. Howard
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Louciane J. Howard
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Crédits : Avatar : Kurt Iswarienko
Métier : Det Sgt au sein du CID, il travail énormément sous couverture.


We do have ways of making you talk.
Louciane ft. Helena, Byron & Joyce



Une sonnerie retentit dans le lointain, tirant doucement l'homme de sa torpeur, l'extirpant d'un sommeil qu'il avait eut du mal à gagner. Cependant, il était habitué aux nuits courtes et même à celles dispensées de tout repos. Les insomnies se trouvaient être monnaie courante au sein de la famille Howard, chacune pour diverse raison. Si Louciane blâmait souvent, officiellement, le stress ou le surmenage - les rares fois où on lui forçait la main, pour justifier le fait qu'il soit debout à une heure si tardive - c'était majoritairement des cauchemars qui le maintenait éveiller, rattachés à une culpabilité qu'il se trainait depuis bien trop longtemps… Mais pas ce soir.

Tâtonnant dans le noir, il manqua bien renverser sa lampe de chevet, en tentant de trouver l'interrupteur. Poussant un juron, qui fut souligné par le profond soupir d'Yron, il la rattrapa in extremis puis l'alluma. L'ampoule baigna instantanément la chambre de lumière, l'obligeant à tourner la tête, fermant fortement les paupières pour se protéger les yeux du trop de luminosité, en râlant une seconde fois. Il aurait put éteindre son téléphone, pour dormir tranquille, ne pas être dérangé en pleine nuit. Cependant, depuis qu'il avait obtenu son diplôme, il était flic avant tout autre chose et se trouver injoignable, surtout compte tenu de la conjoncture actuelle, lui semblait impensable. Attrapant le mobile, le sergent plissa les yeux et joua sur l'allonge de son bras pour tenter de lire le numéro affiché, mais n'y parvint pas à travers la brume de son esprit. Fronçant les sourcils, ses mirettes clignèrent plusieurs fois, puis il daigna décrocher, non sans secouer la tête pour se remettre les idées en place. Ce qui, généralement, ne servait à rien.
- « Howard… Lâcha-t-il d'un ton pâteux en se frottant les yeux, peinant fortement à émerger.
La voix qui résonna au bout du fil parue grandement désolée.
- Bonsoir Sergent, je suis désolé de vous réveiller…
L'agent ne semblait pas savoir par où commencer, ce qui agaça encore plus le Veilleurs que l'amputation de son grade.
- Venez en au fait, agent… qui que vous soyez. Grogna son interlocuteur, balayant l'espace de sa main.
- Pardon… Euh, on a reçu un appel concernant un corps dans l'ancienne station de métro. Se reprit le flic, observant les deux suspects qu'il avait sous les yeux. Vous avez dit vouloir être tenu au courant pour tout ce qui concernait l'affaire du Poison Prince, et bien il s'agirait d'une de ses victimes.
- Fort bien… Et bien réveiller le légiste… Trancha le brun en se coulant au bord de son lit, se massant le front, puis les tempes.
- Justement le légiste est en route, mais nous avons appréhendé deux suspects sur les lieux. Un mineur et une jeune femme.
Louciane poussa un juron, après avoir pris soin d'éloigner le combiné. Ne pouvait-il pas commencer par là cet espèce de crétin ? Encore un qui avait loupé les cours sur la prise et la transmission d'information… Rapide, concis, mais complet. C'était pas la putain de mer à boire quand même !
- Très bien... Louciane se mit à réfléchir très rapidement, mais la procédure ne changeait pas vraiment de d’habitude. Vous sécurisez le périmètre, vous prenez le maximum de cliché. Je veux que deux personnes reste avec le légiste, jusqu'à ce que le corps soit enlevé et qu'elle ait finit son travail. Vous me faite une enquête de voisinage, pour être sûr que personne n'a rien vu. Et je m'en contrefiche de l'heure. S'empressa-t-il d'ajouter en sentant une objection. Vous me ratissez les rues sur deux kilomètres, pour choper le moindre connard qui traînerait encore dans le secteur, et je veux une brigade cynophile pour passer les tunnels au peigne fin.
- Est ce que tout ça est vraiment nécessaire ? Se hasarda l'agent. Je veux dire que si quelqu'un se trouvait encore là, il doit être déjà loin. Il y a peut de chance qu’on l’attrape encore ?
- Ecoutez, si vous ne voulez pas faire votre taf, rendez votre insigne et rentrez chez vous. J'suis peut-être que Sergent, mais j'ai trente ans de métier, alors bougez votre cul et arrêtez de me faire chier. Cracha-t-il d'un ton glacial qu'il ne tenta même pas de tempérer. Maintenant vous me convoquez un tuteur légal du mineur, et vous embarquez le gosse et la fille au poste. Et si vous l'ouvrez encore pour discuter mes ordres, je vous botterais le cul si fort, qu'à côté un examen du colon sera comme aller dans un club de vacances ! »
Puis sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, il raccrocha.
Remonté comme une pendule, le Howard sauta hors de son lit, sous le regard fatigué d'Yron. Pourquoi tant de tapage si tard ? Il ressentait l'énervement de son maitre, comme l'extrême tension qui régnait dans la pièce. Cependant, il savait qu'il était préférable de ne pas trop s'approcher.
L'homme fit une toilette rapide, s'habillait plus que sommairement, attrapa armes et plaque, vira le chien de sa chambre, engloutit un café et sauta dans ses chaussures. Il prit tout de même le temps de griffonner un mot à l'intention de Kaisa, pour ne pas qu'elle s'inquiète :

"Appelé d'urgence au poste. T'inquiète pas. Désolé si je t'ais réveillé. Pense aux chiens. Bonne une journée."

Clair, rapide, et complet. Cependant pas dit qu'elle arrive à tout déchiffrer, tellement il avait écrit vite.

Trois heures du matin, bien révolue, c'est ce qu'indiquait l'horloge à l'entrée du poste de police de Killingworth, lorsque que le Sergent-détective en franchit les portes. Il était à peine coiffé, ses cheveux grisonnant tous justes peignés, lui retombaient en mèches rebelles devant le visage, malgré un énième passage de ses doigts pour les discipliner. Il était affublé d'une chemise en flannel rouge - dont il ne fallait pas s'attarder sur le repassage, inexistant - par dessus un t-shirt gris. Son jean n'avait d'habillé que le fait qu'il l'ait mis, couvrant pour l'heure des chaussettes plus que dépareillées, s'écrasant sur des baskets clairement faite pour le footing quotidien. Son long manteau n'était même pas fermé et sa gorge se trouvait légèrement rougie du manque d'écharpe. Au moins, le froid saisissant de ce mois de février avait eut le mérite de le réveiller. Mais ce qui dénota le plus, hormis sa dégaine quelque peu inhabituelle, fut ce qui franchit la porte en trottinant derrière lui.
Si Vane devait avoir une ascendance anguille, pour sa capacité à se faufiler partout, surtout là où on ne voulait pas, et quand on ne voulait pas, le malinois, quant à lui, tenait plus du ninja. Tel un fantôme, il se faufilait partout comme une ombre. Se trouvant complètement au radar en quittant la maison, Louciane n'avait pas remarqué qu'il l'avait suivit dehors, puis s'était glissé dans la voiture…
Par conséquent, le chien lui filait à présent le train, comme s'il était une extension de lui-même. Il était de toute façon trop tard pour le ramener, et l'animal était aussi bien dressé que les cabots de la brigade cynophile. Alors il ne dérangerait personne.
Saluant sommairement ses collègues sur son passage, ceux-ci bloquèrent quelque peu sur l'accoutrement du Sergent-détective, puis sur ce qui le suivait. Sauf qu'Yron possédait son caractère - un peu à l'image de son maître - et détestait être l'objet de toutes les attentions. Comme d'être encore debout à cette heure-ci. Un agent en uniforme fit mine de s'approcher de lui et l'animal grogna instantanément, pour l’exemple.
- « C'est votre chien ? Demanda-t-il en le pointa du doigt, non sans avoir amorcé un mouvement de recule, par sécurité.
- Est-il nécessaire d'affirmer une affirmation ? Objecta son supérieur, sans vraiment poser la question. Faites pas attention à lui. Est-ce que l'inspecteur détective Duncan a été appelé ? Ou l'inspecteur Thomasson ? Il espérait que non.
- Nous ne les avons pas encore contacté, mais… faut-il le faire ?
Le Howard secoua la tête, il s'en sortirait bien mieux sans eux. Surtout sans l'inspecteur sur le râble.
- Non. Les deux suspects sont-ils arrivés ?
S'approchant de son bureau, Louciane jeta son manteau sur le dossier de sa chaise, puis se ceint de son arme de service, ainsi que de sa plaque.
- Oui, mais le parent du mineur n'est pas encore arrivé.
Posant une main sur la chaise, le Veilleur tenta de mettre de l'ordre dans ses idées.
- Peut importe… Lâcha-t-il en relevant la tête. Vous les avez séparés pour qu'ils ne puissent pas se concerter ?
- Oui. La femme est en salle d'interrogatoire numéro deux, et le mineur est en salle de repos avec Ellie. Il a des… sortes de… crise d'angoisse. Elle arrive à le calmer.
- Bien. Des retours de Gretchen ?
- Pas encore. Elle sait juste que la victime est morte comme toutes les autres, selon ses premières conclusions, mais elle n'a pas encore eut le temps d'autopsier, ou d'identifier la victime. Par contre on a retrouvé une substance suspecte sur le hoodie du gamin, qui ressemble à celle sur le corps. Miss Gretchen doit l'analyser pour savoir s'il s'agit vraiment de la même.
L’écoutant quelque peu distraitement, Louciane indiqua du doigt à Yron un endroit où s’assoir et le cabot obéit sans broncher, l’observant d’une façon indescriptible.
- A-t-on l’identité des deux suspects ? Demanda le flic en reportant son attention sur son collègue.
- Helena Percy et Byron Saberhagen. Répondit l’homme en vérifiant les noms sur son calepin.
Helena… Ca pour une surprise. Encore au mauvais endroit au mauvais moment… Le Howard soupira. D’un coup suspect devenait témoin. D’après ce qu’il savait des antécédents du Poison Prince, ceux deux là ne pouvaient pas être considéré comme suspect. Cependant il se devait quand même de les interroger pour les soutirer la moindre information. Et la tâche s’avérait complexe, pour l’un comme pour l’autre.
- Bien… Je vais commencer par Miss Percy. Prévenez-moi quand le parent Saberhagen sera arrivé, ainsi que des retours de Gretchen. Et rapportez moi le hoodie quand elle aura finit avec. »

Plantant flic et chien, Louciane fit un arrêt par la cuisine pour prendre deux cafés, ainsi que la dose de sucre, puis se dirigea vers la salle d’interrogatoire. Les mains chargées, un collègue prit le soin d’ouvrir la porte, puis de la refermer derrière lui. Déposant les deux boissons sur la table, il jeta les sachets de sucre à côté, puis prit place en face d’Helena. Commençant par la détailler, le Sergent-Détective remarqua ses vêtements plus que sales, puis sa blessure à la tête.
- « La nuit à été mouvementé à ce que je vois. Je suis le Sergent-Détective Howard. Lança-t-il d’un ton neutre, en guise d’introduction, faisant comme s’ils ne se connaissaient pas plus que ça. Navré, le café n’est pas d’une grande qualité ici, mais avec du sucre ça passe, et compte tenu de l’heure, ça fait toujours du bien. Ajouta-t-il en désignant la tasse encore fumante. J’espère que ce n’est pas trop grave. Il désigna sa propre tête, mentionnant la blessure de la jeune femme.
Puis il poussa son café du plat de la main, joignant les siennes l’une contre, il se pencha quelque peu vers elle pour instaurer un climat de confiance.
- Je pense que mes collègues vous ont cité vos droits. Cependant vous n’êtes pas encore en état d’arrestation. Seulement compte tenu des faits, et selon vos déclarations, vous avez été retrouvé à côté d’un corps, mort comme beaucoup d’autre depuis plusieurs semaines. Par conséquent, je me dois de vous demander quel était vos liens avec la victime ? Est-ce que vous le connaissiez ? Je dois tout savoir qui pourrait me permettre d’identifier cette personne, reconstituer les faits et trouver le vrai coupable. »
Parce que d’après ce qu’on lui avait rapporté, elle n’avait pas put se faire sa blessure toute seule. Louciane savait qu’elle ne pouvait pas être coupable, cependant il se devait tout de même de faire son travail, compte tenu de leur antécédent. Néanmoins, il ne montra aucune animosité envers elle, il n’en avait aucune raison. Et puis, elle n’était plus cette adolescente contre laquelle il s’était si souvent "battu" par le passé...

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Dernière édition par Louciane J. Howard le Mer 15 Aoû - 14:17, édité 1 fois

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Ven 13 Juil - 5:16
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We do have ways of making you talk.
Louciane & Helena & Byron & Joyce

« They come to you in the middle of the night like nightmares and you shudder to think what could be next »
Joyce avait le sommeil léger. Cinq grossesses et cinq enfants avaient laissé des séquelles irrémédiables sur son sommeil. Aussi quand quelqu'un frappa du poing contre la porte d'entrée, elle se leva d'un bond. Un regard sur le radio réveil dont le cadran numérique indiquait 2h30 du matin. La peur remplaça la surprise. On ne tirait pas les gens du lit à une heure pareille sans une bonne raison. Dans le lit, un Timeo groggy tentait de retrouver ses repères. Enfilant une robe de chambre, Joyce sortit dans le couloir pour tomber sur William. Son cadet serrait un lapin en peluche hors d'âge dans ses bras et avait l'air caractéristique des enfants qu'on venait d'arracher à une bonne nuit de sommeil. Pour une fois que ses terreurs nocturnes lui laissaient un peu de répit. Elle s'accroupit devant lui.

"Va dans la chambre avec papa, je vais voir ce qui se passe."

Elle venait de finir sa phrase lorsque la porte de Margaret s'ouvrit à son tour. Sa fille, cheveux en bataille et air renfrogné, apparut comme on tapait de nouveau à la porte.

"Maman..." Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase. "Monsieur et Madame Saberhagen, c'est la police. C'est à propos de votre fils. Byron." Le coeur de Joyce s'arrêta dans sa poitrine comme un de ses pires cauchemars se réalisait. La police en plein milieu de la nuit. À leur porte. À propos d'un de leurs enfants. Elle attrapa sa fille par les épaules la poussant en direction de leur chambre. "Va, Margaret, va. Dis à ton père de se lever. Je descends." Elle se demanda si elle devait aller voir dans la chambre de Byron mais décida de ne pas faire attendre plus longtemps les officiers de police. Son inquiétude grandissait à mesure qu'elle descendait les marches. Était-ce ce qu'elle avait toujours redoutée. Venait-on arrêter son fils en plein milieu de la nuit pour le soumettre de force au vaccin ? Byron avait-il fugué et fait une mauvaise rencontre ? L'idée d'un lynchage anti-mutants lui traversa l'esprit. Ses genoux tremblaient lorsqu'elle ouvrit la porte. "Monsieur l'agent ?"

L'homme avait l'air ennuyé. Pas triste ou anxieux. Juste désolé de devoir la déranger. La chose la rassura un peu. "C'est à propos de votre fils aîné, madame Saberhagen. Byron..."

Quand elle entra dans le commissariat, Joyce était furieuse. À peine l'officier avait-il eu fini de lui expliquer la situation qu'elle avait sauté dans ses vêtements, laissant à son mari le soin de gérer ses autres enfants. Ceux qu'elle n'allait pas étrangler de ses propres mains.

Elle avait tout d'abord refusé de le croire. Byron. Son Byron. Le policier lui avait proposé d'aller voir dans la chambre de son fils. Qu'elle avait trouvé vide. Bien sûr. Que son aîné fasse le mur, elle n'était pas sans l'ignorer. Elle-même avait fait quelques bêtises dans son adolescence. Timeo et elle se faisaient un devoir de regarder ailleurs tant que ces incartades restaient d'une importance limitée. Tant que la police ne venait pas au milieu de la nuit pour lui annoncer que le fruit de ses entrailles avait été emmené au poste après avoir été découvert au-dessus d'un cadavre. Ce n'était pas le moment de se faire remarquer. Pas avec l'ambiance anti-mutants qui régnait en ce moment.

L'officier avait proposé de la conduire. En état de choc, Joyce n'avait même pas noté que celui-ci était un humain et qu'elle contrevenait à l'un de ses principes moraux. Elle s'était habillée dans un état second, exposant à voix basse à Timeo la situation, lui laissant le soin de s'occuper des plus jeunes. Elle ne savait pas comment son mari allait réussir à expliquer à leurs autres enfants ce qui se passait sans les traumatiser à vie. Escortée par l'officier Howard, elle traversa la salle où se croisaient des hommes en uniforme - lesquels lui collaient des angoisses à cause de ce qu'ils incarnaient, des victimes et bien sûr des suspects. Et Joyce ne voyait son fils nulle part. Elle se planta au milieu de la pièce et jeta un regard circulaire autour d'elle.

"Où est-il ?" demanda-t-elle, d'une voix où perçait la détresse.

"La salle d'interrogatoire, madame Saberhagen."

La salle d'interrogatoire. On avait touché le fond. La colère revint, glaçant ses veines.

"Pouvez-vous me laisser quelques minutes avant de prévenir qui de droit. J'aimerais avoir quelques minutes avec mon fils..." Pas de formule de politesse. Joyce avait beau être hors de sa zone de confort, son complexe de supériorité n'était jamais très loin. L'homme ne parut pas le remarquer. Il se contenta d'acquiescer avant de lui indiquer le numéro de la salle en question.

Joyce fixa le numéro avec fureur, pris une grande inspiration en posant la main sur la poignée et ouvrit la porte d'un geste sec. "Byron Gordon Saberhagen. J'espère que tu as une bonne excuse pour expliquer pourquoi la police m'a tirée du lit à 2h du matin pour me parler de toi et de cadavre." Elle ignora totalement la présence de la femme flic dans la pièce pour river un regard glacé sur l'aîné de ses enfants survivants.
(c) DΛNDELION


Dernière édition par Joyce I. Saberhagen le Mer 15 Aoû - 2:56, édité 3 fois

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Sam 14 Juil - 19:14
Byron G. Saberhagen
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C’est aussi petit que ridicule que Byron se sent, seul dans l’immensité de ce poste de police. Il n’y avait jamais posé le moindre orteil avant aujourd’hui, et dans sa vie confortable de gosse de riche, il n’avait pas imaginé la moindre seconde s’y retrouver après une soirée pareille. Sa crise de panique était passée, et en guise de geôlier, il avait une jeune policière avenante qui veillait sur lui. On avait même prit la peine de lui servir un thé. Ce qui le rassura sur le fait qu’il n’était pas nécessairement considéré comme un suspect. Enfin : a première vue. Sa seule connaissance sur la police se résultait aux séries abrutissantes qui passaient à la télé, et il n’était pas assez bête pour prendre pour acquit ce qui pouvait y trainer.

Le fait d’avoir a demi vendu la mèche à la jeune femme blonde sur sa nature de mutant lui prenait à la gorge avec la culpabilité bien palpable. Il savait qu’elle était interrogée avant lui, et elle espérait qu’elle n’ait pas compris, ou au pire qu’elle ne vende pas la mèche. Mais si elle était humaine, il ne donnait pas cher de sa peau. Son hoodie retiré comme pièce a conviction, il se sentait tout nu avec juste son pull léger, mais ce qui lui donnait des sueurs froides, c’était bien toute cette affaire sinistre. Si son instinct était juste, et si il avait bien recollé les morceaux du puzzle dans sa tête, le poison prince l’avait vu. Il l’avait touché. Il fut pris d’un tremblement qu’il n’arriva pas à dissimuler à le jeune femme en face de lui. Mais peine perdu : si il avait voulu le tuer, le Poison Prince aurait tout à fait pu. Et peut-être qu’il le prendra en chasse sous peu. Ou pire : un être cher.

Mais comment c’était arrivé ? Le seul qui l’avait effleuré juste avant, c’était ce joggeur. C’était donc forcément lui en toute logique. Il tenta de rassembler les moindres informations qu’il pouvait avoir vu, mais trop occupé à fuir il n’y avait pas prêté la moindre attention. Il ne savait rien, et il se sentait pathétique. Si ça se trouve, il était la seule personne à l’avoir approché et survécu, et il n’allait même pas pouvoir aider les enquêteurs avec un début de portrait-robot.

Il sursauta sans autre forme de procès quand il entendit la porte s’ouvrir d’un trait, pour voir la silhouette de sa mère s’en détaché. Il s’empressa d’afficher un visage largement soulagé « M’ma…. » qui s’effondra comme neige au soleil quand il compris que la matriarche de la famille était furieuse de la situation. Chose plausible, mais que le jeune homme, trop heureux d’être en sa présence, n’avait pas réalisé une fois arrivé au poste.  Et comme à chaque fois qu’il panique, Byron perd pied, et baragouine.

« Maisjysuispourrienmamanjejure! » Le jeune homme son regard le plus suppliant les deux paumes relevés vers le plafond et commence sa plaidoirie désespérée pour échapper au tribunal inquisiteur de sa mère. Mauvais plan. « Il était mort quand je suis arrivé, eeeeet elle était blessée ! Et j’ai cru que c’était elle au début, mais elle saignait de la tête, et je savais pas quoi faire. Alors j’ai couru, et puis on m’a touché et puis après…. Après elle m’a dit qu’il avait fait une overdose. Mais qui fait des overdoses dans une station de métro abandonnée ?! Il avait pas la tête de quelqu’un qui était là depuis des jours ! Et je me suis souvenu des rumeurs, des bruits et j'ai cru qu'on allait dire que c'était moi mais j'y suis pour rien! Alors j’ai paniqué ! »

Sous-entendu qu’il avait fait une énième crise d’angoisse au milieu de nulle part. Mais Byron n’a pas fini sa diatribe qui s’emballe alors que les perles de sueurs recommencent à apparaitre sur son visage et qu’il dégluti péniblement. La scène était encore clair et limpide dans sa tête, et il avait la désagréable sensation de la revivre à nouveau.

« J’ai paniqué et j’ai regretté d’être parti! J’ai même pas finit mes devoirs de maths ! Heureusement que c’est pas pour demain, mais j’vais pas avoir l’air malin en cours… » Il lève soudainement la tête, les yeux écarquillés, une peur lui prend soudainement. « Ils ont pas réveillés les petits au moins ?! »

Bousiller sa nuit de sommeil tout seul, admettons. Celle de ses petits frères et sœurs, là il culpabiliserait grandement. Les pauvres petits avaient largement besoin de leur nuit de sommeil à cet âge-là. Quel grand frère au rabais il faisait….
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Mer 15 Aoû - 3:00
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Louciane & Helena & Byron & Joyce

« You carried him for nine months but you still could strangle him in a heartbeat sometimes »
Byron est un enfant sensible. Combien de fois avait-elle retourné la notion dans sa tête au cours des années ? Des centaines ? Des milliers ? Probablement bien plus. Byron est un enfant sensible. Trop intelligent, trop émotif pour cette version de la réalité. Trop curieux aussi. Et il y avait la malédiction Saberhagen, inscrite dans ses gènes comme un compte à rebours. Joyce lui aurait décroché la lune. Ce soir, elle l’aurait volontier assommé avec. Elle l’écouta à peine déblatérer ses excuses à la vitesse d’une fusée, son cerveau enregistrant les informations pour les stocker dans sa mémoire parfaite. Puis l’évidence le frappa. La police avaient-ils réveillé les petits ? Joyce résista à l’envie de prendre son visage dans ses mains pour pousser le geignement de lassitude qui escaladait sa gorge. Un Saberhagen, la matriarche de la famille particulièrement ne pouvait se permettre de se donner en spectacle.

À la place, toujours ignorant la policière qui avait semble-t-il décidé d’observer la situation, la scientifique prit une chaise. Elle s’assit en face de son fils, saisit sa panique, ses traits tirés et son air vulnérable. Byron est un enfant sensible, murmura son coeur. Et si je ne le fais pas grandir, sous peu, il sera mort… coupa son cerveau. Je l’ai trop épargné. Joyce avait fait quelques bêtises. Aucune ne l’avait conduite au poste. Ses parents l’auraient consignée dans sa chambre jusqu’à sa majorité. Elle savait aussi qu’elle ne parviendrait à rien s’il faisait une crise de panique. Elle devait trouver un moyen de lui faire parvenir le message sans le laisser se transformer en serpillière sanglotante. Cette façon de fuir était une solution trop commode pour Byron. Elle devait commencer par le calmer.

Elle prit une grande inspiration. “Respire.” Le ton était calme. Résolu. Elle ne lui laisserait pas d’échappatoire. Elle laissa s’écouler quelques minutes, le temps à son fils de récupérer un peu le contrôle de ses nerfs. Décidant de commencer par la partie la plus difficile de leur entretien, elle reprit. “Byron. Quand les policiers viennent chercher les parents d’un mineur en plein milieu de la nuit, ils ne font pas attention au sommeil de ses cadets.” Elle omit le tu aurais du y penser avant. Parfois le mieux était de laisser les enfants faire le travail tout seul. Elle ne se doutait pas que Byron saurait se sermonner par lui-même.

Maintenant, elle devait terminer le travail. “J’attendais mieux de toi. Pas que tu sois parfait mais que tu sois assez responsable pour éviter ce genre de situation, Byron. Pas seulement pour tes frères et soeurs. Ou pour nous. Pour toi. Tu sais ce qu’il y a dehors. Je n’ai pas élevé un idiot. Je ne veux pas être réveillée au milieu de la nuit pour m’annoncer qu’on a t’a retrouvé dans un fossé… Ou dans une situation de métro abandonnée où les drogués vont pour mourir. Tu aurais pu tomber sur n’importe qui. N’importe qui. Y compris le fou furieux qui infecte les gens et qui terrorise la ville.” Elle passa sous silence le fait qu’elle-même ne craignait rien ou presque sur ce front. “Ton père et moi avons toléré tes loisirs tant qu’ils ne nuisaient pas à ta sécurité. Mais si cette histoire de réseaux sociaux doit te monter à la tête, ne te fais pas d’illusions, jeune homme, nous te les retirerons.” Elle savait que la menace serait suffisante pour leur assurer quelques mois de tranquillité. “Maintenant, les policiers vont prendre ta déposition et nous allons rentrer à la maison pour avoir une sérieuse conversation. Et si quelqu’un a quoi que ce soit à y redire, j’appelle notre avocat.” Elle adressa un regard venimeux à la policière pour la défier de dire quoi que ce soit. Elle ramena ses yeux sur son fils. “Tu vas répondre à leurs questions. Tu n’as rien à te reprocher. S’ils te mettent mal à l’aise, dis-le moi. S’ils te demandent quoi que ce soit qui n’a pas de rapport avec l’enquête, ne réponds pas. Je reste avec toi tout le long. Nous sommes d’accord ?”
(c) DΛNDELION

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Mer 15 Aoû - 17:07
Helena M. Percy
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♛ Louciane & Joyce & Byron & Helena
guilty of not knowing

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Le cauchemar ne semblait plus vouloir prendre fin et pour sublimer le tout, comme Helena l'avait pressenti pendant toute la soirée : le monstre ultime de sa nuit d'horreur fini par être rencontré. Elle avait douté de le voir, été rassurée quand elle avait vu que les policiers qui arrivaient dans le parc n'étaient pas lui, mais au moment de monter dans la voiture pour le commissariat, elle avait été persuadée que le véhicule avançait inévitablement vers lui. Comment aurait-il pu en être autrement ? L'homme n'avait-il pas établi sa résidence principale dans le commissariat ? Histoire de ne pas rater une occasion d'asseoir sa supériorité et ses pouvoirs de flic si l'occasion se présentait... C'était moche la rancune et Helena avait beau être une personne naturellement douce et à l'écoute des autres, quand la rancoeur venait à gagner son être, même ses terribles pertes de mémoire avaient du mal à s'en débarrasser. Et ce ressentiment là, il était tout droit dirigé, tout entièrement dévoué, parfaitement concentré vers la personne de Louciane Howard. Un homme qu'Helena connaissait depuis longtemps, trop longtemps. Un homme qui aurait pu l'aider, qui avait essayé peut-être, maladroitement - elle se l'était dit parfois pour tenter de calmer la rancune – mais cela ne changeait rien au fait qu'il avait souvent prit un malin plaisir à la coffrer, à la mettre derrière les barreaux et à se prendre le bec avec le père Percy. Sûrement qu'elle l'avait agacé la jeune fille du duc de Northumberland, elle qu'il retrouvait sans cesse au bord du coma éthylique, droguée ou tentant de voler des bonbons par pur ennui dans la supérette du coin, mais la jeune femme était persuadée qu'il y avait tout de même trouvé une satisfaction. Et pour tous les gens qui avaient pu un jour la blesser, pour tous ceux qui avaient un jour, volontairement ou non, participé à sa chute, ceux vers qui elle avait tendu une main une ou plusieurs fois sans jamais un signe en retour, Helena avait gardé une place toute particulière dans sa tête et elle n'était pas encore prête à faire une croix dessus. Pas pour Jeremy. Pas pour Louciane non plus.

Dès la sortie du parc, Helena avait été séparée du jeune mutant à qui elle avait tenté d'envoyer un regard encourageant, sans savoir s'il avait encore pu la voir avant qu'ils ne soient tous deux placés dans des véhicules différents. C'était donc seule qu'elle avait été placée dans une salle d'interrogatoire, avec bien plus de respect et de douceur que ce dont la belle blonde se souvenait de ses sombres années. Et dans cette pièce imperméable aux bruits extérieurs, l'ainée des Percy s'était laissée gagner par les événements de la nuit. Le corps sans vie à ses côtés, sa mémoire défaillante qui ne semblait toujours pas revenir, le jeune garçon et ses crises de panique... Tout avait semblé en un éclair, comme si les pensées emmêlées avaient réussit à accélérer le temps et réduire son champ de vision. A l'image de ses anciennes soirées d'ivresse dont Helena n'avait jamais su garder en tête que quelques clichés, cette nuit semblait être passée en l'espace de quelques polaroïdes flous et lugubres et maintenant, la Veilleuse se retrouvait là presque heureuse d'être dans un endroit peuplé et inondé de lumière... Presque heureuse jusqu'à ce que la porte s'ouvre sur Louciane.
Dès son entrée, la jeune femme fut submergée de vieux souvenirs plus que désagréables. Se redressant dans sa chaise inconfortable, Helena croisa ses bras sur sa poitrine comme dans un réflexe sans quitter le regard du policier qui la détaillait froidement.

« La nuit à été mouvementé à ce que je vois. Je suis le Sergent-Détective Howard. ››

Comme s'ils ne se connaissaient pas. La jeune femme qui crut d'abord avoir à faire aux habitudes hautaines de Louciane se renfrogna un peu, noyée soudain dans des réminiscences d'adolescente qui ne lui ressemblaient plus. Comment pouvait-il se moquer d'elle après la soirée qu'elle venait de passer ? Après ce qu'il s'était passé... Quelqu'un était mort et malgré les impressions de la belle blonde, elle n'arrivait toujours pas à se souvenir de qui il s'agissait. Malgré l'atmosphère doux de la pièce, un frisson l'agita.
Même si elle ne comptait pas y toucher, la jeune femme serra ses mains autour de la tasse qu'Howard avait placé devant elle. Helena ne buvait que rarement du café, celui du commissariat ne ferait pas exception.

‹‹ Helena Marjory Percy, enchantée. ››

Elle répondit avec des accents ironiques, se permettant de continuer sa présentation impersonnelle mais suivant cependant sa procédure. Le tout n'était pas non plus d'entraver l'enquête. Cette fois-ci, ce n'était pas la jeune Percy qui avait provoqué la présence de Louciane dans ses habits de policiers... Bien qu'au sens propre de la chose, il ne s'agissait pas vraiment d'habits de policier...

‹‹ Navré, le café n’est pas d’une grande qualité ici, mais avec du sucre ça passe, et compte tenu de l’heure, ça fait toujours du bien.  J’espère que ce n’est pas trop grave. ››

A ses mots, la belle blonde remarqua que le brun avait l'air sincère. Ce n'était pas de la moquerie : il semblait mettre toutes leurs histoires à part, Helena comprenait mieux sa présentation maintenant. Louciane avait raison, leur rancune n'avait pas lieu d'être et son professionnalisme était appréciable. Alors la jeune femme se redressa encore dans son siège, laissa ses mains se poser à plat sur ses cuisses et ses traits perdirent tout accents juvéniles pour prendre des ombres bien plus sérieuses.
Ne croyant en revanche pas au fait qu'il s'inquiétait pour sa blessure au crâne, la fille du duc de Northumberland préféra ne pas répondre à sa remarque pour le laisser continuer l'interrogatoire. Elle était maintenant toute disposée à coopérer sans aucune trace de leurs querelles. Le plus important à présent était d'aider à faire avancer l'enquête comme elle le pouvait et avant tout de défendre le garçon qu'Helena, jusqu'à preuve du contraire, pensait aussi, voir plus innocent encore qu'elle.

‹‹ Je pense que mes collègues vous ont cité vos droits. Cependant vous n’êtes pas encore en état d’arrestation. Seulement compte tenu des faits, et selon vos déclarations, vous avez été retrouvé à côté d’un corps, mort comme beaucoup d’autre depuis plusieurs semaines. Par conséquent, je me dois de vous demander quel était vos liens avec la victime ? Est-ce que vous le connaissiez ? Je dois tout savoir qui pourrait me permettre d’identifier cette personne, reconstituer les faits et trouver le vrai coupable. »

Au comportement qu'on avait eu avec elle et maintenant aux paroles de Louciane, la fille du duc de Northumberland ne se sentait pas suspectée, c'était déjà ça de prit... Mais la belle blonde savait bien que ce qu'elle avait à dire au policier ne serait pas bien prit, ce n'était pas à son avantage, son plus grand handicap ne l'était jamais.
Laissant un instant de silence, consciente de l'écart entre ce qu'on attendait d'elle et de ce qu'elle était capable de donner, Helena ferma les yeux et prit une grande inspiration avant de se lancer.

‹‹ Je ne me souviens pas de comment je suis arrivée là bas. ››

La belle blonde n'était pas du genre à baisser les yeux et pourtant ce qu'elle en avait envie à ce moment là ! Baisser les yeux, fermer les paupières aussi, juste s'endormir et se réveiller dans son lit sans que rien ne se soit passé.
A la place, elle allait simplement se présenter comme la coupable parfaite à la personne qui l'avait déjà emprisonnée un nombre incalculable de fois.

‹‹ Je sais très bien que tout ce que je vais vous dire ne peut en rien me disculper, au contraire, mais je n'ai que ça. Je me rappelle être partie du travail et quand j'ai ouvert les yeux, j'avais une douleur lancinante au crâne, un corps allongé à côté de moi et j'étais dans un endroit où je ne serais pas allée de ma propre volonté. ››

Plus maintenant. Plus depuis huit ans. Louciane le savait et pourtant, Helena avait la vague impression de se présenter à son père après avoir fait une bêtise... Et qui savait encore si ce n'était pas le cas ?

‹‹ Je n'ai pas ressenti les effets de l'alcool ou de la drogue, j'avais juste ma blessure qui me lançait et cette impression que quelqu'un me surveillait. ››

Chaque mot lui coutait, chaque idée qu'elle aurait pu taire, chaque phrase qui pouvait encore plus faire peser la culpabilité sur ses épaules. De tout ce dont elle se souvenait, Helena était innocente. Mais combien de temps sa mémoire avait-elle effacé ? Comment s'était elle retrouvée là ? Pourquoi ? Et qui était la victime ?

‹‹  Je ne me souviens non plus qui est cette personne même si j'ai une impression de déjà vue.  ››

La jeune femme ne demanda pas son nom, ce n'était pas à elle de demander ici, on le lui avait assez répété pour que sa mémoire hasardeuse s'en souvienne, quand bien même l'esprit rebelle de ses jeunes années n'en avait que faire. Mais c'était à une autre époque, elle était une autre jeune fille et quand alors il était question de quelques substances illégales, il s'agissait maintenant d'un cadavre et d'autres à venir...

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Dim 26 Aoû - 23:15
Louciane J. Howard
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En voyant la réaction d’Helena, en entendant son ton sur sa réponse, le Sergent-Détective eut l’impression d’être basculé des années en arrières. A cette époque où il faisait encore partit du Vice Squad et où ils s’occupaient encore de ramasser les gamins dans la rue. Mais surtout elle, avec son sale caractère, ses mauvaises manies, puis aussi son imbécile de père, qui ne voulait jamais rien entendre et restait aussi aveugle qu’une poule sans tête. Seulement l’homme ne dit rien. Sans doute comprendrait-elle ce qu’il risquait, s’il rentrait dans son jeu. Hors de question de tenter le diable avec un vice de procédure, et de voir l’affaire reléguer à quelqu’un d’autre, pour quelques querelles qui remontaient au calendre grec. De toute manière, elle n’était qu’un témoin, seulement son témoignage était essentiel, pour trouver le moindre indice, la moindre piste qui pourrait le mettre sur la trace de ce Poison Prince.

Le brun ne la brusqua pas une seule seconde, se contentant de la fixer d’un regard neutre, le visage fermé et les traits profondément tirés par la fatigue. Il était tard pour tout le monde, et la nuit avait été longue pour son interlocutrice. Et même s’il n’en dirait rien, il avait connaissance de ses soucis de mémoires, donc jugea préférable de lui laisser le temps de rassembler ses idées. Versant le sucre dans son café, il touilla lentement la cuillère dans le récipient, attendant patiemment sa réponse.
Une réponse qui ne l’étonna pas vraiment d’ailleurs. S’octroyant une gorgée du breuvage infecte, l’homme retint une grimace, puis reposa la tasse sur la table. Essuyant sa lèvre inferieure du pouce, il le tendit derrière lui.
- « Très bien… Je tiens à préciser, que cet entretien est filmé. Pour un contrôle de routine, pouvez-vous me montrer votre tatouage ? Et accepteriez-vous de vous soumettre à un test de drogue, et d’alcool ? Marquant un léger temps de pause, il lui laissa le temps de digérer la question. Si vous avez été emmené dans cette station contre votre grès, il se pourrait que vous ayez été drogué. Et identifier le type drogue pourrait s’avérer utile.
Brosser un suspect dans le sens du poil, le rassurer, il savait également faire. Des fois ça donnait de meilleurs résultats, selon la psychologie de la personne. Dans le cas d’Helena, elle n’était pas du tout stupide, sans doute qu’elle comprendrait son manège. Mais comme il lui avait dit, elle n’était pas suspecte. Ils cherchaient un mutant et la Percy était tout ce qu’il y a de plus humaine. Et ses déplacements ne correspondaient pas à ce qu’ils pouvaient savoir de ceux de leur suspect, antérieur aux récents évènements. Puis si elle voulait quitter cette pièce au plus vite, il était dans son intérêt de coopérer. Elle devait le savoir, depuis le temps.  
Alors qu’il allait poursuivre, on frappa à la porte, le coupant dans son élan. S’il y avait bien quelque chose qu’il détestait, c’était d’être dérangé en plein interrogatoire.
- Quoi ? Cingla-t-il, se retournant à moitié vers l’ouverture, les sourcils fortement froncés par l’agacement.
Un gamin en uniforme poussa la porte, portant un sac de scellé entre ses mains.
- Je suis désolé de vous déranger Sergent-détective. Commença-t-il en rentrant dans la pièce. Mais on a trouvé ça sur la victime.
L’agent lui tendit le porte-feuille de la victime, comportant ses papiers, ainsi que le plus intéressant, le lien entre victime et suspect : une carte de visite. Le remerciant, Louciane prit connaissance de ce qu’il avait sous les yeux, se repositionnant face à la jeune femme.
- John Arthur Daghart. Lit-il sur la pièce d’identité. Un nom commun. Posant le sachet sur la table, il le poussa vers Helena, posant son doigt sur la carte de visite. Je crois savoir que c’est là que vous travaillez. Ce nom vous dit quelque chose ? Un employé ? Ou peut être un client ?
L’autre question que le Howard commençait à se poser également, c’était est-ce qu’Helena était directement visé ? Ce mutant voulait-il faire passer un message ? S’en prendre à un groupe de personne en particulier ? A faire réagir des cibles bien particulières ? Pourquoi essayer d’incriminer la Percy, s’il voulait s’en prendre à elle, il aurait put carrément la tuer. Ou alors il cherchait simplement à brouiller les pistes, en leur fournissant de faux coupables. Ce qui était bien se donner du mal pour rien, parce que la blonde ne pouvait pas être coupable et la police ne disposait d’aucun élément pour incriminer qui que ce soit. Alors aussi bête soit-elle, le flic n’avait rien à perdre à lui poser cette question.
- Miss Percy, auriez-vous quelqu’un dans votre connaissance, qui vous en voudrait assez pour tenter de vous rendre coupable de meurtre ? Des ennemis ? Parce qui si vous n’avez pas tué Mr. Daghart, pour des raisons qui vous appartienne, c’est qu’on voudrait nous faire croire… »
Et quels ennemis pouvait bien elle avoir ? Elle que ne souhaitait pas participer à la cause des Veilleurs. Mais après tout, il ne connaissait pas sa vie. Cependant après, sans doute devrait-il songé à la faire surveiller. Juste au cas où.

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Sam 8 Sep - 14:37
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♛ Louciane & Joyce & Byron & Helena
guilty of not knowing

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Combien de fois avait elle été suspecte et combien de fois avait elle été coupable ? Combien de fois Helena s’était elle retrouvée ici, sortie seulement par l’argent et les relations haut placées de Jeremy. Mais cette fois-ci, cette fois si elle était coupable, le Duc de Northumberland ne saurait rien faire pour elle. Et en même temps comment aurait elle pu être fautive ? Tant qu’Helena ne se souvenait pas, tant qu’elle n’avait pas eu les preuves ni de sa culpabilité, ni de son innocence, tout était encore possible. Et la jeune femme détestait ça. Elle détestait l’idée de perdre des souvenirs qui lui appartenaient, elle détestait l’idée d’avoir pu faire des choses que la Helena de maintenant ne ferait plus jamais. L’aînée des Percy ne se pensait pas capable de meurtre de sang froid... mais un accident... un accident était si vite arrivé. Un frisson agita le corps de la jeune femme. Elle resserra les mains autour de son café chaud, pliant un peu le gobelet sous ses doigts.

« Très bien… Je tiens à préciser, que cet entretien est filmé. Pour un contrôle de routine, pouvez-vous me montrer votre tatouage ? Et accepteriez-vous de vous soumettre à un test de drogue, et d’alcool ? Si vous avez été emmené dans cette station contre votre grès, il se pourrait que vous ayez été drogué. Et identifier le type drogue pourrait s’avérer utile. ››

Helena acquiesça doucement après un moment de réflexion. C'était normal, c'étaient des tests normaux, elle pouvait donner ça. La belle blonde se stabilisa en posant ses mains à plat sur la table en se redressant doucement. Une fois levée, elle se retourna en soulevant un peu son haut pour le tourner face caméra et vers le policier et dévoiler le lambda dessiné au bas de son dos.
Ensuite, la jeune femme se rassit, prête à attendre sagement la suite des instructions pour commencer des tests qu'elle connaissait déjà par cœur, prise de sang ou tests d'urine, quand des coups furent frappés à la porte.

En un instant, Helena vit le visage professionnel du policier se changer en celui qu'elle connaissait d'avantage : le visage agacé, le visage du policier fatigué qui en avait déjà trop vu.
Et puis le regard de la jeune femme se tourna vers le jeune agent qui venait d'entrer.

‹‹ Je suis désolé de vous déranger Sergent-détective. Mais on a trouvé ça sur la victime. ››

Il tendit un porte feuilles à Howard, avant de quitter la pièce.
Helena se redressa sur sa chaise, le cœur battant la chamade. Il allait y avoir sa carte d'identité. Ils allaient avoir son nom. Est-ce qu'elle allait le reconnaître ? Est-ce que c'était une connaissance ? Un inconnu ? Est-ce que ça allait l'aider à se souvenir ?

‹‹ John Arthur Daghart. Un nom commun. ››

Le nom ne fit aucun effet à la jeune Percy. A moins que... Louciane poussa vers elle une autre carte tirée du porte-feuilles. Elle lâcha le gobelet pour s'en saisir.

‹‹ Je crois savoir que c’est là que vous travaillez. Ce nom vous dit quelque chose ? Un employé ? Ou peut être un client ? ››

Sous ses yeux, la belle blonde vit se dessiner les lignes d'un logo qu'elle connaissait bien. Un logo qu'elle voyait tous les jours... C'était celui de son travail. Les yeux d'Hel s'agrandirent de surprise, de peur aussi. Daghart... Ca lui revenait maintenant.

‹‹  C'est... C'est un client. ››

Pas un client à elle précisément. Elle avait vu le travail qu'il faisait avec qui jeune collègue qui lui avait posé des questions. C'était pour une marque de montres tout public. Elle s'en souvenait maintenant, et c'est ce qu'elle expliqua à l'agent de police. Elle et John ne s'étaient croisés que quelques fois, mais que faisait-il là-bas ? Que faisait-elle là bas avec lui ? Ils s'étaient à peine parlé...

‹‹  Je ne vois pas pourquoi nous nous serions vu en dehors du travail. ››

Perdue, la belle blonde tournait entre ses mains la carte qu'elle avait récupéré. Tentant de trouver une raison à toute cette histoire. Une logique. Qu'aurait-il bien pu se passer pour qu'elle et un client de son entreprise se retrouvent dans une station de métro désaffectée ? La réponse aurait été simple il y avait de ça quelque années : il dealait, elle achetait. Mais maintenant ? Maintenant elle ne faisait plus ça. Ce n'était plus elle. Alors pourquoi ?

‹‹ Miss Percy, auriez-vous quelqu’un dans votre connaissance, qui vous en voudrait assez pour tenter de vous rendre coupable de meurtre ? Des ennemis ? Parce qui si vous n’avez pas tué Mr. Daghart, pour des raisons qui vous appartienne, c’est qu’on voudrait nous faire croire… »

Etrangement, la question ne l'étonna pas autant qu'elle l'aurait du. Peut-être la jeune femme avait-elle déjà entendu ça trop de fois sur des écrans de télévision.
Et immédiatement un nom lui apparut au bord des lèvres. Avant même qu'elle n'y songe vraiment, comme un réflexe. Helena resserra ses doigts autour de la carte. Eleanor.
Mais elle se contenta de secouer négativement la tête.

Elle ne pouvait pas mener sa belle-mère là dedans. Pas qu'avec des suppositions. Bien sûr qu'elle savait que la femme faisait partie de ses ennemis. Mais ce n'était pas la question. Louciane voulait savoir si elle pensait à quelqu'un qui aurait pu lui faire une chose pareille. Est-ce qu'Eleanor pouvait faire une chose pareille ? Helena était intimement convaincue que oui. Est-ce qu'elle l'avait vraiment fait, comme ça ? Ca, la belle blonde n'en était pas sûre. Et elle refusait d'ouvrir la guerre de cette manière.

‹‹  Non. ››

Non elle ne savait pas qui de sa connaissance avait fait ça. Ce n'était pas totalement la question, mais c'était celle à laquelle Hel choisit de répondre.

‹‹  Je ne sais pas qui pourrait faire ça. Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas morte avec cet homme. Je ne sais pas pourquoi j'étais à cet endroit. ››

Mais le doute pesait toujours sur ses épaules. Lourdement. Et elle était seule à savoir le rendre si douloureux pour elle-même.

‹‹  Mais je suis toujours prête à faire les tests. ››

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Dim 28 Oct - 4:02
Byron G. Saberhagen
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La gorge qui s’asséche, les yeux qui se baissent, et l’air osccilant entre la honte et l’humilité : pas de doute à avoir, Byron est bel et bien en train de se faire gourmander par sa mère. Il avait la nette impression d’avoir été prit la main dans le sac en plein pillage d’une épicerie, ou en train de voler à la tire des innocentes grand-mère dans la rue. Et pourtant, qu’il avait une sainte horreur d’être celui qui posait problème. Il avait fait de son mieux pour condenser son esprit un chouïa trop fougeux, déjà qu’il portait l’humiliation de ne pas etre le digne fils de deux médecins. Mais fort est de constater, ses efforts ne menaient à rien. Ou alors, comme sa mère devait le penser, il n’en faisait pas assez. Il se jura qu’on ne lui reprendra plus.

Il tirait avec difficulté le col de son t-shirt pour mieux respirer, mais Byron savait que contrairement aux policiers, elle ne se laisserait pas attendrir par ça. D’ailleurs il ne le souhaitait pas : il se détestait assez d’être aussi pathologiquement sujet aux attaques de panique, ce n’était pas pour qu’on le cajole comme un bambin dés qu’il  en faisait une. Il hocha vigoureusement la tête et obéit à sa mère : comme toujours. D’ailleurs personne ne désobéissait à la matriarche Saberhagen, Byron avait assez vécu pour avoir vu d’autres plus retords que lui se cassaient les dents devant sa mère. Il était aussi admiratif que fière d’elle, mais ce soir, il devait avouer qu’elle lui faisait un peu peur.

Il secoua la tête avec défaitisme quand elle lui annonça calmement que son forfait avait fichu en l’air la nuit du reste de sa fratrie. Évidemment. Mais elle ne l’épargna pas : tout aurait pu lui arriver, et il dégluti quand elle évoqua ce que les médias avaient déjà surnommés the Poison Prince. Cependant il ne la coupa pas, c’était déjà pas conseillé dans sa situation, mais elle refuserait de l’écouter avant qu’elle ait fini d’exposer clairement ce qu’elle attend de lui, avant le moment fatidique ou ils seraient seul à seule, et qu’elle lui annoncerait tout de go sa sentence. Pour l’heure, les réseaux sociaux avaient l’air sauvés, mais Byron imaginait déjà passé ses 40 ans en étant toujours privé de sortie, et la fenêtre de sa chambre gentiment ornée de tous nouveaux élégants barreaux assortis au balcon. Malheur…

Il hocha derechef la tête, soulagé cependant que sa mère ne le jette pas au milieu de la fosse aux lions sans l’accompagner. Sa mère était un tigre dès qu’on touchait à sa progéniture, et il avait surpris plusieurs discussions houleuses avec son père pour savoir qu’en toute circonstance, elle aurait le dernier mot. En témoigne le regard brûlant qu’elle envoya à la représentante des forces de l’ordre.

« Compris. » Confirma-t-il comme un petit soldat bien élevé. « Répondre à leurs questions, pas plus pas moins… »

Dans l’œil de l’ouragan, Byron prit la décision un peu risquée de tenter quand même de plaider timidement sa cause. Pas a propos de sa décision de faire le mur : là c’était complètement foutu.

« Ils m’ont prit mon pull… » Fit-il en tirant un peu sur son tshirt orné d’une obscure référence à StarWars. « Y’avait une substance bizarre dessus, un truc que j’ai jamais vu, et j’ai paniqué. » Il avait la désagréable sensation d’être un disque qui saute, mais il ne peut que répéter ça : J’ai paniqué.

« Je… » Il s’entoure de ses bras et son regard se perd un peu plus loin quelque part. « Je crois que c’était lui… Parce que j’ai jamais vu ça. J’ai peut-être tort, j’espère vraiment que c’est le cas, parce que ça veut dire qu’il était là juste avant… » Il dégluti douloureusement et ajoute à mi-voix  « … Le type des rumeurs… »

Et il n’ose plus regarder sa mère, il fronce les sourcils et tente de se souvenir de quelque chose ou quelqu’un qui aurait pu lui avoir collé ça sur lui. Il espérait qu’une bribe de souvenir lui revienne en tête pendant la déposition.  

« J’ai rien à me reprocher… » Répète-t-il après une forte inspiration, reprenant les exactes mots de sa mère en hochant la tête pour lui-même, malgré ses yeux paniqués et ses lèvres qu’il se mordillait nerveusement.
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Dim 11 Nov - 19:42
Louciane J. Howard
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Comme depuis le tout début de cette affaire, Louciane avait l’impression de perdre son temps. Hélas il ne pouvait pas en vouloir à Helena pour ça. Pour une fois, elle n’y était pour rien, sur tous les plans. Et le fait de la revoir ici, en salle d’interrogatoire, ne l’enchantait pas plus que ça. Depuis qu’il avait quitté le Vice Squad, il y avait bien une chose que le Howard espérait en pensant à la jeune Percy : c’était de ne plus jamais la voir de nouveau franchir, les portes d’un poste de police. Et pas parce qu’ils avaient toujours été comme chien et chat, mais parce qu’il espérait sincèrement qu’elle finirait par se sortir de cette spirale autodestructrice, qui ne la mènerait à rien du tout.
Mais la retrouver ainsi impliqué dans l’affaire du Poison Prince ne l’enchantait pas du tout. Il jouait gros en l’interrogeant lui-même, parce qu’il la connaissait. Seulement, si ses supérieurs s’en rendaient compte, ils pourraient bien vite découvrir qu’il ne lui avait jamais fait de cadeau. Le Howard avait cette réputation de n’en faire à personne. Puis il y avait un fait avéré par tous les services : ils recherchaient un mutant et non un humain.
Le Sergent-détective la regarda obtempérer, lorsqu’elle se leva pour exposer, face caméra, le tatouage réglementaire qui orna sa chair. Détournant rapidement son regard, l’homme reporta son attention sur le maigre dossier qui se trouvait devant lui.
- « A noter pour le rapport d’enquête, l’homme jeta un coup d’œil à sa montre, qu’à exactement trois heure vingt-deux du matin, Miss Helena Percy à coopérer, en identifiant son tatouage réglementé par le DCRM. Tatouage du Lambda, certifiant Miss Percy comme étant humaine, selon les règles du dépistage. » Récita-t-il de façon mécanique, respectant au mieux la procédure en vigueur pour les interrogatoires.
Ce qu’il pouvait détester ce genre de formulation. Juste des stupides mots, qui pouvaient faire capoter toute une enquête, s’ils étaient omis. Parfois il se disait que la justice était bizarrement foutue…

Après l’intervention du jeune agent, et avoir identifié la victime, Louciane observa chacune des réactions de la Percy. Elle était perdue, profondément désemparée, fatiguée aussi, comme tous ici. Il avait eut vent de ses problèmes de mémoire et ce coup sur la tête n’avait pas dû arranger les choses. Elle ne savait rien. Rien à propos du mort, rien à propos de cet enfoiré qui l’avait tué. Elle était leur seul témoin jusqu’à maintenant et ils n’avaient toujours rien. Ça avait le don de le mettre hors de lui. Seulement il ne pouvait pas s’en prendre à elle, il ne pouvait pas orienter ses réponses, pour obtenir un coupable à tout pris. Il fallait juste faire en sorte qu’elle se souvienne. Au moins pour pouvoir retracer le parcours de ce Daghart, avant son trépas.
Prenant une longue inspiration, après ce qu’elle venait de lui dire, le flic s’efforçait de conserver toute sa contenance et de tenter de se faire le plus rassurant possible, sans non plus jouer au père réconfortant sa gosse après un cauchemar. Ça sonnerait faux pour tout le monde.
- « Vous n’allez pas non plus vous excuser, de ne pas être morte avec lui, dans cette station… Soupira-t-il, reportant son attention sur elle. Au contraire, vous avez de la chance d’être encore là. Pour témoigner de ce que vous savez, là où d’autres ne le peuvent plus. Se décollant de son siège, il se pencha vers elle, joignant ses mains sur la table. C’est pourquoi, je vous demanderais de rassembler tous vos souvenirs, et de me dire tout ce que vous pourrez, à propos de ce monsieur Daghart.  N’importe quelle information, aussi futile soit elle, pourra nous être utile.
A peine eut-il finit sa phrase qu’on frappa de nouveau à la porte. Se levant cette fois, il alla voir ce qu’on lui voulait, à l’abri des oreilles indiscrètes. L’agent lui annonça que le tuteur du gamin était déjà arrivé et qu’ils l’attendaient. De toute manière il en avait finit ici pour le moment, puis laisser Helena avec ses réflexions ne lui ferait pas de mal.
Envoyant l’agent chercher Gretchen, il referma la porte, puis se retourna vers la Percy.
- Je vais vous laisser quelques instants, pour aller interroger le second témoin. En attendant, Miss Millers, va venir vous faire les tests, que vous avez acceptés de faire. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, un agent se trouve à votre disposition à l’extérieur. »
Ramassant le dossier, Louciane quitta la pièce sans vraiment lui laisser le temps de dire quoi ce soit. Retrouvant Gretchen de l’autre coté, on aurait dit que ses collègues étaient venus la chercher directement au saut du lit, tellement ses vêtements ressemblaient plus à un pyjama, qu’à des fringues pour sortir. Néanmoins, les cernes qui se dessinaient sous ses yeux n’assombrissaient en rien son regard pétillant et alerte. La jeune femme lui adressa un grand sourire, alors qu’elle lui tendit le sac de scellé contenant le hoodie du gamin.
- « Tout ce que je peux te dire, c’est que c’est la même substance bizarre qui a tué notre client de ce soir et tous les autres. Alors soit les médias vont pouvoir rebaptiser leur tueur le "Poison Puceau", soit ce gamin a eut énormément de chance et il est notre seul témoin valable. Ce truc c’est du poison, la composition est complexe, mes équipements ne sont pas assez puissants pour l’analyser rapidement.
Louciane soupira en attrapant le sac. Il savait très bien, que se fatiguer à analyser ce truc ne servirait à rien. Sans les dossiers du DCRM recensent les mutants capables de produire ce genre de substance, ils étaient coincés. La seule façon qu’ils avaient d’avancer, était encore de contrôler eux même tous les mutants qu’ils pouvaient choper. Ce qui foutrais un sacré bordel parmi la population et causerait un sacré tollé dans les médias. Seulement, on ne leur laissait pas le choix.
- Laisse tomber. Il faudrait un labo comme Asclépios. Mais avant qu’ils se bougent le cul ces cons là, les gens ont le temps de crever… Râla-t-il. Je te laisse avec la Percy. Fais tous les tests, aux résultats rapides, que tu peux. Drogues, stupéfiants, alcool… Ré examine sa plaie à la tête s’il le faut. Mais laisse rien passer. Si elle a été agressée par le mutant, je veux tout savoir. Mais fais gaffe… Si elle se met à te parler, rappel lui ses droits et que tu es légiste, pas flic. Parce que la caméra doit rester allumée. Je veux qu’il n’y ait aucun doute, sur la recevabilité de tous nos témoignages. »
La jeune femme acquiesça, la mine sérieuse, puis pénétra à son tour dans la sale d’interrogatoire.

******

S’octroyant cinq minutes pour prendre l’air, le Sergent-détective rapta une sèche à un de ses collègues, se trouvant également dehors à ce moment là. L’air frais de l’extérieur ne manqua pas de lui donner le coup de fouet nécessaire, pour affronter le second interrogatoire. Car s’il y avait bien une chose qu’il détestait, c’était d’interroger des mineurs, en présence de leur parent.
Entrant dans la salle d’interrogateur, son regard croisa en premier celui de l’agent Ellie Kuris, qui avait tenu compagnie au gamin depuis le départ.
- « Agent Kuris. Je vous remercie pour votre temps, vous pouvez disposer. Et commencer votre rapport. Ou rentrer chez vous, si vote service est fini.
Acquiesçant, la jeune femme se leva, puis salua poliment les personnes présentes avant de sortir. Louciane commença par brancher le micro, qui avait été installé au centre de la table. En présence de mineur, la caméra était toujours une affaire délicate.
- Pour les minutes de l’interrogatoire, il est exactement trois heures cinquante quatre du matin. Annonça-t-il en regardant sa montre, pour la cinquième fois, au moins, de la nuit. Je suis le Sergent-Détective Louciane Howard et je vais mener l’interrogatoire du mineur Byron Saberhagen, en présence de sa mère. »
Voilà qui était fait. Maintenant que le plus pénible de la procédure était passé, il pouvait s’assoir face au deux Saberhagen. Puis l’homme posa, pour le moins délicatement, sur la table, le sac de scellé contenant le vêtement du garçon, plié de manière à ce que la manche tâché soit visible. Et parce qu’il n’était pas un monstre, il tendit au gamin un sweat gris lambda, qui devait être bien trop grand pour lui, où il était simplement inscrit "police" en lettre noire. Un vêtement servant aux agents dans le cadre d’exercices sportifs, encadrés par leur service. Un vêtement qui aurait dû être apporté au gamin, dés le départ.
Passant une énième fois la main dans ses cheveux, pour tenter de les discipliner, sans grand succès, l’attention du flic se porta en premier sur la mère. Louciane savait d’expérience que c’était plus les parents qui subissaient l’interrogatoire que leur enfant. En tant qu’adulte, ils comprenaient bien mieux les enjeux, que leur rejeton. Qui eux, mesuraient à peine l’ampleur de leur bêtise.  
- « Pour commencer, Madame Saberhagen, je suis navré que vous ayez été tiré du lit si tardivement. Seulement vous devez bien comprendre que les circonstances, ainsi que la gravité des événements l’exigent.
Marquant un court temps de pose, son regard tomba sur le sac, puis se posa sur le gosse avant de se reporter à sa mère. Chaque geste, chaque mot seraient parfaitement calculer, pour obtenir toutes les informations dont il avait besoin. Et ce qu’il souhaitait savoir, c’est si ce gamin était mutant ou non. Hélas, bien trop jeune pour subir un dépistage, le Veilleur pouvait toujours tenter de lui déclencher soit sa mutation, soit une autre crise de panique… Seulement, l’un dans l’autre ce n’était pas réellement son problème. Lui faisait son travail, le gamin, il n’avait qu’à se trouver chez lui au lieu de trainer dans ce genre d’endroit la nuit.
- Sachez également, que bien que ses droits aient été lu à votre à fils, il n’ait pas en état d’arrestation. Par conséquent, vous êtes libre de partir quand vous le souhaiter. Cependant… il marqua exprès un second temps de silence… étant pour l’instant le seul témoin, dans une affaire capitale, votre fils sera inévitablement re convoquer pour subir un interrogatoire. Croisant ses mains sur le bord de la table, le Howard s’appuya dans le fond de son dossier, prenant un air parfaitement détaché. Vous pouvez bien sûr faire appel à un avocat. Mais comme dit, votre fils n’étant pas en état d’arrestation, je crains que ça ne fasse que retarder les choses et vous faire perdre votre temps. Et le miens.
Autrement dit, le Sergent-Détective leur laissa un choix qu’ils n’avaient pas. La mère était intelligente, ça se voyait. Mais ce qui crevait également les yeux, c’était la culpabilité du garçon. Au final, bien que ce ne fût pas vraiment voulu, le laisser mariner avec sa mère pouvait s’avérer payant. Le gamin voudrait sûrement se décharger, malgré les recommandations de sa génitrice, pour être débarrassé de tout ça au plus vite.
- Puis… Se redressant, sa main se posa sur le plastique, juste à côté du poignet tâché. Compte tenu des preuves qui ont été retrouvé sur votre fils, son regard coula de nouveau furtivement sur le gamin, alors qu’il se pencha quelque peu vers eux, je suppose qu’il est quand même capital pour vous de démontrer que Byron, n’est qu’un témoin extrêmement chanceux, dans cette histoire. Surtout, s’il a bel et bien croisé la route, de celui que nous recherchons activement. » Acheva le flic, appuyant délibérément sur les mots "témoin" et "chanceux".
Son index tapota le sachet, puis se reculant de nouveau dans le fond de son dossier, sa main se posa dans un bruit mat derrière la preuve, avant de trouver place sur son coude, croisant les bras. Un geste qui se voulait innocent en apparence, mais qui était calculé, pour rappeler sans cesse au gamin la présence ce fichue hoodie. Preuve de sa supposé culpabilité.

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Sam 12 Jan - 22:54
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♛ Louciane & Joyce & Byron & Helena
guilty of not knowing

▼▲▼



Ce n’étaient pas un humains qu’il cherchaient. Cela aurait dû rassurer Helena mais ça ne le fit pas totalement. Encore une fois, la jeune femme connaissait les retombées que ce genre d’enquêtes pouvaient avoir... Peut être aurait elle tout de même du partir. Changer de pays avant que l’Angleterre ne devienne une prison meurtrière ? Mais Helena était déchirée entre la haine de la fuite et son besoin de bonheur. Et quelque chose lui disait que si elle laissait son pays derrière elle, le poids des regrets viendraient à jamais l’empêcher d’être pleinement heureuse.

« A noter pour le rapport d’enquête, qu’à exactement trois heure vingt-deux du matin, Miss Helena Percy à coopérer, en identifiant son tatouage réglementé par le DCRM. Tatouage du Lambda, certifiant Miss Percy comme étant humaine, selon les règles du dépistage. »

Les yeux dans la vide, Helena se sentait mal. Avait elle encore une bosse au crâne ? Elle n’osait plus toucher l’épicentre de sa douleur. De peur de la raviver, de peur de ce qu’elle pourrait sentir. La fille du Duc avait vu assez de sang pour aujourd’hui. Mais assurément devrait elle passer par la case infirmerie - à minima. 
A présent, à part en faisant les tests, Hel voyait mal comment elle pourrait encore faire avancer l’enquête. Ses connaissances sur John Daghart s’arrêtaient à ce qu’elle en avait dit et elle ne se souvenait de rien d’autre. Et quand bien même il ne lui tardait pas tant de se retrouver seule dehors, Helena était impatiente de sortir de ses murs qui avaient vu tant de son histoire... 

« Vous n’allez pas non plus vous excuser, de ne pas être morte avec lui, dans cette station… »

Ça aussi elle l’avait oublié. Louciane avait beau être une des personnes qui lui était les plus antipathiques, il n’en était pas moins qui voyait toujours quand elle se dénigrait et qu’il avait sa propre façon de tenter de lui faire remonter la pente. 

«  Au contraire, vous avez de la chance d’être encore là. Pour témoigner de ce que vous savez, là où d’autres ne le peuvent plus. »

Elle avait apprit ça au fil des années, que Louciane n’était pas entièrement le monstre qu’elle s’était imaginée plus jeune. Mais il était loin d’être un saint également. Et ce soir, Helena n’avait pas envie d’entendre ces discours de flics. 

« C’est pourquoi, je vous demanderais de rassembler tous vos souvenirs, et de me dire tout ce que vous pourrez, à propos de ce monsieur Daghart.  N’importe quelle information, aussi futile soit elle, pourra nous être utile. »

La belle blonde posa ses mains un instant à plat sur la table. Le temps de réfléchir, réellement, malgré sa mémoire flanchante. Malgré sa fatigue. Malgré sa terrible envie de rentrer chez elle. Parce qu'Helena voulait vraiment aider l'enquête. Mais il n'y avait rien. Il n'y avait pas la moindre information qu'elle avait de plus que le peu qu'elle avait obtenu de son travail. Et ce n'était rien qu'ils ne pourraient pas trouver eux même.

‹‹  Je ne sais vraiment rien de...  ››

Mais avant que la jeune femme ait eu le temps de répondre, on venait à nouveau les interrompre et cette fois-ci elle n'en entendit pas un mot de l'échange entre Howard et la personne derrière la porte.

‹‹ Je vais vous laisser quelques instants, pour aller interroger le second témoin. En attendant, Miss Millers, va venir vous faire les tests, que vous avez acceptés de faire. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, un agent se trouve à votre disposition à l’extérieur. »

Et un instant plus tard il avait disparu, sans laisser à la fille Percy le temps d'objecter quoi que ce soit. Cette soirée était stressante, cette soirée était terrible. La belle blonde avait besoin de faire un point, d'arrêter ce train de pensées qui semblait aller à toute vitesse, entrainant sur son passage une tornade de sentiments.
Un instant plus tard, une éternité plus tard, une femme entra dans la pièce. Miss Millers, Helena supposa et se redressa un peu sur sa chaise.
La femme qui se révélait effectivement être Miss Millers était une personne agréable, souriante malgré l'air de s'être levée en pleine nuit, sûrement comme beaucoup de monde dans le commissariat aujourd’hui. Elle lui fit faire une batterie de tests sans parler plus que nécessaire et Hel, qui connaissait la manœuvre, en fit de même. La jeune femme avait une impression de déjà vue. Une très mauvaise impression, à peine diminuée par la gentillesse de la femme qui l'accompagnait.
Après un temps qui lui parut démesurément long, Miss Millers fini par libérer la fille du Duc de Northumberland. La laissant seule avec la consigne d'attendre. Encore. Ce qu'Helena fit, tentant de garder son esprit entier, tentant de ne pas s'effondrer en plaintes ou en larmes. Il y avait des gens qui avaient perdu bien plus qu'elle ce soir.

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Mer 20 Fév - 3:40
Byron G. Saberhagen
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A peine la porte de la salle d’interrogatoire fermée derrière Louciane, que Byron sursauta. La présence du Sergent le fit déglutir en redirigeant son regard piteusement sur ses chaussures. C’était le moment qu’il avait entendu autant que redouté. Redouter parce qu’il n’était pas certain de pouvoir faire face à un adulte qui l’assommerait de questions alors qu’il était possiblement soupçonnait de… de meurtre tout simplement. Rien que le mot lui donna une brève migraine avant qu’il ne s’ébroue. Non : il ne succomberait pas à la facilité de la crise de panique. Sa mère ne le lui pardonnerait pas, et lui non plus. D’ailleurs il sent la main de la matriarche Saberhagen qui lui serre l’épaule comme un étau : ce dont il a besoin pour retrouver son courage, et oser faire face au policier, mais avec confidence, mais humilité.

Joyce écoute religieusement l’homme parler des droits de son fils, en hochant la tête, un peu séche, mais toujours digne. Elle n’aime pas ne pas être parfaitement en contrôle de la situation, plus particulièrement quand la chaire de sa chaire est incluse dans l’équation. Son langage coporel traduit le fait qu’elle n’a nullement l’intention de se rendre ou de céder à la pression. Son fils est innocent, elle l’a toujours su, mais si elle est là pour le défendre bec et ongle, c’est aussi à lui d’assumer l’entière responsabilité de ses actes.

« Nous ne prendrons pas d’avocat. Byron n’a rien à se reprocher, et le malentendu sera levé rapidement. » Elle tourne sa tête vers son fils, le regard sévere et la poigne ferme, mais rassurante. Il leve les yeux vers elle, et elle hoche la tête, c’est le moment de parler.

Lui, avait les yeux rivés sur la preuve devant tout à l’heure. Ce maudit hoodie était la raison de toute cette discorde, mais il savait qu’il y avait méprise. Il n’a jamais tué personne, n’a jamais vu cette boue maudite nulle part ailleurs, et n’a jamais voulu posé probleme a personne. Si ce n’est à lui-même en faisant le mur ce soir. Tant pis pour ce qui peut lui arriver apres cette nuit dans le cadre de la maison, mais il ne se laissera pas mettre en maison de correction pour un truc qu’il n’a jamais rien fait.

Alors il hoche la tête pour lui-même. « J’vais vous dire ce que j’ai vu… »

Il s’éclaircit la gorge et commence, mal à l’aise. « J’en avais marre de faire mes devoirs, alors j’ai voulu aller faire le mur… je voulais aller dans un coin un peu éclairé, ou je pourrais faire une bonne prise de vue. Vous savez pour instagram, tout ça… » Ça doit pas trop lui parler alors il coupe court ici et reprend. « De là j’ai vu cette femme qui a été amené ici. Elle s’est réveillée a côté d’un type qui… s’est pas réveillé lui. J’ai vite vu qu’il pourrait pas se réveiller. »

Il se frotta  nerveusement le crane mais continua, mal à l’aise.  « Bien sûr j’me suis méfié. J’veux dire… c’était super louche. Mais elle avait l’air tellement perdu, j’ai été un peu con et naif et j’me suis dit qu’elle pouvait pas être coupable de ça… Bon ok vous allez dire que c’est débile et ouais avec le recul ça l’est. » Il se frotta une arête du nez, fatigué par sa propre crétinerie mais reprit.

« Et euh… après on a décidé de partir, on se sentait observé, mais genre… » Il grimaça, mal à l’aise. « … c’était intrinsèque. Mesquin. On se sentait comme… écrasé. J’ai fini par lui prendre la main pour qu’on coure plus loin. Et c’est là qu’on s’est rendu compte que j’avais un truc sur mon pull… » Il fronça les sourcils. « Euh attendez… » Longue pause, le temps de se souvenir d’une chose importante, comme une épiphanie. « Un type, ou une fille, je sais pas trop… mais quelqu’un a fait son jogging et est passé juste derrière moi, et finalement j’ai vu ça. C’est moi qui l’est vu, pas elle. Et y’avait pareil sur le mec par terre. Mais elle, elle avait l’impression qu’il était mort d’une overdose. Moi j’ai trouvé que c’était un peu gros une overdose, au milieu d’une gare comme ça… et il avait vraiment pas l’air d’un junkie. »

Il fixa le policier dans les yeux et continua sa diatribe désespérée. « Écoutez… je sais que ça a l’air bizarre mais… j’ai pas pu faire ça. On va pas se mentir, on sait tous que les Saberhagen sont connus pour être des mutants, donc autant jouer franc jeu à ce niveau-là. »

Il se tourna vers sa mère, qui comprend ou il veut en venir, et n’est pas certaine d’aimer ça. Aussi bien elle n’a rien contre ses enfant qui assument leur mutation aussi bien, le package de tatouage qui va avec, il ne lui convient absolument pas. Mais Byron tient bon : il sait très bien que sa seule porte de sortie définitive, se trouve dans un seul atout.

« Je suis un mutant… seule ma famille est au courant pour le moment, mais ouais… et je sais que mon pédigrée fait de moi un parfait coupable. Mais j’ai rien a voir avec tout ça… c’est pas ma mutation de tuer des gens. Moi je fais pas ça je fais… » Il grimace un peu, devant l’aveu, mais le dit quand même, à mi-voix « Je fais autre chose… »

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Lun 22 Avr - 21:09
Louciane J. Howard
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We do have ways of making you talk.
Louciane ft. Helena, Byron & Joyce



Ce qu’il a toujours put détester interroger des mineurs… Le plus difficile ne résidait pas franchement dans l’audition du gamin, mais plutôt dans l’interaction avec les parents. Ils étaient toujours la plus grosse épine dans le pied d’un flic.
Cette femme ne faisait pas exception à la règle. Elle transpirait l’autorité matriarcale par tous les pores. Elle imposait le respect par sa présence, par un simple regard. On aurait presque put croire à une sorte de version féminine du Howard. La mère défendrait sa progéniture telle une lionne, mais ne manquerait pas de lui faire assumer les conséquences de ses actes. Si ce gosse ne se faisait pas punir jusqu’à l’âge du cercueil, au moins, il aurait une sacré vaine.
Ce gosse n’avait rien à voir avec tous les petits délinquants de bas étages, et autres raclures de bitume, se prenant pour le prochain Al Capone, qu’il avait put côtoyer en étant au Vice Squad. Ou en intégrant le CID. Celui-ci avait tout de l’archétype même de l’ado, trouvant particulièrement audacieux et brillant, d’exécuter la plus débile des idées qu’il ait jamais put avoir, rien que parce que son devoir d’SVT l’ennuyait. Le gamin qui ne sort jamais des clous et qui irait jusqu’à se dénoncer pour avoir oublié de payer un paquet de chewing gum. Il ne faisait absolument pas partit de ceux, qu’il se plairait à harceler, pour leur casser leur petit côté suffisant insupportable, les poussant dans leur retranchement jusqu’à ce qu’ils en appel leur mère.
Jugeant de son regard, qui ne parvenait pas à quitter le vêtement, le Sergent-détective se dit qu’il n’en aurait pas à arriver à ses extrémités. Lui rappeler aussi souvent dans son laïus, aussi court qu’il fut, ainsi que dans ses gestes, suffit visiblement à le faire coopérer, sans aucune de résistance. Il en oublia même le vêtement, que le Howard lui avait apporté en remplacement du siens, pour se couvrir. C’était vraiment trop facile…

Les bras obstinément croisés sur la poitrine, Louciane le laisse parler. De toute façon le couper n’aurait servit à rien, sauf à le perturber encore plus qu’il ne l’était. Et puis, il ne lui apprenait rien de plus que ce qu’il avait apprit de la bouche la Percy. Hormis la raison qui l’avait amené sur le lieu du crime. Seulement ça, il n’y avait pas besoin d’être Sherlock pour en deviner la cause. La raison par contre, lui semblait tout à coup bien plus intéressante. Son sourcil ne manquant pas de se hausser, lorsqu’il lui parla d’instagram comme s’il s’adressait à un dinosaure, qui se servait encore du minitel… Petit con.
Bien sûr que sa naïveté et sa bêtise semblait évidente, pas la peine de le lui préciser. S’il l’avait put, Louciane se serait frapper le front du plat de la main. Son regard dériva furtivement vers la mère du garçon, surveillant ses réactions face à l’exposé des exploits de son rejeton. Ce qu’il aimerait être petite souris, pour entendre le savon qu’il allait se prendre en rentrant. Ne lui avait-on jamais appris quand les lieux abandonnés, ou désaffectés, se trouvaient très souvent être le repère des camés et sans abris, et autres déchets de la société peu fréquentable ? Décidément, ce gamin le rassura dans l’idée qu’il n’avait peut être pas tant que ça raté l’éducation de sa fille. Il était très certainement un père à chier, question présence et attention affective, mais au moins il lui avait inculqué le bon sens, ainsi que la méfiance à bonne dose.
Cependant, ce qu’il lui révéla sur son ressentit, attisa sa curiosité. Ce sentiment d’être observé, comme lui avait dit Helena. Seulement, l’impression du garçon semblait plus forte. N’était-ce simplement qu’un ressentit face une situation dangereuse ? Un mauvais tour de leur esprit apeuré ? Ou une manifestation du pouvoir du mutant ? Ce qui signifierait qu’il pourrait rendre sa substance volatile. Ce qui le rendrait d’autant plus dangereux…

Les sourcils fortement froncés, Louciane se perdit dans sa réflexion, décrochant quelques instants de la déclaration du gamin. Si ce type était resté à l’intérieur de la galerie pour les observer, puis avait prit le risque de s’exposer une fois sortie, c’est qu’il avait forcément un but. Quelqu’un devait être visé dés le départ et ce n’était pas ce gamin. S’il voulait mettre la police sur une fausse piste, il aurait choisi n’importe quel autre mutant. Alors pourquoi Helena ? Et puis cette mise en scène était totalement grotesque. Inutile. Qui tomberait dans le panneau ? Là il leur avait juste fait perdre quelques heures. Et lui aussi avait été perdant, en leur fournissant des preuves. Cherchait-il à faire passer un message ?

- « … on sait tous que les Saberhagen sont connus pour être des mutants, donc autant jouer franc jeu à ce niveau-là. »
Les mots du gamins le sortir de se torpeur, reprenant le fil de sa déposition à un moment où il aurait, vraisemblablement, pas dû décrocher. Le flic eut un temps de latence, se demandant s’il devait vraiment laisser poursuivre l’enregistrement, ou l’arrêter net, au mépris de la procédure. Puis qu’est-ce qu’il en avait à foutre de la procédure après tout ? Etant donné que le gamin était en train de se foutre une cible au milieu du front.

Se redressant d’un coup, son doigt appuya sur le bouton stop, avant qu’il n’ait le temps de poursuivre. Le flic se maudit tout de même de ne pas l’avoir fait plus tôt, au final, puis lança une œillade quelque peu surprise vers la matriarche, s’étonnant qu’elle ne l’est pas stoppé elle-même.
- « Avant que vous ne poursuiviez, lâcha-t-il d’un ton des plus sérieux, pour qu’il mesure l’ampleur de ce qu’il avait dit et s’apprêtait à dire, je tiens à vous rappeler, Misses Saberhagen, à vous et à votre fils, que cet entretien est enregistré. Prenant bien soin de détacher chacun de ses mots, il voulait s’assurer qu’ils le comprennent bien. Il sera ré écouté, retranscrit et consigné. Il pourrait même être réutilisé.
Ôtant son doigt de l’enregistreur, toujours éteint, il posa ses deux coudes sur la table, se penchant légèrement en avant.
- Avant de reprendre l’enregistrement, je veux que vous preniez conscience que l’individu que nous recherchons, est un mutant. Que toutes informations, le concernant, est capitales. D’autant plus que vous l’avez rencontré. Révéler que vous êtes un mutant, peut tout de même s’avérer suicidaire. Son regard se fit plus intense, concentrant toute son attention sur le garçon. Et comme vous n’êtes ni tatoué, ni dépisté, je vais être dans l’obligation de vous poser des questions sur votre mutation. Il marqua un temps de pose, avant de passer au plus déplaisant. Et cela pourrait entraîner une convocation obligatoire pour être dépisté, et ainsi pleinement prouver votre innocence. Si vous refusez de vous y soumettre de votre plein gré, vous y serez assigné pour une cour de justice. »
Louciane marqua un temps de pose assez long, pour que mère et fils se rende bien compte de ce qu’il venait de faire en parlant trop. Hélas, il avait aussi sa part de responsabilité là dedans, seulement il ne faisait que son travail.
Mais il y avait un autre moyen, pour éviter une convocation du DCRM et peut être une injonction du tribunal. Il pouvait tout aussi bien repasser sur la bande, malheureusement de bons techniciens le remarqueraient et il n’allait pas se compromettre pour un gosse.
Laissant glisser ses bras de la table, il les croisa de nouveau sur sa poitrine, appuyant son dos sur le dossier.
- « Mais il y a une autre solution, qui pourrait éviter une injonction éventuelle du tribunal. Tout le monde est très chatouilleux sur cette affaire. Ils n’épargneront pas votre fils. Ses yeux se plantèrent de nouveau dans ceux du gamin. Fais-moi une démonstration de ta mutation. Même si tu n’es pas coupable, cela te disculperas totalement. Je te laisse quelques minutes pour réfléchir, puis je vais reprendre l’enregistrement pour les minutes de l’interrogatoire, comme si ce que je viens de te dire n’avait jamais eut lieu. »

Sans le lâcher de ses mires fatiguées et dénuées de la moindre expression, le Howard resta aussi immobile qu’une statue. Attendant patiemment qu’il prenne la décision la plus rationnelle qu’il puisse prendre, compte tenu de sa situation. Ses lèvres restèrent closes pendant ces quelques minutes, qui avaient dû sembler être une éternité au gamin. Le brun lui avait quand même fait une fleur, en stoppant l’enregistrement pour le mettre en garde. Il aurait put poursuivre, ne rien lui dire. Le regarder s’enfoncer. Peut être explosé. Car il devait être sûrement sur le point d’exploser.
On pouvait le qualifier de monstre, d’insensible… Seulement il restait aussi un père. Un père qui se souvenait d’une petite fille, assassinée pour ce qu’elle était. Et il ne voulait pas que ça se reproduise. Cependant, il devait faire son travail et il n’était nullement responsable de ce qu’on lui révélait. Après tout, il ne l’avait pas caché, l’enregistreur.
Se redressant une énième fois, le doigt du Sergent-détective enfonça le bouton « play ».
- « Dans ce cas, Byron Saberhagen, si votre mutation n’est pas de tuer des gens, par empoisonnement… Quelle est la vôtre ? »

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