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Lun 21 Mai - 17:24
Swann Weavers
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Well, at night, I have to say "Guten tag" ?
Swann Weavers & Johana Von Shürmann


Il y avait longtemps, que je n'avais pas ressenti une telle indépendance. Tellement longtemps que j'en avais oublié la sensation que ça procurait. Je me sens bien, léger, en paix avec moi-même. Depuis l’événement à l’hôpital en compagnie de Mr. Stepanovic, notre vie a radicalement changé. Oh, bien sûr, je suis toujours dépendant de Swann. S'il est blessé, je le suis également, tout comme les répercussions physiques qui nous atteignent. Cependant, il arrive parfois, depuis cet incident, que nos impressions et émotions déconnent. Tant et si bien que je ne ressens pas toujours ce qu'il ingurgite, ce qui, en soit, est franchement plaisant. Mais le mieux, dans tout ça, c'est que nous ne sommes plus aussi liés qu'avant.
Lorsque nous nous scindions, il était incapable de savoir ce que je vivais, si ce n'est par des sensations, ou des ressentis. En revanche, lors de notre fusion, il tombait inconscient un certain temps, et revivait tout ce que j'avais moi-même vécu, ce qui impliquait que nous n'ayons aucun secret l'un pour l'autre. Mais depuis l'incident au Royal Victoria Infirmary, il semblerait que la matrice merde à ce niveau. S'il tombe inconscient, parfois la durée est plus courte que mon apparition, et des détails lui échappent. S'il ne sombre pas, alors il n'apprend rien. Absolument rien. Tout comme je n'ai pas toujours conscience de ce qu'il s'est passé avant que je m'éveille.

Je ravive les cendres de ma clope en m'étendant de tout mon long sur le banc, puis porte la bouteille de Jack Daniel's à mes lèvres. J'aurais pu prendre moins cher, mais je trouvais l'étiquette sympa. Mes pupilles lorgnent le ciel, je souris lentement, expulse la fumée en douceur. Quand je pense que Swann est sûrement en train de bosser, j'ai de quoi savourer mon moment. Qui sait, je pourrais errer toute la nuit, pendant qu'il galérera et savourera le retour en train à l'aube, du moins si le temps nous le permet.

J'avoue ne jamais avoir eu beaucoup d'occasions de me promener dans NewCastle. Il y a bien eu une ou deux fois où j'ai réussi à m'échapper de l'hôpital, mais pour dire les choses telles qu'elles sont, je n'ai pas eu la possibilité d'aller bien loin. Soit parce que mon temps était limité, soit parce que... Eh bien, en fait non, c'est l'unique raison. Mes heures de sorties sont limitées, comme un ado qui doit se dépêcher de rentrer pour le couvre-feu. Je suis en conditionnelle avec un horaire à respecter, bien que jamais défini à l'avance.

Tant et si bien que je ne connais quasiment rien du centre-ville d'ici. J'ai entendu parler de musées, d'une bibliothèque, de pubs, d'un quartier chinois et même d'un quartier gay. Swann s'y est déjà rendu, il me semble, mais pas moi. Pas de mon propre chef, en tout cas. Enfin, quand bien même j'aurais eu le choix, c'est pas mon fort d'aller me dandiner dans des boîtes qui puent l'affreuse fumée qu'ils balancent à tout bout de champs mêlé à l'acidité de la sueur de parfaits inconnus.

Il n'a pas fallu grand-chose d'exceptionnel pour que nos chemins se séparent, cette fois. Nous étions en pleine préparation d'une perfusion dans le laboratoire lorsque Drax est arrivé. Dans une attention des plus charmante, il nous a gentiment gratifié d'un planning indiquant qu'à partir de ce soir même, nos horaires passaient aux nuits. Notre propre journée ayant débutée à sept heures le matin même, ça signifiait qu'on était censé se taper presque vingt-quatre heures en non-stop. Et non, je ne suis pas un putain d'esclave qui se laisse exploiter, même pour les soit-disant beaux yeux de notre supérieur.

C'est comme ça que l'énervement est arrivé. Quelques minutes plus tard, je me faisais une place aux côtés de mon originel, prêt à faire ravaler son sourire à l’aryen avec toute mon amabilité et l'amour que je lui porte personnellement.
Evidemment, Swann a tenté de m'en empêcher. Mais pour replacer les choses dans leur contexte, il y a quelques mois, ce débile profond s'est mis en tête de faire du gringue à son boss et de profiter d'une sortie entre collègue pour le faire. Hors, il ne tient absolument pas l'alcool, et il s'est enchaîné un bon paquet de cocktails pour se donner du courage. Son estomac n'a pas supporté, par conséquent, le mien non plus et je me suis pointé en ayant l'intelligence de foncer vers la cuvette. Mon homologue n'a pas eu cette chance et a rendu ses boissons sur les pompes de monsieur l'infirmier en chef. Depuis, il est tout à fait au courant de notre mutation et il ne manque pas une occasion de nous faire sentir sa rancœur.
Alors oui, j'ai décidé de prendre en compte le fait qu'il était au courant. Et quand il est revenu dans la salle de préparation tandis que Swann tentait par tous les moyens de me dissimuler à sa vue, je ne me suis pas gêné pour le repousser et adresser un beau doigt d'honneur au « patron » pour lui faire savoir ce que je pensais de ses horaires de merde.

Je pousse un soupir et tape ma clope dans le vide, les prunelles rivées sur le ciel. J'ignore si c'est une bonne idée de me vautrer comme ça dans un square pas franchement fréquenté, même si non loin de la gare. J'en suis resté à proximité au cas où je déciderais de rentrer, mais c'était avant de songer à un détail auquel je n'ai pas pensé quand je me suis barré de l’hôpital. Swann a peut-être la capacité de se dédoubler, mais nos clés, elles, sont bien uniques. L'avantage c'est que si jamais je me fais agresser, le poste de police n'est pas très loin.


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Dernière édition par Swann Weavers le Sam 18 Aoû - 21:22, édité 2 fois

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Mar 22 Mai - 17:13
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► February, 2018| Newcastle
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Johana &  Swann
 
11.36pm
Johana regarda l'horloge murale de son bureau avec un air des plus dépité. Il haïssait son collègue d'avoir prit sa soirée. Mais surtout, il se haïssait lui-même d'avoir accepté de finir sa paperasse pour lui rendre service. C'était là, une des pires idées qu'il avait eu.

Un surintendant, qui plus est en chef avait toujours plus de formulaires à remplir, de rapport à taper, de dossier à envoyer que tout le monde. Pourquoi ? Et bien simplement parce qu'il était au-dessus de tous les agents de police, donc il avait pour rôle de récupérer tout leur travail, pour ensuite en faire un condensé et présenter le tout à son supérieur à lui, « l'Assistant Chief Constable ». Qui, lui, pour le coup, ne prenait pas la peine de faire tout ce genre de choses ennuyeuses.

Alors oui, à presque minuit Johana était toujours assis là, dans son bureau, il venait de tout finir, et fixait l'horloge avec dépits. Il soupira alors longuement et se leva avec lenteur. Heureusement pour lui, personne ne l'attendait chez lui. Mais il aurait aimé pouvoir avancer sur ses propres dossiers personnels, et surtout ne pas avoir à prendre les trains de nuits. En tant que policier il n'avait pas peur de se faire agresser, bien au contraire, sa taille imposante, sa carrure de sportif et son air fatigué peu aimable n'attiraient généralement pas trop les ennuis. Mais ce qu'il détestait c'est que tout le monde ne soit pas comme lui et ne sache pas se défendre. Etant donné que, tant qu'il n'était pas assis dans son canapé, ou sous sa douche, enfin, tant qu'il n'avait pas fermé la porte d'entrée derrière lui, il était encore en service. Combien de fois s'était il interrompu sur son chemin pour interpeller un ivrogne, réprimandé des voyous qui fumaient autre chose que du tabac, il avait même déjà empêché une tentative de suicide sur les voies du train, et avait du conduire cette personne jusque l'hôpital. Cette nuit avait été interminable d'ailleurs, il ne se souvenait même pas à quelle heure il était rentré tant les médecins lui avaient tenu la jambe.

Il se leva alors et récupéra clés de maison, porte feuille, divers papiers, sa mallette, son manteau qu'il mit sur ses épaules, et ses clés de voiture. De voiture ? Bien sûr que oui ! Il l'avait récupéré, il avait complètement oublié. Elle était enfin réparée, son collègue était allé la lui chercher dans la journée ! Voilà la raison pour laquelle il avait accepté de faire ses rapports ce soir. Il lui en voulait un peu moins de lui avoir laissé tant de travail du coup. Savoir qu'il allait pouvoir rentrer plus rapidement grâce à sa voiture le soulageait grandement. Il en avait vite eu marre de prendre les transports en commun pendant presque un mois, à cause d'une pièce manquante que le garage avait peiné à se fournir. Il avait fallu remplacé une grosse partie de la voiture, du moins son arrière, car un conducteur visiblement trop pressé lui était rentré dedans par l'arrière à un feu, emboutissant le coffre, pot d'échappement etc... Sous le choc il avait mis un coup de boule dans le volant, les airbags ne s'étant pas déclenchés, car monsieur les avaient désactivés et oublié de les remettre. Il avait alors eu le droit à un petit séjour à l'hôpital et à une gentille ouverture de presque huit centimètres sur la pommette droite, ainsi qu'un magnifique hématome pour décorer le tout.

Mais surtout, sa voiture s'était retrouvé immobilisé pendant près d'un mois, le « forçant » à prendre les transports, ne voulant pas emprunter un véhicule de la boite, chat noir comme il était il ne voulait pas risquer quoi que ce soit.

Il prit alors ses clés dans sa main, avec un grand sourire et sortit de son bureau, qu'il ferma. Il passa devant une jeune recrue qui était de garde cette nuit là, la saluant avec bienveillance en lui souhaitant bon courage, puis quitta le poste de police. La première chose qu'il fit fut d'inspirer l'air frais en fermant les yeux, un sourire aux lèvres, la bonne humeur étant revenue grâce à cette révélation.

S'il se souvenait bien, la voiture était garée de l'autre côté du parc, n'ayant pas trouvé de place ailleurs. Il haussa les épaules et traversa la route de façon décontractée, de toute façon il n'y avait pratiquement plus personne sur les routes à cette heure là. Il entra dans le parc, main dans les poches, plaquant ainsi son arme de service qui était sous sa veste contre son torse. Il aimait cette sensation, il se sentait nu quand il était désarmé, vulnérable même. Alors qu'il était loin de l'être vu ses années d'entraînements en tout genre. Ce qui avait fait de lui un homme fort, avec un esprit sain dans un corps sain. Jamais de cigarette, jamais de drogue, ni même d'alcool.

Et pourtant cela ne l'empêchait pas de reconnaître ces odeurs qui lui agressaient assez souvent le nez, et qu'il ne supportait que très peu. Si bien, que lorsqu'il passa à côté de ce banc sur laquelle une forme sombre se dessinait, très faiblement éclairée par les lampadaires du parc, il devina une forte odeur de whisky mélangée à celle de la cigarette. Il soupira longuement, prit sa petite lampe de poche et éclaira le banc en s'en approchant.

Surement encore un ivrogne ou un sans abri qui avait atterri ici, et bien entendu il fallait que ce soit lui qui tombe dessus et le gère. Il s'attendait à trouver là quelqu'un d'un certain âge, à l'air dépité ou fatigué. Mais ce qu'il vit dépassa toutes ses attentes et il fut plus que surpris. Il avait devant lui une jeune personne dont il était incapable de déterminer le sexe, aux traits extrêmement fin, à la peau très pale et cheveux clairs. Il fut assez déstabilisé et eu un instant de réflexion avant de pouvoir articuler quoi que ce soit, le faisceau de lumière éclairant toujours le visage de l'inconnu. Finalement, il reprit contenance et se racla la gorge. Il se serait bien excusé de le déranger, mais il en était incapable, tout simplement parce qu'il ne se sentait pas le moins du monde désolé de venir l'interrompre, mais simplement légèrement agacé.

-Bonsoir, je suis dans l'obligation de vous demander de ranger votre bouteille. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il est interdit de consommer de l'alcool au sein de lieux publics.

Il eu un temps d'arrêt pendant lequel il se questionna à savoir si la personne devant lui, était majeur ou non. Ses traits androgyne, la finesse de son corps et son allure générale le perturbait un peu, alors il avait du mal à faire une estimation approximative. Il retira la lumière de son visage, éclairant à présent ses mains avec.

-Je vais aussi devoir vous demander vos papiers d'identités s'il vous plais..

Étrangement, il avait cette petite voix en lui qui lui disait « Tu aurais mieux fais de simplement prévenir tes collègues et passer ton chemin. Tu n'es pas près de rentrer chez toi. »


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Mar 22 Mai - 19:53
Swann Weavers
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Les doigts autour du goulot, je le porte une nouvelle fois à mes lèvres, laisse couler le liquide ambré dans ma gorge, l'avale lentement en portant une nouvelle fois la cigarette à mes lèvres, relève l'une de mes jambes pour la caler sur le dossier du banc, la main tenant la bouteille restant dans le vide. Je ne sais même pas quelle heure il est, au final. Au final, je suis sorti vers dix-neuf heures. J'ai été au premier fast-food que je trouvais pour ingurgiter un hamburger – bœuf, poulet, bacon double chedar, oignons frits et sauce barbecue – puis je suis passé dans une petite épicerie pour y acheter mon fameux élixir ainsi qu'un paquet de Winston 100S. Pourquoi des 100S ? Parce qu'il y en a autant que dans un paquet normal, mais elles sont plus longues, et au même prix que les normales, alors oui, concrètement, j'ai moins la sensation de me faire enculer.

Je recrache ma fumée en l'air lorsque celle-ci s'éclaire. Je redresse légèrement le visage, puis viens placer vivement mon avant-bras devant mes yeux. Une lumière me crame la rétine, assez puissante pour m'éblouir et me faire plisser les paupières. Qui ça peut-être ? Un gardien du square ? Faut dire que j'ignore s'ils le ferment la nuit, peut-être que je me suis un peu attardé ici. Je pourrais l'insulter et lui dire de me foutre la paix, mais ce qu'il dit m'en empêche.

- Bonsoir, je suis dans l'obligation de vous demander de ranger votre bouteille. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il est interdit de consommer de l'alcool au sein de lieux publics.

Non, sans déconner ? Évidement que je le sais. Mais soyons clairs un instant, un gardien du paysage ne m'aurais pas dit de ranger ma bouteille, il m'aurait demandé de décamper.
Je me redresse sur mes coudes, les paupières plissées, tentant de voir qui est l'importun qui interrompt mon moment de détente ultime. Je me relève, m’assois sur le banc, puis lorgne ma bouteille de whisky quelques secondes. En fin de compte, je l'ai déjà bien descendue. Je ne pensais pas avoir picolé à ce point.

- Je vais aussi devoir vous demander vos papiers d'identité s'il vous plaît...

Je replace la main devant mes iris, geins un peu. Et merde. Si je suis tombé sur un flic ? Si c'est le cas, je suis incontestablement dans la merde. J'aurais dû y penser avant de me rendre dans ce parc, surtout que je savais pertinemment qu'il était à proximité du commissariat. J'ai vraiment pas été une flèche, pour le coup.
De plus, lorsque je suis parti tout à l'heure, je me suis contenté de prendre l'argent que Swann avait dans son porte-feuille, à savoir quarante livres. J'en ai dépensé trente-six, donc pour le pot-de-vin, on repassera. En tous les cas, en lus d'avoir zappé le trousseau de clefs, j'ai aussi zappé le porte-feuille, par conséquent, je n'ai pas mes papiers. Merde. Je suis censé faire quoi du coup ? Lui lancer ma bouteille au visage et m'enfuir ? Mauvais plan, je suis déjà entamé par l'alcool. Si je me lance là-dedans, j'ai une chance sur deux pour me tauler. D'autant que s'il s'agit d'un policier, il est probablement en meilleure condition physique que moi. Vu la carrure qu'il semble avoir – compte tenu de la silhouette que je peine à distinguer – il aura vite fait de me neutraliser et de réduire à néant mes tentatives de fuite.

- Pourquoi, vous êtes flic ? Si c'est le cas, je veux voir votre badge ou je sais pas quoi avant. J'ai pas envie qu'un type usurpe mon identité.

Bon, c'est une excuse absolument bidon au cas où je serais véritablement face à un flic. Surtout qu'il faudrait y aller pour arriver à usurper mon identité, autant être honnête une nana en serait beaucoup plus capable qu'un mec a l'air baraqué.
Je tire sur ma cigarette une nouvelle fois, puis pose la bouteille sur le banc, entre mes jambes à présent repliées, mes bottines sur le bois. Je plisse encore les yeux, observe mes mains irradiées sous la lumière puis tente de visualiser l'homme, ma vision un peu plus nette que tout à l'heure. Ce type à l'air d'être géant par rapport à moi. Il doit aisément dépasser le mètre quatre-vingt-dix. Ses cheveux ont l'air assez longs. Pas autant que les miens, évidemment. Et j'imagine que lui, il ne les décolore pas. Parce que oui, même si nous sommes blonds de base, il n'empêche que Swann est un adepte des cheveux peroxydés, et par conséquent, je les subis également.


- J'ai toujours trouvé ça con, d'interdire aux gens de boire dans les lieux publics. C'est vrai quoi, après-tout, tant qu'on n'éclate pas la bouteille sur la tête de quelqu'un ou qu'on ne gerbe pas partout, je pense qu'il n'y pas de mal à ça.

Je laisse la fumée rouler hors de mes lèvres, s'étendre près de mes mains. J'aurais dû penser à prendre la carte d'identité, d'autant que dû a mon physique androgyne, ce n'est pas rare qu'on me pense plus jeune. L'indien qui tenait l'épicerie n'a pas eu l'air de se poser la question mais bon, j'imagine qu'il pensait plus aux vingt-huit livres de mes courses plutôt que de risque de perdre la vente de la bouteille à un potentiel mineur.


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Mer 23 Mai - 10:56
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Johana &  Swann
 
L'espace d'une petite seconde, Johana fut désolé pour la personne face à lui. Il savait ce qu'un flash en plein visage peut faire, surtout lorsque l'on était plongé dans le noir depuis un moment. C'est pour cela qu'il avait baissé sa lampe vers ses mains, et puis comme cela au moins il pouvait contrôler ses mouvements plus facilement. On n'était jamais trop prudent, même si, il fallait l'avouer, le jeune devant lui ne semblait pas avoir ne serait-ce qu'un quart de sa force tant il était frêle. Mais encore une fois. Mieux valait être trop prudent que pas assez.
Il le regardait avec calme, ses yeux étaient tout aussi clair que le reste de son corps, comme si la nature avait voulu le rendre le plus blanc possible. Seul ses vêtements donnaient un peu de « couleur » à sa personne, enfin, si le noir pouvait être considéré comme une couleur.

- Pourquoi, vous êtes flic ? Si c'est le cas je veux voir votre badge ou je sais pas quoi avant. J'ai pas envie qu'un type usurpe mon identité.

Quand il lui demanda ses papiers et que le jeune homme refusa il tiqua.
L'individu face à lui venait de lui mentir. Mais s'était étrange comme mensonge. Il n'avait pas grésillé comme un mensonge pur et dur où il lui aurait dit qu'il n'avait pas ses papiers, ou autre excuse bidons, non, il avait sonné comme toutes ces fois où les gens mentent, mais se mentait plus à eux-même qu'aux autres. Alors, même s'il n'avait pas comprit ce qu'il lui avait dit, il ne pû pas vraiment lui en vouloir. Il leva doucement les yeux au ciel et plongea sa main dans sa poche après avoir posé sa mallette au sol, et sorti son porte-feuille qu'il laissa s'ouvrir seul, lui dévoilant ainsi son insigne. Cette petite étoile ornée d'une couronne en l'honneur de notre bien aimée reine.
Il ne comprenait pas du tout l'engouement des Anglais envers cette vieille femme aux coutumes arriérées et dont il n'y avait plus rien à tirer. Qui plus est, il ne savait pas pourquoi, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'une telle famille, une telle notoriété cachait des choses, et que peut être bien cette femme faisait partie de la race mutante. Il n'y avait aucun faits avéré là-dessus, mais il ne pouvait s'empêcher d'y songer, ce qui alimentait un peu plus son rebut envers cette fausse royauté.

Quoi qu'il puisse en être, Johana était là devant ce jeune inconnu qui s'était assis convenablement sur son siège et le regardait son badge, comme si quelque chose le préoccupait. Visiblement il ne se sentait pas à l'aise avec le fait d'être en présence d'une agent de l'ordre. Pourtant, Johana n'était pas un méchant flic, loin de là. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir, peu de monde était à l'aise en présence de policier, surtout vu son propre gabarit assez imposant il pouvait comprendre. Il devina alors qu'il ne devait pas avoir ses papiers. Les jeunes n'ayant jamais leurs papiers sur eux de toute manière. Alors, il soupira légèrement et rangea son porte-feuilles.

- J'ai toujours trouvé ça con, d'interdire aux gens de boire dans les lieux publics. C'est vrai quoi, après-tout, tant qu'on éclate pas la bouteille sur la tête de quelqu'un ou qu'on gerbe pas partout, je pense qu'il n'y pas de mal à ça.

-Si vous n'avez pas vos papiers je m'en passerai. Déclinez simplement votre identité et votre âge. Et ne vous avisez surtout pas de me mentir.

Il avait dit cette dernière phrase sur un ton plus dur que le reste, voulant bien lui faire comprendre que le mensonge n'était pas une option avec lui. Et puis, il avait complètement éludé sa remarque quant à l'interdiction de l'alcool sur la voie publique, étant plutôt d'accord avec lui. Le problème en soit n'était pas l'alcool, mais les gens. Bon nombre étaient violents sans alcool, ou encore assez irrespectueux de l'environnement avec leurs déchets, sans que se soit pour autant des bouteilles d'alcool. Mais en tant qu'agent de police, c'est le genre de chose qu'il ne pouvait se permettre de dire. Alors, il ne releva pas et ignora complètement ses mots.

Il attendait avec une légère impatience de savoir si face à lui se tenait un jeune homme ou une jeune femme et quel était son âge. Et même s'il le démentait intérieurement, il lui plaisait, peut être un peu plus que de raison. Mais avant tout, il voulait pouvoir lui faire confiance. Et cela commencerait avec sa réponse qui allait suivre. Allait-elle être mensonge ou vérité ? Tout allait se jouer pour l'opinion que Johana allait se faire de cette personne. Même si le taux d'alcool dans son sang au vu de la bouteille aux trois quart vide lui autoriserait bien un ou deux petits mensonges pas trop méchants. Après l'alcool était aussi censé délier les langues. Alors peut-être qu'avec un peu de chance il aurait une réponse clair et honnête tout de suite.

-Si cela peut vous rassurer, je ne compte pas vous emmener au poste si vous coopérez. Je suis le Surrintendant Von Schürmann, je viens de finir mon service, j'ai simplement envie de rentrer chez moi pour tout vous dire. Alors, vous n'avez aucune crainte à avoir de moi. Sauf bien entendu si vous désirez avoir des ennuis.


Il eut un petit sourire à sa propre pseudo menace. Bien entendu cela n'en était pas une. Mais il avait conscience que cela avait pu sonner comme tel. Alors, il sourit très légèrement, ignorant si la personne face à lui pouvait voir ses traits, dans le but de le rassurer un petit peu et surtout d'en finir au plus vite et de pouvoir rentrer chez lui. Il était exténué et ne rêvait que de son lit actuellement.

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Mer 23 Mai - 22:37
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Je toise un instant l'homme en face de moi, cligne des yeux plusieurs fois, tente des discerner l'insigne dans la pénombre, même si le flou qui y apparaît est davantage lié à l'éthanol qu'au manque de lumière. Bordel de merde, je crois que j'ai vraiment trop bu. Quelque part, j'espère que Swann ne ressent pas les effets, même si j'ai un gros doute là-dessus. Auquel cas, ça risque d'être joyeux l'ambiance avec ses patients. D'autant plus s'il a encore une fois été refourgué au secteur pédiatrie. Honnêtement, j'étais tellement en rage tout à l'heure que je n'ai même pas pris le temps de jeter un œil à la répartition sur le planning. Voir que ma journée se terminerait à sept heures du matin était suffisant pour me foutre en rage.
Même si ma vision est trouble, je ne peux néanmoins que constater le problème. Il fait indubitablement parti des forces de l'ordre, et je n'ai pas mes papiers. Ça se passe comment quand on les as pas et qu'un gardien de la paix nous fait un contrôle, est-ce qu'on fini en taule ? Aux cellules de dégrisement, en garde à vue ? Ou bien un simple arrêt au poste avec prise d'empreintes, photos et tout le tralala ?

Il range ce qui semble être son porte-feuille tandis que je penche la tête de côté, mes doigts effleurant pensivement ma bouteille de Jack Daniel's. Je sens quelque chose brûler mes phalanges, ma clope me rappelle à l'ordre. Je la porte à mes lèvres, tire dessus un instant. Il n'a pas relevé ma réflexion, et je dois dire que quelque part, ça me rassure qu'il me demande de décliner mon identité. Bien que le fait qu'il m'avise de ne pas mentir me crispe plus que de mesure.

Je porte la bouteille de whisky à mes lèvres une seconde avant de la reposer, sans y avoir touché. L'espace d'un instant, j'ai oublié que j'étais en présence d'un flic.

- Swann Weavers. J'ai vingt-deux ans.

Je ris un peu – sans en connaître la raison en vérité - puis tire longuement sur ma clope pour recracher le volute en l'air. J'aurais pu lui mentir si j'étais tombé sur lui cinq ans auparavant. Quand nous menions une vie de débauché, à l'époque où nous avions rencontré Jared. Jared qui bossait comme homme de ménage à temps partiel dans le bahut où j'étais, et où son frère se trouvait également. Jared qui nous avait trouvé complètement ivres dans un parc non loin de là, après avoir passé l'après-midi à boire des bières et de la vodka avec la bande de punks avec laquelle on traînait. Jared qui avait fini par nous traiter quand nous avions emmené Jesse à une soirée et qu'il avait fini complètement torché. Ouais, à cette époque, nous nous en foutions bien d'avoir la majorité. On ne se gênait pourtant pas pour boire.
Maintenant que nous sommes majeurs et vaccinés, il n'y plus que moi pour agir de cette manière. Swann n'irait jamais s'improviser une beuverie seul dans un parc, au mieux, il dirait qu'il se sentirait trop seul, au pire, il balancerait qu'il n'y a que les ivrognes pour faire ça, et les clochards.

Je réalise une seconde plus tard la raison pour laquelle je viens de rire. Je m'en souviens en me répétant ce qu'a dit le « Surintendant » avant que je lui annonce ma civilité. Je crois remarquer un léger sourire sur ses lèvres. Les miennes s'étirent bêtement, l'alcool plantant de plus en plus ses effets dans mes veines.
Je porte la bouteille à ma bouche et avale plusieurs gorgées de whisky, avant de me remémorer, une fois encore, que je suis en présence d'un agent de police.

Je constate que ma nicotine est quasiment entièrement consumée lorsque je la porte à mes lèvres, et qu'un goût de javel s'y installe. Je lâche une exclamation, ponctue par un « putain » sorti du fond du cœur avant de relever mon attention vers l'homme.

- Si vous avez envie de rentrer, allez-y, je vous retiens pas. De toute façon, je suis bloqué là jusqu'à sept heures du mat' alors autant dire qu'il va bien falloir que je tue le temps.

Je fourre les mains dans les poches de ma veste, à la recherche de mon paquet de cigarette, prêt à en griller une nouvelle. Je crois qu'il n'y a rien que j'aime plus au monde que les clopes. Ça me détend, ça m'apaise, et putain ce que c'est plaisant. Swann me détestera probablement pour ça, en grande partie parce qu'il y a de fortes chance pour qu'il ait la sensation de s'être chopé une angine demain étant donné que je compte bien flinguer le paquet entier pendant mes heures de présence.
Je lève le paquet devant moi, le tends vers l'inconnu comme pour lui en proposer une après en avoir coincée une entre mes lèvres :

- Et le prénom du surintendant, c'est Von ou Schürmann ? Vous voulez une clope ? C'est des 100S, je trouve que c'est les meilleurs. C'est allemand comme nom ? On dit "Guten Tag" aussi quand c'est le soir ?

Je m'arrête dans mon enchaînement de phrase sans but, baisse la tête vers mes bottines, puis regarde à nouveau la bouteille de Jack, comme si elle me parlait. Je ne pensais vraiment pas avoir bu à ce point quand je me contentais de regarder les étoiles tout à l'heure.


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Jeu 24 Mai - 15:29
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Johana &  Swann
 
- Swann Weavers. J'ai vingt-deux ans.

Ce serait mentir que de dire qu'il n'était pas surpris que la vérité soit sortie de sa bouche si facilement. Pas qu'il aurait pensé que cet individu était un menteur, mais surtout parce que son âge était bien plus élevé que ce qu'il imaginait, et que de ce fait, il aurait eu tendance à supposer qu'il était mineur. Mais soit, il était soulagé que ce ne soit pas le cas, qu'il soit majeur et qu'il ne lui ait pas menti. Mais le problème était qu'il ne savait toujours pas si il avait affaire à une jeune femme ou un jeune homme. Tout, absolument TOUT, portait à confusion chez cette personne. Ses cheveux longs, son visage très androgyne, son corps fin et sans formes distinctes, sa voix enrayés par la cigarette mais ni grave ni aigu, et son prénom Swann. Sérieusement ? Qui appelait son enfant Swann ? Est-ce que les gens avaient seulement conscience qu'il s'agissait là d'un oiseau ? Autant l'appeler Sparrow, ou Raven, ça en revenait au même. Mais surtout, ça ne l'aidait absolument pas à savoir comment il était censé s'exprimer à la personne face à lui.

Il soupira légèrement en haussant un sourcil quand il le vit porter la bouteille à ses lèvres. Visiblement, soit il n'en avait rien à faire d'être en présence d'un agent de police, soit il était suffisamment imprégné de whisky qu'il ne s'en rendait pas vraiment compte. Il ne dit rien, après tout il n'avait pas vraiment de raison de s'énerver après lui, si ce n'est le fait, qu'il buvait et fumait en sa présence. Mais en soit, ce n'était pas la fin du monde. Et puis, il avait un beau sourire sur les lèvres, et ça, Johana avait du mal à ne pas y penser. Et pourtant, ce sourire n'était pas des plus joyeux, il le trouvait presque ironique, voir même forcé.

Son « Putain ! » lui par contre ne l'était pas, et le grand brun dû se retenir pour ne pas rire et ainsi pouvoir garder son sérieux. Mais il se reprit bien vite quand il l'entendit. Bloqué ici jusque 7.00 ? Que diable cette personne allait-elle faire ici jusque si tard (tôt ?), dans un foutu parc sombre ?

Et avant qu'il n'ai pu lui poser la question, un paquet de cigerette fut tendu dans sa direction. Il l'observa longuement essayant de comprendre ce que son interlocuteur signifiait par ce geste.

- Et le prénom du surintendant, c'est Von ou Schürmann ? Vous voulez une clope ? C'est des 100S, je trouve que c'est les meilleurs. C'est allemand comme nom ? On dit "Guten Tag" aussi quand c'est le soir ?

Oh il lui proposait une cigarette, c'était donc cela. Il secoua très légèrement la tête de façon négative pour lui exprimer son refus, un sourire s'étendant sur ses lèvres. Il avait la réponse à sa question de tout à l'heure. Cette personne était juste bien trop alcoolisée. Et son enchainement de question sans réel sens en témoignait.-Non merci, c'est aimable de votre part. Mais, je veux bien que vous me donniez la bouteille par contre. Dit-il en désignant le récipiant en verre à présent presque vide. Et Von Schürmann est mon nom de famille. Je me prénome Johana. Et oui c'est allemand.

Finalement, il n'était plus si pressé que ça, il avait rarement l'occasion d'avoir des conversations légères et divertissante comme celle-ci. Alors, il vint s'asseoir à côté de lui sur le banc, posant ses coudes de chaques côtés de son torse, sur le dossier.

-Et non, on ne dit pas vraiment « Guten tag » quand il fait nuit. Ce serait plutôt « Guten abend ». C'est un peu l'équivalent de « Good Evening ».

Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas parlé allemand, son accent lui fit bizarre. Il ne se rappelait pas avoir une voix si grave lorsqu'il parlait sa langue maternelle. Depuis combien de temps n'avait-il pas parlé à son frère ? Probablement depuis qu'il s'était fait dépisté et qu'il avait apprit être un mutant. Il avait alors eu tellement peur de le décevoir et était parti de chez lui sans un mot. Ulrik lui manquait, mais il ne voulait pas y retourner, il avait peur d'affronter son regard quand il lui avouerait être un mutant.

Un long soupir lui échappa. Il tourna alors la tête vers Swann qui était maintenant bien éclairé par le lampadaire vu qu'il n'était plus devant lui. Il rangea sa lampe dans sa poche et se redressa pour poser ses coudes sur ses genoux.

-Je suis originaire des Etats-Unis. Plus particulièrement Chicago. Mais mes parents sont Allemands. Et vous Swann, d'où venez-vous ? Et surtout qu'est-ce que vous faites seul(e) dans ce parc à une heure pareil et ce jusque 7.00am ?

Peut être allait-il enfin avoir une réponse à savoir s'il avait affaire à une femme ou un homme, même s'il penchait plus pour une jeune femme très androgyne au vu de son prénom et de son ressenti général qu'il avait vis-à vis de cette personne. Après, il était très peu physionomiste, et la lumière environnante pas franchement des plus brillantes n'aidait pas du tout. Et au fond, il espérait qu'il s'agissait là d'une femme, au moins cela mettrait fin à la petite voix tout au fond de sa tête qui lui disait « S'il n'avait pas un tel taux d'alcoolémie dans le sang je l'aurais bien ramené chez moi. »

Oui mais non Johanna. Oui cette personne était très séduisante. Mais il en était hors de question au vu de son état actuel. Car le fait qu'il soit une femme n'était pas dérangeant. Il avait déjà « aimé » des femmes. En fait il n'avait aucune préférence entre le genre masculin ou féminin. Mais il rebutait plus facilement à avoir des aventures avec ces dernières, car elles avaient tendance à être beaucoup plus sentimentales, et du coup beaucoup plus problématiques, car il se refusait à se mettre en couple pour plusieurs raisons que même lui ne s'avouait pas vraiment. Et il n'avait pas le temps de toute façon, son travail accaparait tout son temps libre, la preuve, il était bientôt minuit, quoi-qu'il était sûrement déjà minuit passé, et il n'était toujours pas rentré chez lui, il avait encore son sport à faire, se préparer sa salade pour le déjeuner du lendemain, prendre sa douche, revoir deux trois choses sur ses dossiers personnels, et enfin peut être pourrait il dormir.

Du coup... En un sens.. Il espérait vraiment que Swann soit une femme. Au moins il ne se prendrait pas du tout la tête et son débat intérieur serait clos.


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Jeu 24 Mai - 19:01
Swann Weavers
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Swann Weavers & Johana Von Shürmann


Mes prunelles bug un long moment, rivées sur ledit Von Schürmann. L'espace d'un instant, je dois forcer ma concentration, me répéter ce qu'il vient de dire comme pour l'assimiler, engranger les mécaniques de mes neurones de façon manuelle, car l'automatique est H.S. Il a refusé de prendre une cigarette, pourquoi refuser une cigarette ? Quand on a possibilité d'en avoir une gratos, ça ne se refuse pas. Sauf si on ne fume pas. Alors probablement qu'il ne fume pas. D'ailleurs, est-ce que c'est considéré comme une drogue quand on est flic ? Parce qu'en quelques sortes, s'en est une. Une douce et plutôt légale, mais bon. Il me demande aussi ma bouteille. Est-ce qu'il veut en boire ?
Je pose une main sur ma tempe. Non bien sûr que non, il doit vouloir me la confisquer. C'est dommage, j'ai encore envie d'en boire. Je la porte à mes lèvres une nouvelle fois pour en boire plusieurs gorgées d'affilées, savoure le goût du liquide qui me brûle la gorge. Il s'appelle Johana. Johana. Johana ? Je m'essuie la bouche d'un revers de bras.

- Johana ? C'est pas un nom de gonzesse ça ? Pourquoi vous parlez anglais si vous êtes allemand ?

Je me rends compte de la débilité de ma question juste après l'avoir posé. C'est un peu comme demander pourquoi un blanc vivrait en Afrique. Du moins, je suppose.

Je sursaute avec un temps de retard, constate que l'homme vient de prendre place à mes côtés. Maintenant que le géant est assis, je remarque qu'il me cachait la vue du lampadaire avoisinant, ce qui explique la soudaine pénombre dans laquelle il m'a plongé. J'allume ma cigarette distraitement – celle-ci restée éteinte entre mes doigts depuis un moment – puis bois une dernière gorgée de ma boisson avant de tendre la bouteille au surintendant, forçant mon attention sur ses mots.

- Guten Abend

Je répète, avec un accent à chier. Je toise mon accompagnant inattendu, fixe un instant ses bras. À sa carrure, c'est évident qu'il a un métier physique. Il a l'air d'être sacrément musclé. Le genre de bras que je n'aurais jamais, même si je passais des heures en salle de sport parce que mon corps ne semble pas décidé à se développer de cette manière. Enfin, cela dit, même si moi personnellement, je le décidais, ça ne risquerais pas d'être au goût de mon originel.
Nos regards se croisent un instant, puis il se redresse un peu sur le banc, avant de poser les coudes sur ses genoux, commençant à parler.
Dans un premier temps, ses mots sonnent comme une musique. J'en comprends vaguement le sens, mais en saisis surtout le timbre. Il a le timbre de quelqu'un qui raconte quelque chose. Alors oui, là encore, je dois forcer mes méninges à pédaler pour piger quelque chose.

Il vient de Chicago, ça fait un paquet de temps de trajet pour venir bosser dans une bourgade aussi paumée. Quitte à partir des États-Unis, autant choisir une ville plus animée, comme Londres, ou Édimbourg. Voir même Dublin si on est friand de l'Irlande. Il me demande d'où je viens ? J'ai pas l'habitude de me confier comme ça à des étrangers. Mais c'est un flic, je suppose que c'est dans la procédure. Ou pas. J'en sais trop rien en fait.
Je laisse rouler la fumée d'entre mes lèvres et croise mes jambes l'une sur l'autre, me tenant en tailleur sur le banc. Je me demande quel âge il a. Il est plus vieux que moi, c'est certain, mais il est plus jeune que le type qu'on avait croisé au bar et que Swann avait accosté. Trente-quatre, trente-cinq, peut-être un peu plus ? Moins de quarante en tout cas, c'est certain. Si seulement Swann pouvait porter son dévolu sur des types comme lui plutôt que sur des plus vieux ; même s'il est de toute évidence, plus âgé que nous, il est loin d'être laid.
Ce que je fais là jusqu'à 7:00 a.m ? Haha, comme la question est drôle. Je suis censé répondre quoi à ça ? En fait, c'est compliqué, parce que j'ai une mutation, et nous avons le don d'ubiquité. Moi en vérité, je ne suis que sa projection vachement indépendante de lui, mais lui là, il est en train de bosser de nuit à l'hosto et y'a des chances qu'il soit atteint par l'alcool également. Mais bon, les clés ça se dédouble pas et j'ai oublié de les prendre quand je suis parti, comme un con, alors je dois poireauter là ou sinon rentrer en fraudant le train et dormir devant la porte de mon immeuble. Oui bien sûr Swann, vas-y, réponds lui tout ça, si tu fini pas en cellule, ce sera un miracle.

- Je viens de Cardiff. Vous connaissez Cardiff ? C'est pas terrible, un peu moche. Mais bon, on a la Doctor Who Experience là-bas, sur la baie. Si vous aimez la série, c'est super cool à faire. Enfin j'en suis parti y a un bail, parce que mon frère, Sherry, est un sale con. Il m'a renommé Sis. Comme Sissy, vous savez, le petit surnom bien sympa qu'on donne aux trans ou aux travelos. J'sais pas si c'est parce que ses potes le charriaient sur le fait que son frère ressemblait à une meuf, ou si c'était juste parce qu'il me tolérait pas.

Je marque un temps d'arrêt. Il était moins une. « Parce qu'il me tolérait pas ». Ouais, il ne tolérait pas notre mutation, et à toujours prit un malin plaisir à nous dissocier Swann originel et moi. Et il m'a renommé Sis, moi personnellement. Je ne compte même pas le nombre de fois où on s'est battu lui et moi.
Je tire une nouvelle latte sur ma cigarette et recrache le nuage de fumée avant de me rendre compte que je viens de le projeter tout droit sur le visage de monsieur Johana. Je balance ma main dans tous les sens pour évaporer la brume en marmonnant un « désolé ».

- Je suis destiné à faire le poireau là parce que j'ai pas mes clés, donc je peux pas rentrer chez moi. Du coup, je dois attendre. Je fais de la coloc avec mon jumeau, il bosse à l’hôpital toute la nuit.

Il fallait bien que je trouve un moyen de noyer le poisson. Je n'ai pas eut le choix que d'improviser en employant la même méthode que celle à laquelle Swann à recours quand on nous surprend. « C'est mon jumeau ».


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Ven 25 Mai - 17:42
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Johana &  Swann
 

Johana commençait à l'apprécier cet individu un peu éméché. Il n'avait pas l'air d'être le genre de personne bourré insupportable comme on en croise souvent. Là il avait l'air de complètement être ailleurs, un peu comme sous l'effet de certaines drogues. Et en un sens il trouvait ça plutôt drôle sur Swann. Même s'il n'aimait pas l'alcool ou la cigarette, la personne qui en subissait les conséquences, avait aussi un rôle important. Et là, le blond ne rendait pas cette expérience désagréable.

Alors il le laissa prendre encore quelques gorgées de sa boisson. De toute façon, un peu plus, un peu moins cela ne changeait pas grand-chose. Il se contenta juste de récupérer la bouteille et de la poser à sa gauche quand il la lui tendit, afin qu'il n'y accède plus. Puis il sourit en repensant à ce qu'il venait de dire. « Un nom de gonzesse ». Oh que si s'en était un. Enfin, normalement Johana était un nom mixte, du moins en Allemagne. Mais ses parents n'avaient pas vraiment pris en compte le fait que dans les pays Anglophone, ça ne l'était absolument pas. Alors cette question, il avait l'habitude qu'on la lui pose, et il avait appris à en rire bien heureusement.

Du coup il ne répondit pas à sa question, ce n'était pas vraiment une question d'ailleurs, de toute façon Johana doutait qu'il attende une quelconque réponse. Alors il continua de l'écouter et acquiesça à son effort pour prononcer ces deux petits mots pas si simple que ça à articuler finalement, surtout pour un Anglais alcoolisé.

-C'est ça. Et pour le matin on dit Guten Morgen. Mais de manière générale, on peut simplement dire Hallo, toute la journée. C'est moins compliqué.

Il ria doucement, il ne fallait pas qu'il lui embrouille trop l'esprit avec ses cours de vocabulaire Allemand. Même si en un sens il adorait cela, pouvoir partager sa langue natale avec quelqu'un d'autre. Et le fait que notre jeune androgyne s'y intéressait ajoutait un peu plus de sympathie à son égard, même s'il l'appréciait déjà. Il l'écouta parler de chez lui avec patience. Le spectacle de le voir autant se concentrer pour comprendre ce que Johana disait, mais surtout, cette concentration intense pour articuler était des plus satisfaisante voir presque hilarante. Mais il garda son sérieux, il ne voulait en aucun cas le vexer. Alors il acquiesçait doucement à ses mots, détaillant son visage
.
Fin, peut être même un peu creux au niveau des joues, une peau vraiment claire, comme il en avait rarement croisé. Et c'était assez étrange, mais par moment, il semblait presque, irréel, comme si, il ne savait pas, son visage n'était pas vraiment le sien, ou comme s'il n'était pas à l'aise dans une peau qui n'était pas la sienne. C'était là une sensation assez étrange qu'il ressentait vis-à-vis de cette personne. Mais il essaya tant bien que mal de n'y prêter aucune attention, après tout il ne le connaissait pas et ce n'était pas vraiment ses affaires. Alors il essayait de se concentrer sur ses paroles, sur ses lèvres qui peinaient à articuler convenablement, et dont une épaisse fumée s'échappait à chaque fois qu'il tirait sur sa cigarette. Il resta fixé sur ses lèvres pendant quelque seconde, l'écoutant avec attention, du moins jusqu^à ce qu'il se tourne vers lui et sans le vouloir lui recrache sa fumée au visage.

Il eut alors un mouvement de recul et se mit à tousser légèrement. Il s'apprêtait à le réprimander, il ne supportait pas l'odeur de cigarette, alors l'avoir en plein visage était quelque chose qu'il détestait au plus au point. Mais il vit son interlocuteur gesticuler dans tous les sens devant lui pour le débarrasser de sa fumée tout en s'excusant. Alors une nouvelle fois il ne pû lui en vouloir. Etrangement, il arrivait difficilement à en vouloir à cette personne face à lui. Pourquoi ? Il n'arrivait pas à le dire pour l'instant. Sûrement de la sympathie qu'il avait envers lui.

C'est alors qu'il réalisa ce qu'il venait de lui dire. « Son frère ». Alors il était un homme. Et merde. Pas que cela changeait quoi que ce soit à son attirance envers lui, mais cela lui donnait une raison en moins pour ne pas trop s'intéresser à lui. Il inspira un grand coup et se leva, s'apprêtant à partir, il ne voulait pas tenter le diable plus longtemps, il se connaissait et il ne voulait pas lui proposer de rentrer avec lui, pas alors qu'il était dans un état pareil du moins, il savait mieux que personne que les gens ont tendance à ne pas forcément faire ce qu'ils ont vraiment envie sous l'effet de l'alcool, et même à se laisser emporter par les situations.

- Je suis destiné à faire le poireau là parce que j'ai pas mes clés, donc je peux pas rentrer chez moi. Du coup, je dois attendre. Je fais de la coloc avec mon jumeau, il bosse à l'hôpital toute la nuit.

Sa phrase le stoppa néanmoins dans son mouvement. Il venait de lui mentir sur la personne qu'il attendait. En soit ce n'était rien. Mais pourquoi lui mentir là-dessus. Il se tourna alors de nouveau vers lui, à présent debout à ses côtés, le dos de ses genoux contre le banc.


-Qui attendez vous ? Pardonnez-moi, je n'ai pas entendu


Et c'était vrai. Il avait seulement entendu le grésillement caractéristique du mensonge. Attendait-il un membre de sa famille ? Il en doutait fortement au vu de ce qu'il venait de lui dire. Son colocataire ? Il y avait de forte chance. Tout comme il y avait de forte chance que ce soit aussi son petit ami. Il fixa alors son regard sur ses lèvres, afin d'essayer de lire dessus quand il lui répondrait. C'est comme cela qu'il faisait la plupart du temps, quand les gens lui mentaient sur des choses du quotidien. Il n'en comprenait pas l'intérêt, pourquoi inventer des choses ? Cela rendait-il leur vie plus facile ? Plus excitante ou intéressante ? Il ne savait pas, ni ne comprenait, peut-être sûrement parce que lui ne pouvait pas le faire.

-Le parc va bientôt fermer. Je peux peut-être vous accompagner quelque part pour que vous puissiez l'attendre ?

Ça y est, ce qu'il redoutait était arrivé. Comme toujours, il parlait sans réfléchir et disait vraiment la première chose qui lui passait par la tête et ce qu'il pensait. Foutu mutation. Etre trop honnête et spontané n'était vraiment pas un cadeau tous les jours. Il se mordit l'intérieur de la joue pour se punir et ferma les yeux, espérant qu'il accepterait tout comme il priait pour qu'il refuse.


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Lun 28 Mai - 18:23
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Ma vision de plus en plus trouble, je clignais des yeux à plusieurs reprises, tandis que monsieur Johana se levait. Ma tête divagua de côté tandis que je suivais son mouvement, tirant sur ma cigarette lentement, la nicotine tournoyant dans ma trachée, puis dans mes poumons. La fumée s'écoule d'entre mes lèvres, épaisse, blanche, comme une cascade brumeuse. A-t-il l'intention e partir ? Je me demande pourquoi, il y a quelques instants, il semblait parti pour patienter à mes côtés.

Je profite du fait qu'il se soit redresser pour m'emparer à nouveau de la bouteille de whisky, la dégoupille rapidement. Du moins, le plus rapidement que je le peux avec mes gestes ralentis par l'alcool. Je porte le goulot à mes lèvres, avalant une énième gorgée du liquide ambré. Comme un manche, soit dit en passant. Ma trachée effectuant un blocage sur le coup, la moitié du contenu présent dans ma bouche s'échappe sur les côtés, roulant sur ma mâchoire, puis sur mon coup. Je repose la bouteille sur le banc, un peu brutalement, tente de m'essuyer maladroitement la bouche avec la manche de ma veste. Je baragouine :

- Putain j'suis pas doué.

Au moment où je prononce ma phrase, je percute que le surintendant Von Schürmann s'est retourné, et me questionne sur la personne que j'attends. Est-ce que j'ai vraiment si mal articulé ? C'est vrai que j'ai franchement beaucoup bu ce soir, mais je ne pensais pas en être au point de ne plus savoir aligner deux mots correctement. J'imagine que ma phrase à dû ressembler à un truc du style « monjucomeauloc ». Si c'est le cas, c'est pas très étonnant qu'il me demande de répéter. Un peu fatigué par la quantité d'éthanol dans mes veines, je me force à articuler.

- Mon coloc. C'est lui qui a les clés, il travaille de nuit à l’hôpital, donc il finit à sept heures.

Je reste pensif quelques secondes, ma main ayant retrouvé sa place autour de la bouteille de Jack, coince la cigarette entre mes lèvres. Mon colocataire. En quelques sortes, ce n'est pas tout à fait faux. Je fais de la colocation avec Swann dans son corps. Incontestablement dans l'appartement aussi. Il m'est même déjà arrivé de faire la colocation dans le lit avec lui quand nous n'arrivions pas à fusionner à nouveau. Je dois dire que lorsque ce genre de cas ce produit, c'est plutôt dérangeant. Dormir avec quelqu'un à beau être quelque chose que j'apprécie, dormir avec soi-même à quelque chose d'assez glauque. Ça a un côté mythe narcissique malsain.

Je me répète la phrase du policier pour la comprendre lorsque la fumée de ma clope s'engage par la mauvaise voie, me faisant tousser fortement. M'accompagner quelque part pour l'attendre ? Non, hors de question, jamais, plutôt mourir. Non seulement ça lui ferait trop plaisir d'apprendre que je n'ai rien pu faire d'autre que l'attendre, mais en plus de ça, s'il me trouve devant, ou que des collègues nous voient, ça ne va vraiment pas le faire. De son côté, en tout cas, ça passera beaucoup moins. Il s'applique tellement à dissimuler notre mutation qu'il serait capable de se planter un couteau dans le ventre pour être certain que je crève avec lui.
Je secoue la tête frénétiquement, avant de porter une nouvelle fois la boisson à mes lèvres, terminant presque la bouteille.

- Non, non surtout pas. Il ne veut pas qu'on nous voie ensembles, il a beaucoup trop honte de moi pour ça.

Je mords ma lèvre pour me forcer à me taire. Il faut vraiment que j’apprenne à me contrôler, pour Swann et moi-même. Autant montrer mon tatouage, autrement.

- Si le parc ferme bientôt c'est pas grave, je peux essayer d'aller ailleurs... Il fait pas si froid que ça, je devrais pouvoir attendre dans la rue à côté. J'aurais bien été dans un bar, mais pour quatre livres, je suis pas certain qu'ils me laisseront y passer la nuit, d'autant plus si je m'endors sur la table.

Je ris un peu, puis termine la bouteille pour de bon, le whisky dégoulinant encore sur ma mâchoire. Je tire sur ma sèche en observant Johana, puis lui lance un large sourire. Chose dont je ne suis capable qu'avec des personnes proches ou fortement alcoolisé, comme dans le cas présent.

- Ne vous en faites pas pour moi, je vais bien trouver un endroit où aller quand on me dégagera du parc, rentrez vous reposer vous avez l'air crevé. Vous habitez loin ?

Alors que mes mots s'échappent de mes lèvres, un frisson me prend, et je me sens grelotter. En fin de compte, peut-être qu le froid m'atteint un peu. J'imagine que la quantité d'alcool que j'ai dans le sang m'anesthésie sur son ressentit, mais au final, je me dis qu'au mois de février, j'aurais pas dû sortir aussi découvert. Mais tout comme pour les clés, on ne possède qu'un seul manteau, et très honnêtement, vu comme celui de Swann fait gay, j'avais vraiment pas envie de le porter. D'où le fait que je me sois contenté du pull en maille beige et de l'espèce de veste de costume noire à capuche qui traînait dans son casier de l'hosto.


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Mar 29 Mai - 15:48
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Johana le laissa finir la bouteille sans rien dire, de toute façon, vu son état qu'il la finisse ou non il était déjà bien entamé. Alors il le laissa finir en le regardant longuement. Ce jeune homme n'était visiblement pas dans le meilleur état qu'il soit, et il parlait de son état psychologique et non pas physique. Parce que pour boire autant, tout seul, un soir perdu dans un parc en attendant son « collocataire » s'il avait bien comprit.

Et visiblement il ne voulait pas l'attendre, ou du moins, cette personne refusait qu'ils soient vu essemble. Un petit ami ayant honte de leur relation ? Peut être, sûrement même. Mais Johana ne pouvait se résigner à le laisser seul ici, pas dans cet état, pas jusque sept heures du matin. Alors il s'approcha de lui, et quand il le vit frissonner de la sorte, il retira sa veste de costume sur mesure, qui allait surement être bien trop grande pour le jeune androgyne et la lui posa sur les épaules. Puis il récupéra sa malette et dans le même mouvement attrapa son poignet de son autre main, sans trop réfléchir.

-Si vous ne voulez pas attendre près de l'hôpital, alors vous allez venir avec moi. Je refuse de vous laisser comme ça.

Et s'était vrai. Car il n'était plus question de le ramener parce qu'il lui plaisait, mais vraiment parce qu'il s'inquietait pour sa sécurité. Alors il le tira doucement pour le faire se lever, tout en récupérant la bouteille de Jack presque vide. Il ne lui laissait pas vraiment le choix, mais n'avait pas l'air de faire ça de manière forcée, il était plutôt doux dans ses gestes, comme pour ne pas l'effrayer.

A école de police et au FBI, il suivait des cours de psychologie, afin d'apprendre à mieux cerner les personnes l'entourant, ne pouvant entendre leurs mensonges, il fallait qu'il apprenne à interpréter leurs réactions, leurs paroles, leurs expressions. Et de ce qu'il décryptait de Swann, il y avait quelque chose qui n'allait pas, et il ne pouvait pas le laisser livré à lui-même.

Il se dirigea vers sa voiture, s'étant rapproché de lui, et marchant à son rythme, car il avait de bien plus petites jambes que lui, et sous l'emprise du whisky, il avait clairement du mal à le suivre. C'est pour cette raison qu'il restait près de lui, le laissant s'appuyer contre son bras si besoin.

Il espérait qu'il le suivrait. Il l'espérait vraiment. Dieu seul savait ce qu'il pourrait lui arriver s'il restait là. Et puis, il avait beau le connaitre depuis à peine une heure, il éprouvait déjà beaucoup de sympathie pour lui.

-Je vous ramène jusque chez moi. J'ai une chambre d'ami, vous pourrez y passer la nuit, et demain matin je vous déposerais chez vous.

Il le regarda marcher avec difficulté, il trouvait ça presque comique et mignon. Il lui lâcha le poignet pour paraitre moins rustre et lui tendis son bras pour qu'il puisse s'y accrocher s'il le souhaitait.

-Accrochez vous à moi, se sera plus simple pour vous. Je peux même vous porter si vous le souhaitez. Ma voiture n'est pas très loin cependant.

Et effectivement, sa voiture, une magnifique Impala Chevrolet de 1967 l'attendait à la sortie du parc, de l'autre côté de la rue. Sa carrosserie noire, nouvellement refaite brillait sous la lumière des lampadaires. Elle semblait presque neuve tant elle était belle et tant il en prenait soin, si ce n'était l'accident du mois dernier. Mais sa voiture était son petit bijoux. Elle avait appartenu à son frère pendant des années. Alors quand Joh était arrivé ici, et qu'il s'était retrouvé obligé de rouler avec des voitures au volant à droite, il avait été incapable de faire plus de quelques mètres. Ulrik n'en ayant plus l'utilité après ce qu'il lui était arrivé environ deux ans plus tôt, le rendant incapable de prendre le volant à présent. C'était donc Johana qui l'avait récupéré après qu'il ai dû lui jurer qu'il en prendrait soin comme s'il s'agissait de son propre enfant. Et Johana se tiendrait à cette promesse. Elle était de ce fait dans un état presque parfait.
Avant de traverser il s'arrêta sur le trottoir et regarda Swann qui était à ses côtés. Bon sang, il était dans un de ces états... Il jeta la bouteille de Jack Daniels dans la poubelle qui trônait tout de suite à la sortie du parc, et revint vers le beau blond qui avait l'air de peiner à tenir debout.

C'est donc sans réfléchir qu'il se baissa un peu, fléchissant les genoux afin de se retrouver à sa hauteur et pouvoir passer un de ses bras sous ses jambes, et l'autre dans son dos afin de le faire basculer en arrière avec douceur et le prendre contre lui comme une princesse.

-Pardonnez-moi, mais je ne veux pas prendre le risque de vous laisser traverser la route dans votre état.

Il le porta jusque la voiture avec précaution, mais c'est une fois arrivé à la voiture, il se rendit compte que ses clés étaient dans sa poche et qu'il ne pouvait pas vraiment lâcher le jeune homme.

-Heum... Essayez de vous accrocher quelques secondes à mon cou le temps que j'attrape mes clés...

Il baissa son visage vers le sien et ne pû contenir le léger rougissement  sur ses joues en fixant son regard sur lui. Il était vraiment beau, les légères rougeurs sur ses pommettes à cause de l’alcool et du froid le rendait encore plus adorable. Il se mordit l’interieur de la joue et se racla la gorge en relevant les yeux.

-Vous êtes prêt.. ?

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Mar 29 Mai - 19:31
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Je porte la bouteille de whisky à mes lèvres, prêt à la terminer, mais une forte crampe d'estomac m'en empêche. Un froissement de tissu me fait lever la tête, juste à temps pour voir le flic ôter sa veste, me la calant sur les épaules. Mes globes oculaires s'arrondissent devant son geste, une chaleur prenant place sur mes pommettes. Je n'ai absolument pas l'habitude de ce genre d'attention, encore moins de la part d'un inconnu. Swann est capable de faire comprendre d'une manière on ne peut plus subtil qu'il a froid et se faire passer pour une petite chose fragile qui aurait besoin d'une épaisseur supplémentaire pour obtenir ce genre de familiarité, moi, en revanche, ce n'est pas mon cas. C'est même très loin de l'être.
Alors que ma réflexion balance entre lui rendre sa veste et la resserrer autour de moi, le surintendant s'empare de mon poignet, récupérant sa mallette dans le même temps. Je le fixe quelques secondes, tente d'analyser ses paroles. Venir avec lui ? Où ça ? Il compte me foutre en cellule de dégrisement ?

Je me mords la lèvre sur le coup, accepte néanmoins de le suivre. Si mes souvenirs sont bons, le commissariat est de l'autre côté, je peux donc supposer qu'il ne m'emmène pas là-bas. Peut-être qu'en tant que policier, il a des espèces de passe droit. Du genre, la possibilité de demander à héberger quelqu'un dans un motel, un bar, un squatte, j'en sais trop rien.
Mes pas sont difficiles, le trajet également. J'ai l'impression que le sol est devenu une sorte de passerelle instable, qui tangue d'un coté de l'autre, du haut vers le bas. La terre s'est métamorphosée en montagne russe. Ma vision elle même est de plus en plus trouble, et ce sans compter l'affreuse impression d'être prit dans un ouragan de formes indistinctes, floues, et beaucoup plus rapides que moi.
Johana à toujours la main sur mon poignet, je baisse les yeux vers ses doigts. Sa carrure est tellement supérieure à la mienne que sa poigne fait aisément le tour de mon avant-bras, à croire qu'il n'aurait même pas besoin de menottes pour immobiliser quelqu'un. Ses doigts sont beaux. Ils sont bien dessinés, bien formé, longs. On peu clairement dire qu'il a de très belles mains. Il doit avoir un tas de nanas à ses pieds. Beau, grand, bien bâti, l'air protecteur. Le genre de mec qui doit toutes les faire tomber comme des mouches. Tous aussi, je pense.

Il a l'air de marcher lentement, pour ses longues jambes en tout cas. Peut-être qu'il a peur que je me barre en courant. Enfin, vu mon état je ne risque pas d'aller bien loin avant de me viander magistralement. Mes chevilles s’emmêlent entres-elles, mon épaule cogne contre le bras de Von Schürmann. Un peu plus et je me taulais.
Nous arrivons a la sortie du parc, avançant sur le trottoir, lorsqu'il prends la parole :

- Je vous ramène jusque chez moi. J'ai une chambre d'ami, vous pourrez y passer la nuit, et demain matin je vous déposerais chez vous.

Les mots percutent mes neurones au ralentit, tandis que je me rapproche de lui, tendant son bras vers moi comme pour m'inciter à le prendre. J'analyse ses mots un à un, piquant un violent fard lorsque mes mains s'accrochent à son biceps. Il me ramène chez lui ? Passer la nuit chez lui ? Il me propose même de me porter ? Bordel de merde. Je ne sais absolument pas quoi dire, ni quoi faire. La perspective d'aller me coucher dans un lit confortable, plutôt que de errer toute la nuit, est plus que tentante, mais si je disparais durant la nuit, comment est-ce que je pourrais expliquer ça ? Et non, plutôt mourir que de me faire porter. S'il me porte j'aurais l'air de quoi ? D'abord la veste, puis ensuite être porté ? Non, non, et non. Je ne suis pas comme Swann. Je n'aime pas jouer la fleure délicate qui a besoin d'être pomponnée, très peu pour moi. Je peux assumer les conséquences de mes actes.

Je détourne le regard en lâchant la prise autour de son bras, murmure en avançant près de la route, la démarche boîtante. Mon épaule cogne cogne une voiture avoisinante, je me rattrape de juste au capot d'une seconde.

- Je... ça ira merci... Je peux attendre dehors vous sa...

Avant que je n'ai pu terminer ma phrase, je pousse une exclamations en me sentant décoller de terre. Mes pieds volent au dessus de la caisse, mon dos bascule vers l'arrière. Je vois le ciel quelques secondes, puis le visage de Johana. C'est en remarquant la sensation de chaleur plutôt agréable que je percute ce qu'il m'arrive. Je rougis comme une écrevisse, tourne le visage vers le sol, comme pour vérifier à combien de mettre il se trouve. Bordel de merde, j'ai trop honte. Je me sens comme une petite fleur chétive. Ou une princesse. Quoi qu'en soit, les deux sont plutôt synonymes.

Je tente d'articuler, tandis que le surintendant traverse la chaussée :

- Vous portez tous les types bourrés que vous croisés ?

Je ris nerveusement à ma phrase, le corps tremblant légèrement. Si on m'avait dit tout à l'heure qu'en allant me bourrer la gueule dans un parc je tomberais sur un flic qui me traiterais comme une princesse et me proposerais me ramener chez lui, je ne l'aurais pas cru. Je suis au climax de la gêne.

Il s'arrête à côté d'une voiture, que je lorgne quelques secondes. Une chevrolet impala, une putain de belle bagnole. Je connais deux trois truc en mécanique, parce que Swann est sorti avec un mécano pendant plusieurs mois. Ce qui m'a forcé à connaître quelques modèles de voiture.
Je réalise avec le retard que le surintendant vient expressément de me demander de m'accrocher à son cou pour trouver ses clés, et, alors que nos regards se croisent, je sens mon corps s'agiter de lui-même, indépendamment de ma volonté.
Mes bras glissent derrière son cou comme pour l'enlacer, mon étreinte me rapprochant irrémédiablement de l'homme. Mon menton percute maladroitement sa clavicule, et mon visage termine dans son cou. Je bouge légèrement la tête pour éviter de lui mettre mes cheveux en pleine face, m'accroche du mieux que je le peux. Mon rythme cardiaque déraille sévèrement lorsque son parfum entre dans mes sinus.
Fuel for life de Diesel. J'aurais reconnu cette fragrance entre milles. Tout simplement parce que c'est celle que Jared portait lorsque je l'ai rencontré. Plus tard, il a opté pour une autre, mais celle-ci possède son odeur tout à fait particulière et fortement reconnaissable. Quoi que légèrement différente, probablement dû à l'odeur de la peau de son propriétaire actuel. Elle semble plus musqué, plus intense. Putain ce que c'est envoûtant.

Mes doigts glissent quelques secondes derrière sa nuque, allant malgré moi se planter au sein des cheveux longs de l'homme, mes paupières se fermant quelques secondes. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, à m'en péter les côtes. Ma voix s'échappe, murmure au delà de ma volonté :

- Vous sentez bon.

Je resserre mon étreinte, ma main se frayant un chemin plus prononcé dans sa chevelure, mes doigts enroulés entre ses mèches. Ma gorge est serrée, mon aorte bats plus fort que jamais. Qu'est-ce que je suis en train de faire ?


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Mer 30 Mai - 0:30
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Johana &  Swann
 

Heureusement il était arrivé de justesse alors que Swann titubait sur le bord de la route, s'appuyant comme il pouvait contre les voitures, et il l'avait rattrapé et soulevé sans grand mal. Il était aussi léger qu'il ne l'avait imaginé, presque comme une plume. En même temps, au vu de sa propre force, et du poids du jeune homme, il n'y avait aucune difficulté à pouvoir le soulever. Il avait presque peur de le briser en deux tant il était fin. Et pourtant son corps semblait si ferme sous ses mains.

Il posa ses mains sur son corps, essayant de le maintenir du mieux qu'il pouvait contre lui, et surtout de la manière la plus confortable possible. Il ria à ses mots. Porter tous les ivrognes qu'il croisait. Oh que non. Loin de là. Il ne les approchait même que très peu. Généralement bien trop dégouté par leur odeur ou leur apparence. Mais là tout était différent. Ne serait-ce que par le fait qu'il plaisait aux yeux de Johana. Mais aussi parce qu'il avait développé de la sympathie à son égard.

-Non Swann. Vous êtes une exception qui confirme la règle.


Il eu un petit sourire et une fois à la voiture le laissa s'accrocher à lui. Cependant il ne s'était pas attendu à ce qu'il s'accroche à lui de telle manière. Ses doigts dans ses cheveux, son souffle dans son cou. Il eu un puissant frisson qui le parcourut et il dût faire preuve de la plus grande des concentrations pour le lâcher de sa main droite, poser sa mallette en vitesse et récupérer ses clés dans sa poche afin de déverrouiller la porte côté passager. Mais il ne l'ouvrit pas tout de suite. Il ferma les yeux un instant, profitant de son souffle dans son cou. Il était parcourut de petit frisson, et il pouvait sentir le coeur du blond battre contre sa propre poitrine qui renfermait son propre organe qui s'affolait à son tour. L'espace d'un instant il eu l'envie de le serrer un peu plus contre lui, passer sa main dans ses cheveux pour en sentir toute leur douceur comme il était en train de le faire.

-Vous sentez bon.

Ces mots eurent l'effet d'un coup de fouet et lui firent reprendre ses esprits presque instantanément. Il se racla la gorge pour reprendre contenance. Cet homme était ivre, et ses paroles sortaient d'entre ses lèvres comme la fumée de sa cigarette un peu plus tôt, avec une facilité déconcertante sans aucun filtre. Il sourit cependant de nouveau à ses mots et pencha la tête vers lui tout en se baissant pour venir le déposer sur le siège avant.

-Et vous, vous êtes ivre. Installez-vous convenablement maintenant.

Il lui allongea légèrement le siège et le regarda avec un calme infini. Il avait les cheveux devant le visage, alors Johana passa doucement sa main sur son visage pour dégager les quelques mèches qui barraient son front. Il le trouvait de plus en plus beau. Peut-être parce qu'il le voyait bien mieux sous les lumières de sa voiture.

-Vous pouvez dormir si vous le souhaitez. J'habite à environ une demi-heure d'ici. Je vous réveillerai une fois arrivé.

Il se redressa, ferma la porte doucement après l'avoir attaché et fit le tour afin de venir prendre place derrière le volant. Il posa sa mallette qu'il venait de récupérer à l'arrière de son véhicule, puis vint s'asseoir convenablement, bouclant sa ceinture et allumant le contact. Il était déjà presque une heure du matin. Visiblement, leur petite conversation avait duré plus qu'il ne l'aurait imaginé. Il commençait à se rendre compte de la fatigue qui doucement engourdissait son corps. Il fit vrombir le moteur dans un doux ronron qu'il aimait plus que tout et s'engagea sur la route lentement afin d'éviter tout mouvement brusque, pour ne pas que le jeune blondinet n'en vienne à laisser ressortir d'entre ses jolies lèvres l'alcool qu'il avait ingurgité en bien trop grosse quantité.

-Dites-moi si vous vous sentez mal, je m'arrêterais. Mais ne vous avisez pas de vomir dans ma voiture, ou alors vous dormirez dehors cette nuit.

Il eu un petit rictus en le regardant du coin de l'oeil, conduisant doucement et de la manière la plus fluide possible.


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Mer 30 Mai - 12:19
Swann Weavers
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Swann Weavers & Johana Von Shürmann


Mes bras toujours enlacés autour du cou du surintendant, je le sens néanmoins s'éloigner suite à ma phrase. Il me rétorque que je suis ivre, ce à quoi je réponds par un rire. Bien vu, je suis complètement torché, au point de ne même pas réaliser ce que je fais.
J'ai honte de ce que je viens de faire. En premier lieu parce que cette étreinte à d'abord été motivée par le fait que Johana porte le même parfum que le seul homme que je n'ai jamais aimé, puis par la singularité de la fragrance sur sa peau. Ses cheveux sont doux.

Je tends la main vers lui lorsqu'il m'installe sur le siège passager, le corps en alerte. Mon estomac se tord à nouveau. Je grimace avant de sursauter en sentant les doigts de Von Schürmann près de mon visage. Ses doigts me dégagent la vue, repoussent les mèches qui me la barrent. Je n'ai vraiment pas l'habitude qu'on prenne soin de moi.
Lorsqu'il se penche pour passer la ceinture de sécurité, mon emprise se lève d'elle-même, comme pour toucher ses cheveux à nouveau. Mais il s'écarte avant. Je frissonne, resserre la veste autour de mes bras. Dormir ? Ce serait trop beau. Vu la quantité d'alcool que j'ai ingurgité et la douleur de mon estomac, je doute d'être capable de fermer l’œil.
Je ris à nouveau lorsqu'il m'informe de le prévenir si je me sens mal, et m'avise que je dormirais dehors si j'ai le malheur de gerber dans sa caisse. D'un sens je le comprends, il a l'air d'en prendre soin, alors j'imagine qu'il n'a pas envie d'y trouver des restes de Burger King, de Jack Daniel's et d'acide gastrique. Sans même parler de l'odeur.
Le vrombissement de la voiture me berce quelques instants, mes paupières se ferment. Morphée m'appelle de ses doux bras, me tente à le rejoindre. La chaleur de l'habitacle semble m'envelopper, glisser sur moi comme du coton.

Lorsque j'ouvre les yeux, nous sommes sur une route éclairée par quelques lampadaires, qui, jusque là, m'est totalement inconnue. Je me redresse sur mon siège, dégageant mes cheveux d'un mouvement de tête. J'ai l'impression d'être encore plus atteint par l'alcool que tout à l'heure. A croire que mon bref sommeil à aggraver mon état. J'ai l'impression d'être face à du light painting.
Mes coudes se posent sur le tableau de bord, je coince mon menton entre mes bras, observe la route quelques secondes. Ou est passée ma clope de tout à l'heure ? J'ai envie de fumer. Ça ferait sûrement passer la nausée qui grimpe progressivement dans ma trachée.
La nausée. Merde.

Je me redresse rapidement, ma main aggripe le bras du conducteur, assez brutalement :

- Johana je vais vomir !

La voiture s'arrête dans la seconde, je m'empresse de détacher ma ceinture, ouvrant la portière en catastrophe. Mes pieds s'emmêlent entre eux, mes jambes également, et je tombe comme une merde sur le rebord – qui se trouve ressembler à un espèce de fossé - mes genoux rappant le sol.
Mes ongles s'enfoncent dans l'herbe, et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je rejette l'intégralité du contenu ingurgité par mon estomac, entre mes mains écartées.
Je reste quelques secondes à contempler la flaque visqueuse face à moi, avant de me laisser tomber sur le côté, mes membres ayant rendu les armes à cause de la fatigue et de l'éthanol. Bordel de merde. Non seulement je tombe sur un flic en décidant de me bourrer la gueule dans un parc de NewCastle, il me propose de m'héberger pour la nuit parce que je lui fais pitié, je trouve le moyen de le prendre dans mes bras et de lui dire qu'il sent bon, je m'endors dans sa caisse, lui demande de s'arrêter en urgence sur une route inconnue, me vautre en sortant de la voiture, gerbe à mes pieds, et rends les armes à côté de ma flaque de gerbe affreusement ragoutante.
Y a pas à dire, ce soir, je bats des records. Si le summum de la honte devait lui même possèder un summum, je dépasserais le plafond.

Je force l'appui sur mes bras, m'essuie la bouche avec le dos de ma main, et tente de m'asseoir sur l'herbe, levant un regard vitreux vers la portière ouverte de la voiture. Je baisse les yeux sur mes bras, observe la veste pleine de brin d'herbes. La veste qui ne m'appartient pas. Je dépasse le summum du summum de la honte, en fait. Je suis le pathétisme personnifié.

Je relève mes mains, y enfouis mon visage quelques secondes en redressant mes jambes contre-moi. Je suis un putain de boulet. Je prends la parole, sans véritablement savoir si mon interlocuteur m'entends :

- Je suis désolé je voulais pas salir votre veste... Ça vous ennuie si je fume une clope pour faire passer le goût ? J'imagine que vous devez pas avoir d'eau dans votre voiture mais si je peux avoir un verre d'eau et moyen de me laver les dents en arrivant chez vous ce serait cool...

J'en demande probablement trop. Sans même attendre sa réponse je sors mon paquet de clope de ma poche et m'empresse d'allumer ma 100S, dans l'espoir que le goût charbonneux de la nicotine me passe l'envie de rendre ma bile également. De toute façon, foutu pour foutu je dois déjà avoir une haleine infâme, alors si la clope peux au moins me camoufler l'acidité dégueulasse dans le fond de ma gorge, ce sera toujours ça de prit.

J'expire ma fumée en appuyant mon front sur ma main, la vision de plus en plus trouble, la lumière de la voiture éclairant le périmètre. Je lorgne le surintendant, un léger sourire - davantage du à ma gêne qu'autre chose - fends mes lèvres. Il est encore plus classe que dans la pénombre.

- J'imagine qu'on doit souvent vous le dire mais vous êtes beau gosse monsieur le surintendant Johana Von Schürmann. Vos copines ou votre femme doivent être contentes.

Je sais même pas pourquoi je dis ça. La fumée glisse d'entre mes lèvres, comme une bouffée d'oxygène. J'espère vraiment qu'il va pas m'abandonner ici, autrement, je ne sais pas comment je vais faire pour rentrer.


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Mer 30 Mai - 16:35
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Johana &  Swann
 

Johana avait bien vu les tentatives de contact de la part de Swann, qui ne semblait pas vouloir rester seul, il interprétait ses gestes comme une crainte de se retrouver livré à lui-même. Mais il n'en était rien, Johana ne le laisserait pas seul. Pas ce soir. Cependant, il ne se laissa pas toucher de nouveau, voulant éviter toute nouvelle tentation.

Et il avait eu raison, parce que Swann s'était endormi aussitôt après le début du voyage et il resta dans les bras de Morphée près de vingt minutes. Il avait eu l'air d'avoir un sommeil agité, ce qui n'était pas si surprenant au vu de son état actuel.

Durant ce tant, Johana n’arrêtait pas de ce repasser en boucle ce qu’il s’était passé quand Swann s’était accroché à lui, aux frisson qu’il avait ressentit, et à ce trouble assez particulier qui s’était emparé de lui. Il fallait avant tout qu’il veille sur  lui jusqu’au lendemain, il en avait fait sa responsabilité en décidant de le ramener chez lui. Alors il devait rester concentrer la-dessus, et en aucun cas, penser à quoi que ce soit d’autre.

Alors, quand il se réveilla, à même pas cinq minutes de chez lui, le visage encore plus pâle qu'il ne l'était de base, (Etait-ce seulement possible ?) Johana comprit qu'il allait devoir s'arrêter bientôt. Même s'il espérait en un sens arriver chez lui avant la catastrophe.

Mais trop tard, le blond avait attrapé son bras pour le prévenir de son malaise. Heureusement, il n'y avait personne sur la route. Johana fit une embardé rapide sur le côté et pila la voiture sur-le-champs. Il voulut lui ouvrir la porte mais il n'eut pas le temps, le jeune Weavers avait prit les devant et s'était jeté en avant, tombant a genoux au sol dans un geste maladroit, s'empêtrant les pieds dans ses propres jambes. C'est à ce moment-là que Joh se demanda s'il était réellement maladroit ou si seul l'alcool était à blâmer. Il le regarda rendre ses tripes sans bouger de son siège le temps de quelques secondes avant d'allumer ses warnings, prendre sa mallette à l'arrière de la voiture et en sortir sa bouteille d'eau ainsi que la serviette entourant sa lunch box. Il sorti ensuite du véhicule et en fit le tour pour trouver un Swann étendu au sol, sur le dos, complètement amorphe. Il ne pû s'empêcher de sourire. Même dans un état pareil il était plutôt mignon. Bien qu'il fallait l'avouer, cette première rencontre était riche en couleurs et en émotions, surtout pour le plus jeune.

- Je suis désolé je voulais pas salir votre veste... Ça vous ennuie si je fume une clope pour faire passer le goût ? J'imagine que vous devez pas avoir d'eau dans votre voiture mais si je peux avoir un verre d'eau et moyen de me laver les dents en arrivant chez vous ce serait cool...

Et alors qu'il prenait sa cigarette et tirait une première longue taff dessus, le grand policier s'avança vers lui et dans un mouvement souple et rapide, attrapa tous ses cheveux pour les nouer dans une queue de cheval haute, faite un peu à l'arrache. Au vu de sa tignasse, il avait l'habitude de faire ce genre de choses, détestant avoir ses propres mèches devant les yeux quand il travaillait sur des dossiers. Si bien qu'il avait toujours un élastique à son poignet, et visiblement pour une fois cela lui fut utile. Après lui avoir noué les ses blondeurs avec douceur, ne voulant lui faire du mal, il attrapa sa cigarette d'entre ses mains et lui donna la bouteille d'eau.

-Ne vous en faites pas pour ma veste, je l'emmènerais au pressing demain. Rincez-vous la bouche, buvez un coup si le coeur vous en dit. Vous pourrez même prendre une douche en arrivant.

Il garda sa cigarette entre ses doigts, sans l'éteindre, même s'il en mourrait d'envie et que l'odeur lui brûlait les narines. Il n'avait jamais supporté cette odeur, s'était quelque chose qui lui donnait à la fois des nausées et un mal de gorge assez puissant. Mais là, il était bien trop occupé à s'assurer du bien-être de son petit protégé actuel.

- J'imagine qu'on doit souvent vous le dire, mais vous êtes beau gosse monsieur le surintendant Johana Von Schürmann. Vos copines ou votre femme doivent être contentes.

Un nouveau sourire étira ses lèvres. Il n'avait pas tort, il se faisait souvent accoster dans la rue, ou même sur le terrain en plein interventio. Toujours par des femmes, jamais il n'avait vraiment été dragué par des hommes, s'était plus généralement lui qui allait vers eux. Ce qui était assez étrange vu le traumatisme qu'il avait subit étant plus jeune. Lors de ses cours de psychologie, il avait appris que certaine personne arrivait à passer au-delà de certaines choses qui les avaient traumatisés en répétant les mêmes choses, que se soit partiellement ou complètement. Il en avait déduit que c'était en quelque sorte son cas. Sinon comment expliquer que depuis le jour où un homme avait forcé sa virginité, il se soit ouvert aux relations physiques aussi bien avec la gente féminine qu'avec le sexe opposé ?

-On me le dit oui. Mais personne n'a le plaisir de s'en vanter la propriété pour l'instant.

Un nouveau sourire. Il voulait le réconforter, il semblait vraiment être au plus bas ce soir. Alors il lui fit relever le visage en passant ses doigts sous son menton pour que leurs yeux se rencontre, et qu'il sache qu'il était des plus sincères.

-Et si vous voulez tout savoir. Je vous trouve également très séduisant, et cela, même dans votre état.

Il avait dit ça avec un calme des plus contrôlé, sa voix se voulant la plus claire et sincère possible. Car même s'il était incapable de mentir, les personnes l'entourant ne le savait pas, et il arrivait qu'on ne le croit pas, à son grand désarroi.

-Vous vous sentez un peu mieux ? Prenez le temps de finir votre cigarette, nous repartirons ensuite. Il nous reste un peu moins de cinq minutes de voiture. Vous vous en sentez capable ?

Il lui avait rendu sa cigarette qui s'était pas mal consumée pendant leur échange tout en se redressant assez soudainement alors que son regard avait dérivé sur ses lèvres et s'y était accroché peut être un peu plus longtemps qu'il ne l'aurait voulu. C'est en sentant ses dents mordre sa propre lèvre qu'il réalisa qu'il s'était beaucoup trop rapproché de lui.

Alors il s'était redressé assez soudainement en se raclant la gorge. Il lui tendit ensuite la main avec un léger sourire, attendant qu'il soit prêt à se redresser. Il préférait se tenir à distance, sachant très bien qu'il risquait à tout moment de déraper. Pourquoi Swann lui faisait tant d'effet ? Il n'en avait aucune idée. Il était beau certes mais ça ne faisait pas tout en temps normal. Alors il ne comprenait pas. La fatigue et le stress de ces derniers jours peut-être. En tout cas il était certain d'une chose. Plus vite ils seraient arrivés, plus vite Swann serait couché et il n'aurait plus à penser à tout ça.

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Jeu 31 Mai - 17:08
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Swann Weavers & Johana Von Shürmann


Mon épiderme frémit en sentant la main du policier sur celui-ci, d'autant plus quand je sens les mèches de mes cheveux se redresser. J'avale une goulée importante de tabac, comme pour contenir la couleur cramoisie qui tiens à laisser sa marque sur mes joues.
Je n'ai clairement pas l'habitude que l'on prenne soin de moi. C'est l'une des choses qui avait fini par me faire craquer chez Jared. La manière dont il se préoccupait de nous – bien qu'il soit brute de décoffrage – avait tendance à me faire perdre pied. Je me souviens encore de la fameuse fois où nous avions emmené Jesse boire au parc, et qu'il était venu le chercher. Il avait fini par me traîner de force dans sa caisse, et m'avait engueulé comme du poisson pourri. Je me souviens de ses mots, de ce qu'il avait dit cette fois là, alors que nous étions ivres. « Tu te rends compte qu'en agissant comme ça tu ne rends service à personne, et encore moins à toi ? Comment tu crois que les potes que tu as actuellement te verrons dans cinq ou six ans, quand vous aurez perdus contact ? Tu penses vraiment qu'ils se diront « Ouais, Swann c'était un type cool » Non. Non, ils penseront seulement que t'étais la petite salope du groupe, et que c'était bien sympa de te baiser de temps en temps, et ça s'arrêtera là. Tu ne sera rien de plus que le souvenir d'un mec facile dont on pouvait abuser comme on le voulait lorsqu'il buvait, et même sans alcool d'ailleurs. »
Ces mots là, Swann les avaient mal prit. Il s'était énervé après Jared, lui avait dit qu'il s'en foutait tant que ça lui permettait d'avoir ce qu'il voulait. L'avis des autres importait peu, tant que c'était dans son intérêt. Mais pas moi. J'ai compris le message qu'il cherchait à transmettre par ses mots, même si durs et pas des plus agréables à entendre. Il cherchait déjà à prendre soin de nous. Malgré ce que nous lui avions fait. Il cherchait à nous brusquer pour que l'on réalise à quel point notre comportement était nuisible, et destructeur. Si ça ne m'a pas empêché de boire, ça m'a au moins évité de tomber dans le même genre travers que mon homologue. Je ne prétends pas être aussi pur qu'un champ de blé jamais foulé, j'ai déjà eu quelques coups d'un soir, mais mon tableau chasse personnel est bien plus petit que celui de mon double, et ce même si les miens se limitent à une soirée et lui à plusieurs jours, voir semaines.

La main du surintendant effleure mes doigts, il en ôte ma cigarette, la remplace par une bouteille d'eau. Je lui lance un regard désolé et vitreux à la fois, porte le récipient à mes lèvres rempli ma bouche quelques instant avant de secouer l'eau entre mes joues, pour la recracher au sol. La grâce incarnée. J'en avale plusieurs gorgées, puis tends la main pour récupérer ma clope, tout en écoutant ses mots. Pas étonnant qu'il ait de prétendantes. « Personne n'a le plaisir de s'en vanter la propriété pour l'instant ». Sous-entendu qu'il serait célibataire ? C'est probablement pas le moment de me demander pourquoi où ce que ça change.
Ses doigts glissent sous mon menton, me forçant à redresser le visage. Mes pommettes s'empourprent aussitôt, mon cœur manquant un battement. Il est vraiment très proche de moi. Lorsque je comprends ses mots, je sens mon épiderme brûler encore plus. Il me trouve... séduisant ?  Bordel. Ça veut dire quoi ça ? Puis comment il peut dire ça aussi facilement, sans avoir bu ? Est-ce qu'il profite du fait que je sois torché pour dire ça en s'imaginant que je m'en souviendrais pas ? Ce serait possible, cela dit.

Cependant, un rire s'échappe de mes lèvres, mes doigts se lèvent malgré moi, allant se poser sur le cou de Johana, mes commissures étirées en un large sourire.

- Vous êtes vraiment adorable.

Je tire sur ma cigarette, mes doigts galopant quelques instants sur la nuque de mon interlocuteur. Je laisse la fumée s'échapper lentement, plongeant mon regard dans celui de Von Schürmann. Il est vraiment beau, et terriblement attentionné. Ses propres pupilles dérivent vers ma bouche, mon aorte s'emballe dans ma cage thoracique. Il est vraiment proche. Est-ce qu'il compte... non ? Non c'est un flic, il ne... Je toise ses lèvres un instant, assez rapidement pour le voir la mordre.
Je tire à nouveau sur ma sèche lorsqu'il se redresse en se raclant la gorge. Ce moment était vraiment très suggestif. J'ai cru qu'il allait m'embrasser l'espace de quelques instants.
Je jette un œil aux cendres au bout de ma cigarette. Nous ne sommes plus très loin, apparemment, j'ignore s'il vit sur Killingworth, mais en tous les cas je ne connais pas cette route. J'ai l'impression d'être en pleine campagne.
Je percute néanmoins à une de ses phrases, un peu plus tôt, sans vraiment savoir pourquoi je ne m'en rappelle que maintenant. Mon taux d'alcoolémie, probablement.

- Vous avez dit que j'aurais droit de prendre une douche ? Je pense que ça me ferait du bien...

Je lui souris une nouvelle fois puis coince mon mégot entre mes lèvres en m'aggripant à la portière ouverte pour me redresser, me traînant presque à l'intérieur de l'habitacle. Je pousse sur mes bras pour me hisser sur le siège passager, jette ma cigarette dans le fossé et recrache ma fumée en agrippant une de mes jambes pour la caler à l'intérieur de la voiture. J'ai l'impression que tous mes muscles ont perdues leurs connexions musculaires.

- Vous vivez à Killingworth ?


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Ven 1 Juin - 14:47
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Johana &  Swann
 

Bon dieu, il allait finir par le rendre fou avec ses caresses. Se rendait-il au moins compte des frissons qu'il lui infligeait en faisant cela ? Sûrement que non, il ne devait même pas se rendre compte tout simplement de ses gestes. Alors en un sens il ne pouvait pas lui en vouloir. C'était sans-nul doute dénué de toute intention intéressée, il avait juste l'air d'apprécier le contact physique, et l'alcool devait grandement aider. « Vous êtes vraiment adorable. » Sûrement, on lui avait déjà dit. Mais ce n'était pas vraiment voulu, il était comme ça par nature, à toujours vouloir prendre soin des autres, s'était une des raisons qui l'avait poussé à entrer dans les forces de l'ordre en un sens. Bien que pas seulement. Mais ça, s'était encore une autre histoire. Une histoire qui n'avait rien à faire avec Swann, un Swann qui avait l'air des plus perturbé par leur proximité. Il aurait juré le voir entrouvrir les lèvres comme surpris, ou voulant dire quelque chose, tout comme il était certain que le rouge sur ses joues n'étaient pas uniquement dû à l'éclairage étrange que produisaient les feux de détresse de la voiture qui les attendaient sagement derrière eux.

S'en était bien trop adorable pour un jeune homme de son âge. Et ce qui était encore plus adorable et presque drôle, ce fut de le voir se trainer jusque la voiture comme il le pouvait, son corps visiblement trop lourd pour que ses jambes ne puissent désormais le supporter. Il lutta pour monter sur le siège, et pour mettre ses membres inférieurs dans le véhicule. Mais il y arriva, lentement, mais sûrement, il s'installa convenablement, sans que Johana n'intervienne. Visiblement il tenait à garder ne serait-ce qu'un brin de fierté en refusant que le policier ne l'aide à se lever. Et il n'en fut pas vexé pour autant, il comprenait. Alors il récupéra sa bouteille d'eau, qu'il déposa aux pieds du jeune « ivrogne », et referma la porte une fois qu'il fut bien assis sur son siège.

Johana reprit sa place derrière le volant, et se tourna vers Swann pour lui demander s'il était près, mais ses mots restèrent en suspend sur ses lèvres. Il n'était pas attaché et n'avait pas l'air suffisamment réveillé pour penser à le faire. Alors par pur réflexe il se pencha vers lui, attrapant la ceinture à sa gauche. Ce n'est que lorsqu'il se retrouva, son corps collé au sien, sa tête contre son cou qu'il se rendit compte, qu'encore une fois il n'avait pas réfléchi avant d'agir et qu'il se retrouvait dans une position assez ambigu.

Swann sentait bon si on mettait de côté d'odeur de cigarette et celle de ses reflux précédents. Oui, malgré ça, il y avait une odeur de parfum bien encré sur sa peau. Une odeur très féminine, à base de Cramberries et peut-être même de Patchouli. Oui Johana avait un très bon nez, et étant un amoureux de parfum, il était capable d'en reconnaître un certain nombre. Du moins quand il s'agissait de fragances masculines. Pour le coup, il était presque sûr que Swann portait un parfum de femme. Lequel ? Ça il n'en avait aucune idée. Mais ça lui allait vraiment bien, à la fois fruité et épicé, au fond, comme son caractère en un sens. Si bien que Johana se surprit à fermer les yeux et humer son parfum avec appréciation, juste sous son oreille.

Quand il réalisa une nouvelle fois son geste il termina ce qu'il était en train de faire, c'est-à-dire lui boucler sa ceinture en se raclant de nouveau la gorge. Ça allait devenir un tic s'il continuait. Il se repositionna convenablement sur son siège et redémarra la voiture afin de masquer son trouble le plus rapidement possible.

-J'habite à la lisière est de Killingworth, c'est plus calme et surtout il y a plus de place. Et bien sûr que vous pourrez prendre une douche, sinon je ne vous l'aurais pas proposé.

Il eû un petit sourire, alors qu'à peine cinq minutes après qu'il ai démarré il s'engagea dans une allée qui semblait être l'entrée d'une maison. Un portail qui était dissimulé dans la pénombre se referma derrière eux, et ils s'enfoncèrent quelques secondes au milieu d'arbres sombres le long d'une petite route qui ressemblait plus à un petit chemin, jusqu'à arriver à une jolie maison à trois étages à la française, toute en pierre meulière, avec un porche en hauteur, et un garage au sous-sol de la maison. Cependant il n'entra pas dans celui-ci, arrêtant la voiture le plus près possible des marches donnant accès à la porte d'entrée. Il coupa le contact et se tourna alors vers Swann.

-Vous pouvez monter les marches ? Je peux vous prendre sur mon dos sinon.

Il resta assis là, tourné vers lui, attendant sa réponse. Pour tout dire il espérait qu'il pourrait se lever. Mais il avait de gros doute la-dessus. De toute façon il n'était plus à ça près, et ils iraient surement plus vite s'il le portait. Alors il se leva finalement, ne lui laissant pas le temps d'ouvrir la bouche pour répondre, fit le tour de la voiture et ouvrit la portière.

-Détachez vous. Je vais vous porter finalement. La salle de bain est au premier étage. Demain on y sera encore si vous devez vous-même prendre l'escalier.

Quand il eu retiré sa ceinture il se mit dos à lui et s'accroupit pour qu'il puisse monter sur son dos.

-Allez, grimpez.

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Sam 2 Juin - 16:02
Swann Weavers
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Swann Weavers & Johana Von Shürmann


Mes doigts agrippent le rebord du siège pour me redresser sur celui-ci, mon cœur en pleine panique. Je ne suis pas quelqu'un de très tactile, et pourtant mes gestes s’exécutent d'eux-même, probablement dût à mon taux d'alcoolémie. Mes paupières se font instantanément lourdes, une fois le confort de l'habitacle ayant glisser sur mon être.
Alors qu'un voile de chair avait décidé de recouvrir ma vision l'espace de quelques seconde, comme pour reposer celle-ci, la clarté me revient d'un coup sec, lorsque l'odeur du parfum vient une nouvelle fois piquer mes sinus. Le policier est penché sur moi, contre moi. Mon organe vital s'affole, mes veines semblent bouillir de l'intérieur. L'odeur qu'il dégage me fous en vrac, me rappelant à chaque inhalation non seulement le parfum de l'unique homme que j'ai aimé dans ma vie, mais éveillant également des montés émotionnelles dignes de montagnes russes. Une poussé de libido, une envie de tendresse, de caresses. Sentir son souffle dans mon cou, agripper ses cheveux entre mes doigts, saisir ses lèvres entre les miennes.
Mes envies s'éparpillent, s'enflamment. Ma fièvre grimpe, hausse. Lorsque je réalise que la brise qui  effleure mon épiderme est bel et bien réelle, et dû à la respiration de Johana, mes doigts se crispent sur le fauteuil, mes lèvres s'entrouvrent.
Son visage tout près de mon oreille, mes globes oculaires s'écarquillent en percevant le bruit de son inhalation. Est-ce qu'il vient de sentir mon parfum, tout comme je l'ai fait il y a quelques secondes et avant que nous montions en voiture ?
Ma main tremble légèrement en grimpant jusqu'à la chevelure du surintendant, mes phalanges glissent entre ses mèches dans une prise fantomatique, légère. Je ne suis pas tactile. Mais il serait mentir que de dire que je ne suis pas sensible à ce genre d'appel, je reste un être humain, malgré tout.

Alors que ma main se rapproche doucement de sa nuque, un cliquetis me fais la repousser, et l'homme se redresse en se raclant la gorge, ma prise retombant contre ma cuisse, mollement. Il attachait seulement ma ceinture. Ce que je peux être débile. J'ai beaucoup trop bu ce soir visiblement, assez pour que ça me foute les idées en bordel.
Je pose mes mains sur la sangle, mes paupières de nouveau prêtes à retomber. Nous sommes presque arrivés, c'est ce qu'il a dit tout à l'heure.
La voiture démarre, mon visage tangue sur le côté, mes prunelles rivées sur l'immense brun. Il a l'air sûr de lui, charismatique. Je me demande en quoi consiste le métier de surintendant. Est-ce qu'il gère tout le commissariat de NewCastle ? Ou bien est-ce qu'il s'agit d'un poste dans le même style que Drax, mon chef d'équipe et supérieur, et qui possède néanmoins une bonne palanqué de supérieurs lui-même ? En tout cas, c'est vraiment incroyable de voir quelqu'un d'aussi assuré tout en étant aussi attentionné. Ce n'est absolument pas le portrait que l'on se dresserait d'un flic.

Je réalise la phrase et les mots qu'il a prononcé bien après que ses lèvres ne se soient activées, et je ne peux m'empêcher de sourire en riant bêtement.

- Je ne sais pas si ça vous fait ça, mais quand on me dit « je vais prendre une douche » je ne peux pas m'empêcher d'avoir l'image de la personne en train de se laver. Bon souvent ça ne dure que qu'un dixième de seconde mais je trouve ça plutôt tordant. Enfin c'est pas toujours agréable, je veux dire, en temps qu'infirmier ça m'arrive souvent d'entendre les aides soignantes parler de faire la toilette à des patients, et ça c'est largement moins plaisant à imaginer.

Le chemin sur lequel nous nous engageons me fais penser à un sentier dans large forêt. Je fronce les sourcils quelques instants pour tenter de discerner le paysage. Me penche vers l'avant pour tenter d'y voir quelque chose de plus que la lumière des fards et les arbres environnants.
Peu à peu, la silhouette d'une bâtisse se dessine, bien plus grande que ce à quoi je suis habitué. Un baraque d'au moins trois étage, dans un style bien différent de ce qu'on peut trouver sur Killingworth ou même à Cardiff. Mes lèvres s'entrouvrent alors que la voiture s'arrête devant la maison, Von Schürmann embrayant le frein à main.

- C'est chez vous ? Ça me change du vingt mètres carré que je partage avec ma chatterie.

Je ris à ma phrase, complètement ahuri. Je pensais que vomir m'aurait un peu remis les idées en place, mais au final, j'ai l'impression que c'est pire. J'attrape la bouteille d'eau à mes pieds pour en boire plusieurs gorgées, avant de remarquer que la moitié dégouline sur mon haut. Il me questionne sur la possibilité que je puisse rejoindre le pas de la porte, mais sur le coup, j'ai l'impression que sa question reste en suspend, comme un oiseau stoppé en plein vol. Je ris à nouveau, puis tente de refermer maladroitement la bouteille d'eau, me penchant vers l'avant comme pour me lever, avant de remarquer que la ceinture me bride encore. Ah, oui. Il faudrait que je pense à me détacher avant de me lever.
La voix du surintendant s'élève, mais je n'arrive pas tout de suite à saisir ce qu'il me dit. Je crois comprendre qu'il me demande de me détacher. Je me réinstalle contre l'assise, cherche à tâtons le loquet pour me libérer. Je ne réalise qu'après coup qu'il est arrivé de mon côté, et a ouvert la portière côté passager. Il s'accroupit en me tournant le dos, je penche la tête de côté. Il veut que je grimpe sur son dos ?

Hésitant quelques secondes, je peine à faire sortir mes jambes du véhicules, et les glisse prudemment près des hanches de l'homme. Mes bras se referment autour de son cou, mon visage entrant presque aussitôt en contact avec sa nuque. Mon buste se colle à sa colonne vertébrale et je me sens voler au dessus du sol avant même de n'avoir pu comprendre ce qu'il m'arrivait. Mes jambes s'enroulent autour de ses hanches, mon menton se pose dans le creux de son épaule.


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Mar 5 Juin - 17:20
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- Je ne sais pas si ça vous fait ça, mais quand on me dit « je vais prendre une douche » je ne peux pas m'empêcher d'avoir l'image de la personne en train de se laver. Bon souvent ça ne dure que qu'un dixième de seconde mais je trouve ça plutôt tordant. Enfin c'est pas toujours agréable, je veux dire, en temps qu'infirmier ça m'arrive souvent d'entendre les aides soignantes parler de faire la toilette à des patients, et ça c'est largement moins plaisant à imaginer.

Johana pouffa de rire, Swann venait de réussir à le détendre en une simple phrase des plus innocentes et pourtant pouvant porter à confusion. Il secoua doucement la tête et lui répondit d'une voix chantante et amusée.

-Je crois que je ne préfère pas imaginer en fait, sauf peut-être pour certaines personnes, vous notamment. Mais je risquerais d'avoir des problèmes je pense.

Il l'avait dit sur un ton léger, espérant qu'il ne le prendrait pas trop au sérieux. Même si après toutes les ambiguïtés qu'il y avait entre eux depuis qu'ils s'étaient rencontrés il en doutait. Mais il avait au moins une chance que le jeune blondinet ne s'en souvienne pas à son réveil le lendemain, ce qui était plutôt probable vu son état.

Il l'installa donc sur son dos de la manière la plus confortable possible, réprimant difficilement un frisson quand il nicha sa tête dans son cou et enroula ses bras autour de lui. Il fallait qu'il respire et qu'il reste concentré sur sa tâche actuelle. C'est-à-dire, amener Swann jusque la salle de bain avant qu'il ne lui vomisse dessus ou bien qu'il ne s'endorme de nouveau. D'un léger coup de bassin il ferma la porte du véhicule derrière lui et se dirigea vers les escaliers qu'il monta sans grand mal malgré le poids sur son dos. En même temps, Swann était loin d'être lourd, il pouvait même dire qu'il s'agissait d'un poids plume.

Alors sans grand mal il arriva devant la porte et eu un léger petit sursaut pour redresser Swann qui commençait à s'affaisser sur lui.

-Oui, c'est chez moi. C'est grand, mais peut-être un peu trop pour un homme seul. Maintenant agrippez vous deux secondes. Je dois sortir mes clés.

Et sans vraiment attendre, il lacha sa jambe droite afin de chercher son trousseau de clé dans sa poche et insérer la bonne dans la serrure qui s'ouvrit dans un petit clic. Il poussa le battant en bois qui était plutôt lourd étant donné qu'il s'agissait d'une porte en bois massif, et pénétra dans la maison, refermant derrière lui d'un simple coup de pied tout en attrapant de nouveau, le jeune homme sous les cuisses pour le maintenir. Il n'alluma pas les lumières, connaissant les lieux par coeur maintenant, lâcha sa mallette de manière plutôt négligée sur le sol et grimpa les escaliers qui étaient tout de suite sur leur droite afin d'accéder au premier étage, qui semblait donner sur un grand couloir desservant plusieurs pièces plongés dans la pénombre.

Il entra dans celle qui se trouvait à l'extrémité. Il alluma la lumière de son coude, afin de révéler une chambre de taille plutôt respectable, d'environ quinze mêtres carrés, aux murs sobrement décorés de noir, blanc et gris, avec de nombreux livres, sur des étagères, une grande armoire que Johanna savait vide, et un grand lit deux places trônant au milieu de la pièce et entouré de deux tables de nuits. Il déposa le plus jeune sur les draps, s'agenouillant lentement pour ne pas lui faire peur.

-Et voici votre chambre pour la nuit. La salle de bain est juste à côté, est-ce que vous avez besoin d'aide ou vous pensez être capable de vous débrouiller seul ? Je vais vous chercher des vêtements propres le temps que vous vous décidiez, je reviens tout de suite.

Il s'était relevé en disant cela, s'approchant lentement de la porte afin de rejoindre la seconde chambre d'ami ou une autre armoire était elle remplie de vêtements que les gens avaient pu oublier lors de soirée, coup d'un soir ainsi que de vêtements qu'il avait récupéré pour lors qu'il recevait du monde de manière exceptionnelle. Malheureusement, il n'était pas habitué au gabarit comme celui de Swann. Alors les seules choses qu'il trouva de confortable pour qu'il puisse passer la nuit, ainsi que des vêtements adéquats pour le lendemain, se fut une chemise en flanelle à carreaux noirs et marrons pour ce soir, ainsi qu'un débardeur noir, dont il était certain qu'il appartenait à une de ses quelques conquêtes féminines. Il lui sortit également un jean slim taille haute qui était avec. Le tout devrait être à sa taille, bien que très féminin. Mais il n'avait rien d'autre à sa taille, tout le reste serait bien trop grand. Il lui sortit néanmoins un manteau à lui pour le lendemain, afin qu'il ne prenne pas froid quand il sortirait de la maison.

Les bras chargés de vêtements ainsi que d'un boxer à lui, car il n'en avait pas d'autre, il retournait dans la chambre ou le blondinet l'attendait. Il poussa la porte doucement et déposa le tout sur le pied du lit.

-Voilà, je suis désolé, mais je suis assez limité en vêtement de votre taille, alors ce soir vous allez devoir dormir avec une chemise à moi qui va surement être beaucoup trop grande. Mais je n'ai rien d'autre. J'en suis navré.

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Mer 6 Juin - 23:37
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Mes paupières à demi-closes, le corps engourdit, j'inspire un instant le parfum de Johana, rapprochant encore plus mon buste contre son dos. Je force sur mes jambes pour les caler sur son bassin, tente de m'agripper du mieux que je le peux à sa carrure. L'odeur de la fragrance me met en émoi, semble ouvrir doucement la porte de mes soucis pour les laisser s'envoler, s'échapper au loin, flotter avec le souffle de la brise froide du mois de Février.

Lorsque la main du surintendant rejoins à  nouveau ma cuisse, j'ai la sensation qu'un violent frisson s'empare de moi, grimpant dans mon être comme un courant électrique. Le visage toujours logé dans son cou, mes canines accrochent ma lèvre inférieur, mon aorte manque un battement. Mes connexions cérébrales s'activent pour comprendre ses mots, et je remercie dieu que l'homme qui me porte sur son dos ne possède pas des yeux derrière la tête. Mes joues sont tellement brûlantes que je devine sans mal la teinte cramoisie qui a du prendre place sur toute ma face. Est-ce qu'il vient d'admettre que m'imaginer sous la douche pourrait être une possibilité ? Je jure d'arrêter de boire dés demain.

Mes membres semblent muter peu à peu en grandes lignes de coton, je sens la fatigue s'installer au sein de mes muscles. Je suis tellement éreinté que je peine à comprendre ce que fais Johana, et encore plus à comprendre ce qu'il me dit. Une grande maison oui, mais visiblement, trop grande pour lui qui vit seul. Mes phalanges s'agitent un peu sur une de ses mèches, comme pour jouer avec. Il a les cheveux doux. Je me demande s'il utilise quelque chose dessus. Les notre nécessitent l'application de soin assez souvent, un truc a base de miel, beurre de karité et je ne sais plus trop quoi d'autre. Swann fait son mélange lui-même, parce qu'un de ses ex – qui était coiffeur dans un salon ne jurant que par le bio – lui a donné une recette naturelle pour les nourrir à chaque shampooing. De quoi se refaire une fibre capillaire correcte, en bref.

Mon bassin se colle davantage au bas dos du policier lorsque nous nous engageons dans l'habitation. Je me demande depuis combien de temps il vit ici, il a l'air de très bien connaître les lieux, même pas besoin d'allumer la lumière. J'aurais bien envie de le questionner sur la potentielle idée d'adopter un animal de compagnie pour se sentir moins seul, mais je n'en ai clairement pas la force. La seule chose qui m'importe pour l'instant, c'est de pouvoir respirer son parfum jusqu'à pouvoir m'endormir contre lui. J'ignore si cela est dut à cette odeur familière, le fait qu'il soit si attentionné et qu'il s'arrange pour que mon confort soit optimal même en me portant, mais toujours est-il que Morphée m'appelle de plus en plus.

Je me sens basculer vers l'arrière, mes bras rendant les armes, déposé sur une surface molle et ô combien attrayante au sommeil. Je me laisse tomber à l'arrière étendant mes bras sur le lit, baillant largement. Johana vient de me dire que la salle de bain était juste à côté, et que je pourrais prendre une douche. Il me demande également si j'ai besoin d'aide. Je nie faiblement de la tête pour lui répondre tandis qu'il s'éloigne. Je lorgne le plafond avec un regard vitreux.

Là tout de suite, j'aurais vraiment bien envie de faire l'impasse sur la douche. Je suis tellement claqué que même le sol semble m'inciter à m'y allonger pour piquer un somme. Puis après tout, ça pourrait même me donner de l'énergie pour que je puisse me laver après m'être reposé quelques minutes, ou heures.
D'un autre côté, le surintendant m'a proposé de venir dormir chez lui, il m'a même prêté sa veste que j'ai dégueulassé. Et je commence à me demander si en gerbant tout à l'heure je n'aurais pas au passage sali mes propres fringues. Je dois puer de la gueule, aussi. Entre le whisky et mon rejet gastrique, je dois pas être beau à voir. J'ai soif, en plus.

Je geins légèrement puis pousse sur mes jambes pour retirer mes bottines, force un peu de mon talon pour les ôter sans avoir à me redresser. Un bruit sourd me fait comprendre que j'ai réussi à m'en débarrasser, et je me cambre sur le lit pour atteindre la braguette de mon pantalon, que je défais rapidement. Johana m'a demandé si j'avais besoin d'aide. Je suppose qu'il a du partir se coucher. Quoi que. Non, je crois qu'il a dit qu'il allait me chercher des vêtements. Il l'a dit, je pense. Je ne suis plus certain. S'il est parti se coucher, il va falloir que je me débrouille. Une douche me fera du bien.

Je me cambre à nouveau pour me tourner, roule sur le lit, secoue mes épaules pour enlever ma veste ainsi que celle du surintendant. Je l'ai vraiment salie en m'allongeant dans l'herbe tout à l'heure. Il doit m'en vouloir. Manquerait plus que je vomisse chez lui et ce serait le pompon.

Je me retourne sur le dos une nouvelle fois, attrape le bas de mon pull pour le relever au niveau de mon abdomen, tente de m'en débarrasser en tirant dessus. Sans grand succès. Je me retrouve prisonnier de mes manches. Un de mes bras est libéré, mais mon cou est coincé au niveau du col. Je crois que j'ai passé une épaule par le col. Merde. Comment je vais me dépêtrer de ça ?

Une voix se fait entendre et je tourne le visage vers mon sauveur de la soirée, les bras chargé de vêtement. Il a vraiment été m'en chercher des propres ? C'est adorable. J'ai vraiment pas l'habitude d'autant d'attention. Il s'excuse d'avoir que des fringues trop grandes pour moi. C'est marrant. Je ris un peu.

- Vous vous embêtez pour rien, je vais dormir en boxer.

Je fronce les sourcils quand mon bras bouge, je me rappelle que je suis toujours coincé. Le futal à demi baissé, la braguette grande ouverte sur un boxer rose fushia –  Swann pourra repasser plus tard avec ses goûts douteux – le pull redressé et enroulé au dessus de mes côtes, une épaule passée par le col, le bras gauche à l'air libre. J'ai bien l'air con. Je ris nerveusement.

- Finalement je veux bien un peu d'aide...


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Jeu 7 Juin - 15:45
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Johana &  Swann
 


Cette fois-ci Joahana fut incapable de retenir un rire des plus sincère en voyant à quel point Swann était empêtré dans ses vêtements. Quand il était rerentré dans la chambre il n'avait pas tout de suite fait attention à son accoutrement. Ce n'est que lorsqu'il lui avait demandé de l'aide d'une petite voix abattue, avec un « Finalement je veux bien un peu d'aide... » un peu penaud, qu'il avait relevé les yeux vers lui, une fois les vêtements posé sur le lit.
Il était alors tombé sur ses hanches, qui était à demi-dénudées sous son jean grand ouvert, par-dessus un boxer... rose ? On pouvait très clairement voir le début de son V, et sur le coup le brun avait trouvé cela des plus aguicheur et sexy, alors son regard était remonté lentement vers son torse. Il était vraiment fin, presque trop pour le policier, qui se jura dans un coin de sa tête de le faire manger convenablement au petit déjeuné le lendemain. Mais malgré ça il fallait qu'il avoue, il commençait à bien trop apprécier ce corps qui ne le laissait pas indifférent, du moins jusqu'à ce que son regard remonte toujours plus haut pour découvrir finalement qu'il était complètement emmêlé dans son tee-shirt.

C'est un ce moment là qu'il ne pû se retenir de rire, c'était beaucoup trop adorable. La scène en elle-même était à la fois comique et mignone. Il était assis là, à moitié dévêtu, incapable de faire un mouvement de lui, les joues rouges sous l'alcool et surement la gêne, les cheveux totalement décoiffés, et le souffle légèrement erratique. Johana ne pû contenir son rire, ce fut plus fort que lui. Il secoua très doucement la tête dans un signe d'amusement et se calma avant de s'approcher de lui.

-Je vois ça. Vous êtes pire qu'un enfant.

Il leva les yeux au ciel et attrapa doucement son tee-shirt.

-Levez les bras s'il vous plais.

Il n'attendit cependant pas qu'il le fasse, il avait dit cela plus par formalité. Il lui leva lui-même le bras qui faisait défauts et qui était passé par le col. Il lui retira alors son haut sans grand mal, souriant sous la vrai guimauve que Swann était devenu. C'était vraiment un spectacle des plus comiques.

Une fois qu'il lui eû retiré, il se mit a genoux devant lui et fit de même avec ses chaussettes. Il jeta le tout dans un coin de la pièce afin de ne pas les mélanger aux vêtements propres. Il se redressa un peu et poussa doucement son torse pour qu'il s'allonge.

-Levez vos hanches. Je vais vous retirer votre jean.

Et encore une fois, sans attendre, il tira sur son denim qui était tâché de terre et d'herbe, sans ménagement, tirant sur la ceinture et les pieds à tour de rôle. Une fois que se fut fait, qu'il ne lui restait plus que son boxer, il se redressa, le surplombant de toute sa hauteur. En le voyant ainsi, sans défense, avachit sur le lit, presque totalement nu, il dû se mordre avec violence la lèvre inférieure pour ne pas se baisser et venir toucher sa peau laiteuse, juste pour pouvoir en sentir la texture sous ses doigts.

Mais non, il n'avait pas calculé chacun de ses mouvements tout le temps où il l'avait déshabiller afin de toucher au minimum sa peau, pour éviter toute ambiguïté et toute tentation. Alors il fallait qu'il ignore cette petite voix en lui qui le poussait à profiter de la faiblesse du jeune homme totalement ivre devant lui. Surtout que sa conscience et ses souvenirs le rappelait facilement à l'ordre. On avait profité de lui une fois alors qu'il était sans défense. Il se refusait à faire de même. Alors il inspira un grand coup, se baissa, attrapa le plus jeune par la taille et le souleva du lit, pour ensuite le coller à lui, hanches contre hanches, ou du moins une de ses hanches contre sa cuisse, enroulant son bras autour de son torse, passant sous ses bras afin de le maintenir debout et de le faire avancer jusque la salle de bain.

Il comprit tout de suite, que ce n'était pas la meilleure idée qu'il ai eu, mais il n'avait pas le choix. Qu'ils allaient mettre un moment avant d'atteindre la baignoire. Que le blond allait peiner à mettre un pied devant l'autre. Il aurait pu envisager une autre solution, comme le porter sur son épaule en sac a patate, en princesse comme au parc, ou encore sur son dos comme il l'avait fait un peu plus tôt. Et pourtant, à bien y réfléchir, toutes ces options n'étaient pas de si bonnes idées que cela. En sac il risquerait d'avoir envie de vomir et de déguiser le sol avant même qu'ils n'arrivent dans la pièce suivante. En princesse, la proximité risquait de bien trop le perturber, surtout maintenant qu'il était dévêtu. Et sur son dos, se serait plus compliqué pour le faire redescendre une fois face à la baignoire.

Alors c'était la solution la plus simple. Et il espérait que Swann serait coopératif, du moins, que son corps le serait. Son bras en dessous du sien, serrant sa taille contre lui, son pouce s'attarda quelques secondes sur sa peau, elle était douce, mais peut-être un peu trop chaude. Serait-il en train de faire de la fièvre ? C'était probable, surtout après la quantité d'alcool ingurgité et la fatigue. Il soupira doucement et mit sa main bien à plat sur ses côtes pour le maintenir le plus possible.

-On y est presque, mettez-y un peu du vôtre.


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Ven 8 Juin - 17:09
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Si la honte possède un paroxysme, alors je suis arrivé a son apogée. Non seulement le fait d'être tellement torché qui me rend incapable d'ôter mon pull en bonne et due forme sans quémander l'aide d'un type haut gradé dans la police qui – en plus de ça – m'a ramassé dans un parc complètement bourré, en faisant l'impasse sur le fait que j'ai du lui demander de s'arrêter en catastrophe pour dégueuler dans un fossé. Pire encore que cette enchevêtrement de situation rocambolesque, le fait d'être à présent vautré sur le lit, complètement démuni, tandis qu'il me retire mon pantalon ainsi que mes chaussettes, laissant en liberté mes hanches maigres galbées dans un boxer rose fushia. J'ai tellement honte bordel.

Mes joues me brûlent sous la gêne tandis qu'il achève de me déshabiller, lève mon regard vers lui, à présent relevé, son regard posé sur moi. J'ai frissonné quand il m'a poussé à m'allonger sur le lit, et j'ai piqué un violent fard quand il m'a fait relever les hanches. Et quand il s'est mit à rire en me découvrant dans ma posture empotée.Mais rien de tout ça n'aurait pu me préparer à la suite. Cette suite même où il se pencha au dessus de moi, passant son bras juste au dessous de ma taille, m'incitant à me relever.
A nouveau, l'électrochoc de sensation qui se produit en moi me fait atteindre la climax de l'embarras, mon corps répondant plus vite que de mesure. Ma pilosité presque inexistante se hérisse, mon palpitant tressaute et s'emballe dans mon thorax, mon bassin se colle quelques instant à l'une de ses cuisses. Je me sens bouillir de l'intérieur, brûler. Ce serait mentir que de dire que le physique de Von Schürmann, en plus de toutes les attentions dont il me gratifie, ne joue pas un rôle. Il aurait s'agit d'un laideron, ou bien même d'une fille, ma réaction aurait été toute autre. Non pas que les femmes me dégouttent, je suis même capable d'en trouver certaines plutôt belles, mais ça s'arrête là. Je n'ai jamais ressenti quoi que ce soit au niveau attirance avec la gente féminine. Ça doit être là l'un des points communs les plus marquant que je possède avec mon originel.

L'emprise du surintendant se décale sous mes bras, ses phalanges se posent près de mes côtes. Fort heureusement, mon estomac semble s'être vidé complètement tout à l'heure, donc la crampe qui l'anime n'a aucune conséquence, autrement, je suis presque certain que j'aurais à nouveau rendu son contenu. Mes jambes tremblent, cotonneuse. Lui qui semblait tout à l'heure parti à me porter quelque soit la situation semble avoir abandonné les frais. Peut-être par peur que je lui dégueule dessus. Mes rotules cèdent quelques secondes, je me rattrape en m'accrochant vivement au t-shirt de Johana. Mon bassin frotte un quart de seconde contre sa cuisse, appuyant sur une partie bien précise de mon anatomie. Cette fois, je me sens rougir jusqu'au au haut de mon front. Oui, la situation aurait été bien différente si le flic était un vieillard ridé boutonneux et gras. En bref, tout ce qu'il n'est pas. Et mon corps n'en a que trop conscience, malheureusement. Même sous alcool. Encore plus sous alcool.

Un nouveau frisson me fait frémir lorsque je sens son pouce s'égarer sur mes côtes. Est-ce qu'il le fait exprès ? Je veux dire, il m'a montré sa plaque, et il a dit qu'il était surintendant. La manière dont il s'est comportée avec moi semblait plutôt correct, même le fait qu'il me demande de laisser tomber l'alcool. Il m'a plusieurs fois fait des allusions, et il a clairement admis que je lui plaisais. Flic ou pas, il a réussi à me ramener chez lui, totalement ivre. Sa carrure étant bien supérieure à la mienne, il pourrait sans mal profiter de la situation. Je ne connais pas les lieux, et les chances que je me rappelle du trajets sont pire que faibles.
Je pourrait profiter de la situation, moi aussi. Mettre tout ce qu'il m'arrive sur le compte de l'alcool, dire que mes actes étaient motivé par le trop plein d'éthanol. C'est probablement le cas, en vrai. J'ignore même si je m'en rappellerais demain matin. Tout ce que je sais à l'heure actuelle c'est que mon corps, lui, est loin d'être aussi amorphe que mon esprit, malgré l'évidente faiblesse dans mes muscles.

Alors que mes pieds s'emmêlent une nouvelle fois entre eux et que je me rattrape à nouveau in-extremis en m'accrochant au buste de Johana, je percute sa phrase, qui me demande d'y mettre du mien. Comme si j'en faisais exprès. J'ai l'impression qu'il m'engueule.

- Je fais ce que je peux mais c'est franchement pas évident de sentir votre main sur moi et d'avancer alors que je suis torché et que j'ai la trique.

Contrairement à Swann, je parle rarement à demi-mots. Je suis cash, je sors les choses comme je les pense, et tant pis pour le reste parce que je ne cherche pas à me faire des amis. Mais il y a des choses que je suis, en général, capable de taire parce que je sais quand même ce que je peux dire, ou pas. Mais avec un taux d'alcoolémie aussi élevé, je ne suis franchement pas en mesure de réfléchir à ce que je dis avant de le prononcer. Malheureusement.

Je pousse sur mes jambes et tente de me concentrer pour avancer, avant de rire à mes propres mots, comme si ça pouvait les amoindrir.

- Désolé, je contrôle pas ce que je dis en temps normal mais là c'est encore pire. Puis vous êtes beau-gosse. J'ai pas l'habitude qu'on prenne soin de moi comme ça. C'est cool mais vous savez... Je suis un être humain. Je peux pas me contrôler là-dessus.

Je lève la tête vers lui, force un sourire. En espèrant que ça suffise à détendre l'atmosphère, et mon anatomie.


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Ven 8 Juin - 19:00
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Johana &  Swann
 


Bien que conscient que les réactions du corps humain pouvait être altéré par les consommations d'alcool ou de drogues quelles soit douces ou dures, il ne s'attendait tout de même pas à ce que le corps du jeune blond réagisse de la sorte à son contact. Ce qu'il entendait par là, c'est qu'il n'aurait jamais imaginé que le jeune alcoolique en viendrait à avoir une érection. Car oui, il en était certain, ce qu'il avait sentit contre sa jambe, quand le plus jeune avait glissé la première fois, était belle et bien la sensation d'un muscle bandé, et non pas celle d'un os.
Et bien entendu, se fut confirmé par une deuxième « chute », ou Swann se rattrapa de nouveau à lui, ainsi que par ses propres mots.

- Je fais ce que je peux mais c'est franchement pas évident de sentir votre main sur moi et d'avancer alors que je suis torché et que j'ai la trique.

Bizarrement, ses mots qui auraient pu le choquer par leurs crudeurs eurent un tout autre effet. Un sourire s'attarda sur ses lèvres alors qu'il faisait mine de rien, regardant toujours devant lui. Il releva un tout petit peu sa main, afin que celle-ci ne touche plus sa peau mais que son bras continue tout de même à le supporter.

-Très bien, dans ce cas je ne vous touche plus, si cela vous perturbe tant que cela.

Sa voix était calme, posé, presque amusée, mais il gardait sa composition, se tenant droit et le soutenant au mieux afin d'avancer jusque la salle de bain. Quand il en passèrent les portes le blond s'excusa. C'était sincère visiblement, ce que Johana apprécia grandement. Alors il acquiesça doucement.

-J'apprécie vos excuses. Mais vous n'avez pas à être désolé. Je préfère la franchise, qu'elle soit crue ou blessante, bien plus que le mensonge. Pour dire vrai, je déteste les menteurs.

De plus, il était soulagé qu'il lui ai parlé aussi clairement. Cela lui avait remis les idées en place. Il n'avait pas le droit de profiter de la situation, ne serait-ce qu'un peu. Cet homme était en total situation de faiblesse par rapport à lui. Il l'avait prit en charge, lui avait proposé de l'aider, et c'est ce qu'il allait faire. Il ne devait pas se laisser égarer par ses pensées et ses désirs. Demain peut être, ou un autre jour, quand Swann serait sobre. Du moins s'il venait à le recroiser, ce qui n'était pas sûr, vu son emploi du temps.

-Une douche fraiche vous fera du bien. L'alcool vous a visiblement donné de la fièvre et une érection, je ne connais pas d'autre remède à cela que la douche fraiche ou des décontractant musculaire. Mais avec la quantité de Jack Daniels dans vos veines, on évitera je pense.

Il eu un nouveau rire, plus doux cette fois. Il tourna de nouveau la tête vers lui et avec un léger demi-tour sur eux même, il s'assit sur le rebord épais et noir de la baignoire, entrainant l'infirmier avec lui afin que lui aussi s'assoit. D'ici ils avaient vu sur la salle de bain grâce au miroir mural, prenant toute la largeur et la hauteur de celui-ci au-dessus de deux grandes doubles vasques carrés noirs. L'ensemble de la salle de bain était très moderne et chic. Tout en noir et marron, avec des lumières très tamisées. Derrière eux, un bain aux allures de piscine, assez grand pour deux personnes de la corpulence de Johana .

-Si vous avez froid dites-le-moi, j'augmenterais le chauffage.

La pièce était en elle-même déjà bien chauffé, la chaleur venant principalement du sol, les conduits d'eau chaude passant par ce dernier. Il détestait avoir froid quand il prenait sa douche, il détestait avoir froid de manière générale de toute façon. Alors il ne pensait pas que Swann demanderait plus de chaleur, mais il n'était jamais trop sûr. Il ne le connaissait pas, il pouvait être frileux. Bien que pour l'instant il sentait bien que son corps était chaud contre lui. Corps qu'il attrapa de nouveau comme une princesse, afin de le déposer dans la baignoire avec lenteur.

Il aurait pu choisir la douche qui était sur leur gauche, une grande douche en triangle qui faisait l'angle, cela aurait peut-être été plus simple pour éviter de mouiller le sol, mais pour aider le blondinet, cela était sans nul doute plus pratique le bain, d'autant plus qu'il ne tenait pas sur ses jambes.

Dans un mouvement souple, et habitué, il lui détacha les cheveux pour les éparpiller sur ses épaules, les ébouriffant de sa grande main sur le sommet de son crane. En même temps il saisit le pommeau et le lui mit entre les mains.

-Je vous laisse faire, pendant ce temps-là je vais préparer votre lit. Appelez-moi si vous avez besoin d'aide ou lorsque vous aurez fini. Et servez vous de tout ce dont vous avez besoin, il y a shampoing, soin et gel douche sur le rebord derrière vous.

Il lui offrir un nouveau sourire amusé, il savait qu'il allait devoir le reporter jusque son lit, la petite dépendance du blond pour sa personne était adorable et en même temps très satisfaisante. Reprenant son sérieux, il se redressa et tourna les talons afin de quitter la salle de bain. Mais il se stoppa dans son mouvement pour tourner de nouveau le visage vers lui, et poser ses yeux sur la marque qu’il avait sur le bras. Il n’avait pas révé, s’était bien un tatouage, celui qui informait les autres de ce qu’il était. Et l’espace d’un instant il fut prit d’un mélange étrange de sensation, et ne pu rien articuler d’autre que :

-Un mutant…


Avec une voix à la fois terrorisé et très basse, presque cassée. Il avait ramené un mutant chez lui..

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Sam 9 Juin - 10:03
Swann Weavers
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Swann Weavers & Johana Von Shürmann


« Je déteste les menteurs ». Pas très étonnant de la part d'un flic, en un sens. Ceux qui mentent doivent avoir la manie de compliquer les enquêtes, et je suppose que ça ne doit pas aider. Il y a de quoi ne pas les apprécier. Je me demande s'ils ont des espèces de cours sur le langage du corps dans les forces de l'ordre, un peu comme dans la série Lie To Me, où le mec arrive à deviner d'un seul regard envers son interlocuteur s'il ment ou s'il lui dit la vérité.
Johana m'a laissé plus d'espace pour que je puisse avancer sans trop me toucher, et je l'en remercie intérieurement. Je me sens brûlant, et sentir sa main contre ma peau est bien loin de me soulager à ce niveau, bien au contraire. Je ne suis peut-être pas aussi frivole que mon double, mais ce n'est pas pour autant que je suis coincé dans ce domaine. Encore moins insensible.

- Dans la police on vous apprends à deviner quand les gens mentent ? J'ai toujours trouvé ça tordant quand quelqu'un ment et qu'on sait pertinemment que ce n'est pas la vérité. Les bobards que les gens sont capables d'inventer sont énorme parfois, à croire qu'on est complètement débile.

Alors qu'il me pousse à m'asseoir sur le rebord de la baignoire, je perçois la salle de bain. Elle est putain de trop classe. Mon studio est loin d'être un palace. Vingt pauvre mètres carrés divisé par une mezzanine, une kitchenette, une table avec deux chaise en bas, un immense arbre à chat et un microscopique canapé. La salle de bain est, quant à elle, logée dans un coin du couloir d'entrée, avec un renfoncement juste assez grand pour y caser une douche, le second pour les chiottes et le lavabo juste en face. En bref, vraiment pas un manoir. Pas la peine de dire que celle du surintendant fait bien quatre fois sa taille, et encore.

Je reste hébété quelques instants devant la pièce, les lèvres entrouvertes. La douche à côté de nous est super grande, sans même parler de la vasque et du lavabo qui est en face. Quand à la baignoire sur laquelle nous sommes assis, à mes yeux, ça équivaut à une mini piscine.

Assis sur le rebord, je me sens tanguer quelques instant, mon épaule cognant contre celle de Von Schürmann. Je ris quelques secondes en me rappelant ses mots, alors qu'il m'annonce qu'il peut augmenter le chauffage si jamais j'ai froid. Je prends à nouveau la parole, me frottant la tête quelques secondes.

- Vous êtes marrant monsieur Johana. Sûr que là si je prends un décontractant musculaire je vais faire un bad trip. Vous en faites pas pour le chauffage, je suis en train de crever de chaud pour tout vous dire, alors je pense qu'un bon coup de froid va me faire du bien. A voir si c'est vous le ou le Jack Daniels qui me donnez de la fièvre.

J'accompagne ma dernière phrase d'un rire puis me sens vaciller, plus fort que précédemment, avant de réaliser qu'il s'est à nouveau décidé à me porté avant de me déposer dans la baignoire. Je me sens frissonner une nouvelle fois, ses mains allant ôter l'élastique dans mes cheveux – que j'avais complètement zappé accessoirement – avant de venir les ébouriffer dans un geste affectueux. Mes mèches me retombent devant la gueule, je tente de le percevoir en relevant le visage, mais avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit, il me flanque le pommeau de douche entre les doigts. Un message significatif pour me dire de me bouger.

Alors qu'il m'indique qu'il va préparer mon lit, je me contente de hocher la tête puis écarte mes jambes pour poser le pommeau entre celles-ci. Maladroitement, je me défais de mon boxer, puis le laisse tomber par terre, en passant le bras par dessus le rebord.

Toujours aussi malhabile, je me traîne vers le robinet pour l'enclencher. Le pomme de douche, toujours calée entre mes jambes, s'active d'un coup, déversant un jet tiède contre mon abdomen. Je pousse une exclamation – pas franchement virile – puis l'attrape avant de lever le bras au dessus de ma tête, laissant l'eau inonder mes cheveux.
Un soupir d'aise et de soulagement m'échappe, je sens mes muscles se détendre aussitôt. Avant de me retrouver à cet endroit, à cet instant précis, en train de me doucher, je n'aurais absolument pas soupçonné la nécessité de me laver. Je voyais ça comme un luxe à la limite, mais je n'aurais pas deviné que ça me procurerait un tel soulagement. C'est comme si la crasse que j'ai accumulé tout au long de la soirée s'envole en un claquement de doigt. Sous une cascade, en l'occurence.

Je crois entendre la voix de Johana s'élever, je baisse le pommeau d'eau dessus de ma tête, puis passe la main dans mes cheveux à présent trempé pour me dégager la vue, tournant un regard flou vers sa silhouette, sur le pas de la porte.

- Vous avez dit quelque chose ? Désolé j'ai rien entendu.

Je tente un sourire, puis pose à nouveau la douchette entre mes jambes, puis pousse sur mes bras pour me retourner, attrape à tâtons un flacon qui semble entre du shampooing avant de verser le liquide entre mes doigts et de le faire mousser. Il a la même odeur que les cheveux du surintendant. Mes commissures s'étirent bêtement, puis je viens appliquer le produit sur ma chevelure, massant de la racine à la pointe.

La mousse encore sur la tête, je prends le gel douche, puis commence à me savonner. Il y a même du soin. Malgré l'application que Swann possède pour sa crinière peroxydée et tout les bons traitement qu'il lui fait subir, en l’occurrence, cette nuit je vais me passer de son mélange bio-je-ne-sais-pas-quoi. Pour la simple et bonne raison que sinon je vais être incapable de me démêler les cheveux.

Alors que je me rince la tête, prêt à appliquer le masque sur mes cheveux, mon regard s'attarde un instant sur mon avant-bras, la marque du kappa sur celui-ci semblant me sauter aux yeux. J'avais oublié ce détail. Même si Swann à honte de notre mutation et mets tous les efforts du monde à la dissimuler, ça n'a jamais été vraiment mon cas. Cette fois, en revanche, je me dis que j'ai été complètement stupide. J'aurais vraiment du faire attention à ce détail. Après tout, je ne connais pas Johana, et encore moins son avis sur les mutants. J'espère qu'il ne l'a pas remarqué.


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Sam 9 Juin - 19:03
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Johana &  Swann
 


Le grand brun n’aurait su dire si ce côté un peu sarcastique qu’avait le blondinet était dû à sa condition actuelle ou s’il était comme cela de base. Il aimait à penser que c’était naturel, qu’il avait cette petite attitude désinvolte tout le temps. Il n’en doutait pas vraiment en un sens. Il l’imaginait bien nonchalant, un peu « je m’en foutiste », et très taquin, voir mesquin et avant tout très franc. Sa manière de lui répondre lui plaisait énormément.

-Je serais fort flatté si le facteur principal de votre fièvre était ma personne. Mais j’en doute fortement. Vous avez simplement trop bu. Et pour répondre à votre question précédente, il est possible de suivre des cours de comportement, notamment dans le FBI, où je travaillais avant. Mais j’ai toujours eu…

Il n’arriva pas à finir sa phrase, pas parce qu’il ne savait pas quoi dire, mais parce que ce qu’il voulait dire était une vérité un peu déformé. Et bien entendu, sa mutation l’en empêchait. Cette foutu mutation.

-Je suis capable de savoir si les gens me mentent ou non..

Il avait dit cela en haussant les épaules, comme si ce n’était pas grand-chose avant de se redresser.De toute façon ce n’était pas grand-chose en soit. La suite, tout le monde la connait. Le demi-tour, le tatouage, le frisson, puis la réalisation.

-Un mutant…

Swann était un mutant. Il avait ramené un mutant sous son toit. Un chronologiste il semblerait. Mais peut importait son type de mutation. C’était un mutant, tout simplement. Et cette simple pensée lui donna la nausée et le vertige. Alors ne prêtant absolument pas à ce qu’était en tain de faire le plus jeune, il sortit de la pièce, s’adossa à la porte qu’il ferma sans ménagement et ferma les yeux.

Il avait le tournis. Une crise de panique ? Voilà bien longtemps qu’il n’en avait pas eu. Et d’ailleurs. Pourquoi en avait-il une ? Swann n’était clairement pas un danger pour lui. Enfin il l’espérait. Il ne s’avait pas à quoi s’attendre avec les mutants. Il avait apprit à s’en méfier comme la peste. Deux expériences négatives, très négatives même, avaient réussis à le traumatiser. Alors il n’en avait pas une peur bleue, mais il n’avait non plus aucune confiance en eux. Le nombre de personne prenant avantage négativement de leur « don » étaient bien plus nombreux qu’on ne pouvait l’imaginer.

Quand il fut calmé, du moins quand il maîtrisa son angoisse, elle fut remplacé par autre chose, une émotion qu’il n’éprouvait que rarement envers sa propre personne. De la colère. Une rage sourde qu’il ne dirigeait qu’envers lui-même. Parce qu’en soit, Swann n’y était pour rien. A aucun moment il ne lui avait posé la question. A aucun moment il n’avait semblé vouloir le cacher ni même ne lui avait mentit la dessus. Non, sa colère était purement à son encontre. Comment avait-il pu être aussi négligent ?

Swann lui avait tellement plu, ils s’était tellement sentit attiré par lui si rapidement qu’il en avait oublié de prendre toute les précautions qu’il prenait habituellement. Alors oui, il ne le connaissait pas, donc il n’avait pas de casier judiciaire. Mais tout de même, beaucoup de criminel n’en avait pas.

-BORDEL !

Il fallait que ça sorte. Malheureusement, ce n’était pas sorti tout seul, et il avait attrapé la première chose qu’il lui tombait tout la main pour la jeter par terre, et ce fut le vase avec les tulipes blanches qui se trouvait sur la commode. Il se brisa dans un bruit assez strident. Il serra les dents et tenta de se calmer. S’énerver de la sorte ne résoudrait rien. Et encore une fois. S’énerver contre Swann ne serait pas juste. Et il s’agissait là du but de toute sa vie, être juste et faire justice.

Il prit une grande inspiration, tenta de se recomposer.  Il se baissa pour ramasser le verre au sol, qui heureusement pour lui n’avait éclaté qu’en gros morceaux, et récupéra les tulipes blanches. Il les déposa sur la commode, se jurant de leur trouver un autre vase. Puis il prit sa veste qui traînait par terre pour éponger. Ça ferait l’affaire.

Il se redressa ensuite, jeta le verre dans la petite poubelle qui se trouvait au coin de la chambre, et retourna dans la salle de bain. Main sur la poignée, il souffla une nouvelle fois, pour paraître le plus calme possible et entra dans la pièce, avec un visage plus neutre que précédemment.

Son regard se posa sur le dos du blond qui semblait avoir fini et l’attendait. Tout en s’avançant, il chercha son tatouage du regard, comme pour ce donner confirmation qu’il n’avait pas rêvé. Et quand il en eu la certitude, qu’il était sur de ce qu’était le jeune homme, il se racla la gorge comme pour remarque sa présence, serrant contre lui le peignoir qu’il avait attrapé au passage.

-Est-ce que.. c’est terminé ?

Il angoissait énormément en son fort intérieur, à l’idée de devoir de nouveau le toucher. Du moins, de devoir le toucher avant qu’il ne sache réellement ce qu’il était. Alors, malgré qu’il s’était promis d’attendre que Swann soit sec et habillé, il ne pu s’empêcher de demander, d’une voix à la fois froide et cassé par l’appréhension.

-Vous êtes un mutant, n’est pas… ?

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Mar 12 Juin - 9:19
Swann Weavers
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Swann Weavers & Johana Von Shürmann


Mes doigts tremblants légèrement, probablement dût à mon taux d'alcoolémie, je baisse les yeux sur mon entrejambe, visiblement prête à se détendre. Ce n'est pas plus mal. La situation était déjà suffisamment gênante avant la douche, devoir me forcer à omettre son existence n'aurait rien arrangé.

Je glisse mes phalanges entre mes mèches de cheveux, comme pour les démêler, à défaut d'avoir un peigne. Même si cette phase de toilettage à le mérite de faire retomber ma poussée de libido et peut-être la fièvre, mes vertiges et la sensation d'avoir un corps dépourvu de muscles, eux, sont toujours bien présent. J'ai même l'impression de sentir la baignoire bringuebaler de gauche à droite et d'avant en arrière. Il me semble que Johana ne m'a pas répondu quand je lui ai demandé tout à l'heure s'il avait dit quelque chose, mais en vérité, je commence à me demander si je n'ai pas eu cette impression quand il est sortit de la pièce. Il a probablement marmonné quelque chose pour lui même depuis la pièce et je n'ai pas compris ce qu'il disait.

La douche toujours en état de marche, j'approche le pommeau près de mon menton, attendant une brève minute que le soin agisse, profitant de la chaleur de la douche. Je me demande quelle heure il est, avec tout ça. Ce que Swann peut bien faire en ce moment. Depuis l'incident avec le mutant Stepanovic, nous sommes bien moins liés qu'avant. J'ignore si les choses redeviendront tel qu'elles étaient avant, ou bien si nous resteront dans cette situation dorénavant. La seule chose que je peux affirmer avec certitude c'est que je ne ressens plus du tout ce que mon originel est en train de faire. S'il boit quelque chose, s'il mange quelque chose, ou s'il ressens quelque chose, ma chance d'en avoir une répercussion est d'environ trois pour-cent. En clair, c'est vraiment très faible. En soi, s'il est, à l'heure actuelle, en train de s'enfiler une cafetière, la probabilité que je sente un arrière goût de café dans ma gorge reste très mince.

Un bruit strident me fait sursauter, lâcher le pommeau de douche dans un grand fracas. Une exclamation provenant d'une voix que je reconnais comme étant celle de Johana. On dirait un bruit de verre. Est-ce qu'il a cassé quelque chose ? Il me semble avoir aperçu un vase tout à l'heure, peut-être ça. Même si, pour être honnête, je n'en suis pas certain. Je ne suis pas certain de tout ce que j'ai vu, en vérité. Je sais ce que j'ai fait – grosso modo – mais si l'on me demande demain de suivre le même trajet que celui empreinté, j'en serais totalement incapable. J'imagine qu'il a du cassé un truc et qu'il a lâché un juron. Quoi de plus humain que de balancer un bonne gueulante après X quand on pète quelque chose.

Je relève la douchette au dessus de ma tête, laisse l'eau couler dessus pour me rincer les cheveux. Je les secoue dans tous les sens sous les jets pour les laver au mieux, malgré mon état d'ébriété franchement handicapant. Je souffle quelques secondes pour me permettre de respirer et vient chercher à tâtons le robinet afin de couper l'eau, mes genoux glissant contre la paroie. Bordel, je suis vraiment dans un sale état. Je suis même pas foutu de tenir à genou.

Je pose le pommeau contre le robinet, me laisse tomber vers l'arrière, les sourcils froncés. Comment je vais pouvoir me dépêtrer de cette situation ? La douche a certes eut pour effet de me détendre anatomiquement parlant, mais si je dois attendre que Johana me porte à nouveau – a poil, qui plus est – je ne paye pas cher de la durée de cette « détente ». Si en plus de ça, il a brisé quelque chose auquel il tenait, lui-même ne sera peut-être pas en condition pour jouer le sauveur une nouvelle fois.

Je percute en retard un raclement de gorge, et je sursaute – là encore avec latence – puis tourne la tête vers l'arrière, pour observer le surintendant avancer vers moi, un peignoir entre les mains. Son regard me trouble quelques peu. A croire que ce qu'il a cassé devait être précieux. Mais la question qui s'articule hors de ses lèvres me laisse pantois lorsque je la comprends.

Mes lèvres s'entrouvrent, je lorgne le peignoir un instant, puis ma propre constitution, avant de relever les jambes subitement, en réalisant que s'il n'avait pas l'air aussi perturbé, je lui aurait offert une vue en plongée de toute ma composition. Son ton est froid, complètement différent de celui auquel il m'a habitué depuis tout à l'heure. Il n'y a plus rien d'empathique, de léger. Il semble s'être tout à coup métamorphosé en bloc de pierre.
Qu'est-ce que je suis censé répondre à ça ? Swann aurait été capable de lui mentir droit dans les yeux en le baratinant pour dissimuler notre mutation qui lui fait honte. Lui dire qu'il est fan des mutants chronologistes et qu'il avait trouvé ça cool de se faire un tel tatouage, ou bien qu'il l'avait fait juste pour pouvoir fréquenter des bars de mutants, ou je ne sais quelle autre débilité plausible pour ne pas avoir à assumer son ubiquité.
Moi, en revanche, je n'ai jamais eu honte de notre don. Nous sommes dans une société évoluée, et que les mutants soient considérés à leur juste valeur ou non, je ne vois pas en quoi cette différence devrait me rendre honteux. C'est ce que je suis, et je ne vois pas en quoi nous devrions le dissimuler, ou trouver un moyen de le soigner comme le sida ou toute autre maladie incurable. Je n'apprécie déjà pas le fait de devoir être tatoué comme un beauvin.

Mes sourcils se froncent. On dit souvent que les flics ne sont pas très ouvert d'esprit. Est-ce que Johana Von Schürmann ferait partie de cette catégorie ? Si ça formation et un talent particulier fait qu'il devine lorsqu'on lui ment, alors je ne vois pas pourquoi je devrais me cacher. Je ne compte pas pour autant tout lui déballer, mais je ne vais pas me taire et rougir de mon don comme si j'avais fait quelque chose de mal. Je suis né comme ça, et l'état n'en est heureusement pas à foutre les mutants dans des camps comme pour les juif durant la seconde guerre mondiale. En espérant que ce ne soit pas le plan de la troisième.

- Ça pose un problème ?

Je pourrais dire que le ton bourru sur lequel ma phrase sort provient de l'alcool présent en trop grande quantité dans mon sang. Mais ce serait mentir. Je ne prends pas de pincettes en temps normal. De toute façon, j'étais parti pour passer la nuit dehors au départ, alors tant pis s'il me fous à la porte. Du moment que je peux récupérer mes sapes avant....


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