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 (marixte) Aggression hits with a mighty surge Empty (marixte) Aggression hits with a mighty surge

Mer 11 Avr - 21:18
H. Calixte Seymour
humain
H. Calixte Seymour
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Métier : contrôleur de gestion des Laboratoires Asclepios ; altiste
 
   

Aggression hits with a mighty surge

   maria & calixte
 
 
 
Calixte fit un signe au barman, désigna son verre et compléta le tout avec un sourire : son intention devait être ainsi claire, avoir son verre à nouveau rempli. Et son attention se reporta quant à elle sur la télévision mise en fond sonore du bar où il était allé boire un peu, voire se faire un mini bain de foule, une bonne demi-heure plus tôt en sortant du boulot. Personne ne l’attendait de toute manière, et s’il avait rendez-vous avec Pandora ce soir, il avait pour cela encore deux heures devant lui. Largement le temps de prendre la température dans les bars de la ville, ce qui faisait à ses yeux partie de ses attributions de veilleur. Prendre la température, se mêler aux autres, écouter les conversations, les débats… se tenir au courant de tout ce qu’il se passait, à son échelle de simple citoyen. Si Calixte aimait plus que tout sa popularité – certes contenue à un public ciblé, mais popularité quand même, de telles sorties sans Cyrus, sans Alice, sans quiconque de ses connaissances avaient un petit arrière-goût de jardin secret. Surtout depuis qu’il l’avait repérée, elle, depuis qu’il les avait repérés, plus exactement. Eux. Les yeux du Veilleur se posèrent à nouveau sur le barman, qui discutait tranquillement avec une arrivante tout en nettoyant un verre et en passant un chiffon sur la surface du bar. Cliché. Puis Calixte chercha l’autre. Depuis le temps qu’il venait, depuis qu’il avait remarqué cette personne mise à l’écart, mal servie, mal accueillie, avec un tatouage de créateur bien visible dans la nuque, il sentait que quelque chose de notable était à l’œuvre dans le coin. Quelque chose de notable, qu’il n’arrivait pas à noter et qu’il n’avait même pas signalé aux autres veilleurs, d’ailleurs. Jardin secret. Un jardin secret qu’il entendait bien garder pour lui encore un temps, refroidi comme il l’avait été face à l’appel de Sœur Claire, qui lui avait demandé au début du mois de venir à l’orphelinat pour avoir droit de vie ou de mort sur un gosse, juste un gosse, un gosse qui avait eu le malheur et la malchance de naître avec les mauvais gènes. Et la malchance également d’être repéré. Et la malchance de voir son sort tomber entre les mains de Calixte, dont la sentence prononcée du bout des lèvres ce matin même lui avait donné envie de rendre son repas.

Parce qu’au final, même si Calixte était incapable de se l’avouer, c’était précisément ça qui l’avait poussé à venir boire un coup, seul, ce soir. Terrence Howard l’avait convoqué dans le bâtiment D d’Asclepios, bastion veilleur parmi tant d’autres, pour avoir son compte rendu. Et Calixte s’était entendu dire que le gamin, ce môme qu’il avait prétendu vouloir adopter, un simple môme, était dangereux. Trop dangereux ? avait questionné, implacable, le père d’Abigael. Trop dangereux avait-il dû concéder, inspirant pour ne pas flancher, pour ne pas faire honte à Papa, pour ne pas faire honte aux Veilleurs, pour tenir tête aux convictions Howard et continuer à affirmer les Seymour comme une famille qui savait ce qu’elle devait faire. Même le plus difficile. Et ce, malgré l’absence, prolongée, de George Seymour. Titubant, chancelant, pris de vertige en songeant à ce que sa décision, difficilement réfléchie, trop douloureusement pensée et rendue, allait impliquer. Bientôt, le môme allait fuguer, couvert par tous ces membres Howard et Seymour des branches cadettes, éloignées, très éloignées que l’on avait dans l’administration et la police. Bientôt le môme allait “fuguer”, bientôt il allait disparaître des écrans radars. Disparaître tout court. Et tout cela, sur la décision d’un analyste financier de presque trente ans, qui n’avait pour lui-même que d’être né et d’avoir été élevé dans une famille qui avait le devoir de prendre ce genre de décision. Qui avait le devoir de remettre dans les mains de ses enfants, de ses leaders, d’une branche aînée, la vie de personnes qui n’avaient rien demandé à personne. Juste… qui étaient nées avec la mauvaise séquence de gène. Calixte demanda un nouveau verre. Envisagea de réclamer la bouteille, parce que se saouler lui semblait une excellente solution, ne se raisonna qu’en songeant à Pandora. Il avait un peu moins de deux heures devant lui pour tourner la page, exorciser le fantôme du môme. Et se convaincre que le combat qu’il menait était le bon. Et que d’autres partageraient son avis, pouvaient être ses alliés. Comprendre que ce qu’il faisait, c’était la seule solution. Calixte ferma les yeux. Força ses épaules à se détendre, ses muscles à se décrisper. Et accessoirement ses pensées à se détourner de ce que d’autres veilleurs étaient en train de faire.

A dire vrai, écouter le fond sonore, les remarques du poste de télévision et les résultats d’un match de foot actuellement en cours aidait. Ca l’aidait à se changer les idées, vraiment. Pas de rappel de l’actualité, pas de risque d’entendre parler du Duc de Northumberland qui était, dans les faits, rien de moins que le patron de Calixte, pas de risque de… DCRM, neutralité, mon cul oui ! Les yeux de Calixte s’ouvrirent d’un coup, il se retint de se tourner directement vers l’éclat de voix qui venait de troubler le bar. Tous des vendus ! Ils veulent nous marquer comme des bêtes, juste pour établir en douce un listing des mutants et frapper ensuite ! Je suis sûr qu’en grattant sous la surface, on trouve que des pourris prêts à vendre les dossiers aux plus offrants, tiens ! Les doigts du Seymour se crispèrent sur le comptoir, sur son verre. Il ne devait pas intervenir, il n’avait pas le droit d’intervenir. Tirer les ficelles dans l’ombre, oui. Manipuler les opinions, oui. Mais faire profil bas, ne rien laisser penser que le trio Percy-Howard-Seymour oeuvrait dans l’ombre. Rester hors champ. Ca ne le regardait pas, c’était au gérant de gérer ça. Et… Z’allez voir que même Asclepios, c’sont des pourris. Les plus ripous du lot, qu’est-ce qu’on sait de c’qu’ils nous injectent dans les veines, hein ? Il roula des yeux, soupira. Concernant le fichage de toute la population, Calixte n’avait pas trop le droit de se prononcer. Du moins, il ne devait surtout pas prendre parti pour les mutants, quand bien même il se faisait le porte-parole des tatouages depuis leur mise en place. Donc le DCRM, il n’avait pas le droit de le défendre. Asclepios, en revanche… s’en prendre à l’entreprise où il possédait une place au conseil d’administration, et un certain nombre de part, il y avait là un casus belli que personne ne pourrait lui reprocher. Et puis… Calixte vida son verre, cul-sec, se tourna lentement et définitivement vers l’homme qui beuglait à tort et à travers ses idées. En résumé : tous des pourris, tous des corrompus, on veut exterminer les mutants, il n’y a qu’à lire les comics pour savoir ce qu’il va se passer, Asclepios est le pire du lot, blablabla… il y avait de quoi redire. Mais surtout de quoi soupirer de résignation.

Calixte se leva, dans un mouvement de défi, pour attirer l’attention du beuglard. Un problème avec Asclepios monsieur ? Ne pas faire de scandale, ne surtout pas faire de scandale, même si Calixte n’avait qu’une envie à cet instant : que la situation dégénère et qu’ils en viennent légitimement aux mains. L’homme se leva à son tour, pour le jauger du regard : bien vingt centimètres de plus de Calixte, qui eut le déplaisir de devoir lever les yeux. Ahem. Ouais. Pourquoi, tu t’sens visé peut-être ? Calixte considéra sa veste de costume, sa cravate, son attaché-case. Haussa les épaules d’un geste décontracté. Voulu décontracté. Malheureusement oui. Lentement, il défit ses boutons de manchettes, desserra sa cravate, en prévision. Au cas où. Franchement, il ne voulait pas d’embrouilles. Juste… Mais je dois dire qu’être accusé de corruption, tout ça, n’est même pas ce qui m’agace le plus dans les inepties que vous nous bavez depuis tout à l’heure. Calixte fit un pas en avant. Entrant volontairement - et stupidement cela allait sans dire - dans l’espace vital de son interlocuteur. Comment appelait-on ça déjà dans le vocabulaire de la protection rapprochée ? Zone de contrôle sensible ? Peut-être. Quoiqu’il en soit, son mouvement intrusif eut l’effet désirée : une montée en pression. Le DCRM est une organisation voulue neutre justement pour qu’on ne l’accuse pas de privilégier une part ou une autre de la population, et le tatouage est des dépistés est nécessaire pour une bonne cohab… On l’interrompit, une main serrée sur son col. Il l’avait vue venir, bien sûr, il aurait pu réagir, la contrer, l’éviter, bien sûr : Calixte voulut s’en persuader mais ne put que suivre le mouvement lorsque l’autre le souleva. Légèrement. Très légèrement. Avec facilité. Calixte saisit à deux mains le poignet de l’homme pour lui faire lâcher prise, commençant non seulement à paniquer mais aussi à suffoquer. Obtint gain de cause plus rapidement qu’espéré. Pas plus d’une poignée de secondes s’étaient écoulées, suffisamment pour qu’il se demande si… Mutant. C’était un jugement. Gratuit. Craché et agressif. Un jugement que Calixte n’était pas supposé émettre. Mais qu’il n’avait pas pu se retenir de faire. Un jugement qui ne tomba pas dans l’oreille d’un sourire. Ouais, et tu t’sens menacé peut-être ? Devant lever la tête pour chercher le contact visuel, Calixte se sentit petit. Tout petit. Et menacé ? Un peu, oui. Il était inutile de mentir. Qui ne le serait pas ? Vous êtes dépisté, j’espère parce qu...

Celle-là, inutile de chercher ne serait-ce qu’à le nier, Calixte ne l’avait pas vue venir. Mutant avec une force surhumaine, ou quelque chose s’en approchant, sa claque envoya Calixte heurter le comptoir dans un bruit sourd, le Seymour parvint de justesse à ne pas s’écrouler, alors que sa lèvre ouverte commençait déjà à le piquer, et qu’il se demandait déjà, également, ce qu’il allait pouvoir dire à Pandora pour lui expliquer ça. Question qu’il mit de côté pour le moment, sa voix virant à l’agressivité. Il avait souhaité en venir aux mains un peu plus tôt ? C’était avant de savoir que son adversaire le surclassait de manière évidente. Et vous vous étonnez qu’on se méfie de vous ? C’est justement pour des gens comme vous que le dépistage a été mis en place, parce qu’il… Il ? La voix de Calixte était morte dans sa gorge avant la fin de sa phrase, piétinée par le retour de la brute et le coup de poing envoyé qu’il n’avait, une nouvelle fois, pas pu esquiver, ou pas totalement. Dans la manoeuvre, son front rencontra une nouvelle fois le comptoir, indifférent à l’agitation autour d’eux, manquant l’oeil mais touchant l’arcade sourcilière. Combo gagnant. Des gens comme moi ? Calixte se remit sur ses pieds, leva cette fois les poings pour se mettre en garde et riposter, mais fut interrompu par le barman, téléphone en main et son Je vais vous demander de sortir, ou j’appelle les flics. qui mit brutalement fin à la discussion. Et aussi rapide qu’avait été l’escalade fut la dégringolade, Calixte se laissa tomber sur un siège, paume pressée contre ta tête pour éviter de tacher davantage encore sa chemise et le comptoir. Le barman s’approcha, fit une grimace en voyant les dégâts. Vous voulez que j’appelle les urgences ? Calixte haussa les épaules. Vous avez pas plutôt une trousse de secours ? Je me contenterai d’un pansement et d’un autre verre… Pas des masses envie que ça s’amplifie, c’était juste… Juste… Juste un con. compléta à sa place Estevez. Un sourire se dessina sur les lèvres de Calixte, qui se laissa rediriger vers un coin du bar, un verre rempli à la main, il lui fallait bien ça.

Maria ! Le barman se tourna vers le cuisine, délaissa son comptoir pour s’y enfoncer après avoir dit assuré au Seymour qu’il allait lui envoyer la dénommée Maria avec de quoi faire des premiers soins. Calixte le suivit du regard. Maintenant que l’autre était sorti, maintenant que le bar retrouvait un soupçon de calme, maintenant qu’il pouvait laisser retomber la tension, il se rendait compte non seulement que personne n’avait pris parti, ni contre Calixte, ni vraiment contre le mutant en question, mais qu’en plus… pas à un seul instant Estevez n’avait fait mine de considérer Calixte comme coupable de quoique ce soit. Le seul à avoir reçu des menaces avait été l’autre. Et loin de se sentir indésirable comme il l’aurait été dans tout autre établissement pour avoir pris part à ce genre de… heurts ?, Calixte se sentait soutenu. Décollant sa main de son arcade, cherchant à voir les dégâts dans l’écran de son téléphone, il s’estima chanceux de ne pas avoir besoin de points de suture. Se désola de voir son beau visage amoché. Et manqua de sursauter lorsque l’autre gérante du bar se tint à côté de lui : il ne l’avait pas vue venir. Maria, donc. Par réflexe, et parce qu’on l’avait éduqué ainsi, il se leva. Et chancela aussitôt : mouvement bien trop vif pour son oreille interne. D’un mouvement de main, il désigna les chaises et le comptoir que l’autre Estevez était en train de nettoyer. Désolé… pour le dérangement. Si j’avais su qu’il était aussi… hum… costaud, je ne l’aurais peut-être pas titillé. Je paierai les réparations s’il y en a, ne vous en faites pas. Précisions qu’il se sentit obligé de formuler à voix haute, avant de conclure dans un sourire. Je m’appelle Calixte., une précision non nécessaire celle-là.

 
 by marelle  

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Ven 11 Mai - 0:13
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Aggression hits with a mighty surge
C’était une journée comme une autre. Je me trouvais derrière les fourneaux, enchainant les commandes qu’on m’apportait, le sourire aux lèvres. Car j’aimais ce que je faisais. J’étais tous les jours reconnaissante envers mon frère d’avoir saisi l’opportunité d’acheter ce bar et de m’en avoir nommée cuisinière. Travailler avec lui était un plaisir, nous partagions les mêmes idées, les mêmes envies et surtout, il était là, près de moi. Je n’aurais pas supporté de le savoir encore loin de moi, pas après ce qu’il s’était passé. J’avais besoin qu’il soit à mes côtés, sain et sauf. Alors le voir tous les jours faisait partie de mon petit plaisir quotidien.

Les commandes défilaient, le temps avec. Le service de midi était passé et les choses se calmaient petit à petit. Je pouvais enfin souffler. Il fallait encore ranger, remettre de l’ordre et préparer le service du soir, mais comme nous n’étions pas un restaurant en soit mais plutôt un bar-restaurant, les demandes étaient plus simples, la préparation moins longue. Je m’autorisai une pause et allai aider mon frère derrière le bar. Ça me faisait plaisir de passer de temps en temps du côté public, voir du monde, jauger l’ambiance. Aujourd’hui, tout était calme, il n’y avait pas grand monde. Mais je savais que le bar se remplirait une fois les heures de bureau terminées. Beaucoup venaient passer du bon temps après une grosse journée de travail, pour notre plus grand plaisir. J’échangeai quelques mots avec Alejandro puis retournai dans la cuisine.

L’après-midi passa tranquillement, j’étais perdue dans mes pensées lorsque j’entendis du fracas dans la salle d’à-côté. J’hésitai à aller voir, mais je savais que mon frère gérerait la situation. Sauf si c’était lui qui avait des problèmes. Mes yeux se plissèrent alors que je tentais de me concentrer sur ce que je faisais. Et si mon frère était en danger ? Et si l’un de ces sales mutants l’attaquait ? J’allais poser ce que je faisais lorsque la voix d’Alejandro se fit entendre. Il menaçait d’appeler les flics. Ce n’était donc pas lui qui s’était fait attaquer et je sentis mon corps se détendre. Mais que se passait-il ?

Tout se calma un instant jusqu’à entendre mon prénom appelé. Je lâchai mon couteau, me dirigeant vers la sortie de la cuisine. Mais mon frangin fit irruption dans la pièce en premier. Je l’interrogeai du regard. « Il se passe quoi bordel ? ». Il s’arrêta face à moi. « Un mutant. » mon sang ne fit qu’un tour. Je le savais bien que ces gens étaient dangereux. « Il s’est battu avec un des clients, il a bien ramassé. Du coup j’ai foutu ce connard dehors et faudrait venir avec la trousse de secours. Tu peux t’en charger ? » J’acquiesçai de la tête et filai la chercher alors que mon frère retournait derrière le bar. Je n’y connaissais rien en soin, mais s’il fallait simplement désinfecter une petite plaie, je pourrais très bien m’en sortir.

Je pris une inspiration avant de me décider à passer la porte de la cuisine. Je fus surprise de voir des chaises renversées, quelques débris au milieu de la salle mais surtout, le fameux blessé, assis à une table. Je soupirai et me dirigeai vers lui. Il tentait de regarder son reflet sur son téléphone et j’hochai la tête. Quelle princesse. Trop absorbé par son reflet sûrement, il ne me vit pas tout de suite et sursauta en se retournant. J’eus un léger sourire d’excuse mais n’eus pas le temps de parler car il le fit avant moi tout en se levant. Il chancela et je fis un pas vers lui, prête à le rattraper. « Restez seulement assis, vous avez pris un sacré coup. Et vous en faites pas pour ça, y’a rien de grave, c’est l’important. » Je l’aidai à s’assoir et m’installai face à lui, posant la trousse de secours sur la table. « Il est pas prêt de pouvoir remettre les pieds ici. » Pour son comportement, mais surtout pour sa mutation. Mais je me gardai de le préciser.

En entendant le prénom du blessé, je fis tout de suite le lien avec les Seymour. C’est que des Calixte, il n’y en avait pas tout un tas. De plus, ses habits soignés devaient valoir le prix de mon loyer. Il n’y avait aucun doute là-dessus. « Un Seymour dans mon bar ! J’en serais presque honorée ! » Je lâchai un petit rire pour détendre l’atmosphère. Sa famille faisait partie de ces noms dont on entendait parler tous les jours, à la radio, à la télévision, dans les journaux, mais j’avais toujours eu de la peine à mettre un visage dessus. C’était chose faite à présent. Je tendis une main vers lui, un sourire franc sur les lèvres. « Maria. »

Nos mains se serrèrent, puis je me tournai vers la trousse pour l’ouvrir. J’en sortis une compresse et du désinfectant. J’en appliquai un peu sur la compresse puis me retournai vers Calixte. « Ça risque de piquer… » Tout en lui adressant une moue de compassion, je déposai doucement la compresse contre son arcade. « Il vous a pas loupé en tout cas. » Mes yeux firent un bref chemin vers les siens avant de se reconcentrer sur la blessure. « Et du coup, qu’a dit ce monsieur pour que vous en veniez aux mains ? » Une méthode détournée de situer la position du Seymour face aux mutants. Je ne me souvenais pas avoir eu vent de son avis sur la question et j’avouais être très intéressée par ce que pouvait bien penser une famille aussi puissante.

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Dernière édition par Maria F. Estevez le Jeu 24 Mai - 10:36, édité 1 fois

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Dim 13 Mai - 23:18
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   maria & calixte
 
 
 
Il était inquiet. Inquiet de voir un hématome s’élargit sur sa pommette, inquiet de s’en tirer avec une cicatrice très sincèrement malvenue, inquiet, enfin, de ne ressembler à rien pour son rendez-vous avec Pandora, un peu plus tard dans la soirée. Vraiment. Alors qui, qui donc – outre de grossiers personnages, sans cœur et sans empathie – aurait pu lui reprocher de se considérer avec autant d’inquiétude et de soin dans l’écran de son téléphone, qu’il tentait de transformer en miroir en évitant certains reflets, et l’éclairage d’un message tout juste reçu ? Qui ? Celle qui le fit sursauter, en apparaissant dans son dos sans qu’il ne l’ait vue venir. Calixte, par un réflexe ancré en lui comme le nœud de cravate et la valse, se leva, tituba, et retrouva de justesse son équilibre. Il avait peut-être bien encaissé les coups, le mutant, si semblable à ceux qui hantaient ses nuits et ses cauchemars quand il était plus jeune, ne l’avait vraiment pas manqué. Et n’avait en rien retenu ses coups, lorsqu’il s’était agi de le frapper. Dans un geste d’excuse, il chercha à reprendre pied, et à aussi partir d’un bon pied avec celle qui gérait, de toute évidence, le bar au même titre que le barman. Maria. « Restez seulement assis, vous avez pris un sacré coup. Et vous en faites pas pour ça, y’a rien de grave, c’est l’important. » Il se fit prier, un instant, Calixte, avant de céder à ses genoux flageolant, et avant d’offrir son visage à la trousse de secours posée sur la table. « Il est pas prêt de pouvoir remettre les pieds ici. » Calixte hocha la tête, laissant ses doigts pianoter sur la surface lisse, à un rythme digne d’un concerto de Debussy. C’est ce que j’ai cru comprendre.. Il désigna en justification le barman, qui remettait debout chaises, tabouret, et d’un coup de balai, rassemblait les débris de verres et ce qu’il restait de l’affrontement. Si on pouvait véritablement appeler ça un affrontement. Reportant son regard sur Maria, et se rendant compte du déséquilibre des présentations, il se sentit obligé de rétablir tout ça, dans un sourire.

Et ne s’attendait pas vraiment à ce qu’elle fasse immédiatement le lien avec son nom de famille, attention qui ne put que lui plaire : Calixte était de ceux qui adoraient leur nom, ce qu’il sous-entendait. Et ce qu’il estimait être une déférence parfaitement justifiée qui l’accompagnait à chaque fois. « Un Seymour dans mon bar ! J’en serais presque honorée ! » Répondant à son rire par un rire similaire, il releva dans un haussement de sourcils faussement vexé Presque ? avant de lui offrir un nouveau petit rire, et un Enchanté Maria des plus charmeurs, qui le vit s’adosser à nouveau à la chaise dans le soupir d’une mâchoire encore bien douloureuse, et d’une migraine qui commençait à poindre. Il ne se redressa que devant la compresse, le désinfectant disposé dessus et la mise en garde de Maria, « Ça risque de piquer… », aussi justifiée que légèrement gênante. Parce qu’elle aurait pu la faire à un enfant de dix ans. Et parce que lorsqu’elle lui appliqua la compresse sur l’arcade, Calixte eut beau tout faire pour rester viril, solide et inébranlable, il ne put que se crisper dans un couinement ridicule, suivi d’un regard des plus noirs, mettant son infirmière du moment au défi de faire la moindre remarque. « Il vous a pas loupé en tout cas. Et du coup, qu’a dit ce monsieur pour que vous en veniez aux mains ? » La diversion fut accueillie avec joie, mais Calixte prit malgré tout quelques secondes à choisir ses mots, se souvenir in extremis qu’insulter et maudire sur dix générations un foutu connard de mutant n’entrait pas dans les réponses acceptables pour un Seymour, et encore moins dans celles tolérées par les Veilleurs, et la prise de position neutre et distante qu’avaient exigé les Percy, actuels leaders de l’organisation secrète. Quelques secondes, donc, le temps de choisir avec soin ses mots, et de définir son parti pris pour la suite de la conversation. Car s’il ne pouvait faire étalage de son opinion sur le sujet, l’avis et la position du bar de l’Armada en revanche… Il finit par inspirer. Disons qu’à force d’écouter ses inepties conspirationnistes sur le Gouvernement, la neutralité des organisations, et pour finir sur mes employeurs, j’ai voulu juste, en toute diplomatie, lui faire comprendre qu’il n’avait pas à insulter Asclepios. Et encore une fois, personne ne pourrait lui reprocher d’avoir défendu son entreprise. Non ? Calixte se sentit obligé de compléter, dans un sourire d’excuse : Je siège au conseil d’administration, et tout mutant qu’il soit, je ne pouvais pas le laisser m’insulter indirectement plus longtemps. Tout mutant qu’il soit, ça lui avait échappé. De toute évidence, il n’avait pas une seule once de self-control, ce qui est bien dommage, mais pas étonnant de la part d’un mutant, ces individus n’étant, aux yeux de Calixte, pas réputés pour savoir se contenir. Les prunelles du Seymour cherchèrent celles de Maria. En tout cas, je dois dire que je dois une fière chandelle à votre… collègue ? Mari ?... Il ne savait pas trop. Rares sont les personnes qui auraient eu le cran de s’interposer comme ça. Et de prendre le parti d’un humain dans un conflit impliquant un mutant. Les associations ridicules comme We are One qui avaient un peu trop tendance à faire passer les mutants pour des martyrs et ne s’embêtaient guère à juger les situations en toute impartialité donnaient souvent l’impression qu’il ne fallait en aucun cas désigner un mutant coupable. Ce qui était bien dommage.

 
 by marelle  

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