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Marcus :: Of all the Shadows that terrifies me, the darkest is that of Life Empty Marcus :: Of all the Shadows that terrifies me, the darkest is that of Life

Sam 3 Mar - 1:03
Marcus B. O'Sullivan
chronologiste
Marcus B. O'Sullivan
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Age : 42
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Date d'inscription : 03/03/2018
Crédits : google
Métier : Aide à la personne, intérimaire.
Marcus Blake O’Sullivan
Michael Raymond James
©️unknow

état civil

Nom : O’Sullivan, le nom de famille de leur mère.
Prénoms : Marcus Blake. Son second prénom étant en lien avec celui de son jumeau.
Âge : 35 balais de quidditch. Né le 06 mars 1982 à Cork, Irlande.
Classe sociale : Moyenne.
Origines : Anglaise du côté paternel et Irlandaise du côté maternel.
Emploi : Son ancien emploi d’ambulancier, lui a permis de se reconvertir en tant qu’aide à la personne. Boulot qu’il exécute à mi-temps, plus en tant qu’intérimaire. Il est également technicien de maintenance pour de la petite réparation.
Officieusement, il est pirate informatique, offrant un précieux soutient logistique à sa sœur au cours de ses vols. Il se sert également de ce "passe-temps" pour retrouver toutes traces de son père. Il lui arrive souvent de vendre ses services sur le Dark Web, opérant sous le pseudonyme de Piper ou Faribole, le plus souvent. Mais il en utilise d’autres pour brouiller les pistes.
Situation amoureuse : Eternel célibataire, il est bien trop peu sûr de lui pour aller vers les autres, et fuyant bien trop l’engagement pour se fixer.
Groupe : X-men Mutant.
Mutation : Manipulation du temps. Marcus a la capacité de remonter et figer le temps.
Tatouage : Dépisté positif, il est tatoué d’un kappa sur les côtes.
Jovial Ξ Taquin Ξ Affectueux Ξ Dépressif Ξ Introverti Ξ Paresseux Ξ Bordélique Ξ Dans son monde Ξ Maladroit Ξ Désorganisé Ξ Lunatique Ξ Serviable Ξ Jamais à l’heure Ξ

Votre personnage en détails


Il a beau avoir une mutation en rapport avec le temps, ce n’est pas pour autant que c’est son ami. Au contraire, Marcus n’est jamais à l’heure et passe sa vie à courir après. Son frère l’a gentiment surnommé "le monsieur qui court tout le temps".01 Enfant, Marcus avait une santé quelque peu fragile, et l’imagination très fertile. Il avait peur de tout, surtout des grosses bestioles. Aujourd’hui certaines peurs ne l’ont pas quitté. Il craint notamment les gros chiens, mais n’en a jamais rien dit à Pandora à cause de Biscuit. Il est peut-être la seule grosse bête qu’il ne craint pas.02 Eternel gamin dans l’âme, Marcus a du mal à tout le temps se comporter comme un adulte. Il a une collection impressionnante de Pop, des chaussettes Harry Potter et Star wars dans son tiroir, l’écharpe du quatrième docteur pour l’hiver, et a passé pas mal d’entretien d’embauche avec sa cravate Serpentard. Un yoda en bubble head orne la plage avant de sa voiture et il ne se sépare jamais de son badge watchmen, toujours accroché sur la veste qu’il porte.03 Sportif du dimanche, il ne sort pas beaucoup pour faire de l’exercice. Chez lui, il doit bien n'y avoir que ses doigts qui soient vraiment musclés, à force de jouer à ses jeux vidéo ou pianoter sur l’ordinateur. Il court de temps à autre, surtout pour promener Jack, même s’il va s’en dire qu’il est plus motivé par le "dos" des filles, que par un exercice réel.04 Depuis gosse, Marcus a toujours eu une certaine sensibilité à la lumière, lui causant des troubles de la vision dès qu'il sortait dehors. Ses yeux mettant toujours du temps à s'acclimater, il était obligé de porter des lunettes de soleil en permanence. A cause de ça, il ne sortait pas beaucoup, d'autant plus que sa mutation, non maîtrisée, l'épuisait énormément, le faisant s'endormir un peu partout où sa tête se posait. Une conséquence du gène défaillant des Saberhagen, prémices de son épilepsie qu'il déclenchera bien des années plus tard.05 Bien plus introverti que Pandora et Charlie, eux couraient partout pendant qu’il lisait tranquillement avec sa mère. Totalement dans sa bulle, une course de module pouvait se dérouler à côté de lui, qu’il ne le remarquait même pas. Aujourd’hui ça n’a pas changé.06 Il lit tout et n'importe quoi, même des choses qu'il n'arrive pas à comprendre, ça ne le dérange pas. Il le relit jusqu'en saisir le sens, ne serait-ce qu'un minimum. Le mutant se passionne de toute lecture, que ce soit de la littérature, à la poésie, d'un bouquin de physique, au mode d'emploi du four à micro-onde et même la notice de montage d'un jouet kinder. Il trouve ça passionnant, surtout quand personne n'y comprend rien.07 Marcus a un chien nommé Jack. Un bâtard croisé berger de Savoie et il ne sait quoi. D'ailleurs il n'est pas sûr de sa race, mais qu'importe... Pas très grand, ça lui convient, mais terriblement affectueux. De leur ménagerie, il est sans doute celui qui s'en sort le mieux niveau prénom. Quand son maître n'abuse pas de mauvais jeu de mots. D'ailleurs, il rêverait de rencontrer, un jour, un homologue canin s'appelant Sparrow.08 Grâce à sa capacité de compréhension rapide et du fait de lire à peu près tout et n'importe quoi, il a appris le langage des signes, ainsi que le morse. Comme sa sœur et son jumeau, il parle le gaélique-irlandais. Mais aussi le français. Il a appris le japonais pour pouvoir regarder des animes sans sous-titre. L'elfique, car une ex petite-amie était passionnée par les elfes. Et le Vogon parce qu'il trouvait ça fascinant. Même si l'entendre parler est atroce.09 Bien qu'il soit parfaitement capable de reconnaître et d'apprécier des pièces d'art - pour avoir englouti nombre de livres sur le sujet - il n'en est pas aussi passionné que sa cadette. Si elle est fière de posséder son stradivarius, lui se complaît avec son ordinateur de gameur, parfait pour la programmation, avec son clavier lumineux, qu'il ne cesse de bricoler. Il y tient presque autant que sa figurine collector d'assassin's creed. De couleur bleue électrique, il l'a nommé Tardis.10 Ayant peur de passer sous l'aiguille, Marcus est allé se faire tatouer avec son jumeau, qui ne lui a pas lâché la main de toute la séance. Il a le flanc gauche tatoué en chiffre romain de leur date de naissance, ainsi que celle de Pandora, avec leur initial "CMP. O' " Le O marquant à la fois leur nom de famille, celui de leur mère, mais également l'initial de leur père disparut. Une façon de rendre hommage à une perte qu'il n'a jamais digérée. Il y a fait cacher le Kappa, signifiant sa mutation. Tatoué, mais pas marqué.11

Allégeance de votre personnage

Craintif
Bien qu'il ait toujours le nez plongé dans ses bouquins, ou bandes dessinées, admirant tous ces héros du fantastique et autres super-héros de comics, Marcus ne leur ressemble absolument pas. Et pourtant il voudrait. Seulement le mutant a toujours fui le moindre conflit. Il n'a pas réellement peur de se battre – peut être un peu quand même – mais s'il peut l'éviter, il le fera. Plus adepte de "la plume est plus forte que l'épée", ce n'est pas pour rien qu'il se planque de plus en plus derrière l'écran d'un ordinateur. Il est totalement dévoué à sa famille, de façon quasi-exclusive, et serait même prêt à mourir pour eux. C'est ce qu'il a bien failli faire en voulant sauver son frère, et il serait prêt à recommencer pour sa sœur, faisant fit de sa propre santé. Cependant, il serait également prêt à venir en aide aux mutants, tant qu'on ne lui demande pas s'exposer.

Description de la mutation

Contrôle du temps
Son don s'est manifesté lorsqu'il avait six ans, lorsqu'il jouait dans le jardin avec son jumeau. Alors qu'ils s'amusaient à jeter les feuilles en l'air, observant le vent emporter les ramures d'automne, ils se prirent à souhaiter que ce moment dur toujours. Et ce fut plus ou moins le cas, car les feuillages restèrent suspendu dans l'air, à l'image d'un mobile géant. Ils se trouvaient dans une bulle ou plus rien n'avait d'emprise. Puis Charlie voulut attraper une des feuilles et tout reprit son cours. Au départ, aucun des jumeaux ne sut de qui ça pouvait venir. Alors, ils mirent ça sur le compte de leur ami imaginaire de toujours, un lapin bleu à moustache nommé Faribole. Et Faribole leur en a joué des tours, jusqu'à ce qu'un accident de jeu révèle que ce don ne venait pas de Faribole, mais de Marcus. Au départ, le gamin ne maîtrisait rien du tout, figeant tout et n'importe et quoi, rembobinant le temps de façon intempestive, tant et si bien que plus aucune horloge étaient à l'heure. Finissant par se cloîtrer dans un coin, il n'osait même plus lever les mains, bouger un cil, ou même respirer. Ça lui occasionnait une grande fatigue, à la limite de la narcolepsie et c'est son lit qu'il ne quittait plus. Mais son frère l'a toujours soutenu et son père l'a tiré de ses angoisses, lui apprenant à maîtriser cette mutation. Aujourd'hui il la maîtrise parfaitement. Jusqu'à ce que la maladie de son jumeau ne se déclare complètement, il y a un peu plus de deux ans. Marcus a tenté de le "soigner" avec sa mutation, cependant, il l'a poussé trop loin. Cela lui a laissé des séquelles neurologiques, déjà présente depuis la déclaration de sa mutation. Sujet à des crises tonico-clonique, dit grand mal, il a peur de son propre don.

De façon plus technique, son don s'utilise de façon ciblée, ou par zone, restreinte. Équivalent à une pièce ou deux (entre 12m² à 25m²), pour ce qui est de figer. Le moment étant suspendu dans le temps de façon équivalente à la surface. Ceci n'excédant pas plus de quinze minutes. Pour ce qui est de remonter le temps, il ne peut pas aller au-delà de trois jours pour une cible et douze heures pour une zone (proportionnellement à sa taille). Mais ceci, il ne peut le faire qu'une fois par jour et tous les deux jours. Son don se manifestant comme une bulle, invisible, toute personne non désirée entrant ou sortant de sa bulle, annule la manifestation de son don. Cependant, s'il décide de faire entrer quelqu'un dans sa bulle, celle-ci ne subira pas les effets de son don. D'ailleurs, une personne figée n'en a pas conscience, pendant que le don agit sur elle, ni même après. Par contre, s'il remonte son temps, la personne en à conscience, ressentant une douleur supportable, mais désagréable. Puis est sujet à la fin à des fourmillements déplaisants. Marcus sait très bien que, forcer de nouveau son don, risque de lui être fatal à terme. Et mourir n'est pas dans ses projets d'avenir. D'ailleurs, son épilepsie est pour lui une excellente excuse à sa paresse.


Dernière édition par Marcus B. O'Sullivan le Mer 14 Mar - 12:46, édité 2 fois

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Sam 3 Mar - 1:03
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Histoire de votre personnage




J'ai toujours détesté porter ces lunettes, elles ont le don pour me donner cet air sérieux que je n'ai pas. Cet air d'adulte, que je ne suis pas. Sur le papier, j'ai trente-cinq ans, mais dans ma tête, j'ai douze ans…
J'ai douze ans et je vous exaspère parfois, Charlie et toi. J'ai douze ans et j'aime regarder des Disney en pyjamas, en mangeant ces céréales bien trop sucrées. Chantonnant ces chansons que je connais par cœur. J'ai douze ans et j'aime regarder des films d'horreur, la couverture remontée jusqu'au-dessus du nez, en serrant ce pauvre Jack dans mes bras. Je suis un trouillard, mais je regarde ces films qui me font souvent peur. À douze ans, on aime se tester.
Parfois aussi, j'ai six ans. J'ai six ans et je vous fais tourner en bourrique. Insupportable, je chante à tue-tête des chansons, dont vous ignorez toujours l'origine. Je ne chante pas aussi bien que toi, petite sœur. Le don artistique a épargné mes gènes, alors qu'il vous a embrassé Charlie et toi. Mais je m'en fiche, j'ai six ans et je chante quand même. Dans tout l'appartement, en faisant la cuisine et surtout sous la douche. Parfois, je fais même chanter les chiens et ça fait fuir Yoda. Ça m'amuse beaucoup, parce que j'ai six ans et que ces satanées chansons vous restent dans la tête la journée entière, voir même plusieurs. Mais à moi aussi.
Parfois aussi, j'ai dix-sept ans. Avec toute la bêtise qui va avec, ainsi que la timidité qui m'empêche d'approcher les filles. J'aime les regarder de loin, observant leur vie… Elles qui sont un très bon leitmotiv, les quelques fois où je vais courir avec Jack. Ça fait un peu pervers, mais tu sais que je ne le suis pas. J'aime juste observer la beauté des choses et les filles sont magnifiques. Comme toi, petite sœur. J'ai dix-sept ans et je pense aux garçons qui pourront t'aborder, te rendre heureuse. Même si en tant que grand frère, on pense d'abord à leur casser la tête. Seulement ça, on y pense à tout âge. A dix-sept ans, comme à trente cinq…

Mais aujourd'hui, j'ai trente-cinq ans et je peste contre ces carreaux, que je réajuste une énième fois sur mon nez. Glissant au bout, tel Père Castor, à cause de la sueur. Elles ne me servent pas à voir, non, étrangement j'ai une excellente vue. Elles protègent simplement mes yeux, contre la lumière bleue de l'écran, où défilent à toute vitesse des lignes de code. Elle me préserve de ma photosensibilité, qui s'est atténuée avec l'âge. Mon cœur s'emballe et je sers instinctivement la poche de ma veste, mes doigts serrant ce flacon de cachet, se trouvant à l'intérieur. Plus un geste nerveux, pour vérifier qu'ils sont bien là. Et surtout si je les aie bien pris… Mais bien sûr que je les aie pris. Sinon je ne te serais plus d'aucune utilité, petite sœur.
Mes yeux trouvent la ligne que je cherchais. Je l’attrape et la modifie à ma guise. Un vrai jeu d’enfant, pour le hacker que je suis… Je suis Piper, pour ceux qui connaissent et reconnaissent mon travail. Je suis Faribole, en hommage à nos jeux d’enfant avec Charlie, pour ceux souhaitant me connaître. Je suis Morphée, pour endormir la vigilance d’un programme. Je suis Houdini, pour ne jamais me faire attraper. Je suis Ulysse pour pénétrer n’importe quel pare-feu… Je ne respecte peut-être pas le code des pirates informatiques, pour ce qui est de toujours conserver le même nom, mais ma peur, de me faire un jour coincer, me rend plus prudent. Puis, comme dirait si bien le Capitaine Barbossa : « C’est plus une sorte de guide, en fait »…
Mon doigt enfonce le bouton "enter" et la porte s’ouvre. D’ici quelques secondes, tu seras entrée et mon travail pourra commencer. Les propriétaires du musée mettront un certain temps, avant de se rendre compte de la disparition de cette œuvre.



Quand j'y repense, c'était une idée folle, de décider de se transformer en Arsène Lupin ou Robert Mac Dougal. Peut-être plus folle encore, que de me lancer dans le hacking, pour retrouver papa, en plantant volontairement mes études de technologie supérieure. Je me rappelle encore de la tête que Charlie avait fait ce jour-là. Tous les noms d'oiseaux, à base "d'idiot", lui étaient passés par la tête et par la bouche. Mais vous connaissez mes peurs… Et je refusais à cette époque de vous attirer des ennuis si je me faisais prendre. Il est plus facile de condamner un ingénieur en informatique, pour piratage, qu'un simple employé d'hôpital. « Il en a les compétences, votre honneur ! »

Je ne l'ai jamais regretté à l'époque, cet emploi d'ambulancier. C'est un peu un rêve de gosse, que de foncer à travers la ville, toute sirène hurlante. Un peu comme dans les jeux vidéo. Je ne sais pas si je te l'aie déjà dit, mais c'est un peu à cause de toi que j'ai décidé de faire ça, petite sœur. À cause de cette malédiction de famille, qui a brisé tes rêves, comme on casse les ailes d'un oiseau. Tu m'as toujours fait peur d'ailleurs, quand enfant, nous partagions notre lit de malade, ayant tout deux une santé fragile. Bien qu'à la différence de toi, il me fallait juste être un peu plus courageux pour guérir. Alors que toi, petite sœur, malgré ta force, rien ne pouvait y faire. J'ai toujours trouvé cela injuste. Car je ne pouvais rien faire pour t'aider. De toute façon, tu es bien trop têtue et bornée pour que tu acceptes mon aide, ou celle de quelqu'un d'autre. Tu minimises trop les choses… Ne t'en déplaise, tu le tien de papa. Alors ne pouvant t'aider toi, j'ai décidé d'aider les autres. En pensant qu'un jour, c'est à toi que je pourrais tendre la main et que tu l'accepterais enfin.

Cependant, je sais que c'est moi qui l'aie lâché, cette main. C'est moi qui ai fauté, ce jour-là, où nous avons appris pour la maladie de Charlie. J'ai fait un choix, je l'ai choisi lui et je crois que je ne m'en excuserais jamais assez auprès de toi. Tu es ma petite sœur, mais nous sommes jumeaux et l'idée de perdre Charlie m'est bien plus insupportable que de te perdre toi. Pendant sept ans, il a été mon modèle, mon ancre, ma meilleure moitié… Et je sais surtout que je ne pourrais pas lui survivre. Je ne suis pas assez fort pour ça.
Je sais que cette idée était stupide, folle même. J'ai perdu le sens des réalités, en imaginant que c'était ma mutation qui rendait Charlie malade. Moi qui peux remonter le temps, le suspendre, voilà qu'on lui prenait le siens. L'échange équivalent… Ça me semblait cohérent à l'époque, complètement fou pour vous.
Je sais que je me suis fait ça tout seul. Que le "grand mal" de mon épilepsie n'est dû qu'à ma seule faute. Même si les médecins ont certifié que cela avait toujours été là. À l'hôpital, ils ont trouvé un anévrisme cérébral, la cause de tout. J'ai eu de la chance de m'en sortir, de me réveiller de ce coma. Et je sais aussi que tu as cru que je t'avais abandonné, même si tu ne me l'as jamais dit. Mais petite sœur comprend moi, je ne suis pas aussi fort que toi.

Ça fait deux ans maintenant. Deux ans que Charlie à cette fichue SEP, deux ans que je traîne toujours cette fichue culpabilité. Deux ans, que j'ai dû quitter cet emploi que j'aimais tant. Mais je ne regrette rien. À quoi bon regretter de toute façon ? Ce n'est qu'un job. Et l'intérim ça paie plutôt bien et ce n'est pas trop stressant. Même si ce n'est pas ça qui financera les soins de Charlie.
Mais je me demande encore ce qui est le plus fou, ce que nous avons décidé de faire, d’un commun accord ? Ou d’envoyer un virus dans les ordinateurs du DCRM, en découvrant que ce sont les effets secondaires, de leur fichu vaccin de dépistage, qui lui ont déclenché sa maladie ? Bien que les médecins aient déterminé que celle-ci était déjà présente, en sommeil. Que c’était une poussée rémittente, qui avait aussi brisé ses ambitions de passer pro, alors qu’il avait à peine vingt ans. Mais en sommeil, c’est ce qu’elle était, jusqu’à leur fichu vaccin. Et tout ça pour quoi ? Pour dire au monde : « Félicitation, Mr. O’Sullivan, vous êtes un humain. » ? Ça on le savait déjà et ça n’avait jamais rien changé pour nous. Ce que je les déteste… C’était impulsif, dangereux, mais je l’ai fait. Et je serais même prêt à recommencer si cela s’avère nécessaire. C’était fou petite sœur et ce que nous faisons l’est tout autant.



Quelque part sous mes pieds une porte s'ouvre. J'enclenche la boucle des caméras et te laisse entrer pour accomplir ton œuvre. Ta voix résonne dans mon écouteur, me confirmant que tout ce passe comme prévu. D'ici quelques minutes, tout sera fini. Ça me rassure du même coup et mon cœur se calme doucement. C'est l'effet qu'à toujours eut ta voix sur moi. Pour quelqu'un qui est censé éviter les métiers stressant, je n'ai pas choisi la meilleure voie. C'est pour ça que je n'ai jamais pu t'accompagner sur le terrain, mais je sais que tu peux très bien te passer de moi sur ce plan.
Ta mutation est une bénédiction petite sœur, rien que d'entendre le moindre de tes murmures suffit à chasser mes angoisses… Tu sais qu'il existe une sorte de "pratique" appelé ASMR, servant à apaiser les sens par les sons ou les gestes, afin d'aider à s'endormir ? Sans doute devrais-tu vendre ta voix, petite sœur. Elle pourrait retirer du marché tous les antis-dépresseurs du monde…

Mais là n'est pas vraiment la question. Quelque part, je me dis que ce train de vie ne durera pas toujours. Que ça finira par nous rattraper. Sans doute me diras-tu que je m'en fais trop, que je dois arrêter d'avoir peur de tout. Que veux-tu petite sœur, je suis un éternel trouillard que rien ni personne ne pourra vraiment guérir. Souviens-toi que j'ai dix ans et que je me cache dans ton lit quand il y a de l'orage. Cette peur t'est passé, pour moi elle est toujours là. Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être parce qu'elle est bien plus rationnelle que toutes les autres. Que je l'accepte plus que la peur que j’aie de ma mutation. La peur de mon état et d'où cela pourrait me conduire.

Cette même peur qui me sert les tripes, alors qu’à trente-cinq ans je me présente chez le notaire. Peut-être l’avez-vous déjà fait, Charlie et toi, seulement en parler me parait… délicat. Ça rend les choses un peu trop réelles. Bien plus qu’elles ne le sont déjà. Maman est au courant, on en a discuté longuement. Ça l’a rendu triste, hélas il faut savoir être un minimum adulte et prendre ses dispositions quand il le faut. Ça me fait bizarre de parler de tout ça maintenant, cependant je sais où pourra me conduire une crise bien trop violente. Et je sais surtout comment je ne veux pas finir. Je ne veux pas finir dans le noir, ou être une marionnette dont on tire les ficelles, spectateur impuissant sur une scène où je joue ce rôle. Peut-être qu'un jour j’aurais l’occasion de le dire, peut-être que j’en aurais jamais le courage… Cependant, ces dernières volontés doivent être dites.
Mais ce qui me sert plus la gorge et l’estomac, ce n’est pas tant ce costard cravate qui me dévisage, tandis que je me décompose sur mon siège, en serrant mon badge du Comédien entre mes doigts, c’est toi petite sœur. Toi et ta colère qui te ronge un peu plus chaque jour et t’enferme dans des idées qui sont fausses.
Alors, il y a autre chose que j’ai le devoir de faire. Sans doute le liras-tu, sans doute préféreras-tu le jeter. Peut-être que j’aurais la force de t’en parler vraiment, surmontant ces cris et ce déni que tu as toujours eut sur ce sujet. Mais de la part de Charlie et moi, pour nous qui avions ce regard de plus grand, j’ai aussi ce devoir : celui de te rappeler qui était papa.



Petit, j'étais fragile comme toi. Petit, j'avais peur aussi, mais peut-être plus que toi.
Tenant plus de maman que de papa, je lisais beaucoup à l'intérieur, soignant ma petite santé, tandis que Charlie passait sa vie à jouer dehors avec papa. Je lisais beaucoup, trop même. Des choses pas de mon âge, ou que je ne comprenais pas encore. Ça servait à alimenter mes cauchemars, lorsque j'en faisais encore…
À six ans, ma mutation s'est déclarée. Si au départ ça nous amusait, avec Charlie, rendant magique des instants banals, ça l'est devenu beaucoup moins lorsqu'elle a commencé à m'épuiser, se déclenchant de manière incontrôlable. Je dormais beaucoup, bien trop, précipité dans le noir de sommeil sans rêve. Je ne me sentais pas de taille, j'avais peur de m'endormir. Peur de ne pas me réveiller et d'être plongé dans le noir. J'avais peur de l'obscurité, peur de ma propre ombre dans mon dos. Charlie dormait avec moi pour me veiller, mais ce n'était pas suffisant. Je me sentais trop petit pour un tel poids.
Mais un soir, papa a su trouver les mots, en se servant de mes lectures d'enfant. Il a dit que Bilbo était petit, comme moi et qu'il avait aussi des peurs. Mais malgré sa petite taille, ainsi que ses craintes, il est parti à l'aventure. Soutenu par sa communauté de nain, comme je l'étais par Charlie, lui et maman. Et même si certain nain meurt à la fin – comme je lui avais si bien rappelé - ce n'est pas cette finalité qui compte : c'est l'histoire. L'histoire de ces petites personnes, qui sont si grandes à l'intérieur. Moi j'étais Bilbo et j'étais aussi grand qu'une montagne.
Papa a su chasser mon obscurité, pour retrouver la force de la lumière.
Papa était un Jedi !



Alors que tu pointais à peine ton nez sous le nombril de maman, je me suis méfié de toi, petite sœur. Maman avait des grossesses difficiles. Elle avait beau nous expliquer que c'était normal, qu'avec nous cela avait été pire, parce que nous étions deux, à six ans, c'est dur de comprendre. Charlie a fini par le faire, moi pas. Borné comme pas deux, je n'étais pas le fils de papa pour rien. Tu n'étais pas encore là et tu me faisais déjà peur petite sœur. Car dans ma compréhension d'enfant, tu faisais du mal à maman. Charlie vivait cette grossesse autrement. Il te racontait des histoires, avec papa. Et il savait les raconter.
Papa était conteur.

Je les admirais tous les deux, de loin. C'était un peu comme si chacun avait son fils. Papa le joueur, le sportif. Maman le calme, le peureux. Celui qui posait toujours plein de questions. Maman était contente d'avoir une fille. Pour lui apprendre la musique, ainsi que le chant, auquel ses jumeaux n'entendaient rien.
Lorsque tu es arrivé, je n'ai jamais vu papa aussi heureux. Sans doute l'était-il autant pour nous, hélas, on ne peut pas s'en souvenir. Si pour nous, il avait râlé après maman, prétextant que Sirius et Blake faisaient trop prénom de héros pour roman à succès, il n'a pas hésité pour toi. Pandora, c'est lui qui l'a choisi. Et ça t'allais bien. Pandora c'est le prénom d'une héroïne qui n'a peur de rien.
Quand on est venu vous voir, à la maternité, Charlie a foncé directement sur maman, moi je suis resté dans les jambes de papa, observant de loin. Maman l'ignorait, mais je m'étais documentée secrètement sur l'accouchement à la bibliothèque. À force d'entendre ce mot, je voulais savoir ce que c'était et j'en ai fait des cauchemars. Papa le savait. Mais ce qui lui importait, outre l'idée déplaisante de devoir, si tôt, tenir la conversation de la conception, c'était avant tout, que tous ses enfants s'entendent. Alors, il m'a calé dans un fauteuil, avec des coussins, puis t'as prise pour te mettre dans mes bras. Je crois que je n'ai jamais eu aussi peur qu'en cet instant. Celle de te faire tomber. On n'imagine pas à quel point c'est lourd, un bébé, pour des bras d'enfant. J'ai supplié papa de te reprendre, mais il a seulement dit que si je te serrais très fort, jamais je ne pourrais te lâcher. J'ai obéi. Puis Papa m'a dit que Charlie t'avait veillé pendant neuf mois et que maintenant, c'était mon tour. J'ai relevé le défi. Pour moi tu n'étais plus ce petit monstre qui poussait dans le ventre de maman, en lui faisant mal. Tu étais ma petite sœur.
Papa était vieux sage.



Petit monstre, tu l'étais d'une autre façon. Turbulente, hyperactivite, tapant du pied pour marquer tes caprices. Une manie qui t'a valu le surnom de Panpan, comme le personnage de Bambi. Tu l'as mérité cette peluche que tu traînais partout.
Parce qu'il fallait veiller sur toi, je sortais plus, repartageant nos jeux avec Charlie. Puis tu as commencé à tomber malade toi aussi. Je ne compte plus les fois où nous avons partagé le même lit, les mêmes microbes… J'aimais te lire des histoires, faisant attention à choisir celles de ton âge. Mais toi aussi, tu as eu le droit à Bilbo le Hobbit. Personne n'y coupe !
Nous avions nos propres jeux de malade. Pour t'amuser, je lançais plein d'objets en l'air, puis les suspendais dans le temps. Puis nous regardions combien de minutes tout ça tenait, avant de nous les prendre sur la tête. On pariait des billes et des bonbons, sur combien j'arriverais à figer, avant qu'ils n'atteignent le sol. Un jour papa nous a surpris et s'est pris au jeu. C'était un bon apprentissage. Cependant, ça faisait pâlir maman de voir avec quoi on jouait. Mais ce n'était pas grave, parce que je pouvais le réparer.
Puis toi aussi ta mutation s'est déclarée. Ta maladie aussi, te privant de l'extérieur. Et je trouvais cela injuste pour toi. Ça me rendait également triste, de ne rien pouvoir y faire.
Toi aussi papa t'a pris sous son aile, t'as appris et enseigné. C'était chouette. Un peu comme avoir une école de sorcier à la maison.
Papa était un grand professeur.



Parfois, à l'école je m'ennuyais. Passant le clair de mon temps à rêvasser, ou à m'avancer mes devoirs, lorsque mes camarades restaient trop longtemps sur une leçon. Je rêvais que j'arrêtais complètement le temps, suspendant le monde pour qu'on soit que tous les cinq. Je rêvais que tu n'étais pas malade, petite sœur.
L'envie du Pays Imaginaire m'était passé, depuis que j'avais découvert, dans la véritable histoire, que Peter Pan n'était qu'un sale gosse égoïste, qui ne méritait que des coups de pied aux fesses ! Mais m'en fiche, je ferais mon propre Pays Imaginaire ! "Au bout du sentier à gauche et tout en haut de l'arbre à fées !". Je ne voulais pas grandir… C'est nul d'être adulte. Et ce qui est encore plus nul, c'est que je le serai avant toi.
Les profs voulaient me faire sauter une classe, ce genre de nouvelle qui rend les parents fiers… Pas les nôtres, parce que les profs n'avaient rien compris. Sans doute me prenaient-ils pour un génie. Sûrement pas le prochain Einstein, car mon seul génie, résidait dans ma maladresse. J'étais doué en math, pour la seule raison que je comprenais les chiffres, rien de plus. Pour le reste, j'étais in foutu de retenir les dates en histoire, me repérer sur une carte en géo. Au grand dam de ma mère et mon grand-père, j'avais peut-être du vocabulaire, mais j'étais une quiche en expression écrite. Quant à l'oral, on n'en parle même pas. Je pigeais peut-être plus vite que les autres, mais uniquement sur les choses où j'avais un intérêt. Papa l'avait compris. Alors, je n'ai pas sauté de classe. De toute façon, je ne voulais pas quitter Charlie, ni avoir un an de plus que toi.
J'ai simplement toujours été bosseur, sûrement plus que vous, qui passiez votre temps à cavaler dans toute la maison. Ou toi qui t'amusais à nous tester, Charlie et moi. Vil petit monstre qui te jouait de ta mutation. Mais je ne compte pas non plus le nombre de fois, où je vous ai figé pour avoir un peu la paix. Papa nous disputait, quand nous utilisions nos dons entre nous. Il n'aimait pas trop. Cependant, il trouvait toujours le moyen de faire les choses de façon ludique, plutôt que d'interdire totalement. Parce qu'il savait très bien qu'on le braverait, cet interdit.
Moi, il m'a appris à me focaliser sur un point précis. Comme de figer une bouche, plutôt qu'un corps entier. Ta tête était drôle à voir petite sœur, privée de la parole. Mais tu ne boudais jamais très longtemps, parce que papa t'apprenait toujours à te venger. Penses-tu, avec deux frères.
Papa était joueur.



Un jour il a fallu partir… En partie pour papa, mais aussi pour toi, petite sœur. Cela a été assez dur à encaisser pour Charlie et moi. Si ça avait été dans une autre ville… Mais là nous devions tout recommencer, dans un autre pays. L'expérience était bien plus facile pour toi, tu étais encore une enfant. Mais pour mon frère et moi, qui avions déjà seize ans... Il a fallu dire au revoir à nos amis, Charlie à sa copine. J'étais triste pour lui, car je ne l'avais jamais vu aussi amoureux qu'il ne l'était de Caelan. Seulement il était réaliste : les relations longue distance ne tiennent jamais vraiment. Nous qui pensions passer notre vie en Irlande. Moi, je ne me voyais pas ailleurs, c'était chez moi. Nous avons également dû abandonner ce projet fou, avec la bande des cinq. Celui de partir dans les landes, sac sur le dos, pendant au moins deux semaines. Avec pour seul moyen de transport nos pieds et un cheval. Même s'il fallait pour ça que je surmonte ma peur de ces grosses bestioles, j'étais près à le faire. Cependant, ce n'est resté qu'un projet dans nos têtes.
Étrangement, de nous trois c'est Charlie qui avait le plus de mal à se faire à cette nouvelle vie. Les chagrins d'amour, c'est toujours difficile à guérir. Et en tout bon jumeau profondément empathique, je partageais sa douleur. Mais on ne pouvait pas vraiment t'en vouloir à toi, qui avait tout juste neuf ans. Alors, papa se prenait toutes nos frustrations. Lui qui n'était pas habitué à ce qu'on le boude, ça lui a fait drôle.
Si pour toi, il avait choisi le chant et la musique, pour nous, il avait choisi de nous inscrire dans un club de hockey. Les seules fois où nous avions chaussé les patins, c'était pour faire des tours de patinoire. S'amuser, rien de plus. Maman et papa restaient sur les bancs à nous regarder, profitant de ces instants où nous n'étions pas dans leurs pattes.
Mais pour nous, papa les avait passés, pour monter sur la glace. Il nous avait cachés à quel point il était doué. Parais que c'est comme ça qu'il avait séduit maman.
Ça nous a fait du bien. Surtout à moi, de pouvoir exprimer ce minimum de violence, dont je ne faisais jamais preuve. Papa s'en est pris plein la tête, mais ça lui rappelait sa jeunesse.
Tu le savais que, quand il avait notre âge, Papa était champion ?
Il nous a inscrits dans l'équipe locale, puis pour passer un peu plus de temps avec nous, il nous entraînait. Et nous sommes vite devenus très bon.
Papa était coach.

Charlie avait obtenu une bourse sportive, il était très doué pour ça et pouvait aisément passer pro. Il était très à l'aise dans l'équipe. Moi les matchs me stressaient de plus en plus. Cependant, le médecin avait simplement mis ça sur le compte de crise d'angoisse. Rien d'étonnant pour le trouillard que j'ai toujours été.
Toi, tu avais le chant et la musique et dieu que tu étais doué. Maman écrivait un livre en collaboration avec son père, dont j'étais le premier et plus fervent lecteur. Papa alternait entre ses cours et le laboratoire. Et moi au milieu de tout ça, je ne savais pas quoi faire...
J'aimais aider papa à préparer ses cours, je trouvais ça plus reposant que l'entrainement, ou les matchs. J'aurais pu devenir prof. Papa disait que ce serait facile pour moi, que ça me donnerait confiance. L'idée me plaisait. Alors, papa m'a proposé de faire la présentation de son prochain cours. Même s'il disait aussi que je pourrais bien assurer toute l'heure. À force de traîner dans ses pattes, je le connaissais par cœur. Seulement, j'étais trop jeune pour donner cours.
C'est totalement différent que les matchs, où tu peux te concentrer sur la crosse ou le palet. Ou ne plus penser à rien et tout simplement foncer sur l'adversaire, qui t'asticote depuis quinze minutes, pour l'envoyer bouffer la vitre avec perte et fracas. Les élèves, tu ne peux pas les frapper et c'est bien dommage…
Papa était confiant, moi non. Et malgré son regard de soutiens dans mon dos, je ne sais pas si j'ai pu aligner le moindre mot, parce que d'un coup, quelqu'un avait éteint la lumière.
Crise d'angoisse. Encore. Les médecins n'avaient toujours pas cherché plus loin après mon malaise. Les prémices de mon épilepsie… Trop fragile pour devenir professeur. Trop fragile pour être comme Papa. Je pensais le décevoir, mais jamais nous ne l'avons déçu…
Papa était un modèle. Papa était un phare.



Puis ce phare s'est éteint. Papa est parti.

Tu étais bien trop jeune pour comprendre à cette époque. Toi qui avais tout juste dix ans. Papa ne parlait pas de ses recherches, ni de ce labo. Ce n'était pas des conversations à avoir avec ses enfants. Même si Charlie et moi connaissions une partie de la vérité. Papa n'est pas parti, papa a disparu. Il a disparu et avec lui, ils ont emporté tous ses souvenirs. Tout ce qu'il était. Son nom, son identité, son existence. Ne laissant que le fantôme d'une pierre tombale froide, reposant sur un cercueil vide. Comme une insulte à cette vérité qu'ils ont étouffée. Nous abandonnant qu'une ombre, une chimère qu'on aurait aisément pu s'inventer, pour combler le vide d'un père absent.
Je n'ai jamais marché dans ses pas, je ne suis jamais devenu professeur. J'étais incapable de chausser ses bottes, ni de prendre sa place. Charlie avait plus les épaules pour ça. Mais je pouvais suivre sa trace. Parce qu'il y a bien une chose que l'informatique m'a apprise : on n'efface jamais totalement les données. Quelque part, il y a toujours des zéros et des uns qui ne demandent qu'à être révélés.



La suite tu la connais petite sœur. Tu as vécu ta vie, tes réussites, tes échecs, ta maladie… sans lui. Avec un trou dans le cœur et la haine dans l'âme. Nous sommes tes frères, tout ce que nous avons pu faire, c'est te soutenir. Peut-être que ça n'a pas été suffisant…
Dans ce qui me fait peur, ce qui m'effraie le plus, petite sœur, c'est toi. Toi et ta colère qui gronde tel un volcan. Toi qui penses que papa est la cause de nos maux, parce qu'il est parti. Mais laisse-moi te parler plus de Papa, petite sœur. Je n'aurais jamais assez d'encres dans ce stylo, ni de papiers sur ce bloc pour te dire tout ce qu'a été et est encore papa. Mais je peux te dire ce qu'il n'est pas. Il n'est pas un lâche, ni un homme sans cœur qui a abandonné les siens. Car, crois moi, Papa aurait préféré mourir que d'abandonner sa famille. Papa a disparu et ce qu'il a fait, il ne l'a pas fait que pour lui, il l'a fait pour nous.
Tu penses que papa nous a abandonnés, mais peut-être devrais-tu relever la tête et regarder autour de toi, petite sœur. Un jour, tu demanderas à maman ce qu'elle garde dans son médaillon, qu'elle ne quitte jamais. Et ce n'est pas qu'une photo de nous trois. Tu remarqueras également ce qu'elle porte toujours à son doigt. Qu'en hiver, elle porte toujours les mêmes gants, qui sont bien trop grands pour elle. Tu demanderas à Charlie pourquoi il ne veut pas jeter cette vieille paire de chaussures, qui pourtant ne bouge jamais du placard. Pourquoi il a presque failli faire une crise cardiaque, quand il a cru avoir perdu sa montre. Tu remarqueras aussi que dans la bibliothèque, il y a un vieux livre auquel je ne touche jamais. Et que par temps frais, je porte toujours la même écharpe…
Quand ils sont venus, ils ont tout emporté, mais pourquoi auraient-ils pris nos affaires ? Peut-être aussi regarderas-tu au fond de toi et que malgré ta colère, tu retrouveras tous ces bons souvenirs. Que tu regarderas ton corps et que tu verras toutes ces cicatrices d'enfants. Peut-être que tu te rendras compte que Papa est toujours là, qu'il ne t'a jamais abandonné. Parce qu'il fait partit de toi.

Mes doigts serrent le badge un peu plus fort, tandis que l'homme me dévisage. Blêmissant sous les feuilles noircit. Mais je le rassure, d'un demi-sourire. Je ne veux que rien sois numérisé. Je ne voudrais pas que certaine de mes confessions, tombent entre de mauvaises mains. Je sais comment ça fonctionne, les recherches par mots clefs. Parano, je le suis certainement. Prudent, oui et à l'excès. Mais on ne l'est jamais trop. Il n'y a bien que mes dernières volontés qui seront retranscrites, lues et confiées à qui de droit. J'espère que tu ne m'en voudras pas trop petite sœur, mais c'est notre héritage…

Une dernière chose. Tu sais pourquoi je porte toujours ce badge de Watchmen, petite sœur ? Parce que c'est Papa qui me l'a donné, il y a longtemps. Tu me diras : « Pourquoi m'avoir donné le badge du Comédien ? Et pourquoi le garder ? Ce type était une ordure… ». Parce qu'il me rappelle Papa. Parce que, comme le Comédien, il était avant tout un homme. Un homme qui a fait des erreurs et qui en a payé le prix. Nous faisons tous des erreurs. Et même si on se dit que c'est pour la bonne cause, elles finissent toujours par nous rattraper. Tu sais petite sœur, nous en faisons également une, depuis plus de deux ans. Mais j'espère qu'elle ne te rattrapera jamais…

Derrière l'écran

Nouveau !
Prénom : Lucifer :smile:
Pseudo : Areigan ou Sirius :gaa:
Âge : J'ai dix ans :guitare: Je sais que c'est pas vrai, mais j'ai dix ans :guitare: Toujours 25, et toujours en petit 8D
Pays/fuseau horaire : Tatooine
Tu viens d'où : Première étoile à droite et tout droit jusqu'au matin :waii:
Un avis ? : Toujours aussi beau, jolem toujours autant et jovounem aussi :jesus: :amour:
Un dernier mot ? : Allons-y Alonso :hero:


Dernière édition par Marcus B. O'Sullivan le Ven 9 Mar - 2:27, édité 1 fois

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Sam 3 Mar - 1:14
Marcus B. O'Sullivan
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Nan c'est pas vrai, je ne l'ai pas préparé et attendu, je ne vois pas de quoi vous voulez parler :nop:

Et parce que je sais que vous l'aimez aussi ce chat, en petit mot de la fin :hihi:

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Sam 3 Mar - 10:16
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Il est là le Cucuuuuuus :red: :red:

Bienvenue à lui et j'aime toujours autant ce perso :waii:
Pas bonne chance pour ta fiche du coup, vu que c'est fini :marius:

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Sam 3 Mar - 11:17
H. Calixte Seymour
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ce fut du rapide :smile:

Rebienvenue, très cher beau-frère :hinhin:

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Sam 3 Mar - 11:39
Helena M. Percy
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Helena M. Percy
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CUCUUUUUUS depuis le temps que je patiente dans cette chambre noire j'entends qu'on s'amuse et qu'on chante au bout du couloir :hippo:
JE SUIS TROP CONTENTE QUE TON GRAND FOU SOIT ENFIN LA ! Tu m'en voudras pas de ne pas poser une semaine de congés pour avoir le temps de lire ta fiche :hihi:
Par contre je me réjouis déjà à l'idée de pouvoir de nouveau lire tes RPS :amour: :amour: :amour:

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Sam 3 Mar - 12:46
Marcus B. O'Sullivan
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Rho, t'abuse Hel, elle est carrément moins longue que celle de Lou :smile:
Merci pour cet accueil et oui ce fut rapide, j'ai eu le temps de le préparer :hihi: Mais beau frère Cal, je crois que tu rêve en couleur là :gaa: :nop: J'crois que le pauvre Cal il a pas de chance avec les hommes de la vie de ses conquêtes :hihi: Surtout que là, y en a deux pour le prix d'un :siffle:

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Jeu 8 Mar - 14:12
Anakin Hawk
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Qui n'a jamais rêver d'avoir ce pouvoir? :hihi:
Re bienvenue XD
Et puis ben... Pas bonne chance pour ta fiche ! NA ! :ass:

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Jeu 8 Mar - 21:14
Rosamund A. Fraser
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Rosamund A. Fraser
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Bonjour petit mutant, tu es validé !
ENFIN le frangin de Pandodo arrive ! Et comme elle est pas là c'est moi qui valide :hihi:
Rien ne me paraît incohérent dans ton histoire donc je ne vois aucune opposition à ton passage (ou plutôt ton RE-passage :hihi:) dans la cour des grands :red:

Pour réellement t'amuser sur ItS, il te reste quelques (toutes petites, promis) formalités à remplir, dont je t'indique le chemin :puppy:


  • recenser tes différentes informations dans ce topic, c'est indispensable si tu ne veux pas que quelqu'un te pique ta bouille
  • créer ton topic de relations par ici
  • créer ta fiche de RP par ici
  • et si tu le souhaites, créer ton téléphone et ton adresse de messagerie juste là


Si tu souhaites rapidement te trouver des partenaires de RPs, je te conseille de te diriger vers >> ce forum << où tu trouveras tout ce qu'il faut par rapport au RP.

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Enfin... :fou: :slip: BON JEU SUR INKING THE SOULS :slip: :fou:

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