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Lun 2 Sep - 13:11
Caleb Griffith
humain
Caleb Griffith
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Messages : 20
Date d'inscription : 14/08/2019
Crédits : @Tag pour l'avatar
Métier : Détective privé
Les yeux fixés sur la feuille que tu as en face de toi, tu finis par te rendre compte que tu n’écoutes plus vraiment la cliente qui se trouve sur le fauteuil. Une prise de conscience car celle-ci arrête de parler plutôt brusquement. Comme réveillé, tu relèves les yeux. ” Vous m’avez entendu, Mr Griffiths?” Bien sûr que tu l’as entendue. Mais comme souvent, ton esprit s’avance beaucoup trop et commence à tourner et tourner encore toutes les informations que l’on te donne. Au risque de sembler complètement impoli et non professionnel. Pourtant, elle n’a pas l’air de le prendre mal, c’est seulement une femme inquiète. ça tu l’as bien compris dès qu’elle a posé le pied dans ton bureau. “ Excusez-moi. J’ai tout ce dont j’ai besoin pour commencer mon enquête.” Tu as très peu dormi ces derniers jours, va savoir pourquoi, et ce manque de sommeil commence doucement à te rattraper. Mais les clients se font rares, en cette période de l’année, et tu ne peux clairement pas te permettre d’en rater un. Aussi, tu lui souris, comme pour tenter de te faire pardonner. “ Je vais faire de votre fils ma priorité, vous pouvez en être sûre.” ça aurait pu être faux, si tu avais la moindre idée d’où regarder concernant la mort de Victoria, mais cette affaire-là semble pour le moment en sommeil. “ Maintenant, parlons de mes honoraires.”

Une heure plus tard et un carnet noirci d’encre, la femme finit par passer la porte du bureau définitivement, réveillant Loki, endormi au pied du canapé destiné aux clients en attente. Tu t’y affalles l’espace de quelques minutes, fermant les yeux, comme espérant pouvoir rattraper les nombreuses heures de repos dont tu as besoin. Mais il faut croire que ça ne marche pas si bien en accéléré. Quand le berger vient frotter son museau contre ta main, tu soupires. Allez mon grand, il est temps de bouger. Tu te lèves, éteins les lumières tout en récupérant ton matériel de surveillance, tes clés et la laisse de Loki, pour finalement dévaler les escaliers. Ta journée est loin d’être finie.

L’histoire est plutôt banale. La femme que tu as eu précédemment dans ton bureau, c’est Eileen McDonalds. Mère célibataire de cinq enfants qui arrive difficilement à joindre les deux bouts et qui finira probablement par te donner toutes les économies qui lui reste pour pouvoir découvrir ce que trame Joshua, son aîné. Depuis quelques semaines, il revient avec assez d’argent pour payer le loyer à lui seul et son instinct maternel combiné à la situation lui laisse penser qu’il trempe dans quelque chose de très louche. ça fait donc une heure que tu te trouves devant le chantier où Joshua travaille, appareil photo en main. Tu n’as, pour le moment, pas grand-chose à signaler, alors tu revois tes notes, plus ou moins confortablement installé sur le siège avant de ta voiture, tout en gardant un oeil sur Joshua, Loki allongé sur la banquette arrière. Ce chien, tu ne peux pas le laisser seul trop longtemps, encore une chance que tu puisses l’emmener pratiquement partout. C’est le premier jour de planque, et tu ne sais pas encore vraiment ce que tu cherches… Eileen t’a donné l’autorisation d’examiner la chambre du jeune, mais pas avant le lendemain, lorsque la maison serait vide. Alors en attendant, tu cherches. Sans la certitude de pouvoir trouver quoique ce soit directement, ce serait beaucoup trop facile.

Il te faut attendre dix-neuf heures pour le voir monter dans une camionnette en compagnie de trois autres ouvriers, puis être déposé chez lui. Tu le suis discrètement, attendant qu’il ait passé la porte de l’immeuble pour te garer en face. Tu sais qu’il finira par ressortir, Eileen t’avait déjà prévenu à ce sujet. ” Il ressort tous les soirs, je ne sais pas où il va, parfois dans un bar avec des amis. Mais il y a des jours où il me ment, je le sais.” Ta mère aussi, avait ce sixième sens parfois, à savoir exactement quand tu lui racontais des conneries pour pouvoir faire le con. Mais peut-être qu’elle semble juste convaincue, peut-être que finalement, il n’a pas grand-chose à se reprocher, ce gamin. C’est ce que tu te dis quand tu le vois ressortir et que tu le suis jusque dans un bar de Newcastle. Il n’y passe pas longtemps, peut-être une heure ou deux, avant d’en ressortir, accompagné de quelqu’un. Tu fronces les sourcils alors que tu fais fonctionner ton appareil pour être sûr de prendre tout ce qu’il se passe. Tu connais ce mec. Il a pris de l’âge depuis la dernière fois que tu l’as vu, mais c’est bien lui. Octave Huggins. Tu le vois donner de l’argent à Joshua un peu en retrait du bar, dans l’ombre de la ruelle jointe, puis rentrer de nouveau. “ Come on, man… Dans quoi tu t’es encore fourré?” Tu attends de voir Joshua disparaître, puis tu sors de la voiture, tout en prenant soin de ranger ton matos dans le coffre. Un mot crié au chien pour qu’il reste tranquille, et tu entre dans le bar, pour t’accouder au bar, à côté, comme une coïncidence, de ton ancien camarade de classe, faisant mine de ne pas le voir. “ Un scotch pour moi.”

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Mer 4 Sep - 12:10
Octave L. Huggins
chronologiste
Octave L. Huggins
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Date d'inscription : 15/08/2019
Crédits : Blossom.
Métier : Ingénieur mécanique
Les yeux rivés sur l’horloge, j’étais comme un gosse qui attend impatiemment que la sonnerie retentisse pour quitter l’école et rentrer chez lui. Je n’étais plus étudiant depuis quelques années déjà, cependant, il y avait certains jour, comme celui-ci, où j’avais vraiment hâte d’avoir fini ma journée. Pourtant, ne vous y trompez pas, j’adorais mon travail. Toutefois, j’étais humain aussi et la fin de semaine n’était marrante pour personne. Ca se ressentait jusqu’à l’ambiance générale entre mes collègues. Tout le monde était fatigué, sur les nerfs, il faut dire que nous n’avions pas chômé ses derniers jours non plus.

Ainsi, lorsque l’idée fut lancée d’aller boire un verre (ou deux, ou trois) tous ensemble ce soir, je fus remonté à bloc, mais encore plus impatient d’avoir fini. Oui, désolé, j’aimais bien sortir le soir. Peut-être parce que ça me donnait l’impression de ne pas être encore devenu un adulte ennuyeux qui suit sa routine et s’en contente. Ou alors peut-être parce que ça me rassurait dans mes relations avec mes collègues. Il faut dire que depuis que mon boss m’avait plus ou moins passé un savon juste pour le fait d’être un mutant, en me spécifiant que ça mettait certain de mes collègues mal à l’aise, il faut dire que j’étais un peu méfiant parfois.

Heureusement, jusque là, je n’avais pas eu de problème. Il faut dire, je savais me faire discret au sujet de ma mutation et si j’étais sûr que mes collègues étaient tous au courant, personne n’avait jamais fait de réflexion à ce sujet. C’est donc plutôt serein que j’étais prêt à les suivre pour cette soirée. Surtout que ce n’était pas notre première, il n’y avait pas de raisons que ça se passe mal. J’aurais aimé dire que j’avais été le premier à quitter le bureau, mais apparemment certains de mes collègues n’avaient pas attendu la fin de leur heurs pour quitter les lieux. Etant donné que j’avais fini mon travail, j’aurais pu faire la même chose, vou sme direz, mais je n’aimais pas faire ça, je me sentais coupable, comme si je devais des heures à cet endroit. Alors qu’au final, j’en faisais sûrement plus que ce qu’on m’en demandait.

J’eus le temps de repasser rapidement chez moi prendre une douche, me changer, manger un bout avant de ressortir. Le rendez-vous avait été donné au bar, directement. Et on s’entendait tous pour trinquer une premier fois puis après, chacun faisait sa vie comme il le souhaitait. Il y avait pas mal de monde de l’entreprise, je remarquais même des têtes que je voyais peu souvent. Notamment Joshua McDonalds, qui était sûrement un des plus jeunes employé de l’entreprise. On le voyait rarement au bureau, mais parce qu’ils étaient sur les chantiers et bon, vous vous doutez bien que j’étais de ceux qu’on envoie pas si souvent sur le terrain à cause de ma main en moins. A croire que mes supérieurs avaient peur de m’abimer encore plus.

Au cours de la soirée, je me retrouvais à boire en compagnie de Joshua qui n’avait pas été très raisonnable. Jusqu’à ce qu’il regarde l’heure et commence à s’affoler qu’il faudrait qu’il rentre chez lui, sinon sa mère allait s’inquiéter. Mais vu l’état du jeune, il valait mieux pas qu’il prenne le volant et vu que j’avais bu, je ne pouvais pas le ramener non plus. Je l’accompagnais jusque dans la rue, pour le convaincre de ne pas prendre le volant (ces jeunes, je vous jure). Mais il se plaignit de ne pas avoir d’autre moyen pour rentrer plus vite, un taxi était trop cher.

Peut-être que ma gentillesse me perdra un jour. Mais en attendant, je ne pouvais pas laisser le petit dans la merde comme ça. Alors, je lui glissais un peu d’argent pour qu’il puisse se payer un taxi. J’avais bien peur de devoir admettre que ce n’était pas la première fois que ça se finissait comme ça, mais bon, Joshua était un type bien, il avait déjà essayé de me rembourser poru une course que je lui avais payé auparavant. Pour vous dire qu’il n’en faisait pas exprès quoi. Mais du peu que je savais de sa famille, niveau argent, ce n’était pas toujours facile. Et personnellement ce n’était pas quelques livres sterlings en moins qui allaient me ruiner.

Je laissais donc Josh partir avec mon argent, m’assurant qu’il était bien monté dans un taxi et retournais au bar avec mes collègues. Je les averti du départ de Josh et commandai une pinte qui me fut servi rapidement avant que le serveur ne se fasse interpeller par une autre client. En temps normal, je n’aurais sûrement pas réagi de la sorte, mais ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas vu ce gars, je ne pu m’empêcher de lâcher :

- Caleb Griffith ? C’est toi ? Wahou, je pensais pas qu’on se recroiserai un jour, qu’est-ce que tu fais là ? Je croyais que t’avais quitté la ville…  

Je sais que c’était un peu débile, mais nous avions passé pas mal de temps ensemble avec Caleb quand nous étions au lycée et de ne plus se voir une fois diplômé, ouais, je pensais qu’il était parti ailleurs. Il faut dire, je n’avais pas fait trop d’effort pour maintenir le contact non plus. Nous étions amis, certes, mais il faut se rappeler, de base, qu’aucun de nous n’avait demandé à passer du temps ensemble. Le serveur posa le verre qu’avait demander Caleb en face de lui et je tapais sur le comptoir en annonçant :

- Nan, attend, il est pour moi.

Je réglais alors la consommation de Caleb avant qu’il n’aie le temps de le faire. Après temps d’années et avec ce que je lui avais fait subir au lycée, je lui devais bien ça.

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Mer 4 Sep - 21:07
Caleb Griffith
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Caleb Griffith
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Métier : Détective privé
Tu as bien étudié ton dossier. Joshua est un bon gamin, t’en es persuadé. Mais il a déjà eu des problèmes avec la police, et même si tu n’es actuellement pas leur plus grand fan, tu dois bien avouer que le fait qu’il ait déjà été pris en train de vendre certains produits illicites - rien de bien alarmant, en soi, mais il n’avait que quatorze ans - te pousse à penser qu’il aurait pu retomber dans ses anciens travers. Sa mère, elle, était persuadée que passer quelques jours en cellule lui avait fait peur et qu’il avait compris la leçon, mais même elle n’y croyait plus. Et puis il y avait l’argent qu’il ramenait. Les chantiers, ça lui permettait à peine d’aider pour le loyer, les entreprises n’étaient pas du genre généreuses avec les mecs sans qualifications. Ceux qui voulaient travailler étaient payés le minimum syndical, et si ça ne convenait pas, qu’ils aillent se faire voir, ils en trouveraient bien d’autres. C’était aussi simple que ça, et si terrible que ça puisse paraître, c’est comme ça que la plupart des endroits fonctionnaient. Il était impossible qu’il ait pu mettre la main sur des billets de façon totalement légale. Peut-être un deuxième job? Mais lequel? Pour lui permettre de toucher autant, il devait avoir mis la main sur une vraie mine d’or, ou bien l’illégalité de la chose et le danger dans lequel il se mettait lui donnait accès à des compensations. C’était l’une des seules hypothèses que tu avais, à ce stade. Et c’était suffisant pour t’inquiéter, en le surprenant avec Octave. Alors tu avais laissé ton chien, avec une demi fenêtre ouverte, et t’étais entré dans le bar. Loki avait l’habitude, après tout, tu le prenais pratiquement partout avec toi et il faisait plutôt frais, ce soir, il n’aurait pas trop chaud. Tu le récompenseras sûrement plus tard avec une balade au parc et il sera sans doute le plus heureux, mais pour le moment, tu avais d’autres choses en tête.

Octave. Tu ne l’as pas vu depuis le lycée. C’est toujours pareil, tu te promets que tu prendras des nouvelles, qu’on se perdra pas de vue et toutes ces conneries, mais t’es vite happé par la fac, les nouvelles rencontres, les cours et la nouveauté qu’il faut bosser trois fois plus pour espérer réussir, surtout en droit et pour toi, tes frère et soeur, qui faisaient offices de meilleurs amis.T’as pas pris le temps de garder tes camarades de lycée, t’as grandi. Est-ce que tu le regrettes ? Oui et non. Tu pouvais pas te soucier de tout le monde, c’est beaucoup trop compliqué de garder chaque personne dans sa vie, même avec les réseaux sociaux. T’as jamais vraiment aimé téléphoner, encore moins envoyer des messages quand ce n’est pas une question de vie ou de mort, c’est pas que t’y penses pas, que t’as jamais voulu savoir ce qu’il devenait, c’est seulement qu’une fois que tu te posais la question la vie reprenait de plus belle et tu remettais ça à plus tard. Mais s’il trempe, lui aussi, dans des trafics, tu regretteras bientôt de pas l’avoir gardé à l’oeil, c’est une certitude.

Ce que ton boulot t’as appris, c’est que tu ne peux décemment pas te pointer devant quelqu’un, même une ancienne connaissance, et être totalement honnête avec lui, lui dire exactement les informations que tu cherches en espérant qu’il te les donne gentiment. Parce qu’on ne vit pas à Disneyland et qu’il y a de fortes chances que le mec en face se braque et qu’il ne te dise plus rien. Bien entendu, ça se travaille, tu t’en es pris des poings dans la gueule, mais t’es plus intelligent que ça et t’as fini par comprendre le système. Alors tu joues la comédie, mais cette fois-ci sans la jouer réellement. Parce que quelque part t’es quand même content de le voir, Octave, même si l’idée qu’il est en train de se foutre dans la merde s’enlève pas de ton esprit. Tu te tournes vers lui, mine étonnée mais joyeuse à la fois. “ Huggins ! ça alors, ça fait quoi .. Quinze ans qu’on s’est pas vus?” ça te rajeunit pas, de penser au lycée comme d’une période que t’as presque oublié. Mais faut dire que quelques années plus tard déjà, ça te sortait de la tête comme un souvenir lointain.

Non pas que t’as eu une mauvaise scolarité, c’était même tout le contraire. Mais il y a un temps pour tout et t’avais envie de grandir, quelque part. Tu ris un peu à sa phrase. “ J’avais des études à finir et James me l’aurait jamais pardonné si j’étais parti avant qu’il ait réussi à obtenir son diplôme !” Tu parles pas de Victoria, tu ne penses pas qu’Octave soit au courant et tu t’y es fait, tu en parlerais sans problème, mais ce n’est pas encore toi qui lancera la discussion. Parce que le fait que tu sois jamais vraiment parti, c’est aussi à cause de sa mort. Pour résoudre son meurtre, pour ne pas t’éloigner de ta famille alors qu’il pourrait leur arriver la même chose. ” Et toi alors ? Qu’est ce que tu deviens ? “ Une discussion plutôt banale, mais nécessaire, dans tous les cas de figure, si tu voulais en savoir plus sur a raison de Joshua de faire affaire avec lui. Tu sors ton porte-monnaie pour payer alors que le barman revient, mais Octave est plus rapide que toi. “ Si c’est comme ça, je paye le prochain ! “ T’es parti pour un bon moment, si tu te souviens bien, il est pas le premier à tomber raide, Huggins.

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Jeu 12 Sep - 11:18
Octave L. Huggins
chronologiste
Octave L. Huggins
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Cette nostalgie du lycée. J’aurais du mal à dire s’il s’agissait là de bonne ou de mauvaises années de ma vie. Je connaissais pas mal de monde qui disait que le lycée c’était la meilleure période, parce qu’on était assez grand et mature pour avoir moins ses parents sur le dos, mais on avait pas à gérer toutes les responsabilités de la vie adulte non plus. Et j’étais d’accord là dessus, mais de là à dire qu’il s’agissait des “meilleurs années” c’était un peu fort. Mais peut-être que je disais ça parce que je parlais de mon point de vue d’intello, qui préférait passer du temps dans une cave à jouer à Donjon et Dragon, plutôt que de sortir avec ses amis pour faire les quatre cents coups.

Quoique, passe du temps avec Caleb avait changé un peu la donne. Vu que lui faisait parti de cette team des gamins populaires et qu’on avait été un peu forcés de passer du temps ensemble au lycée. Et au final on s’était bien entendu, malgré les différences apparentes. Donc d’un sens, je m’étais bien amusé au lycée, mais jamais je pourrais dire que c’était mes meilleures années, c’était quand même à cette période que j’avais perdu ma main et apprendre à vivre avec un membre en moins, c’est chiant. Sans parler des rendez-vous à l’hôpital, chez le psy aussi… Un beau bazar.

Et c’est pour ces raisons que revoir Caleb était étrange. C’était comme un vent soudain de nostalgie sans vraiment réussir à déterminer si c’était une bonne chose ou non. Mais je n’allais pas laisser mes quelques mauvais souvenir prendre le dessus. J’avais avancé depuis. Puis l’alcool aidait bien à rester jovial. De toute façon, je n’avais pas de raisons d’être mal aimable ou grincheux. J’étais même curieux de savoir ce que Caleb était devenu.

- Quatorze si on veut être précis.

A peine arrivé qu’on est déjà chiant sur les détail. Fuis Caleb, il est encore temps, tu peux encore ! Tu n’as pas à t’infliger ça, tu as assez souffert dans ta jeunesse ! Haha, j’arrête, promis. Caleb enchaîna en m’expliquant qu enon, il n’avait jamais quitté la ville, son frère ne l’aurait pas laissé faire. James… C’est vrai, Caleb avait un frère jumeau. J’avais oublié ça tiens. Il avait une soeur aussi. De ce que je m’en souvenais ils étaient proche tous les trois. Il y avait de quoi être jaloux. Quoique moi aussi j’avais une soeur, mais une folle pareille… D’accord, j’avoue, j’adore ma soeur, c’est la meilleure, mais il faut savoir la supporter.

Perdu dans mes pensées, je faillis presque manquer la question que me retournais mon interlocuteur. Je le regardais un instant avec des grands yeux avant de me reprendre :

- Oh désolé, je pensais à autre chose… La famille, qu’est-ce qu’on ferait pas pour eux. Et moi ? Euhm… pas grand chose d’intéressant. J’ai fait une école d’ingénieur mécanique et maintenant je suis…. Ingénieur mécanique pour une entreprise, c’est d’ailleurs pour ça que je suis là ce soir, on voulait fêter la fin de la semaine avec les collègues.

En même temps, je jetais un regard derrière pour essayer de repérer ces fameux collègues. Mais beaucoup étaient rentrés chez eux. Il n’était pas particulièrement tard, mais la plupart avaient une famille à s’occuper, donc pour eux, oui, il était tard. Mon attention fut vite détourné par le serveur auquel je réglais le premier verre de Caleb. Je penchais la tête sur le côté en cligant des yeux avec exagération en entendant sa réponse.

- Ah ouais ? Tu le prend comme ça ? On est pas parti d’ici alors !


Vous sentez ce début de rivalité, de qui serait le plus poli à payer des verres à l’autre ? Il n’y avait bien que des anglais pour se lancer dans un défi pareil. Plus sérieusement, ce n’était pas souvent qu’on me retournait la faveur comme ça, me proposant implicitement de rester boire, du coup.

- Et toi alors ? Quitte à passer la nuit ici ? Tu fais quoi ? Et James ? Et t’as une soeur aussi non ? Euhm… Victoria, c’est ça ? Elle va bien ?

Je n’étais pas forcément très proche de la famille Griffith. Mais évidemment, je connaissais James, parce qu’on avait été dans le même lycée. Par contre Victoria, était plus vieille que nous. Alors si il était possible qu’on aie fréquenté le même établissement en même temps, je n’avais pas vraiment souvenir de lui avoir parlé.

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