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Mar 13 Fév - 17:16
Edward T. Seymour
humain*
Edward T. Seymour
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What a Horrible Day !
C'était un samedi matin comme les autres, l'un de ceux que l'on envisage de passer sous la couette, au bord du lac, en vadrouille... mais pas vous. Parce que ce matin, vous aviez rendez-vous à la banque pour l'un, besoin de déposer de l'argent pour l'autre. Vous êtes rentrés à peu près en même temps que ces quatre individus parfaitement ordinaires, deux hommes et deux femmes, vous les avez vus mais avez-vous fait attention au regard de détresse de la plus jeune ?
Vous êtes donc entrés, vous vous êtes dirigés vers les guichets et bureaux et c'est là que tout a dérapé. Ils ont verrouillé les portes, assommé le vigile, ont sorti des armes en hurlant à tout le monde de se coucher au sol et de ne surtout pas faire le moindre bruit. Tout le monde s'est exécuté par peur de prendre une balle et vous voilà pris au piège, otages d'un groupe de voleurs qui sont venus vider le coffre fort.

Les protagonistes :

Nikola Stepanovik : tu étais nerveux, ce matin, en te présentant à la banque. Tu ne savais pas trop comment venir alors tu as enfilé ton plus beau costume et ton plus bel air sérieux pour impressionner le banquier : aujourd'hui, tu viens te renseigner sur les prêts bancaires étudiants pour Polina. Quand les preneurs d'otage ont commencé à hurler, tu étais avec le banquier et, lorsqu'ils sont venus te chercher, tu as voulu te débattre. Tu as pris un coup de poing de le nez et te voilà maintenant à moitié assommé, le nez en sang, au milieu des autres otages.

Anakin Hawk : c'était presque une visite de courtoisie, dans ton cas. Avec ton généreux compte en banque, l'établissement te déroule le tapis rouge à chaque visite et tu saluerais presque les vigiles d'une poignée de main. Tu étais simplement venu déposer les dernières recettes de ton bar et, lorsque les preneurs d'otage se sont manifestés, tu t'es vite exécuté en silence : tu sais qu'à un moment ou à un autre, ton identité sera révélé et c'est ton compte qu'ils voudront vider en premier.

Les assaillants : Ils sont quatre. Il y a deux hommes armés qui ne sont ni mutants ni traqueurs, et deux mutantes. La première est leur alliée : elle a visiblement l'air de beaucoup s'amuser et est capable de modifier et perturber un champ électromagnétique. Les alarmes, les caméras, le réseau et les téléphones seront hors service tant qu'elle pourra utiliser sa mutation.
La seconde est en revanche prise en otage comme vous : son pouvoir ? Celui d'une torche humaine. Elle peut faire chauffer son corps jusqu'à une très haute température et a pour mission de faire fondre la porte du coffre-fort si elle veut ressortir de la banque en vie. Mais attention ! Elle ne se maîtrise pas encore très bien et pourrait faire des dégâts !

Votre mission, si vous l'acceptez : ressortir de là en un seul morceau. Les preneurs d'otage sont déterminés, armés, à vous de trouver une solution. À vous de voir également si vous voulez/pouvez sauver la jeune mutante prisonnière.

Et maintenant... amusez-vous ! Nikola, c'est toi qui ouvre le bal ! N'hésitez pas à contacter Edward ou Pandora si vous avez la moindre question sur cette mission. Puissiez-vous survivre à cette journée ! :laugh: :mouche:

PS : Ce rp mission est sponsorisé par mon amour pour ce merveilleux dragon qu'est Mushu :jotem:

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Dim 18 Fév - 20:51
Nikola D. Stepanovic
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Nikola D. Stepanovic
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What a Horrible Day !

   anakin & nikola
 
 
 
J’arrivai à la banque de bonne heure. Cravate faite et refaite devant la glace, barbe impeccablement taillée, chemise et veste repassées toutes deux avec le plus grand soin. Mon compte en banque n’était pas des plus garnis, trop neuf pour être crédible, trop vide pour être intéressant… et pourtant, il était là et c’était une première chose : voilà ce que je tentais de me répéter, encore et encore, alors que les versements réguliers pour le loyer et sur le compte de mes parents ne laissaient plus grand-chose côté épargne. Peut-être n’était-ce pas utile de leur fournir une telle pension au détriment de mon rythme de vie mais je refusais de songer ne serait-ce qu’une poignée de secondes de cesser. Je préférais, et de loin, j’avais même toujours préféré me serrer la ceinture plutôt que de faire payer à d’autres la facture de mes erreurs. Et c’était d’ailleurs précisément ce trait de caractère qui m’amenait ici aujourd’hui. Parce qu’aujourd’hui, Polina allait commencer à payer pour moi, pour Irina, une facture lourde de plus d’une quinzaine d’années d’erreurs. A qui allait le tort ? Je le voyais partagé. Partagé entre la cause du départ d’Irina, avant la naissance de la petite, dont j’étais à mes yeux l’unique responsable, et la vie chaotique menée par ma sœur, dont le point d’orgue résonnait encore de son ultime abandon. Polina s’apprêtait à payer pour ça, pour nous. Et il en était hors de question.

J’arrivai à la banque de bonne heure, mais il y avait déjà foule. Entre les banquiers, les secrétaires, les va-et-vient implicitement liés à chaque administration, trop de personnes étaient de passage, je mis quelques instants à me repérer, à trouver la bonne salle, la bonne pièce et mieux encore le bon interlocuteur. On me somma d’attendre, j’attendis dans un coin, mains nerveusement crispées sur tous les papiers que j’avais jugés bon d’amener dans l’incapacité de savoir exactement ce qu’on allait me réclamer. Un prêt, j’en avais eu un quinze ans plus tôt au sortir du secondaire, facilité par l’obtention – miraculeuse – d’une bourse d’étude. Un prêt, j’en avais contracté un, que j’avais remboursé années après années, à la force de petits boulots supplémentaires, de cours de soutien dispensé et de ménages faits, la nuit, pour compléter le tout. Un prêt, j’en connaissais les avantages, et les conséquences. Un prêt, nous en avions déjà abordé le sujet bien évidemment. Mais j’avais tu à ma nièce ce rendez-vous, je lui avais également tu mon intention de contracter le prêt davantage à mon nom qu’au sien, pour qu’elle n’ait pas à commencer ses études avec la responsabilité d’un remboursement à fournir. Je la préférais libre. Je la préférais sereine. Je… Monsieur Stepanovic Je me levai précipitamment, manquai de trébucher, tout en acquiesçant avec force pour me signaler. Sans articuler un mot. Le banquier me fit signe de le suivre, j’entrai dans le bureau avec une inquiétude qui affleurait toujours, il prit place de son côté, je pris place du mien. Et ma respiration.

Concentré, je n’entendis pas immédiatement les premiers hurlements, je ne vis pas immédiatement le regard inquiet de mon interlocuteur aux propos plus que décourageants. Concentré sur mes arguments, je ne compris qu’il se passait quelque chose au premier coup de feu tiré. Et aussitôt, ce ne fut qu’une panique indescriptible. Intrus lourdement armés, armes pointées vers les civils, civils à terre, terrifiés. Tous. Le banquier recula dans un coin de la pièce, je n’eus le temps que de faire de main quand la porte s’ouvrit et qu’on nous menaça à notre tour, pour nous faire rejoindre le grand bureau où, je commençai à le comprendre, ils rassemblaient tous les otages. Otages. Je levai les mains, sans savoir ce que je comptais faire, je commençai à tenter d’effacer leur animosité, sans grand succès. Ou plutôt avec un succès tel qu’elle enfla d’un coup, et que les regards se portèrent aussitôt sur moi, comme les animaux sentaient venir le danger sans en voir immédiatement la nature. On me saisit le bras, Lâchez-moi ! Laissez… Coup de feu, le banquier résistait, cherchait à atteindre une alarme sous le bureau, s’effondra le torse en sang. Laissez, il faut… Ma tentative pour me dégager fut aussi brève que la résistance de M. Marson.

Nez en sang. Douleur négligeable mais constante. On me jeta parmi les autres, je me recroquevillai comme je pouvais en fermant les yeux et en serrant les dents pour ne pas perdre le contrôle de ma mutation. L’échec était au rendez-vous, encore, un profond abattement écrasa mes voisins, toute velléité, toute volonté disparue. Eradiquée. Alors que mon bras se paraît de lignes pouvant faire penser à des branches de lauriers. Je me réfugiai dans l’angle de la pièce, le plus loin possible des agresseurs. Quatre, si je comptais bien. Quatre, au moins une femme si j’en croyais la voix que j’entendais actuellement. Un homme aussi, celui qui avait tiré sur le banquier – encore vivant puisqu’on l’avait traîné ici juste après moi – son ton rauque me l’avait indiqué. Et deux autres, dont une gamine bien trop jeune pour être embarquée là-dedans. Mais pas vraiment en retrait. On nous imposa le silence, je tirai sur mes manches pour éviter tout contact physique. On nous intima le silence, puis le silence se fut quand trois des quatre s’éloignèrent, certainement pour aller chercher leur part du butin. Certainement. Forcer les coffres-forts, forcer la banque. S’enfuir avec nos comptes en banque ? Avec le peu que j’avais, aussi, potentiellement ? A cette pensée, mon regard s’affola, mes lèvres s’agitèrent, contre ma volonté. Non, non, non… pas ça… Murmure. On ne peut pas les laisser faire ça...

 
 by marelle  

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Ven 23 Fév - 13:59
Anakin Hawk
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Une journée qui démarrait comme une autre à Killingworth. Aujourd'hui, cela faisait un mois jour pour jours que j'avais déposé mes dernières recettes du bar. Et comme je suis quelqu'un de très ponctuel, 31 jours après le dernier dépôt, je me devais de me rendre à la banque pour faire de même avec les bénéfices de ce mois-ci. J'ai téléphoné hier soir à mon conseiller bancaire Mr Wilson, bien que l'ayant appelé tardivement et demandant un rendez-vous la veille pour le lendemain, il me fit une place dans son emploi du temps. De tout façon, il avait l'habitude depuis 6 ans de me voir tous les premiers de chaque mois, c'est au contraire si je ne prenais pas rendez-vous qu'il s'inquiétait et m'appelait. Nos échanges sont toutefois devenus très rapides, le temps d'un café qui m'est offert à mon arrivée dans ce bureau que je connais par cœur maintenant. Une photo de sa femme et de ses deux enfants, Mary et William, et également une photo de William tenant une coupe après avoir remporté un match de baseball. Il y avait également un vase de Jacinthes qui donnait à la pièce un parfum vraiment très agréable, c'était autre chose que les sent-bon de voiture... A mon arrivée, Mr Wilson m'attendait, il m'accueillit d'une chaleureuse poignée de main, ce qui eu pour effet de me donner le sourire. Je n'avais jamais eu besoin de m'asseoir sur les canapés et de lire les magazines périmés, mon banquier faisait toujours en sorte de m'attendre pour que je ne patiente pas, et ce n'était pas pour me déplaire. J'avais pris avec moi la valise dans laquelle se trouvait un compartiment à billet, un trieur à pièce, et un compartiment à chèques, tout cela verrouillé par un code à 6 chiffres, acheté ici même à la banque.

 
Après être entrés dans le bureau, j'ouvris la mallette pour en dévoiler le contenu à mon banquier, qui la referma et la passa de son côté du bureau. Il m'offrit le café comme à son habitude, mais je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il se passait, le café vola dans la pièce lorsque la porte s'ouvrit brusquement, une personne cagoulée pointa Mr Wilson de son arme, en nous sommant de mettre nos mains bien en évidence, et de ne même pas penser à l'alarme. C'était une femme, reconnaissable à sa voix, je ne saurais le décrire, mais je sentais dans son timbre qu'elle avait l'air d'être... excitée par la situation, comme enjouée de tenir une arme. Je pris alors conscience de ce qui était en train de se passer. Nous étions au beau milieu d'une prise d'otage lors d'un braquage. Je priais intérieurement pour ne pas que la police n'ait à dire à la petite Mary et au jeune Will que leur père ne rentrera pas... Nous avions bien évidement obéis à l'ordre de lever les mains et de rejoindre le groupe d'otage dans la salle. Le nombre de personnes regroupées ici était affreux, ils avaient les moyens de tenir la police en respect sans aucun problème... Je finis par voir le groupe d'agresseur en entier, deux hommes au vu de leur corpulence, la femme qui nous avait attaqué, et une autre femme, plus jeune, beaucoup moins sûre d'elle et se faisant autant malmener que nous. Elle devait être otage également, mais avec un statut particulier. Une mutante? Ce ne pouvait être que cela, si non à quoi bon se trimballer une jeune fille pour des braqueurs de banque? Il fallait que je trouve quelque chose, que je tente de l'atteindre, de lui venir en aide, peut-être qu'ils ont réellement besoin d'elle et que si elle parvient à s'enfuir, leur plan tombera à l'eau? Ou peut-être pas du tout, j'avais beaucoup de mal à réfléchir avec tout ce bruit, ces cris, ces coups de feus qui ont été tirés me raisonnent encore dans la tête... J'essayais de m'éloigner du groupe tant qu'il y avait encore de l'agitation, des pleurs et des cris, je me faufilais à travers les otages pour me mettre dans un coin, trouver un angle pour ne pas être vu... J'étais un Hawk, et si ses braqueurs s'y connaissaient un peu, ils sauraient que mon compte est sans doute le plus garnis de cette banque. Ils pourraient simplement me forcer à rentrer mes identifiants sur un ordinateur pour vider mon compte, et ainsi n'auraient même pas à forcer le coffre fort pour décrocher le pactole. Heureusement, comme disait papa, il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. Si jamais je perdais la totalité de ce compte en banque, j'en avais d'autres ailleurs. Mais cela ne veut pas dire qu'il faut se laisser abattre, il y a des gens ici qui ont toutes leurs économies sur leurs comptes, des pères de famille fonctionnaires qui triment tous les jours, des étudiants, des mères célibataires... Perdre ce qu'ils ont ici reviendrait à tout perdre pour eux... Je me sens tellement petit... Mon compte est peut-être le plus énorme, mais ici je ne suis qu'un insecte, une balle et je meurs. Deux bras, deux jambes, un cerveau certifié intelligent et fonctionnel, et pourtant je suis là dans un coin de mur, lors d'une prise d'otage, à ne pouvoir aider personne... A côté de moi, un homme semblait être en train de se concentrer pour ne pas céder à la panique, il avait rentré ses mains dans ses manches, et comme moi, s'était réfugié dans un coin. Je lui lançais un regard qui se voulait rassurant, mais j'étais tout autant paniqué que lui, alors je ne sais pas bien ce que cela a pu donner... La femme somma à tous de se taire, puis tira un coup en l'air, l'effet fut immédiat. J'espérais profondément que les voisins aient déjà alerté la police suite aux coups de feu... Feu... le feu? Mais oui le feu ! C'était sans doute une solution, ou peut-être pas du tout... Mais, si j'arrivais à générer un liquide hautement inflammable, tel que la téquila par exemple que je connais par coeur, que je fais tous les jours... La tequila est très inflammable, et a la couleurs de l'eau, elle passerait inaperçu dans un premier temps... Les cours de chimie commencent à remonter, mais cette équation n'est pas la plus compliquée, combustible + comburant + chaleur. Je pouvais me charger du combustible, la téquila, ensuite venait le comburant, toujours présent il s'agit de l'oxygène, et la chaleur... Il fallait une source, une flamme, une étincelle suffirait pour de la téquila. Je n'avais qu'a espérer que les système d'extincteurs plafonniers n'allaient pas tout réduire à néant... Mais il me restait toujours le soucis de la flamme... Je ne fumais pas, et je n'avais pas de briquet sur moi... Machinalement, je me tournais vers l'homme à mes côtés, pour lui dire en chuchotant très bas "Dites, vous avez du feu?" Pas le temps d'épiloguer, si je pouvais créer la panique avec un feu, ce serait parfait, ils n'allaient tout de même pas rester dans les flammes pour récupérer de l'argent? Et si entre temps la police pouvait arriver, cela permettrait peut-être une évacuation partielle des otages... ce serait déjà ça... D'autant plus que la porte du coffre étant blindée et faisant sans doute plus d'1m50 de profondeur, ce n'est pas un feu de tequila qui allait atteindre les billets, le magot serait sauf, reste à voir si cela pouvait ne serait-ce qu'être réalisable... Je mis ma main sur un fauteuil pour y déverser le fameux liquide, pour que le tissus s'imprègne. L'homme à côté de moi allait très bien voir ce que j'étais en train de faire, mais l'heure n'était plus à la dissimulation des mutations. Il fallait imbiber ce fauteuil, et y mettre le feu. J'espérais juste qu'il aurait du feu...


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Mer 28 Fév - 21:50
Nikola D. Stepanovic
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   anakin & nikola
 
 
 
Je me concentrai, comme jamais, pour contenir ma peur et ma noirceur, pour cesser d’effacer, encore et encore, tout ce qui aurait pu aider les autres otages à s’enfuir. La panique guidait ma mutation, répondait aux désirs enfouis de mon inconscient, la volonté de disparaître, de ne pas nous faire remarquer, d’obtempérer à toutes les demandes de nos agresseurs pour ne surtout, surtout pas risquer de nous prendre, nous aussi, une balle dans le corps, aussi mortelle que celle qu’avait reçu Monsieur Marson un peu plus tôt. La panique guidait ma mutation, prenait le pas sur ma réflexion, et malgré tous mes efforts, mes bras continuaient à se voir entrelacés d’un réseau de plus en plus dense au fur et à mesure que je réprimais autour de moi toute tentative de rébellion. Je me concentrai, comme jamais, recroquevillé dans un coin, pour cesser de collaborer avec nos agresseurs, pendant un temps indéfinissable. Fermai les yeux pour disparaître. Ne les rouvris que pour croiser le regard d’un autre otage qui me poussa à renouveler mes efforts, à repousser encore, et encore, la destruction de mon environnement mental. Un coup d’oeil à ma main, la propagation des lauriers s’était interrompue. Je remontai prudemment ma manche : les premiers traits noirs s’estompaient déjà, ma destruction n’avait été que temporaire. Et je recommençai à réfléchir, à regarder autour de moi, de nous, les doigts nerveux cherchant à essayer le sang qui coulait de mon nez, à nettoyer - en vain bien évidemment - les gouttes écarlates qui constellaient déjà mon costume, ma chemise, ma cravate passés pour l'occasion, une occasion réduite à néant.

Une occasion n’allait peut-être pas se représenter de sitôt, j’en pris petit-à-petit conscience, quand je m’extirpai hors de ma panique, ou du moins la gardai sous contrôle, et regardai autour de moi. Quatre agresseurs, au moins, une quinzaine d’otages au bas mot, et un silence de plomb, rompu par le coup de feu tiré un peu plus tôt, rompu par mes murmures. Rompu, également, par un voisin, celui qui me regardait un peu plus tôt. "Dites, vous avez du feu?" J’écarquillai les yeux, répondant machinalement et par réflexe que Hum, non, je ne fume pas, comme je pouvais si souvent me retrouver à le dire dans la rue, en temps normal. Un réflexe stupide, cela allait sans dire : aucune personne saine d’esprit n’envisagerait de… mes yeux se plissèrent, devant la main du mec, posée sur un fauteuil, un fauteuil qui… Ce fut comme si on me frappait le plexus avec force. Bon sang, que faites-vous, vous êtes fou ! Je n’avais aucune idée de ce que pouvait être le liquide dont il imbibait peu à peu le fauteuil le plus proche, mais c’était sans conteste un mutant, comme moi, et… mon murmure se mua en couinement de souris. Arrêtez ça tout de suite, s’ils vous voient, ils vont… L’un des braqueurs revint, je me tus aussitôt, obéissant. Il se détourna, main toujours posée sur l’arme, j’en profitai pour, d’un mouvement, détacher la main du mutant du fauteuil trempé. J’ai une fille, il est hors de question que je ne la revoie pas ! Mieux vaut rester calme, ou trouver un moyen de protéger ces gens. Pourquoi vous voulez du feu, d’abord ? Je n’avais pas de fille, mais Polina était tout comme à mes yeux. Qu’est-ce que vous comptez faire ? Je gardai un oeil sur le braqueur, profondément absorbé par les trois autres. Dont les éclats de voix se faisaient de plus en plus marqués. Je pourrai éventuellement chercher à détruire sa vigilance et sa concentration. Ou son éveil ? Avais-je déjà agi sur des états aussi flous, aussi abstraits, en étais-je même capable ? Je ne savais pas, je ne savais même pas ce qu’il fallait que je fasse. Je ne voulais pas qu’on nous remarque, je ne voulais pas qu’on nous blesse, mais dans un même temps je ne voulais pas rester les bras croisés.  Certainement pas.

 
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Jeu 8 Mar - 16:21
Anakin Hawk
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Alors que ma main imbibait le fauteuil de tequila, je me surpris quand même à me demander ce qui se serait passé si j'avais été un simple humain? Ou si j'avais eu une mutation différente? Si j'avais été capable d'imposer ma volonté à quelqu'un d'un simple battement de cil, aurais-je pu me lever et leur demander à tous de se rendre à la police? Et les aurais-je regarder partir calmement de la banque? Les clients m'auraient-ils acclamés? Non, ils auraient eu tout autant peur, peur que ma prochaine action soit malveillante, que je demande au banquier de me céder la totalité du coffre par exemple? Les policiers m'auraient également emmener avec eux car j'aurais été considéré comme dangereux. Aurais-je été dangereux? Cette mutation est pour moi une bénédiction, elle aurait déjà comblé ma vie même si je n'avais pas été fils d'un riche bourgeois. Qu'aurais-je été sans elle? Je n'aurais pas décroché mon doctorat. C'est cette mutation qui m'a poussé à en apprendre plus, toujours plus. C'est elle qui fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Si j'avais eu une autre mutation, serais-je devenu quelqu'un de mauvais? Comme ces personnes qui attaquent cette banque ?

 
L'homme a qui j'avais demandé du feu me somma d'arrêter mon action, mais il fallait faire diversion, le temps que la police arrive, il fallait les distraire. Enfin c'est ce que je pensais, c'est ce que je croyais être la bonne solution. Lorsque l'un des hommes cagoulés revint, mon interlocuteur se tu dans sa phrase, et bizarrement, moi de même, j'eus pendant une seconde, la sensation que je devais faire de même, mais au delà de ma propre perception... Je finis par me ressaisir et mon interlocuteur me dit qu'il avait bien l'intention de revoir sa fille, et qu'il ne fallait pas mettre le feu. Je devais quand même lui expliquer mon opinion, mais s'il me dit toujours que c'est trop dangereux, je n'insisterai pas. Après tout nous sommes en condition de stress, il faut peut-être que je reconsidère ma façon de penser. Alors tout bas encore une fois, je repris la parole à son intention "Il n'y a rien d'inflammable dans les 5 mètres autours de ce fauteuil, ni rideau, ni meuble de bois, ni plante. Ca nous permettrait de faire une diversion et de les détourner de leur tâche suffisamment longtemps pour que la police encercle le bâtiment, du moins... Je pense." Cette banque était assez fière de ce qu'elle était, Carrelage au sol et au mur pour paraitre toujours blanc chromé nickel, imitation marbre... Le carrelage prendrait peut-être des couleurs mais ne propagera pas les flammes. J'essayais de garder la tête froide et de trouver quelque chose à faire, mais ça n'était pas simple. Je repensais aux photos des enfants de Mr Wilson, et à cet homme que je ne connaissais pas mais qui ne méritait pas moins que moi de survivre à cela, voir peut-être qu'il le méritait plus étant donné qu'il a quelqu'un qui l'attend à la maison... "Je... Je ne veux pas que votre fille perde son père, et je ferrais tout pour que ça n'arrive pas..." Cette simple idée m'était insupportable. Mon père était quelqu'un de très fier de lui et de son compte en banque, mais il était aimant, c'était quelqu'un de bien. Ma mère aussi était une femme formidable, qui n'en avait que faire de l'argent, elle aurait tout sacrifié pour sa famille. Mais un jour on m'a appris leur meurtre, et je n'étais même pas en ville. L'angoisse du jour où je suis rentré, et que je savais très bien que mes parents ne seraient pas là, me tiraille encore l'estomac chaque fois que j'y repense. Personne ne devrait vivre ça. Personne. "Mais si nous ne faisons rien, beaucoup de vies vont être détruites aujourd'hui..." Je fus coupé dans ma phrase par la femme qui était venue nous chercher moi et Mr Wilson, toujours avec un sourire aux lèvres et un petit rire qui meublait le fond de ses paroles. Elle attrapa par la manche la plus jeune qui était avec eux. "Aller on a pas toute la journée, fait ton travail !" La jeune fille effrayée se mit à larmoyer, avant de prendre une énorme claque à travers le visage. "Tu vas te grouiller oui !!!" J'eus envie de me lever pour protester, mais je n'aurais fait que me prendre une balle entre les deux yeux. Mais que pouvait-ils bien attendre de cette fille? "Elle doit être la clé de leur plan, il faut la sortir de là !" J'étais emplis d'un profond désir de faire quelque chose pour cette jeune femme, mais tout seul, je ne pourrais que me faire tuer.



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Sam 17 Mar - 11:59
Nikola D. Stepanovic
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Je n’arrivai pas à arracher mon regard de l’autre otage, main posée sur le fauteuil, liquide imbibant peu à peu le tissu. Qu’était-il donc en train de faire ? Allait-il tous nous mettre en danger ? De prise d’otage, je n’en avais connu pour ainsi dire que deux. Celle de Polina. Et celle qui m’avait placé en agresseur, quand sans aucune limite, sans aucune barrière pour me contenir, j’étais allé la délivrer, outil dans les mains de ma sœur et pouvoir destructeur entre les mains. De prise d’otage, je n’avais personnellement connu que deux exemples, bien plus que la plupart des personnes j’imaginais, mais ça m’avait suffi pour assimiler une certitude : ça ne finissait jamais bien. Dès lorsque ma mutation s’impliquait dans ce genre d’événements, ça ne se finissait jamais bien. Dès lors, même, qu’on imposait l’usage de tout cela… Non, je n’avais pas de feu, non, je ne comptais pas, vraiment pas, lui en fournir dans tous les cas. Parce que c’était stupide. Parce que je savais les dégâts que pouvaient faire des flammes créées dans un mouvement de panique. Parce que… bon sang, mais pour qui se prenait-il exactement, à ainsi tous nous mettre en danger ? Pour qui se prenait-il à prendre de cette manière des décisions qui… je me forçai au calme, sentant à nouveau ma panique m’influencer, m’exposer, faire naître sur ma peau les stigmates d’une nouvelle perte de contrôle, de l’effacement brutal autour de moi de cette volonté de lutter et de survivre à tout ce bazar. Il fallait que je revoie Polina, la pauvre avait déjà perdu sa mère, n’avait jamais connu son père, je l’avais laissée à moitié seule depuis dix-huit mois, je ne pouvais tout simplement pas lui faire ça. Pourquoi voulait-il donc foutre le feu, ne pourrions-nous pas nous en sortir en nous exécutant tout simplement, en nous taisant, en faisant profil bas ? Que croyait-il, qu’ils nous allaient nous faire un cadeau s’ils nous voyaient ainsi discuter de notre côté, désobéir à leur ordre, nous… je me mordis la lèvre, mes doigts se crispèrent de nervosité. Et la nervosité, chez moi, n’était jamais bon signe. "Il n'y a rien d'inflammable dans les 5 mètres autour de ce fauteuil, ni rideau, ni meuble de bois, ni plante. Ça nous permettrait de faire une diversion et de les détourner de leur tâche suffisamment longtemps pour que la police encercle le bâtiment, du moins... Je pense." J’arquai un sourcil, considérait effectivement autour de nous ce qui pourrait être inflammable. "Je... Je ne veux pas que votre fille perde son père, et je ferais tout pour que ça n'arrive pas... Mais si nous ne faisons rien, beaucoup de vies vont être détruites aujourd'hui..." Je jetai sans pouvoir me retenir un coup d’œil en direction du banquier blessé, qui n’avait plus aucune chance de survivre. Je pourrais, à la rigueur, supprimer chez lui toute douleur pour le soulager un minimum, mais… effectivement, si nous ne faisions rien, nous risquions gros. Mais… Ne rien faire, c’est déjà faire quelque chose. Il ne faut pas envenimer la situation… je sifflai entre mes dents, alors qu’on revenait vers nous ou plutôt qu’une femme revenait vers nous, l’une des agresseurs et surtout l’une des agresseurs les plus enthousiastes : il suffisait de voir son sourire. Et son rire, caché derrière ses mots, un rire qui me hérissa le poil. Elle attrapa par la manche la plus petite. "Allez on a pas toute la journée, fais ton travail !" La claque résonna, sous un petit cri d’une des clientes en larmes depuis le début. Je me recroquevillai par réflexe, pour disparaître. Avant de substituer sans difficulté aucune au visage de la jeune fille celui de Polina. "Tu vas te grouiller oui !!!" Elle la poussa, traîna, l’orienta vers la salle des coffres, nous laissant une fois de plus sous la vigilance d’un des deux hommes armés. Mes bras enserrèrent mes épaules, lâchèrent mon nez qui continuait à saigner, bien qu’à un rythme moins impressionnant. "Elle doit être la clé de leur plan, il faut la sortir de là !" Je secouai la tête. Il faut nous sortir de là, oui, vous voulez dire… avant de me rendre compte de l’horreur de mes propos.

Vraiment, Nikola ? Etais-je à ce point terrifié que j’en oubliais ce que mes parents m’avaient transmis ? Les avais-je reniés au point de piétiner tous leurs enseignements ? Faire systématiquement passer les autres avant moi, ne pas faire passer mon bien-être avant celui des autres. Ne pas écouter ma peur, ne pas écouter mon orgueil, ne pas écouter mon égoïsme, mais écouter le besoin des autres ? J’étais terrifié, et à ma lâcheté, à ma terreur s’opposait la volonté de l’aider, la petite, qui n’avait rien demandé. Je pouvais agir. Je pouvais, si j’arrivais à me lever, si j’arrivais à m’approcher de l’homme voir à le toucher, ne faire de lui qu’une coquille vide. Je l’avais déjà fait. Je ne voulais pas recommencer. Mais… Vous avez raison, il faut faire quelque chose. Elle doit être comme vous. Après une fraction de seconde, un court instant d’hésitation, je concédai : Elle doit être comme vous et moi. Je relevai mes manches, il restait sur mes avant-bras l’ombre de ces tatouages nés de ma mutation. Je peux éventuellement… Ma volonté faiblit, lorsque mes yeux se reposèrent sur l’arme. Ne devrions-nous pas plutôt attendre la police ? Ils vont forcément venir, non ? Ils… Je fouillai lentement mes poches à la recherche de mon téléphone, cherchant à le masquer. Pour le trouver éteint, incapable de s’allumer. La police est au courant, j’espère ? Je secouai la tête : ma question se passait de réponse. Téléphone hors service, le silence avait été presque complet, si mon intuition se confirmait et qu’il y avait des mutants parmi les assaillants, il y avait fort à parier qu’ils connaissaient leur affaire. Que pouvez-vous faire exactement ? Pouvez-vous déjà voir pour soigner monsieur Marson ? Je désignai mon banquier. Exsangue.


 
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Jeu 29 Mar - 16:00
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Je ne devais ma richesse qu'au fait d'être bien né. Mon père avait eu un travail honnête qui lui avait fait gagné un bon salaire. De quoi investir dans un car-wash, puis un appartement, puis un magasin, puis tout un tas de chose... Il était devenu très riche uniquement grâce à l'intelligence de ses placements. Il avait fait fluctuer son argent, multipliant son capital encore et encore, et je ne dois ma richesse qu'à la mort des personnes qui m'étaient le plus proche. Si j'avais fais des études au final, c'était peut-être parce que je voulais faire comme mon père, et mériter le statut de millionnaire, mais cette mutation à tout changé, et leur mort aussi. C'est pour ça que je me retrouvais ici aujourd'hui, dans une banque, l'une des fidèles alliés de la famille Hawk, ou du moins ce qu'il en restait. Et même si pour ma part, perdre de l'argent n'était pas la fin du monde, il y a des gens ici qui avaient placé toutes leurs économies perlées de leurs fronts...

 
L'homme à côté de moi n'avait pas l'air de vouloir faire quelque chose, il avait l'air terrorisé et ne souhaitait qu'une chose : se réveiller de ce cauchemar. Là dernière fois que des agresseurs sont venus s'en prendre aux Hawk, eh bien les Hawk sont morts. Notre fortune précède de réputation sur nos visages, et beaucoup de gens sont prêts à faire l'irréparable pour faire main basse sur notre argent. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de me faire remarquer. Seulement une lueur de réflexion perla dans le regard de mon voisin, Après avoir avouer qu'il était mutant lui aussi, ce qui eut pour effet de me rassurer légèrement. "Je peux éventuellement…" Oui ? Avait-t-il une capacité qui pourrait nous sortir de là ? Moi je ne suis capable que de secréter du liquide, je ne peux même pas y exercer une pression, il m'est impossible de faire un jet, même minime. Si lui possédait un autre don qui nous aiderait... Ne devrions-nous pas plutôt attendre la police ? Ils vont forcément venir, non ? Ils…La police est au courant j'espère?" Je n'aurais pas voulu paraitre défaitiste, mais je pensais aussi qu'un oeil extérieur à la banque aurait appelé la police, mais depuis tout à l'heure, rien n'était arrivé. Il semblait y avoir un brouilleur d'onde, empêchant les téléphones et les alarmes de fonctionner. Si ça se trouve, le rayon sortait même de la banque et prenait les alentours ? Il fallait être rationnel, nous ne pouvions compter que sur nous même. Je me devais de rassurer mon interlocuteur, je posais une main sur son épaule "écoutez, je ne pense pas que la police ait encore été alertée. Il nous faut agir, que pouvez vous faire ? Dites moi ce dont vous êtes capable et nous aviserons." S'il était capable de contrôler le liquide ou quelque chose dans le genre, nous pouvions former un bon duo. Il me demanda si je pouvais soigner l'homme mal en point qui se trouvait ici, ce qui me fit un peu grimacer. Je ne possédait aucune capacité de soin, mais je pouvais peut-être faire quelque chose. "Je ne pourrais pas faire grand chose pour sa blessure, tout ce que je peux dire c'est que la balle est ressortie, mais je ne pourrais que désinfecter. Je suis docteur en chimie et sciences physiques, je m'appelle Anakin Hawk." M'approchant discrètement du corps presque inerte du banquier, concentrant ma main au dessus de sa blessure, je réfléchis un instant. pour 100ml de solution désinfectante, Chlorhexidine gluconate 250 mg, Benzalkonium chlorure 25 mg, Alcool benzylique 4 ml. Le liquide se forma au creux de ma main qui était apposée contre la blessure, je ne pouvais rien faire de plus malheureusement... J'eus un regard désolé envers mon interlocuteur. "Il ne va sans doute pas s'en sortir. S'il vous plaît, si on n'agit pas il mourra pour rien..." Je n'avais pas l'habitude de côtoyer la mort, mais la relativité faisait partit de ma vie. J'ai demandé la mort de plusieurs personne à un tueur à gage une fois, pour qu'il retrouve les meurtriers de mes parents. Lorsqu'on fait ça, on doit bien accepter que nos proches ne seront plus jamais à nos côtés, et que les vies qu'on a condamné ne les ont pas fait revenir. Au final, je n'ai vu aucun cadavre, ni ceux de mes parents, ni veux des assassins, mais depuis ce jour, je relativise sur les situations critiques. Et cet homme n'a de chance de s'en sortir qu'avec une opération immédiate, ce qui n'arrivera pas.

 
Un BOUM retentit dans la pièce voisine, on aurait dit une explosion. "Mais bordel mais qu'est-ce que tu fous !?" "Dé-désolé je... J'ai du mal..." "T'as intérêt à te ressaisir !" La jeune mutante, la clef de leur plan, elle devait maîtriser quelque chose comme le feu ou les explosions. Quoi qu'il en soit, elle ne se maîtrisait pas, et dans l'état de stress actuel dans lequel elle était, rien d'étonnant à ce qu'elle n'arrive pas à se concentrer. Dans tous les cas, c'était devenu clair, ils veulent forcer la porte à coup d'explosion ou de chaleur, tout dépend de ce dont est réellement capable la jeune fille.

 





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Sam 7 Avr - 11:58
Nikola D. Stepanovic
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Il fallait que je contrôle ma panique, car s’il y avait bien une chose que j’avais apprise au fil des ans, c’était que ma mutation et l’absence de maîtrise avaient systématiquement eu des conséquences désastreuses. Au bout de mes doigts, autour de moi résonnaient encore les yeux hagards des personnes auxquelles j’avais volé tous les souvenirs, luisaient encore les gémissements perdus des carcasses vides que j’avais laissées derrière moi, sous les encouragements d’une Irina plus destructrice que moi encore. Au bout de mes doigts se tenait encore Helena et ses yeux voilés d’incompréhension lorsque j’arrachais minutieusement de son esprit toutes les traces de son existence, de l’existence d’un nous. Au bout des doigts, à la lisière de ma terreur se dressait le fantôme de mon enfant, de l’adolescence d’Irina, de l’équilibre de ma famille. Il fallait que je contrôle ma mutation, il fallait que je baisse la tête et que je me tienne discret, il était indispensable que je m’enferme dans mes pensées, que je me recroqueville dans un coin sans plus me soucier de ce qui m’entourait et que j’attende, en silence, que tout soit résolu.

Alors pourquoi donc avais-je entamé une discussion avec cet homme bien décidé à réagir, à ne pas se laisser faire ? Alors pourquoi donc étais-je en train d’osciller entre la certitude qu’il fallait que je fasse quelque chose, et l’intuition qu’il valait mieux pour tout le monde que je me fasse oublier, que je verrouille mes yeux et mes oreilles pour disparaître dans un coin et croiser les doigts pour que tout s’arrange sans mon intervention. Pourquoi, pourquoi donc l’avais-je interrompu dans sa folie, pourquoi, pourquoi donc étais-je en train de débattre, d’argumenter, quand il fallait au contraire que je reste le plus serein possible, pourquoi, pourquoi donc ne pouvais-je pas trouver de juste milieu entre ma lâcheté et mon altruisme ? Il n’avait pas tort, dans son analyse : la petite devait elle aussi être un otage, d’un autre genre. Il n’avait pas tort dans son analyse, si nous ne faisions rien, tant de choses pourraient mal tourner. Mais ne rien faire, n’était-ce pas déjà faire quelque chose ? Et faire quelque chose, n’était-ce pas également provoquer le pire ? Devant le retour des preneurs d’otage, j’eus le réflexe de me tasser dans un coin, souffle coupé et bras croisés comme pour m’enfermer dans une camisole artificielle. Ne pas perdre le contrôle, ne surtout pas perdre le contrôle, pas à nouveau. Leur attention se détourna une nouvelle fois de nous, je secouai la tête. Oui, il allait falloir la sortir elle aussi de là, mais la priorité, la priorité n’était-ce pas nous ?

A cette pensée, à ces mots, je me pris l’équivalent d’un coup de poing dans la poitrine. J’étais lâche, bien trop lâche, et cette lâcheté m’écœurait par ses conséquences et ses sous-entendus. Etais-je, par peur, réellement prêt à laisser une petite entre les mains de criminels, des personnes terrifiées sous la menace d’un flingue et mon banquier en train de se vider de son sang, dans un coin de la pièce ? J’étais terrifié, terrifié par ma lâcheté, par ma terreur, par mon indécision croissante. Il fallait bien évidemment que je m’en sorte en vie, pour Polina, mais Polina méritait-elle d’avoir un oncle suffisamment lâche pour faire passer ses propres intérêts avant ceux des autres ? Etait-ce vraiment ce que je voulais lui montrer, lui transmettre ? Je me mordis la lèvre, pris enfin une décision. Fragile. Avouant à demi-mot que j’étais également mutant, et de ce fait éventuellement porteur de capacités pouvant nous aider. Faisant à nouveau marche arrière en pensant à la police, en espérant que la police allait intervenir. Depuis combien de temps étions-nous enfermés dans la banque, dans cette pièce ? Une éternité me semblait-il, une poignée de minutes m’apprit ma montre. La main de l’autre mutant se posa sur mon épaule, je me crispai instantanément, me retenant de supprimer quoique ce soit chez lui dans un réflexe de défense. "écoutez, je ne pense pas que la police ait encore été alertée. Il nous faut agir, que pouvez-vous faire ? Dites-moi ce dont vous êtes capable et nous aviserons." La gorge sèche, je préférai en secouant désigner plutôt le blessé, prioritaire à mes propres capacités, une nouvelle fuite et marque de ma couardise. Lui, que pouvait-il faire, plutôt, pouvait-il le soigner d’une manière ou d’une autre ? "Je ne pourrais pas faire grand-chose pour sa blessure, tout ce que je peux dire c'est que la balle est ressortie, mais je ne pourrais que désinfecter. Je suis docteur en chimie et sciences physiques, je m'appelle Anakin Hawk." Déglutissant difficilement, je le suivis lorsqu’il s’approcha du blessé. Soufflai en réponse Nikola, docteur en psychologie, pour lui rendre la politesse de sa présentation. Sa main se remplit progressivement d’un liquide, probablement le désinfectant qu’il venait d’évoquer. Savait-il vraiment ce qu’il faisait, et surtout avait-il réellement un tel contrôle de sa capacité ? Mes yeux angoissés choisirent de lui faire confiance. Et reçurent en réponse un regard désolé. "Il ne va sans doute pas s'en sortir. S'il vous plaît, si on n'agit pas il mourra pour rien..." Ma main glissa sur l’épaule du banquier, je pris conscience de son visage réellement exsangue, et des chemises et foulards que les autres avaient pressé sur son flanc pour endiguer une hémorragie. Je ne pouvais rien faire, rien supprimer au niveau de l’organisme. Ma mutation n’était pas une mutation préservatrice, réconfortante, créatrice et source de soin, ce n’était que destruction. Me concentrant sur la douleur qu’il devait ressentir, je la sentis presque palpable et l’arrachai brutalement. Je remontai mes manches pour faire pression sur sa plaie, voyant sans pouvoir y faire vraiment quoique ce soit mes mains se tâcher de sang. Sur mon bras apparut une petite marque d’un noir de jais. Vous avez raison, la seule chance qu’il a de s’en sortir, c’est que l’on fasse quelque chose… Mon murmure sonna comme une concession, avec résignation et désespoir. Il…

Une explosion résonna dans la pièce d’à côté, aussitôt tous les clients et le personnel commença à hurler de surprise et sans dépareiller, je baissai la tête, cherchant la source du bruit qui avait secoué la pièce. Des éclats de voix nous parvinrent d’une porte entrebâillée, les deux hommes armés chargés de nous surveillés regardèrent également dans cette direction. "Mais bordel mais qu'est-ce que tu fous !?" "Dé-désolé je... J'ai du mal..." "T'as intérêt à te ressaisir !" Mon sang se glaça quand la certitude d’une évidence s’imposa : la jeune fille était une mutante. Et visiblement du genre pyrotechnique. Ils étaient en train de forcer les portes du coffre, et dans un même temps. Je me levai, attirant l’attention sur moi. Réflexe humain, mes deux mains se levèrent comme un voleur pris sur le fait. « A terre ! » Oui, c’était bien ce que je voulais faire mais… Anakin avait raison. Il fallait qu’on agisse. Je désignai le banquier d’un geste de la main. Il faut le faire sortir de là, il va… il va mourir sinon. Je n’avais pas besoin de mouvement pour agir, j’avais appris très tôt que ma mutation ne nécessitait même pas spécialement de contact physique, mais que toucher, ou diriger m’aidait simplement à canaliser et à concrétiser ce que je voulais faire. Et là, j’ignorais tout de ce que je voulais faire, il fallait juste que je fasse quelque chose. Et que savais-je le mieux faire ? Détruire J’inspirai à fond, n’entendant pas ce qu’il me répondait, attendant qu’il se rapproche de moi et quand il pointa l’arme sur mon front, j’expirai. Et me représentai mon souffle comme un vent arrachant tout, strictement tout de sa vie. De son histoire. De sa personnalité. Ma nuque se tatoua de noir, d’un noir sombre encore une fois, de l’absolu de ma destruction. Aucune mesure, aucun contrôle, aucune délicatesse. J’arrachai tout, j’arrachai tous les souvenirs de cet homme pour n’en laisser qu’une coquille vide. Et sans le vouloir, j’arrachai aussi les souvenirs les plus récents de ceux qui m’entouraient. Dommages collatéraux d’une mutation incontrôlée. Mon nez se remit à saigner, un vertige me surprit, sur mes bras se dessinaient sans s’interrompre une marque sinueuse, comme du lierre rongeant une maison, qui s’étendait et s’obscurcissait sans vouloir ralentir. J’arrachais tout, je détruisais tout, j’effaçais tout. Et je n’arrivais pas à me retenir, à m’arrêter. Je finis toutefois par cesser, par tituber. Me tournant vers Anakin sans savoir s’il avait été impacter lui aussi. J’étais hors d’haleine, pris de vertige, pris de nausée. Et autour de nous, les autres otages commençaient à se regarder, presque aussi hagards que la carcasse vide de l’assaillant qui ne savait plus où il était, ce qu’il faisait, qui il était. Je lui avais tout enlevé. Et aux autres, j’avais volé les dernières heures. Je… je crois que la voie est… est… libre. Libre, oui, mais pour combien de temps ? Parce qu’autour, les personnes déstabilisées commençaient à parler sans se souvenir qu’il y avait d’autres preneurs d’otage, armés. Vous... vous vous souvenez de moi ? J'ai... j'ai perdu le contrôle... je suis désolé...


 
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Sam 5 Mai - 11:39
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"Vous avez raison, la seule chance qu’il a de s’en sortir, c’est que l’on fasse quelque chose…" J'étais heureux de l'entendre, Nikola, docteur en psychologie. si moi je ne pouvais pas faire grand chose, a part déclencher un feu pour faire diversion, et encore, je n'avais pas de feu sur moi. Je ne connaissais pas sa mutation, mais s'il pensait pouvoir faire quelque chose, alors il fallait tenter ! Après l'explosion qui désorienta un peu tout le monde, Nikola se leva, les mains au dessus de la tête. Sur le coup, j'eus très peur, je ne pensais pas qu'il partirait au devant du danger, je pensais plus à une action discrète, furtive ! Lorsque l'homme le braqua a bout portant, mon sang ne fit qu'un tour, sa fille, sa famille, sa vie, il ne pouvait pas tout envoyer comme ça ! Je me levais dans un élan comme pour le plaquer au sol et lui éviter la balle.

 
J'étais à moitié debout, comme stoppé dans un mouvement, et il me tomba dans les bras. Cet homme, qui était-il ? Je le rattrapais pour ne pas qu'il se blesse en tombant sur le sol. Ce sol, où étais-je ? Regardant autours de moi, je reconnu la banque, mais qu'est-ce que je pouvais bien faire ici ? Il y a quelques minutes, je gérais ma comptabilité en prévision de mon rendez-vous, mais... "Je… je crois que la voie est… est… libre." Je le fixais un instant, il avait l'air d'avoir fait un effort considérable, et de s'en être rendu malade. Autours de nous, plus d'une trentaine de personnes semblait dans le même état que moi, dans l'interrogation la plus totale. La voie est libre ? Quelle voie ?  Pourquoi n'était-elle pas libre avant ? Mais qu'est-ce qui se passait putain ? Levant la tête, je vis un homme debout, tenant une arme. J'eus un mouvement de recul avant de me rendre compte que ses bras étaient ballants le long de son corps, et que son regard était dans le vide, il ne bougeait pas, ou plus, son arme n'était tenue que par les réflexes de ses muscles tendus. Machinalement, j'approchais doucement ma main, et lui pris son arme, sans qu'il n'est aucune réaction. Il semblait... ne pas être là, comme si rien n'habitait son corps. "Vous... vous vous souvenez de moi ? J'ai... j'ai perdu le contrôle... je suis désolé..." Perdu... Le contrôle ? Il n'y a que les mutants qui parlent comme ça. J'étais sensé le connaître ? Cet homme que je tenais dans mes bras en étant assis sur le sol ? Son visage m'était inconnu et son nom... J'aurais du connaître son nom ? Si je devais deviner le nom de cet homme... Quelques syllabes se battaient dans ma tête, comme lorsqu'on a quelque chose sur le bout de la langue, qu'on est sûr de connaître mais qu'il nous est impossible de le sortir... "Je... Je ne vous connais pas... Désolé monsieur." J'étais sincèrement, et profondément désolé de ne pas le connaître. Je ne sais absolument pas pourquoi cette situation me touchait à ce point, il y a des tas de gens qui me connaissent, et que je ne connais pas, mais là... Là... La ? La... Ce la résonna dans ma tête, il y avait un la dans son nom, j'en étais presque sûr ! "Nicolas ?"

 
Les gens commençaient à se relever, à parler entre eux, certains commençaient à crier à la menace mutant, que ce ne pouvait être que ça, et soudain, un tir, deux tirs, trois tirs. Trois coups de feu tirés dans le plafond. Des cris, tout le monde s’accroupit, tout le monde cessa instantanément de parler, moi y compris, je m'arrêtais même de chercher les fragments de ma mémoire éparpillée concernant cet homme mal en point. Mais cet autre homme qui venait de tirer pour calmer la foule semblait venir du couloir donnant sur le coffre. "C'est quoi cette farce !? Hey !" Il semblait s'adresser à l'homme dont plus rien n'émanait, je cachais discrètement le flingue que je lui avait subtiliser. "Merde putain il t'arrive quoi ? HO !!?" Il semblait désemparé, et très en colère par la suite. Il pointa son arme sur la foule qui se rétracta dans un cri de panique "Qu'est-ce qui s'est passé ici putain ?! REPONDEZ !!" Une explosion coupa court sa phrase, ça venait de la salle des coffres. "Mais tu te fous de ma gueule ?!" Une voix féminine et agressive retentit "Je... Je suis désolée, mais je fais de mon mieux, je vous promet..." Une autre voix féminine parlait elle sous la contrainte, une otage, comme nous. Otage. Otage, nous sommes des otages... La banque est braquée. Mais pourquoi ça ne... m'étonne pas ? J'ai l'impression que je le savais déjà... L'homme qui nous braquait sembla hésiter un instant, puis finalement partit rejoindre sa coéquipière en embarquant avec lui l'autre coquille vide, sans manquer de placer une ultime menace "Si j'entends UN bruit, je reviens et j'en tue un au hasard. Non tiens, j'en tuerai deux !" Il repartit en direction de l'autre femme, et ils se mirent à parler à voix basse.

 
J'avais une arme... Mais je ne m'en étais jamais servit de ma vie, et je n'allais pas tuer ces gens ? Ils doivent être arrêtés par la police ! Jugés, et enfermés ! Mais pour l'instant, je revenais sur l'homme dont je croyais savoir des choses, tout en ne sachant rien. A voix très très basse pour ne pas risquer de faire revenir l'autre fou, je lui chuchotais "Qu'est-ce qui se passe concrètement ? Non... En fait, qu'est-ce qu'il S'EST passé ?" Cet homme, ce... Nicolas ? Il avait des marques sur le corps, elle semblaient être... animées. Il était mutant à n'en point douter. Tout ceci était son oeuvre ? Cet homme qui semblait être mort à l'intérieur, c'était lui ?


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Dim 13 Mai - 23:21
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Il fallait que j’agisse. Mon murmure se fit concession : il avait raison. Mais il se fit également résignation, et décision. L’explosion et les cris qui retentirent ne firent que me conforter dans ma décision, une décision que je savais déjà regretter, sauf que je ne pouvais revenir en arrière. Plus maintenant, plus alors que je me trouvais désormais debout au milieu de la pièce remplie d’otage, mis en joue par celui qui nous surveillait. Je levais les mains, des mains tremblantes, alors que je devais mobiliser toute ma concentration pour ne pas faire marche arrière, ne pas reculer. Ne pas flancher. Il fallait faire quelque chose, et ce Anakin n’avait pas tort, il fallait qu’on agisse dans la mesure du possible. Je fis un pas en avant, désignai le banquier : j’eus droit à une seconde menace, comme un ultimatum. Et je pris ma respiration. Je l’avais déjà fait, une fois. Des années plus tôt, je l’avais fait, sur la demande d’Irina mais je l’avais fait. Parce que je n’avais pas le choix, parce que comme aujourd’hui, j’étais au pied du mur. Il n’y eut rien de bien marqué, rien de physique, je n’avais même pas besoin de toucher pour agir, juste de me concentrer. De me projeter. De trouver cet interrupteur en moi, ce lui qui me permettait d’agir sur les autres, plus ou moins consciemment. J’inspirai. Et lentement, je mouchai la flamme de son esprit, je détruisis tout, tout ce qu’il y avait. D’une suppression brutale teinta de noir ma nuque. Sans aucune mesure, sans aucun contrôle, j’arrachai de son esprit ses souvenirs, puis ses émotions, puis sa nervosité, et même toute velléité d’attaque, toute agressivité, j’enlevai tout sans me retenir, sans parvenir immédiatement à trouver une limite. Je ne m’arrêtai que lorsqu’il n’y eut plus rien à supprimer. Plus rien à détruire. Il chancela, sans repère. Je titubai, sans force, alors qu’une migraine enflait dans mon esprit, le sang battait à mes tempes, gouttait de mon nez pour venir tâcher le sol, tâcher ma chemise déjà brunie. Je titubai encore, m’appuyant à la première personne que je trouvai, lui tombant même dans les bras, alors que le contre-coup se répercutait dans ma poitrine, soulevait des haut-le-cœur, me soufflait de fermer les yeux et de dormir, de rendre mon déjeuner, de me recroqueviller dans un coin en suppliant les secondes et les minutes de faire paraître cette migraine qui allait croissante.

Je me forçai à garder la tête claire, à ne surtout pas céder à la tentation de supprimer jusqu’à la douleur pour ne pas risquer de repartir dans un cycle infernal : tout autour de moi, les éclats de ce que je venais d’imposer au preneur d’otage avaient heurté les autres otages, qui commençaient à parler à voix haute, à se questionner. Mon cœur se serra devant ce que je venais de faire. Il fallait qu’on bouge, qu’on se dépêche de partir, qu’on se dépêche de trouver un moyen d’appeler les secours, avant que les autres ne… mes yeux se posèrent sur mon seul allié. Et devant son regard perdu, son mouvement lent alors qu’il allait enlever l’arme des mains de l’homme-sans-esprit, je me rendis compte que lui non plus, je ne l’avais pas épargné. Dans ma poitrine, la terreur monta d’un cran encore, je me levai tant bien que mal. "Je... Je ne vous connais pas... Désolé monsieur." Je me passai une main sur le visage. Oh non non non… Et si, si, si… mon pire cauchemar, ou l’un d’entre eux, était réellement en train de se produire. Je le fixai, sans savoir quoi dire, sans savoir quoi faire. Totalement désemparé : j’aurais dû m’en tenir à mon plan initial, me recroqueviller dans un coin et me faire oublier, disparaître. Fermer les yeux sur le reste, croiser les doigts pour que tout s’arrange, et vite. Vous ne vous souvenez vraiment de rien ? Ma voix se fit supplique, juste avant que je ne me tourne vers les autres pour leur intimer le silence, en vain. Est-ce que j’allais réellement devoir leur rappeler qu’ils étaient… "Nicolas ?" Je me tournai brutalement vers Anakin. Oui ! et mes yeux partirent immédiatement en directement de mon bras, où le lierre persistait. S’effaçant par endroit, se maintenant à d’autres, sans logique particulière. Ecoutez, nous… la banque a été att…

Un hurlement m’interrompit : une femme venait de se rendre compte de la présence de Marson, blessé, mourant. Et cet hurlement ne put qu’attirer sur nous l’attention des trois autres, qui revinrent immédiatement. Tout le monde s’accroupit à nouveau, moi le premier. Sans m’éloigner un seul instant d’Anakin. "C'est quoi cette farce !? Hey ! Merde putain il t'arrive quoi ? HO !!? Qu'est-ce qui s'est passé ici putain ?! REPONDEZ !!" Je blêmis, pâlis davantage encore en surprenant le mouvement de mon voisin, qui cachait dans son dos le flingue arraché à ma victime, je reculai contre le mur, m’attendant presque à être montré du doigt, à être désigné en bouc émissaire pour que tout se calme enfin, pour que tout cesse enfin. Une explosion le coupa, nous interrompit encore. "Mais tu te fous de ma gueule ?!" Je me mordis la lèvre. Je n’avais vraiment rien arrangé, bien au contraire, tout était pire, pire encore. Et ce même si j’avais retiré de l’équation un des agresseurs. On entendit encore des voix, du côté de la salle des coffres. Je fermai une nouvelle fois les yeux, pour ne plus voir les armes, les menaces, pour ne surtout pas risquer de recommencer. Pour ne pas laisser mon inconscient agir. Mais garder les yeux fermés ne m’empêcha pas d’entendre la dernière menace qu’il nous fit avant de, je le supposai, rejoindre les deux autres. Peut-être même leur faire le résumé de la situation ou… "Si j'entends UN bruit, je reviens et j'en tue un au hasard. Non tiens, j'en tuerai deux !" J’entrouvris les paupières, je l’aperçus, pas bien loin, discuter avec la femme.

"Qu'est-ce qui se passe concrètement ? Non... En fait, qu'est-ce qu'il S'EST passé ?" Je comptai jusqu’à trois avant de tourner la tête vers l’autre mutant, avant de suivre son regard, vers l’homme qui était désormais adossé contre un mur, vide, vide de l’intérieur. Allait-il le rester éternellement ? J’avais beau tenter de me dire que non, que toutes mes marques, ou presque, avaient fini par disparaître au bout d’un laps de temps plus ou moins long, il y avait ce presque. Le tatouage que je cachais dans ma barbe, l’autre, sur mon avant-bras, temporairement perdue dans des feuilles de lierre. Des tatouages qui duraient depuis plus de quinze ans pour le premier, et sept dans le cas du second. Ce qu’il s’était passé ? Sur le même ton, d’une voix presque inaudible, je cherchai à répondre à cette question. Caressant l’idée de mentir, ne pouvant m’y résoudre. La banque a été attaquée tout à l’heure. Il y a quatre braqueurs, une femme, une fillette, deux hommes. Vraisemblablement deux mutants. Ils nous ont rassemblés ici, et vous avez commencé à dire qu’il fallait qu’on fasse quelque chose… Vous… Etais-je en train de vouloir lui mettre la responsabilité de mon erreur sur le dos ? Je me mordis la lèvre. Je suis… je suis comme vous, et j’ai essayé… j’ai essayé de faire… je voulais juste le déstabiliser… Je m’interrompis, sentant ma gorge s’étrangler et des larmes perler à mes paupières. Mes mains, tachées du sang qui coulaient encore de mon nez, tachées également de celui de monsieur Marson, se frottèrent l’une contre l’autre nerveusement. On a un blessé, il va mourir, il fallait… il faut faire quelque chose. La police ne semble pas avoir été… les téléphones ne fonctionnent plus. Avais-je tout dit ? N’avais-je rien oublié ? Je suis désolé, vraiment désolé. Je n’aurais… quand… Ma main remonta ma manche. Quand les marques auront disparu, ils… vous… tous vos souvenirs seront à nouveau là, je vous le promets. La question était quand. Quand les marques allaient-elles disparaître ? Je suis tellement désolé, je ne voulais pas…

 
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Mer 29 Aoû - 17:42
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What a Horrible Day !

Tout était confus dans ma tête, je savais pourtant bien qui j'étais, et je savais ce pour quoi je devais aller à la banque, mais je ne me rappelais même pas y être entré... cette prise d'otage, cet homme devant moi qui m'était familier... Il m'expliqua en vitesse la situation, il était mutant lui aussi, et c'était bien lui qui semblait responsable de cette perte de m&moire collective, ainsi que de l'homme complètement vide qui venait d'être emmené par un des preneurs d'otage. Je l'écoutais néanmoins sans crainte, et assez attentivement. Il disait que je voulais absolument faire quelque chose, et c'est vrai. Il remonta sa manche pour me montrer les marques qui parcouraient son bras, me disant que mes souvenirs reviendront en même temps qu'elles disparaitront.

 
Je ne sais pas si je faisais bien de penser comme ça, mais pas le temps de laisser les souvenirs revenir. Il y avait beaucoup de gens dans cette pièces, la police n'était pas prévenue, où alors nous ne le savions pas, et il y avait des blessés. J'espérais sincèrement que les coups de feux avaient alertés des piétons qui avaient contacté la police, c'était plus que probable, mais si les téléphones étaient inutilisables comme me le disais Nikola, peut-être que le rayon touchait aussi la rue. Ou peut-être pas assez, nous ne le saurons pas tout de suite en tout cas, et nous étions livrés à nous même. J'avais envie de proposer une solution, mais peut-être ne serait-elle pas la bienvenue vue l'état de stress dans lequel se trouvait mon nouvel ami.

 
Il fallait qu'il se calme, car la panique n'apportait jamais rien de bon. Je n'étais peut-être pas fin psychologue, mais je pouvais essayer. "Ne sous excusez pas Nikola, d'après ce que vous me dites, nos souvenirs reviendront non ? alors pas d’inquiétude. respirez un peu, j'ai encore besoin de vous." pausant une main sur son épaule, je repris. "Si vous êtes capable de faire ça a quelqu'un, il va falloir recommencer. Je ne connais pas les limites de votre mutation, mais ce que je sais, c'est que "qui peut plus, peut moins" il va falloir vous concentrer, et surtout g&rer votre stress, vous ne nous ferrez pas de mal." Je tournais la tête à droite à gauche pour chercher un moyen de créer une diversion. Je vis un ficus à côté d'une table basse, et l'idée m'arriva. "Je peux créer du liquide inflammable et faire diversion le temps que tu puisse... enfin tu vois quoi, neutraliser les assaillants. Il me faudra juste un briquet..." Je captais un regard de sa part comme si ce n'était pas la première fois que je proposais cette idée, mais qu'importe.

 
Je finis par me procurer un briquet en baladant mes yeux par terre, un qui avait du tomber d'une poche, avec toute cette agitation, et les gens qui se sont jetés par terre. Posant ma main sur le petit tronc tressé du ficus, le liquide se mit à dégouliner et à ruisseler. Je regardais Nikolas, il fallait agir. "ça va bien se passer, ne pense pas au fait que tu vas sans doute faire du mal à quelqu'un, pense au fait que tu vas tous nous sauver, et que tu vas permettre à beaucoup de gens de retrouver leur famille. Tu as une famille ? si oui pense à elle, tu vas y arriver." mon briquet était prêt, je n'attendais que son signal.


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Sam 22 Sep - 16:04
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What a Horrible Day !

   anakin & nikola
 
 
 
Je ne m’étais jamais infligé à moi-même une suppression. Je ne m’étais jamais infligé ce que je venais d’infliger aux autres, et je ne pouvais qu’imaginer l’errance et la panique dans lesquelles ils devaient tous être plongés à cet instant. Je ne pouvais qu’imaginer leur inquiétude, face à des souvenirs volés, face à la situation, face à un preneur d’otages dont ils ne se souvenaient plus, face à ce blessé qui se vidait de son sang, face cette banque attaquée. Ils étaient tous plongés dans le noir, dans le noir plus obscur, et je n’arrivais pas à me sortir du crâne que c’était à cause de moi ; et mon seul allié, jusque-là, le seul véritable héros de cette pièce, le seul qui avait voulu agir, qui avait eu le cran de proposer d’agir, de proposer de véritables idées, lui aussi, j’avais piétiné son cerveau, parce que je ne contrôlais rien, parce que j’étais dangereux, parce que j’étais peut-être pire encore que cette mutante qui nous avait isolés du monde extérieur, pire encore que la petite aux pouvoirs pyrotechniques. De toutes les mutations, certains commençaient déjà à avancer que les classes psychologistes étaient les pires. Et à cet instant, alors que je tentais d’expliquer la situation à Anakin, je dus me faire la remarque qu’ils n’avaient pas tort.

Tout à mes explications, je ne pus me résoudre à lui mentir, à lui cacher ce que je venais de faire, quand bien même une petite voix me soufflait qu’il risquait de m’en vouloir, qu’il avait même tous les droits de m’en vouloir, de me reprocher tout ça, de même me donner en pâture aux forces de police voire aux preneurs d’otages eux-mêmes, que je méritais ça et que… et que… mes mains se faisaient aussi nerveuses que mon murmure, que mes explications entrecoupées de pauses, que mes excuses, que mes tentatives pour achever mes phrases, que mes excuses encore une fois quand je les répétai. J’étais désolé, sincèrement désolé, parce que les marques qui maculaient et marquaient ma chair allaient disparaître, devaient disparaître, mais risquaient, également, d’y rester imprimer, contre ma volonté, et avec mon désespoir croissant. "Ne vous excusez pas Nikola, d'après ce que vous me dites, nos souvenirs reviendront non ? alors pas d’inquiétude. Respirez un peu, j'ai encore besoin de vous." J’hochai la tête, peu convaincu. Nos souvenirs reviendront, et s’ils ne revenaient pas ? Et si leurs souvenirs restaient prisonniers de ma chair, autant que l’identité de l’homme qui était adossé contre un mur, hébété et sans plus aucune personnalité ? Sans passé, sans avenir, presque sans humanité ? Je me concentrai sur la main d’Anakin posée sur mon épaule pour me raccrocher à l’instant présent. "Si vous êtes capable de faire ça a quelqu'un, il va falloir recommencer. Je ne connais pas les limites de votre mutation, mais ce que je sais, c'est que "qui peut plus, peut moins" il va falloir vous concentrer, et surtout gérer votre stress, vous ne nous ferez pas de mal." Recommencer ? Je me sentis blêmir. Non, non, hors de question de recommencer ! Je… j’ai déjà fait suffisamment de dégâts comme ça, je risque d’aggraver les choses… Je voulus reculer, vraiment. Comme pour m’échapper. Sans y parvenir, un mur m’en empêcha, me retint, me prit au piège, je commençai à suffoquer. "Je peux créer du liquide inflammable et faire diversion le temps que tu puisses... enfin tu vois quoi, neutraliser les assaillants. Il me faudra juste un briquet..." Ma main partit à mon nez qui saignait encore sous l’effort, j’envisageai de m’évanouir, ou mieux encore, de répéter mon refus de récidiver. Mais non. Il avait déjà un briquet en main, il avait déjà la main suintante d’un liquide quelconque – certainement d’un liquide inflammable, si j’en croyais ce dont il avait parlé un peu plus tôt – prêt à agir, prêt à mettre son plan pyrotechnique en œuvre. Contrairement à moi. "ça va bien se passer, ne pense pas au fait que tu vas sans doute faire du mal à quelqu'un, pense au fait que tu vas tous nous sauver, et que tu vas permettre à beaucoup de gens de retrouver leur famille. Tu as une famille ? si oui pense à elle, tu vas y arriver." Ce n’était pas rassurant. Pas rassurant du tout.

Si j’avais une famille ? Oui. Mais penser à Polina me faisait culpabiliser. Et penser à Irina m’inquiétait. Parce que ça faisait remonter des souvenirs dont je ne voulais pas, de l’emploi conséquent et abusif de mes capacités, parce que ça me rappelait ce que je venais d’infliger au premier terroriste, ce qu’Anakin voulait que j’inflige aux autres, ce que je ne pouvais me résoudre à infliger une nouvelle fois. Parce que ça me rappelait ce dont ma sœur était capable, ce dont moi, j’étais capable. Et si c’était définitif ? Je secouai la tête. Allez-y, allez-y mais moi, je ne peux pas, je… Ne pense pas au fait que tu vas sans doute faire du mal à quelqu’un, je regardai le banquier mal, très mal, trop mal en point. C’est une mauvaise idée, bon sang, et… Et les terroristes revinrent, me coupant la respiration.

Mes mains toujours tâchées du sang de monsieur Marson me brûlaient. La culpabilité me brûlait. Et, pire encore, je sentais dans ma gorge le goût acide de la lâcheté, et du doute grandissant. Anakin comptait sur moi, ces gens avaient besoin d’être secourus, la police n’était pas encore sur place, et… ma respiration s’étrangla, je voulus disparaître. Je me mordis la lèvre. Et cédai. Parce que je n’avais aucune volonté, et encore moins sous la pression. Il faut que… ça marche mieux s’il y a un contact physique. Sinon… je… me disperse. Et j’agressais psychologiquement non plus une seule personne mais l’intégralité de la pièce. Je le regardai dans les yeux, prêt à mettre à profit sa diversion pour faire ce que je détestais. Mais ce qui lui semblait nécessaire. Il faut que j’arrive à les toucher, soit un, soit les deux en même temps… La gamine n’était pas visible, seul l’homme armé et celle qui semblait les diriger étaient en train de discuter, d’essayer de sortir ma victime principale de son hébétement.

Pendant un instant, je me souvins de ce qu’Irina pouvait faire. Créer la douleur. Créer des souvenirs. Créer des illusions, tromper, leurrer les sens, s’intercaler entre l’œil et le cerveau, pour inventer des sons. Et des images. Saurai-je fais le contraire ? En étais-je, même, juste capable ? Je me mordis la lèvre, serrai mes mains pour en contenir les tremblements. Je n’étais pas un héros, pas un téméraire, et si ça n’avait tenu qu’à moi-même, s’il n’y avait pas eu ce blessé dont la vie s’éloignait à chaque minute passée sans soin, je serais bien resté terré dans un coin. Mais je fis un signe en direction d’Anakin. Finissons-en. j’articulai en silence. Tout en me préparant, à la suite.

Le ficus qui brûle. Les alertes incendient qui se déclenchent – fonctionnaient-elles encore ? – et moi qui me jette en avant, qui saisit leurs poignets et qui efface tout. Brutalement. Comme un feu de forêt saccageant des hectares, portés par un vent aussi fort que constant, qu’incontrôlé. Et tout ça fait, l’évacuation des otages. L’abandon des terroristes. Et…

Et ? J’étais incapable de me projeter aussi loin.  

 
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Lun 12 Nov - 14:22
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Je suis quelqu'un que l'on pourrait décrire d'extraverti, je vais facilement au contact des gens, et généralement j'ai un bon feeling avec ceux-ci. C'est un peu normal pour un tenancier de bar en fait. Mais je suis beaucoup moins doué pour les relations sociales, aider les gens et comprendre leurs problèmes. C'est un comble quand on fait partit de la famille des Hawk, qui sont des bienfaiteurs, à tous les niveaux. Mes parents donnaient beaucoup aux associations, proposait des centres d'hébergements, organisaient des réceptions de récoltes de fond pour des actions sociales... Je suis beaucoup moins doué qu'eux. Moi j'offre le réconfort d'un pub au centre-ville, je continue les donations, et même si je me suis fait parrain d'une association, je reste très maladroit face aux personnes dans le besoin. C'est vrai qu'au final, je ne suis un piédestal financier si on veut, mais que sais-je faire à part signer des chèques ? Il y a sûrement ici des gens qui viennent pour emprunter de l'argent afin de terminer les travaux de leur maison, maison qu'ils rénovent entièrement de leurs mains... Ou bien empruntent-ils pour payer de grandes études à leurs enfants ? Sont-ils là pour déposer un peu d'argent pour tenter de s'assurer une retraite paisible ? Que vaut ma vie à côté de la leur ? que vaut ma vie à côté de celle de Nikola ? Cet homme semblait perdu, sa mutation avait l'air de le dévorer, que vit cet homme ? Que vit sa famille ? Je suis incapable de le dire, je suis incapable de lui venir en aide, je ne sais pas résoudre les problèmes, je ne suis pas doué pour les relations sociales. Tout ce que je veux, c'est que le journal de demain n'ai pas comme gros titre la mort d'une trentaine de personnes tuées par des mutants.

 
Nikola était indécis, cet homme était meurtrit, par ce qu'il pouvait faire, par ce qu'il avait fait, cela le faisait souffrir. Je n'avais ni les mots pour le convaincre ou pour le rassurer. Je tentais de parler de la famille, de parler d'espoir pour tous ces otages, mais je ne le sentais pas convaincu. Etais-je moi-même en train de me reposer sur lui ? Il était évident que dans une telle situation, je ne pouvais rien faire... A part servir un Gin tonic à nos assaillants... Peut-être que je considérait Nikola comme notre seule échappatoire, et que c'était pour cela que je le poussais à agir... si tel était le cas, alors je le plaçais en danger involontairement, mais obligatoirement. S'il lui arrivait quelque chose, je m'en voudrai énormément.

 
Son regard assuré et décidé perça ma rétine. Il lâcha un "Finissons-en" qui me donna des frissons entre les omoplates, une sueur froide perla sur ma tempe, je fermais les yeux, puis les rouvris déterminé. craquant le briquet entre mes doigts, le pauvre ficus pris feu instantanément, et je m'écartais aussi rapidement que possible pour ne pas prendre feu moi aussi. Un mouvement de panique fut créé parmi les otages, laissant libre déplacement à Nikola sans qu'il ne se fasse remarqué plus qu'un autre. La chaleur du feu fit éclater les ampoules de sécurité incendie contenues dans les sprinklers ce qui eut pour effet de nous faire prendre une bonne douche. Celle qui contrôlait les systèmes électroniques ne pouvait rien y faire, il n'y avait rien d'informatique dans tout ça. Mais d'ailleurs, comment savais-je qu'elle contrôlait ça ? la mémoire devait me revenir pas à pas...

 
Paniqués eux aussi de voir la situation leur échapper, les preneurs d'otage tentaient de contenir la foule, jusqu'à ce que Nikola pose la main sur eux, et les neutralise tous les deux, en quelques secondes, exactement comme l'autre homme. Une chose me vint à l'esprit immédiatement en voyant Nikola contrôler cet homme et cette femme. Je fis rapidement les pas qui nous séparaient pour poser sur sa tête une écharpe qui avait été laissé par terre. "Couvre ton visage, avec la fille neutralisée, les caméra vont refonctionner, tu pourrais avoir des ennuis." bien sûr moi aussi, mais j'étais trop visible et trop connu pour y échapper de toute façon. Je mis mes deux mains sur ses épaules, prêt à l'aider à bouger s'il avait du mal après tout cela. Autour de nous, les otages fuyaient vers la sortie, tout le monde se dispersait, en courant et en criant. La police ne devrait plus tarder désormais. Je vis la jeune mutante se confondre aux otages et se sauver elle aussi, je ne ferrai rien pour l'en empêcher, elle était une victime après tout.  Je me reconcentrais sur Nikola. "Tu as réussis, tu nous as tous sauvés. Est-ce que tu peux marcher ?" Je jetais un oeil à Mr Marson étendu par terre, constatant qu'il était malheureusement trop tard pour lui. Même le samu n'aurait sans doute rien pu y faire, la balle avait perforé ses organes, le pauvre homme à sans doute souffert pour au final mourir dans cette prise d'otage. Fermant les yeux quelques instants pour tenter de chasser cette horrible vision de mon esprit, je pris Nikola sous mon bras pour commencer à rejoindre la sortie. Nous étions les seuls encore présents dans le bâtiment, si on ne compte pas les trois criminels vides laissés derrière nous.


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Dim 18 Nov - 13:21
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