▬ FERMETURE DU FORUM ▬
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Aller en bas

(maureen) It all fell apart Empty (maureen) It all fell apart

Jeu 11 Avr - 19:15
Maureen K. MacKenzie
non tatouée
Maureen K. MacKenzie
non tatouée
Messages : 73
Date d'inscription : 11/04/2019
Crédits : gajah
Métier : étudiante en droit, porte-parole de Be Human, Be Proud
Maureen K. MacKenzie
Jessica Henwick
©️️lunaeye

état civil

Nom : MacKenzie
Prénoms : Maureen, Katelynn ;
ge : 22 ans, née à Dublin, le 28 août 1995
Classe sociale : Elle fait partie des gens du commun, de ceux qui ont le luxe de faire des études, mais qui bossent à côté pour pouvoir se les payer réellement
Origines : cino-irlandaises, un mélange peu commun et pourtant bien marqué, bien qu’au quotidien, ses origines irlandaises semblent prédominer
Emploi : Elle travaille dans une pizzeria les soirs et les week-end, étudie le droit le reste de la semaine, s’investit en parallèle dans le parti Pro-Humain et les associations pro-humaines qui se sont développées dans la région
Situation amoureuse : Célibataire, son copain l'a quittée il y a quelques semaines en découvrant le résultat de son dépistage mais elle est tout simplement incapable de lui en vouloir. C'est à d'autres qu'elle en veut.
Groupe : Traqueuse
Mutation : Elle n’en a aucune idée, mais commence à se demander si elle ne ferait pas des rêves prémonitoires ; ou de la télékinésie ? Peu importe au fond, elle la déteste déjà profondément.
Tatouage : Elle n’est pas tatouée, car le dépistage lui a offert l’angoisse d’être positif et dans le flou complet sur son futur tatouage ; Mae ignore complètement qu’elle est victime d’un faux-positif et guette avec anxiété les premiers signes d’une mutation.
Désordonnée dans sa vie privée & Maniaque dans son travail Ξ Studieuse Ξ Terrifiée par l’altitude et la perspective de tomber Ξ Insomniaque Ξ Intuitive & Méthodique Ξ Eternelle angoissée & Intransigeante envers elle-même Ξ Inventive & Débrouillarde Ξ Curieuse & Bavarde Ξ Garçon manquée & Sportive Ξ Opportuniste & ambitieuse Ξ Malhonnête & Déloyale Ξ Protectrice  & terriblement rancunière Ξ

Votre personnage en détails

01.Maureen, ce n’est peut-être pas la déléguée syndicale ou la star qui le sait, ce n’est pas celle que tout le monde voit et ne peut manquer, mais ce n’est pas pour autant celle que l’on oublie tant elle est discrète ; Maureen, c’est un juste milieu entre les deux : quand elle veut être invisible, elle sait l’être, mais sitôt qu’elle veut se faire remarquer… on ne peut pas la louper. Maureen est loin d’être timide ou hésitante, peut-être même un peu trop sûre d’elle 02. elle est l’heureuse propriétaire d’un lapin, Snow, depuis plus de cinq ans maintenant ; elle en est absolument folle, et hésite depuis quelques mois à adopter un second lapin, pour lui faire de la compagnie. 03. Maureen a une peur phobique des hauteurs : un vertige glaçant, et une appréhension des chutes qui lui fait détester tous les déséquilibres ; si ça ne l’handicape pas au quotidien, il faudra qu’elle prenne sur elle pour grimper une échelle ou descendre un escalier pentu 04. après la mort de sa mère et de son petit frère, Maureen s’est investie corps et âme dans l’association Be Human Be Proud et a même rejoint le parti politique qui en a émergé, comme porte-parole au niveau de l’université ; en revanche, depuis son dépistage positif, elle hésite à prendre de la distance, plus par crainte d’être mise en porte-à-faux par des opposants et de nuire à l’association et au parti que par réelles remises en cause de ses convictions 05. son dépistage positif, justement, parlons-en… Maureen ne l’a pas vu venir, peine encore à l’accepter et n’a pas encore osé en parler à son père ; elle essaye de mettre de l’argent de côté pour demander un séquençage complet de son ADN, envisage de lorgner du côté de l’illégalité pour atteindre plus vite la somme demandée 06. elle parle couramment anglais, gaélique, chinois, français, allemand et japonais ; elle est actuellement en train d’apprendre l’arabe, après avoir buté sur le russe ; élève brillante, ambitieuse et constamment insatisfaite, elle n’hésite ni à travailler des heures, ni à exploiter toutes les failles d’un sujet, pour obtenir les meilleurs résultats et a déjà sabordé des devoirs de camarades de promotion pour être sûre d’avoir la première place ; Maureen ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs 07. L’attaque mutante qui a coûté la vie de sa mère et de son frère l’a laissée dans un état critique, avec une faiblesse cardiaque marquée qui a repoussé pendant des années son dépistage ; si elle peut désormais vivre normalement, elle a des médicaments à prendre à vie et ne devrait plus faire de sport pour ménager son coeur fragile 08. son ex est depuis deux ans maintenant la cible privilégié d'un groupe de mutants de la même promotion que lui. Ils le rackettent régulièrement et jouent psychologiquement avec lui mais il refuse de porter plainte de peur des représailles. En apprenant le dépistage positif de Maureen il a demandé à prendre de la distance ce qu'elle n'a pas pu lui refuser. L’un des objectifs de Maureen est aujourd’hui d’écrire des lois sur les mutations et leurs usages, et de combler le vide qu’il y a dans la législation et qui protège un peu trop les mutants à son goût. 09. Maureen adore le cinéma, et elle est très bon public : elle se débrouille pour aller voir un film sur grand écran dès que possible, en regarde bien trop chez elle et a même eu pour son anniversaire un projecteur, de quoi meubler le grand mur blanc prévu à cet effet dans son studio. Elle ne travaille jamais sans un bruit de fond, un film ou une série en VO tournant constamment en arrière-plan. Si elle ne s’était pas orientée vers le droit, ce serait sans nul doute vers des études de cinéma que son regard se serait tourné. 10. Extrêmement indépendante, débrouillarde et manuelle, Maureen ne supporte pas qu’on l’aide ou qu’on fasse à sa place quelque chose qu’elle aurait pu faire elle-même. N’essayez pas de lui faire acheter des meubles si avec deux trois planches, elle peut s’en construire un ; et pourquoi appeler un plombier si avec un peu de jugeote et d’huile de coude, elle peut réparer son évier ? Maureen s’agace très vite lorsqu’on prend trop de temps à lui expliquer quelque chose, veut prouver qu’elle sait faire et déteste qu’on la materne. Oui, on peut le dire, elle a un caractère de merde. 11. Auparavant, elle était très sportive, faisant de l’escalade et du yoga toutes les semaines ; depuis son agression par un mutant et après son passage à l’hôpital, elle n’a pas repris, craignant pour son coeur et tout bonnement incapable de retrouver le niveau qu’elle avait. Elle essaye depuis quelques semaines de s’y remettre, mais avec difficulté.

Allégeance de votre personnage

Engagée
Même sans le meurtre de sa mère et de son petit frère, même sans ce que subit son ex au quotidien, Maureen aurait fini par s’investir en politique et dans les associations pro-humaines de la région. Pour quelle raison ? Cette protection et ce capital sympathie que possèdent les mutants l’insupportent au plus haut point, comme s’ils étaient les seules victimes depuis 2012. Elle ne comprend pas que les mutants n’acceptent pas de faire peur, elle ne comprend pas qu’ils se révoltent à l’idée d’une dépistage et des tatouages. Et elle comprend encore moins qu’ils continuent à se plaindre, constamment, surtout lorsqu’on voit ce qu’il se passe en Espagne, surtout lorsqu’on prend la mesure de la tolérance et de la justice de l’Angleterre. Oui, en Italie, il y a peut-être répression des mutants, mais… est-ce qu’il vaut mieux laisser des familles endeuillées sans leur donner un minimum droit à de la justice comme ce que le gouvernement espagnol a pu faire après Grenade ? Maureen est révoltée, révoltée de voir que la personne qui a tué sa mère et son frère sera potentiellement jugé comme irresponsable de ses actes. Elle est révoltée de voir qu’aucune mesure n’est prise contre ceux qui harcèlent son ex pour la seule raison que la direction de l’université craint l’attaque gratuite des associations pro-mutants, qui ne manqueront pas de s’attirer la sympathie de toute la population sous prétexte que les mutants sont soi-disants malmenés. Tout ce que voit Maureen, c’est que les grands perdants, ce sont les humains : incapables de se défendre, totalement lâchés par la loi et les autorités, lynchés dès qu’ils osent dire qu’ils ont peur des mutants. Ce n’est peut-être pas drôle pour un mutant d’être un danger public, mais ça ne change rien au fait qu’il en est un. Et Maureen n’en démordra pas. Elle a déjà trop perdu à cause des mutants pour accepter qu’ils s’en tirent à si bon compte.

Implication chez les traqueurs

Impliquée en politique, porte-parole de BHBP
Maureen est activement engagée à l’université dans l’association BHBP, jusqu’à en devenir l’un des portes paroles dans le milieu étudiant. Elle est aussi très impliquée dans l’un des partis politiques qui en a résultés, compte faire entendre la voix des humains et mettre en avant toutes les mises en garde que BHBP peut émettre et qui semblent ne pas être entendue. Maureen est donc très présente sur le plan associatif, elle est la première à encourager toutes les personnes malmenées par les mutants à se faire connaître et elle met gratuitement ses compétences d’avocate en devenir pour les aider à porter plainte et à monter des dossiers. Maureen cherche la justice, d’une façon ou d’une autre, et elle ne compte certainement pas baisser les bras, bien au contraire. Elle est la première à encourager les personnes qui le peuvent à se faire tatouer, et la première également à présenter dossier sur dossier à l’administration pour que tous les porteurs de tatouage soient défendus. Maureen, c’est celle qui va distribuer des tracts, intervenir dans les classes et écoles, coller des affiches dans la rue et poster des vidéos sur YouTube. Maureen, c’est celle qui n’hésite pas à témoigner, à entrer dans un débat et qui ne recule pas devant la confrontation. Elle refuse d’accorder aux mutants une sacro-sainte immunité et n’hésitera presque jamais à dire le fond de sa pensée.

(maureen) It all fell apart Empty Re: (maureen) It all fell apart

Jeu 11 Avr - 19:15
Maureen K. MacKenzie
non tatouée
Maureen K. MacKenzie
non tatouée
Messages : 73
Date d'inscription : 11/04/2019
Crédits : gajah
Métier : étudiante en droit, porte-parole de Be Human, Be Proud

Histoire de votre personnage


Douze septembre deux mille quatorze, Belfast, Irlande.

Il pleuvait. Maureen, amère, eut presque envie de se faire la réflexion que sur ce plan-là, au moins, c’était un vrai enterrement, comme dans les films. Il pleuvait, le ciel était morose, paré de gris, presque de noir, le vent fouettant les arbres pour les faire pleurer eux aussi, les nuages inconsolables incapables de se contenir. Il pleuvait, et les parapluies fleurissaient comme des chrysanthèmes dans le cimetière, les encadrant, son père et elle, en les isolant du monde. Et en les asphyxiant, les oppressant. Maureen n’avait jamais assisté à un enterrement avant aujourd’hui. Et elle découvrait qu’elle n’aimait pas ça, sans surprise. Clouée dans un fauteuil, tout juste sortie de l’hôpital, emmitouflée dans des couvertures, ficelée d’une aide respiratoire, elle ne voyait que devant elle les stèles en marbre choisies par son père quelques jours plus tôt, guère plus qu’une poignée. Pas suffisamment de temps s’était écoulé pour que le rire de Artur ne se taise, pour que les lèvres roses et les yeux noirs de sa mère ne se ternissent. Maureen se recroquevilla, inspira à petits coups, se contracta pour ne surtout pas pleurer. Ne pas donner cette joie à tous ces charognards qui guettaient la moindre craquelure. Elle s’était promis de ne pas pleurer. De ne pas s’effondrer. De ne pas donner cette joie à ceux qui n’attendaient que ça. Elle aurait aimé disparaître dans les couvertures, disparaître dans le silence et que, surtout, on les laisse tranquille, son père et elle, ses grands-parents et eux. Même ses oncles et tantes, même ses cousins et cousines l’insupportaient. Maureen se pencha vers son père. « Papa, j’aimerais rentrer... » d’une voix soufflée, épuisée, tant physiquement que émotionnellement. Elle ne voulait pas craquer ici, elle ne voulait pas être obligée de supporter les regards plein de compassion et de pitié de tous ceux qui trépignaient à l’idée de savoir ce qu’il s’était passé, d’avoir son récit, à elle, l’unique survivante de l’agression. Elle ne voulait pas craquer ici, s’effondrer ici, sous la pluie, à quelques mètres des deux inscriptions côte à côte. Li-Ming MacKenzie 1974-2014, femme et mère d’exception, Artur MacKenzie, 2004-2014, fils et petit frère adoré qu’elle haïssait, de plus en plus, dans toutes leurs imperfections qu’elle ne pouvait que voir, Maureen. Parce qu’elles n’auraient jamais dû être gravées, elles étaient imparfaites de nature, monstrueuses.

Vingt-cinq décembre deux mille quatorze, Belfast, Irlande.

« Joyeux Noël, Papa ! » Son enthousiasme était factice, tout aussi factice que son sourire, que l’énergie dans ses mots et dans ses gestes, tout aussi factice que le sapin planté dans un coin du salon, tout aussi factice que la bonne humeur que Maureen se traînait depuis des semaines maintenant, pour ne pas inquiéter les autres. Joyeux Noël, Noël joyeux, Noël à deux, Noël à peu, Noël avec les grands-parents la veille au soir, pour le réveillon, Noël avec son père et son copain ce midi, dans quelques heures. En attendant, il y avait le réveil, et dans leur maison, il n’y avait que Maureen et son père. Maureen, attifée d’un bonnet rouge et blanc, boucles d’oreilles discrètes mais assorties, qui venait de pousser la porte de la chambre parentale et tenait un cadeau dans ses mains, les yeux rivés sur son père, n’osant pas regarder ailleurs dans une pièce qui lui rappelait trop sa mère. Elle était terrifiée, quelque part, Maureen, à l’idée qu’ils soient deux à perdre pied. Elle était terrifiée à l’idée que le temps traîne et emporte avec lui les souvenirs, qu’il les avale, les fasse disparaître, les remplace par des simulacres nostalgiques.

Plus de six mois, maintenant. Plus de six mois. Elle marchait enfn sans difficulté depuis cinq semaines à peine, elle respirait sans aide, hormis la nuit, parfois, et l’enquête avait été fermée début septembre, les responsables connus - pas emprisonnés, pas jugés, mais connus. Plus de six mois, mais à peine trois mois qu’ils étaient enterrés, l’enquête ayant retardé même ça, même cette part-là du deuil. Maureen tendit à son père le paquet. Dans le salon, les attendait un petit-déjeuner qu’elle avait préparé elle-même. « Julian arrive dans deux heures, Papa. J’aimerais que tu l’ouvres avant qu’il soit là... » Et son regard en disait long, à Maureen. Long d’appréhension, mais de détermination. Dans le paquet, des portraits, des photos, tout un dossier. Pour les suivre, les connards. Pour les traîner devant la justice. Pour les trouver, les arracher à leur tranquillité. Parce que Maureen, elle refusait d’accepter l’indifférence collective face à cette agression dont elle avait été la victime. Ce n’était pas des criminels, qui avaient fait ça. C’étaient des mutants, sûrs de leurs droits, sûrs de leur immunité. Pas juste des criminels, mais des fous qui se prenaient pour des demi-dieux. Et qui riaient, devant le massacre, en pillant sous les yeux d’une Maureen impuissante la boîte à bijoux, sous les yeux d’une Maureen tétanisée, à l’agonie, incapable de hurler mais les yeux écarquillés de terreur devant le corps sans vie de sa mère, et l’ignorance de ce qui était arrivé à Artur.

Son père finit par ouvrir le paquet, étaler devant lui tout ce qu’elle avait réussi à rassembler. Et les articles de lois dénichés. Pour agir dans le cadre de la loi, en se faufilant dans ses brèches et ses imperfections. « Je veux qu’on les retrouve et qu’ils payent. Je veux qu’ils finissent en prison, qu’ils n’aient pas la moindre chance de s’en sortir. » Un dossier de cent cinquante pages, d’articles de journaux, de précédents. Rassemblés ces dernières semaines d’inactivité, incapable qu’elle avait été de reprendre tout de suite les cours, année sabbatique forcée. « Tu me soutiens ? »

Dix-huit mai deux mille quatorze, Killingsworth, Angleterre - 3:30pm

« Artur ! Qu’est-ce que tu fais encore ? Tu vas me mettre en retard ! » Elle l’adorait, son petit frère, mais quand il s’y mettait, qu’est-ce qu’il pouvait être chiant ! Maureen regrettait presque d’avoir accepté de l’emmener à son cours de sport, tiens. Non seulement ça lui faisait faire un petit détour, parce que ce n’était pas vraiment sur la route de l’université, mais en plus, à traîner comme ça, elle allait encore arriver dans les dernières dans l’amphi et se retrouver mal placée. Tapant du pied contre le plancher, Mae épuisa ses dernières ressources de patience, laissa tomber son sac et grimpa à toute vitesse à l’étage. La porte de la chambre d’Artur claqua, s’ouvrit sur un petit garçon, aux yeux bridés comme sa soeur, cheveux noirs, raides, qui lui tombaient devant les yeux, et aux mains plongées dans une caisse de playmobiles. « Non mais j’hallucine ? Tu te fous de ma gueule, là ? » Il leva de grands yeux vers sa soeur. « Mais Maman m’a demandé de ranger... » Argh. Maureen, à deux doigts de s’arracher les cheveux ou plutôt d’arracher ceux de son frère, leva les yeux au ciel et prit une grande respiration. Sa mère lui reprochait souvent de ne pas être assez gentille avec Artur, de ne pas être assez patiente avec Artur, tu n’étais pas mieux à son âge ! et alors ? Ce n’était pas une excuse. Il n’a que dix ans, et alors ? Ca ne l’empêchait pas d’être exaspérant.

Maureen attrapa son frère par la manche, le traîna-tira sans la moindre douceur. « Je l’ai entendue, elle te l’a demandé il y a trois heures, tu rangeras en rentrant, j’ai pas envie de... » Le hurlement strident d’Artur, comme il savait si bien les produire quand on heurtait sa susceptibilité de princesse - dixit Maureen - s’éleva en réponse à la réaction de sa soeur, qui ne le lâcha pas pour autant. Aux dernières nouvelles ils n’étaient que tous les deux dans la maison, elle avait un cours de droit des familles à aller suivre et, bon sang, elle n’allait tout de même pas le laisser seul ici, sa mère risquait de le lui reprocher après. « Putain, mais Artur, si on part pas tout de suite, je vais arriver en retard en cours, et toi, à ton foutu cours de rugby... » Et en voyant le visage de son petit frère se tordre de mécontentement, prémices d’une colère et d’un nouvel hurlement, Maureen haussa le ton : « Tu veux que j’appelle Papa, peut-être ? Ou Maman ? »

Non, bien sûr que non. Artur fila entre ses doigts, Maureen leva les yeux au ciel, entendant son petit frère sauter à cloche-pied sur toutes les marches des escaliers, avec la légèreté d’un futur rugbyman. « Vite Maureen, on va être en retard ! » Non mais c’était qu’en plus il la cherchait ? Fallait qu’elle l’aime, ce petit con, pour le supporter comme ça. Fallait qu’elle l’aime, oui…

Dix-huit mai deux mille quatorze, Killingsworth, Angleterre. 18:45pm

La voiture ralentit, prit un dernier virage, s’arrêta, recula, ondula entre les voitures pour se garer proprement entre la petite citroën des voisins et la peugeot de leur mère. Maureen arrêta l’autoradio, détacha sa ceinture, considéra Artur qui était déjà dehors et sautillait malgré la fatigue, parce qu’il n’avait jamais su faire que ça, Artur : sautiller. Il ne marchait pas, il courait, il grimpait, il escaladait les murets pour s’improviser funambule… un coup d’oeil à droite, un coup d’oeil à gauche, Mae s’extirpait à peine du siège conducteur qu’il était déjà de l’autre côté de la rue, à ouvrir en grand la porte de leur maison. Elle le voyait faire, Maureen, alors qu’elle en était à peine à sortir du coffre les courses qu’elle avait fait au passage, en revenant de la fac. Elle le voyait faire, entrer en courant, appeler leur mère, jeter ses chaussures d’un côté, son sac de l’autre, commencer à enlever ses habits dans l’escalier, une chaussette par ici, son maillot par là, à cloche-pied dans le couloir de l’étage pour se libérer de son short et s’échouer dans la salle de bain alors que leur mère pestait, comme toutes les semaines. Oui, vraiment, pas besoin d’être dans la maison pour savoir ce qui était très exactement en train de se produire. Ne serait-ce que parce que Maureen faisait exactement la même chose à onze ans, lorsqu’elle revenait de ses cours de sport : Artur n’avait pas chopé cette mauvaise habitude de nulle part… Maureen secoua la tête, soupira, vérifia qu’elle n’avait rien oublié et…

Un hurlement lui glaça le sang. Elle mit une poignée de secondes à comprendre qu’il venait de sa maison. Un deuxième hurlement, moins strident. « ARTUR ! » Lâchant tout, Maureen se précipita, trouva la porte d’entrée toujours ouverte, le sac de sport à l’endroit habituel, même les chaussures, jetées effectivement n’importe où. Grimpa les marches quatre par quatre, remonta la piste, et trouva son frère tétanisé, devant la chambre de leurs parents, grande ouverte. « Artur, qu’est-ce que... » Maureen dut s’appuyer contre le mur, recula d’un pas, le heurta violemment. « Maman... » Ses mains saisirent Artur par les épaules pour le ramener tout près d’elle. Les mains tremblantes, Maureen dut s’y reprendre à deux fois pour trouver son téléphone, dans sa poche, le tendre à Artur. « Appelle les secours, je... » Elle fit passer Artur derrière elle, fit deux pas pour s’accroupir à côté de Maman, sentit aussitôt ses muscles s’engourdir.

Une difficulté respiratoire logée dans sa poitrine, son coeur hurlant brutalement de douleur. Maureen leva la tête, la main posée à la recherche d’un pouls et croisa son regard. « Artur… cours ! » Elle voulut crier, un filet de voix trop faible sortit de sa gorge, l’homme la fixait dans un sourire, elle sentait dans son regard une emprise violente, comme des chaînes posées sur chacune de ses cellules, jusqu’à son coeur, peinant à battre. Maureen fut incapable de se débattre lorsqu’elle tomba, le visage à quelques centimètres de celui de sa mère aux yeux grands ouverts.

Vingt avril deux mille dix-sept, Killingsworth, Angleterre. 1:35pm

Il avait reçu sa convocation, pour compléter son dépistage d’un tatouage. « Maureen, tu penses que ça vaut le coup, cette histoire de tatouage ? » Elle haussa les épaules. Allongée dans l’herbe, elle reposait dans ses bras, les yeux fermés, à profiter de la chaleur du soleil, la respiration rendue difficile par la marche qui les avait tous les deux conduits ici. Principal soutien depuis l’accident, Julian était la patience même. Ils s’étaient investis tous les deux dans l’association Be Human Be Proud dès les premières heures, pressentant l’un comme l’autre que… ça allait être nécessaires. De se défendre. Contre ceux qui sous prétexte qu’ils étaient une minorité trop souvent maltraitée dans la littérature avaient forcément une certaine immunité de compassion. Ils s’y étaient investis, il avait dû la convaincre que ce n’était pas à cause de ça que des mutants s’en étaient pris à sa famille, que sa mère et son frère n’étaient pas morts à cause d’elle, de ses convictions. Maureen ferma les yeux. Elle n’était pas dépistée, elle, tous les médecins qu’elle avait vus lui avait refusé ce droit de savoir. Mais c’était tout comme : avec Julian, ils commençaient à construire quelque chose, ils envisageaient de construire quelque chose, alors son dépistage à lui - négatif - c’était un peu le sien à elle. Et la question du tatouage… la concernait aussi. Ses doigts caressèrent les bras protecteurs de Julian. Il n’y avait que par lui qu’elle acceptait d’être protégée. « Je ne sais pas trop… j’ai envie de me dire que si tout le monde joue le jeu, le tatouage est une protection. Mais… après, on ne devrait pas avoir peur de montrer ce qu’on est. On ne devrait pas avoir peur de montrer qu’on est humain. » Humain, donc vulnérable, face à ces gros tarés.

Julian l’embrassa dans le cou, laissa retomber le courrier pour reporter son regard vers les livres de droit qui s’empilaient à côté d’eux, ouverts pour faire réviser Maureen. « Qu’en pensent tes parents ? » Après tout, quand Maureen allait se retrouver dans la situation de Julian, elle allait certainement suivre le même raisonnement : demander son avis à Julian d’abord, demander son avis à son père ensuite. « Ils ne veulent pas de tatouages, mais plus parce qu’ils appréhendent le concept, pas l’idée… ma mère a peur des aiguilles, tu sais. Mais ils pensent que je devrais le faire. » Maureen hocha la tête, elle s’était attendue à cette réponse, elle connaissait depuis cinq ans maintenant ses beaux-parents, ils étaient assez prévisibles. Et son père, à elle, comment réagirait-il ? Ils n’en avaient pas encore parlé, la question des tatouages était toute nouvelle. Et le sujet des mutants, s’il n’était pas tabou, n’était pas non plus des plus abordés.

Ils restèrent silencieux quelques minutes.

« Tu m’accompagneras ? Tu pourras en profiter pour leur demander une réévaluation de ton dossier, si tu veux... » D’un hochement de tête, Maureen ne s’éleva pas contre cette idée, eut même un petit sourire. C’était donc décidé pour le tatouage.

Quinze janvier deux mille dix-huit, Belfast, Irlande. 08:35pm

« Salut Maman... Salut Artur… » Au moins, il ne pleuvait pas. Maureen ne détestait rien de plus que voir le cimetière sous la pluie, trempé, noirci par de sombres nuages et triste à en mourir. Triste il l’était, de nature, personne n’en doutait pas personne, non plus, n’avait le droit d’en rajouter une couche. Il ne pleuvait pas, bien au contraire, un grand ciel bleu, une luminosité trop forte, presque aucun nuage : des ombres se dessinaient un peu partout et soulignaient la gravure de la pierre tombale. « Je repars demain en Angleterre, reprise du semestre. J’ai réussi à rattraper mon retard, tu sais. Et je suis à nouveau dans les premiers de ma promo, c’est bien. Mais c’est pas de ça dont je voulais te parler... » Elle s’adressait à chaque fois d’abord à sa mère, ensuite à son petit frère, incapable de mener deux monologues de front sans se sentir coupable d’aborder devant Artur des sujets aussi ennuyeux que l’université, ou privés, comme pouvaient l’être ses histoires de coeur. Son histoire de coeur.

Maureen s’assit, en tailleurs, joua avec quelques brins d’herbe qui apportaient un peu de vie par ici. Et prit son inspiration. « Ils s’en sont pris à Julian... » Une confession. Chargée de colère. « Après toi, après Artur, après moi, ils s’en sont pris à Julian… t’imagines ? » Non, bien évidemment, sa mère ne pouvait pas imaginer puisqu’elle n’était plus là, mais c’était tout comme. Maureen partageait beaucoup avec son père, mais pas… pas ça. Pas autant. Elle détestait paraître faible ou fragile, elle ne voulait surtout pas qu’il s’inquiète pour elle, il avait déjà bien trop à faire, il s’était déjà bien trop inquiété quand il avait cru la perdre, elle aussi, alors qu’il devait déjà encaisser la mort de sa femme et de son fils. Maureen arracha des brins d’herbe innocents avec violence, pour en faire une petite boule qui alla heurte une tombe, non loin de là, celle de monsieur Jacquards. « Tu le verrais… j’ai l’impression de voir l’ombre de mon copain, pas mon copain lui-même. Il est constamment terrifié, il refuse qu’on agisse, il a peur des répercussions, il a peur qu’ils s’en prennent à moi… Ju’ a dû commencer un deuxième boulot pour compenser ce qu’ils lui volent tous les mois pour leur protection... »

On sentait son angoisse dans sa voix, Maureen n’essayait plus de la masquer : de toute manière, elle était seule dans le cimetière. Seule à parler, seule à attendre. Trois longs brins d’herbe, elle entreprit de les tresser tout en continuant. « J’essaye d’agir au niveau de BHBP, mais le problème c’est que si Ju’ ne fait pas les démarches… surtout qu’avec des imbéciles comme We are One en face, merci bien, mais ça n’aide pas... » A l’angoisse se substitua une colère et une amertume, presque de la haine. « J’ai enfin reçu un accord pour le dépistage, une fois que je serrai moi aussi tatouée, je serai plus légitime pour faire des interventions et inciter au tatouage, Julian est d’accord et il pense comme moi : si tous les mutants sont tatoués, tous les humains aussi, on sera davantage protégé… ou on saura qui éviter… » Et ça… « Je n’ai pas encore dit à Papa, pour l’accord pour le dépistage. Il me surprotège un peu, je crois que l’interdiction formelle qu’ils ont posée au début lui a fait peur… » Elle détestait ça, Maureen, cette surprotection. Elle n’avait jamais aimé qu’on la contraigne, elle n’avait jamais supporté de la part de Julian qu’il cherche toujours à la ménager, elle détestait plus que tout le regard soucieux de son père. Plus encore que ces moments où il devenait extrêmement inquiétant, par ses propos, ses regards et son comportement.

Cinq mars deux mille dix-huit, Newcastle Upon Tyne, Angleterre. 02:17pm

« Co… comment ça, positif ? » Maureen ne comprenait pas. Ca ne pouvait pas être positif, ça ne pouvait pas… elle ne pouvait pas… « Félicitation, vous êtes une mutante ! » Félicitation. Maureen se laissa retomber sur la chaise, incapable de tenir debout pour le moment. Lorsqu’elle avait enfin reçu de la part de son médecin l’autorisation d’être dépistée, elle avait pris la nouvelle comme un soulagement, comme la confirmation qu’elle allait enfin pouvoir s’afficher humaine aux côtés de Julian et gagner en crédibilité, le soutenir dans sa fierté de porter le lambda. Pas… « Ce n’est pas possible, ce n’est juste pas… je ne suis pas… je ne peux pas... mutante... » Elle ne pouvait juste pas imaginer cette possibilité. Elle ne pouvait même pas concevoir d’être elle-aussi… elle…

Maureen ferma les yeux, essaya de se calmer, de calmer les tremblements de ses mains en les pressant l’une contre l’autre, en les coinçant sous ses cuisses, en serrant le poing. Ca ne pouvait pas être si dramatique, ça ne changeait pas qui elle était, ça… « Qu’est-ce que c’est ? » Sa voix pâle se crispa sous l’effort déployé pour la faire conserver son calme. L’hésitation et le regard interrogatif du médecin face à elle la poussa à expliciter ses propos. « Si c’est positif, c’est que je suis mutante. Si je suis mutante, c’est que j’ai une mutation. Qu’est-ce que c’est ? »

« En l’état actuel des choses, nous ne sommes pas encore capables de le dire, seule vous pouvez le savoir et le découvrir. » Un bégaiement la surprit. « Mais… je… même… » Le médecin avait beau lui paraître bien embêter, ça ne changeait rien à la colère doublée de panique qui enflait dans sa poitrine. « Il n’y a pas des tests qui pourraient… qui… il n’y a pas de risque d’erreur ? » La plaque rouge qui recouvrait et s’étendait autour de la zone de la piqûre qu’on lui avait faite plus tôt était éloquente, certes, mais Maureen ne pouvait tout simplement pas l’accepter aussi facilement. « Vous pouvez faire un séquençage complet de votre ADN, les laboratoires Asclepios le proposent mais ce n’est pas gratuit… vous pouvez également accepter de participer à la recherche en confiant votre dossier aux laboratoires, mais avec une perte de votre anonymat puisque ça sortirait du DCRM, et il va sans dire que je vous déconseille très fortement cette seconde option. » Le coeur battant à tout rompre, Maureen pesa les deux solutions, dans l’impulsivité de sa panique. Pas mutante, elle ne pouvait pas être mutante. Sa décision fut prise dans la seconde. « Combien coûte le séquençage ? Et qui dois-je contacter pour participer aux tests d’Asclepios ? »

Vingt-huit mars deux mille dix-huit, Newcastle Upon Tyne, Angleterre. 11:37am

« Tu n’es pas sérieux ? » Tendue comme un arc, de corps comme de voix. Maureen regardait Julian ranger ses affaires dans un sac, y jeter tout ce qu’il avait pu laisser traîner chez elle, ces dernières années, de plus en plus de détails, de plus en plus d’éléments qui les menaient tous les deux à tout, sauf à ça. « Julian, tu n’es pas sérieux, là… » Non… il ne pouvait pas, il… il lui avait promis, lorsqu’elle était sortie du coma, lorsqu’elle était sortie de l’hôpital, de toujours être là pour elle. Elle aurait dû savoir que le toujours avait une date de péremption. Pourtant, Maureen le comprenait. Elle était écoeurée, dégoûtée, en colère, amère, blessée, perdue, mais elle comprenait. Elle avait envie de le frapper, de l’insulter, d’entrer dans le jeu de la violence, mais elle comprenait. Parce qu’elle n’avait pas le droit de lui reprocher de vouloir mettre de la distance, pas lorsqu’on savait ce qu’ils lui faisaient subir au quotidien.

Avec toute cette affaire du Poison Prince, cette petite fête de nobliaux qui avait tourné au drame, avec la tension croissante autour de la question des mutants, il fallait les brosser dans le sens du poil, les petits, surtout dans les institutions. On était en train de se rendre compte d’à quel point ils étaient dangereux, que Be Human Be Proud avait pressé la sonnette d’alarme suffisamment tôt mais que personne ne les avait pris au sérieux, grâce à la propagande mielleuse des We are one agressifs ; on était en train de se rendre compte de tout cela. Mais pas assez vite. Et Julian continuait à vivre tous les jours un enfer, sans parvenir à s’en dépêtrer, sans parvenir à trouver de porte de sortie. Maureen ne se sentait pas le droit de lui en vouloir, alors qu’il était une victime, comme elle. De gens comme elle. Elle ne se sentait pas le droit de lui en vouloir, mais elle n’en avait pas pour autant moins mal.

« Je suis désolé, Mae… » Elle se mordit la gencive pour ne surtout pas pleurer, pour ne surtout pas craquer. Il fit un pas en avant pour la prendre dans ses bras, pour l’enlacer, lui offrir ce refuge qu’il lui offrait depuis des années. Maureen se ferma. Julian s’immobilisa. Laissa retomber sa main, la mort dans l’âme. « Pas autant que moi. » La voix de Maureen claqua, sèche, amère, violente dans tout ce qu’elle disait et ne disait pas. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, comme pour mieux repousser la tentation d’accepter l’étreinte de Julian, et mettre de la distance. « Tu penseras à me rendre le jeu de clés. » De la distance, de l’indifférence, de la violence, pour mieux se protéger. « Et je te conseille d’éviter de croiser mon père, aussi... » Elle se perdit dans son regard, ils eurent tous les deux un demi-sourire complice, elle lutta pour le réprimer, lui, le laissa éclore enveloppé de détresse. « Tu me comprends ? » Bien sûr qu’elle le comprenait. Mais une fois encore, elle n’en avait pas pour autant moins mal, elle n’en avait pas moins l’impression qu’il l’abandonnait à son tour. « Casse-toi… Ju’, s’il te plaît… »

Elle avait fondu en larmes dans ses bras trois ans et demi ans plus tôt, lorsqu’elle avait compris qu’elle était orpheline de mère et de petit frère, alors qu’elle refusait de s’effondrer devant tous les autres. Maintenant, il avait perdu le droit de la voir pleurer. « Laisse-moi... »

Cinq avril deux mille dix-huit, Newcastle Upon Tyne, Angleterre. 8:39pm

« Papa ? Est-ce que je peux dormir à la maison ce soir… ? Julian m’a larguée et je... »

Elle détestait sentir sa voix se briser ou même devoir appeler à l’aide, mais le fait était que Maureen ne pouvait pas gérer. Et ce n’était pas faute d’avoir essayé, pourtant. Elle avait laissé passer quelques jours, pour se convaincre que ça ne changeait rien, qu’elle était indépendante et autonome, que ce n’était qu’un chagrin d’amour et qu’elle n’avait rien à lui reprocher… Elle avait laissé passer un peu de temps, mais il fallait être honnête… elle ne se sentait pas de vivre seule pour le moment. Ils n’avaient peut-être jusque-là pas franchi le pas de l’emménagement commun, c’était tout comme, Julian ayant depuis des mois délaissé son appartement pour habiter chez elle, les deux ayant depuis des années le réflexe de ne pas vivre l’un sans l’autre, oscillant suffisamment entre leurs deux chez eux pour les transformer en chez nous. Et quand il l’avait appelée, dans l’après-midi, tout en douceur et inquiétude, pour lui rappeler qu’elle avait encore un sac à venir chercher… Maureen n’avait pu que taper le numéro de son père, premier réflexe. Pour se protéger. Et elle avait craqué. Il allait en vouloir à Julian, il en voulait déjà à Julian, et elle ne pouvait même pas le défendre, elle ne pouvait même pas défendre son ex, parce que ça voudrait dire avouer à son père que le résultat du dépistage avait été positif. Qu’elle avait été dépistée, contre son accord. Sans lui dire. Qu’elle lui avait menti.

« Ne lui en veux pas trop, Papa, il... » Il quoi ? Elle ne trouva pas ses mots. Fière avocate en devenir que voilà. Avocate… Maureen prit son inspiration, dévia sans plus tarder sur un sujet de conversation plus neutre et bien moins intime. « Au moins je vais pouvoir me concentrer sur mes cours. Et sur mes stages. J’ai demandé un stage chez le procureur, et un autre dans les laboratoires d’Asclepios, et un autre du côté du DCRM, et je suis en train de voir si je ne peux pas en faire un dans le cadre de l’association pour faire avancer plus rapidement les dossiers des gens comme... » Le nous l’associant aux humains resta coincé en travers de sa gorge. « J’attends encore des réponses avant de contacter d’autres structures, mais je suis dans les cinq premiers de la promotion, ils ne peuvent pas me refuser. »

Derrière l'écran

Nouveau !
Prénom : ahem
Pseudo : ahem.
Âge : AHEM.
Pays/fuseau horaire : au pays du camembert et de la baguette
Tu viens d'où : ahem (maureen) It all fell apart 901100460
Un avis ? : ahem :marius:
Un dernier mot ? : huhu.

(maureen) It all fell apart Empty Re: (maureen) It all fell apart

Jeu 11 Avr - 22:34
Pandora A. O'Sullivan
non tatouée
Pandora A. O'Sullivan
non tatouée
Messages : 1062
Date d'inscription : 10/02/2018
Crédits : Skweecky
Métier : Violoncelliste / faussaire
Daddy Ciaran est très fier de sa fifille. Voilà. :jotem:
Je ne te dis plus bienvenue, tu es tellement chez toi que tu te promènes en chaussettes ! :smile:

(maureen) It all fell apart Empty Re: (maureen) It all fell apart

Jeu 11 Avr - 22:46
avatar
Invité
Invité
Pandora A. O'Sullivan a écrit:
Je ne te dis plus bienvenue, tu es tellement chez toi que tu te promènes en chaussettes ! :smile:
Au moins elle fait le ménage ! :mdr:


Hey ça fait une fille en plus pour la guerre ça ! :waii:

(maureen) It all fell apart Empty Re: (maureen) It all fell apart

Ven 12 Avr - 10:32
Mikael Hartman
non tatoué
Mikael Hartman
non tatoué
Messages : 307
Date d'inscription : 15/11/2018
Crédits : TAG
Eleanor A. Percy a écrit:Hey ça fait une fille en plus pour la guerre ça ! :waii:

cherchez pas, nous sommes supérieurs ! :laugh:

Re bienvenue What a Face
Bon, tu sais déjà où sont les toilettes,
Tu sais ou est caché le pot de nutella...
Plus qu'à mettre ton nom sur un tiroir à chaussette et on est bons !
:mdr:

(maureen) It all fell apart Empty Re: (maureen) It all fell apart

Mar 16 Avr - 22:48
Inking the Souls
Admin
Inking the Souls
Admin
Messages : 508
Date d'inscription : 24/09/2017
Métier : Administrateur
Ahem, tu es validée !
Règle numéro 1, on ne laisse pas traîner ses chaussettes. Règle numéro 2, on n'oublie pas la fête des pères. Règle numéro 3, une dépistée mutante porte-parole de Be Human Be Proud... :toi:

Et en parlant de ça, pour réellement t'amuser sur ItS, il te reste quelques (toutes petites, promis) formalités à remplir, dont je t'indique le chemin :puppy:


  • recenser tes différentes informations dans ce topic, c'est indispensable si tu ne veux pas que quelqu'un te pique ta bouille
  • créer ton topic de relations par ici
  • créer ta fiche de RP par ici
  • créer ton dossier du DCRM par ici
  • et si tu le souhaites, créer ton téléphone et ton adresse de messagerie juste là


Si tu souhaites rapidement te trouver des partenaires de RPs, je te conseille de te diriger vers >> ce forum << où tu trouveras tout ce qu'il faut par rapport au RP.

N'oublie pas de passer régulièrement du côté des >> annonces << pour donner ton avis sur les nouveautés.

Petit lien utile à garder dans tes favoris :

>>> le guide du nouveau <<<<


Enfin...   :fou:  :slip:  BON JEU SUR INKING THE SOULS  :slip:  :fou:

(maureen) It all fell apart Empty Re: (maureen) It all fell apart

Contenu sponsorisé
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum